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CHAPITRE LXXV














Un mois était passé depuis cette nuit où tout avait encore basculé dans sa vie. Alexandra était devenue tel un fantôme. Chaque jour elle allait au même endroit pour le voir. Le supplier, comme s'il pouvait encore faire quelque chose. La police avait fini par se lasser. Et la version officielle de ce qui s'était passé, c'est qu'on avait essayé de leur voler leur voiture, et que Christopher s'était défendu, et c'est lors de cet affrontement qu'il avait reçu une balle. Les autorités avaient recherché pendant des semaines les supposés bandits, avant d'abandonner par manque de faits nouveaux.

Quant aux avocats de Christopher, ils ne cessaient de lui courir après, pour lui parler du testament, ou pour lui parler de l'entreprise, mais elle les fuyait.

Tous des vautours.

Heureusement que John était là pour s'occuper de tout ce côté administratif. Il avait tout prit en charge, et avait même déménager au manoir, mais c'était de lui dont elle avait besoin.

- Tu vas le voir ? Demanda John quand Alexandra s'apprêtait à monter dans le véhicule.

- N'essaie pas de m'en empêcher John. Le prévint-elle.

- Je ne vais pas le faire. Fais juste attention à toi.

Il avait l'air tellement fatigué, ses yeux étaient entourés de cernes, ses joues creusées, et il avait même maigris. Alexandra et lui se ressemblaient sur ce plan en tous points. Lui aussi non plus ne riait plus, il avait perdu toute joie de vivre.

Arrivée à destination, elle descendit sans attendre qu'on lui ouvre la portière. Déambulant entre les pierres tombales, elle empruntait le même chemin qu'elle prenait dorénavant tous les jours. Se promener tous les jours dans un cimetière n'était pas sains pour elle mais elle s'en foutait. Certaines choses l'empêchaient de perdre la raison, et venir ici, était l'une d'entre elles.

Arrêtée devant la même pierre tombale, elle regardait ce nom de famille qui était aussi le sien, en versant des larmes silencieuses tout en priant. Comment tout ça avait pu lui arriver à elle ? Elle en venait presque à regretter de l'avoir rencontré. Car dans ce cas-ci, il serait toujours bien portant.

- Christophe, je t'en supplie, ne me l'enlève pas. Laisse-le-moi. Supplie l'autorité avec laquelle tu es, et laisse-moi ton frère. Je ne pourrais jamais vivre s'il mourrait. C'est égoïste mais laisse-le-moi. Si tu veux prends ma vie en échange.

Chaque jour Alexandra venait sur la tombe de Christophe, son défunt beau-frère, pour le supplier de ne pas amener son époux par-delà les portes de la vie. Elle pleurait pendant des heures, le suppliait comme si ce dernier pouvait l'entendre, mais chaque jour rien ne se passait, et elle revenait donc le lendemain. Complètement immergée dans sa douleur, elle ne le vit pas approcher sur sa droite.

- Alexandra ? appela une voix qui lui était familière.

Quand elle se retourna, elle le vit. Il était là. Ses yeux gris, sa grande taille, ses cheveux noirs, son impressionnante carrure. Il la regardait étrangement.

- Angel ?

Mais ce n'était pas possible qu'il soit là, à moins que...

- Non, non, non. Psalmodia Alexandra en regardant l'homme auquel elle faisait maintenant face. Elle croyait voir un fantôme, son fantôme. Il était donc mort, et il est venu lui dire au-revoir ? Se demanda Alexandra en approchant de ce qui était sans doute le spectre de son mari.

Elle laissa ses jambes la porter jusqu'à lui. Plus triste qu'effrayée elle toucha du bout de ses doigts tremblants, ses bras, son torse, son visage comme pour s'assurer qu'il était réel. Puis souriante, elle se jeta dans ses bras. Mais plus les secondes s'égrainaient, et plus elle sentait quelque chose d'étrange. Puis subitement, elle s'écarta de l'homme en face d'elle en le regardant intensément.

- Qui êtes-vous ? Demanda Alexandra en reculant. Vous n'êtes pas Angel. Vous n'êtes pas mon mari.

Cet homme était le portrait craché de Christopher Angel Walstein, mais ce n'était pas lui. Il n'avait pas la même odeur, ni la même chaleur.

- Vous lui ressemblez, mais ça s'arrête là. Combien vous à t'on payer pour venir me faire souffrir de la sorte ? C'est John qui vous à envoyer pour m'apaiser ?

Mais l'inconnu ne lui répondait pas. Elle savait l'avoir déjà vu, mais où ? Il avait les mêmes yeux gris, mais à la différence que ceux de Christopher étaient plus intenses. Puis sa mémoire lui revint.

- Christophe ?

Non ça ne se peut pas...

- Tu es Christophe le frère jumeau d'Angel ?

Pour toute réponse, il la regarda d'une manière qui lui signifia qu'elle avait raison.

Ça aussi c'était impossible. C'est maintenant certain qu'elle avait perdu la tête. Se dit elle complètement perdu.

- Je suis folle, murmura Alexandra en se tenant la tête. Ce n'est pas possible. Ça ne se peut pas. C'est toi Christophe ? Mais tu es censé être mort depuis des années. Et si tu es là ça veut dire que soit je suis en train de rêver, soit tu es venu m'annoncer que... Il est mort c'est ça ? Tu me l'as pris ?

Elle s'affolait, répétait en boucle des mots incompréhensibles, et tous plus incohérents les uns des autres en se tenant la tête.

- Alexandra ! L'appela-t-il avec brusquerie, pour mettre fin à sa crise d'hystérie, avec cette même voix dure qu'elle connaissait à Christopher.

Elle le regardait avec incrédulité, pendant que son esprit s'acharnait à trouver une explication raisonnable, autre que celle d'une apparition fantomatique.

- Tu..., tu n'es pas mort ?

- Apparemment pas.

- Mais comment cela est-il possible ? Angel m'a dit que...

- Je sais. La coupa-t-il.

Ils se regardaient, et elle n'en revenait pas. Comment ça, Christophe est vivant ? Il était mort depuis plus de dix ans.

- Comment va-t-il ? Demanda Christophe au bout d'un lourd silence.

- Il ne va ni bien, ni mal. Répondit finalement Alexandra la gorge serrée. Ça fait un mois qu'il est dans le coma. Les médecins disent qu'il pourrait se réveiller aujourd'hui, comme dans un an, ou bien même jamais.

Il acquiesça, et se retourna pour s'en aller les traits impavides.

- Attends, l'arrêta Alexandra. Tu ne veux pas le voir ?

- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Ça fait des semaines que je te vois venir sur ma supposée tombe me supplier de ne pas te prendre Christopher, et aujourd'hui je suis venu te dire que ce n'est plus la peine de venir. Ça ne dépend pas de moi. Je ne suis pas celui qui pourrait t'aider. Lui dit Christophe avant de continuer son chemin.

- Il m'a dit à quel point ta mort l'avait brisée, et il m'a également confié n'avoir jamais pu faire son deuil, maintenant je comprends pourquoi. Parla Alexandra d'une voix basse, mais suffisamment forte pour que Christophe l'entende.

Ce dernier s'immobilisa dans sa marche, mais ne se retourna pas.

- Donc, je t'en supplie, au nom de ce lien que vous partagez, viens le voir.

Quand Alexandra arriva au manoir quelques instants plus tard avec Christophe sur ses talons, tout le personnel de la maison les regardait avec des mines ahuris. Elle se sentait soulagée, car ainsi, elle était certaine qu'elle n'était pas folle, et qu'elle n'avait pas non plus affaire à un fantôme plus réel que la normale. Elle ne savait pas comment c'était possible que ce dernier soit en vit, mais c'était pas le plus important, elle osait espérer que même si Christopher ne réagissait pas en sa présence, il le ferait en sentant celle de son jumeau.

Alerté par le bruit, que provoquait la présence de Christophe, John sorti du bureau de Christopher, puis suivit la direction que tous les employés semblaient prendre, et quand il vit l'objet de leur comportement, il faillit s'évanouir, tout comme Alexandra avant lui.

- Christopher, appela-t-il avec une voix hésitante en attirant tous les regards sur lui.

Ils se regardèrent fixement.

- Tu n'as jamais vraiment réussi à faire la différence entre nous, répondit Christophe.

John traversa à grand pas la distance qui le séparait de l'homme revenu d'outre-tombe, et le regarda comme pour s'assurer de sa présence, avant de le prendre dans ses bras.

- Mais..., mais comment c'est possible. Tu, je t'ai vu, les médecins ont dit que... Et puis l'enterrement, mais...

John ne savait quelle question poser.

- Je veux le voir. Dit tout simplement Christophe, en éteignant du regard de John la première lueur de joie depuis des semaines.

- Suis-moi, intervînt alors Alexandra pressée que les deux frères entrent en contact.

À quelques pas derrière elle, Christophe suivait Alexandra, jusqu'à la chambre où était son frère jumeau. Quand elle poussa la porte, son cœur se serra comme à chaque fois qu'elle le voyait ainsi étendu sur le lit avec les fils branchés un peu partout. Le moniteur bipait en fonction du rythme cardiaque lent de Christopher. Si ce n'était à cause des installations médicales, on aurait dit qu'il semblait dormir paisiblement.

- Mon amour, murmura Alexandra comme pour réveiller quelqu'un qui dormait. J'ai une surprise pour toi, tu n'en reviendras pas. Devine qui est venu te rendre visite.

L'infirmer chargé du massage quotidien de Christopher qui se trouvait déjà dans la pièce, sorti en s'excusant. Alexandra remonta doucement les draps sur lui, en le touchant comme si elle avait affaire à du cristal.

Christophe se rapprocha à son tour du lit de son frère, le cœur lourd, et le pas hésitant. Tout ce qu'il avait fait a été vain. Car le résultat revenait au même, son frère était à lisière de la vie, il n'avait pas réussi à le protéger.

- Pourquoi il est ici, et pas à l'hôpital ?

- Les médecins ne peuvent plus rien faire. Et cet endroit à tout ce dont un hôpital pourrait rêver. Il a deux médecins présent 24h/24, ainsi que deux infirmiers. Il avait fait construire ce lieu quand il a su que tu étais malade. Mais aujourd'hui c'est lui qui l'habite. Conclut tristement John.

- Qu'est-ce qu'il a ? Pourquoi il ne se réveille pas ?

- Il s'est fait tirer dessus, et la balle est ressortie, mais l'un de ses éclats à toucher sa colonne vertébrale. Ajouté à cela, il a lors de l'opération, fait une crise cardiaque, les médecins ont réussi à le réanimer, cependant, depuis il est resté dans le coma. L'hématome autour de sa moelle épinière s'est résorbé mais on n'en sait pas plus sur sa future motricité. On ne sait donc pas comment il va vraiment, ni quand il va se réveiller et encore moins, s'il va le faire un jour. Il respire de lui-même, et c'est déjà une bonne nouvelle en soit. Et même si c'est bien vrai que tout le reste est incertain, on préfère croire que chaque jour qui passe est le signe qu'il se défend pour rester.

Alexandra tenait fermement la main de Christopher en retenant les larmes qui bordaient ses yeux. Elle n'était pas capable de parler de l'état de son mari sans se sentir coupable, alors elle laissait cette prérogative à John.

- Je peux être seul avec lui quelques minutes ? Demanda Christophe sans quitter son frère des yeux.

- Viens Alexandra, ils ont besoin de se retrouver tous les deux.

Mais elle ne voulait pas le quitter. Elle ne quittait cette chambre que pour aller sur la tombe de Christophe.

- C'est bientôt l'heure de ton échographie quotidienne. On doit s'assurer que les bébés vont bien, et que le cerclage qu'on t'a fait tient toujours. Je veux qu'à son réveil, Christopher n'ait aucune de raison de se plaindre de son absence.

Ses bébés, elle avait bien cru les perdre quand elle avait vu le sang couler abondamment le long de ses jambes. Et plus jamais elle ne voulait ressentir cette frayeur. Elle posa ses lèvres dans une infinie tendresse sur la joue de Christopher, et quitta la chambre en compagnie de John.

- Hey frangin, commença Christophe d'une voix tremblante, et faussement joyeuse. Je n'imaginais plus avoir l'occasion de te revoir, encore moins t'adresser la parole. Et je crois que j'aurais mille fois préféré ça, plutôt que de te voir ainsi.

Sa voix se cassa, et il prit plusieurs minutes à se ressaisir.

- Je sais que tu as énormément entendu cette phrase, mais s'il te plaît, reviens. Ça ne te ressemble pas Christopher. Être étendu là, à ne rien faire, pendant que le monde avance sans toi...

Christophe se retenait de moins en moins de ne pas céder au flot d'émotions qui coulait dans chaque parcelle de son corps. Puis doucement, il posa sa main sur celle de son frère, avant de mettre son front tout contre le sien.

- Je suis désolé, jamais je n'aurais dû t'abandonner. J'aurais dû rester pour que tu trouves comme d'habitude une solution à mon problème. Si tu savais comme je m'en veux Chris...

Ses larmes longtemps contenues quittèrent abondamment ses yeux pour venir s'échouer sur les paupières closes de son frère, pendant que leurs souffles respectifs s'entrechoquaient.

- Tout est de ma faute Christopher, absolument tout. Par ma faute tu risques de ne pas assister à l'accouchement de ta femme. Si seulement, si seulement je pouvais...

Penché au-dessus du corps inerte de Christopher, Christophe se laissait aller, en se confondant en mille excuses, et en supplications. Il resta ainsi pendant un temps que même lui ne saurait mesurer.

Seul avec son frère, il essayait de se reconnecter à ce puissant lien qui les avaient toujours unis. Et comme si Christopher l'avait entendu, le moniteur cardiaque abandonna son rythme constant, pour un nouveau.

Surpris par ce nouveau bruit, Christophe se redressa angoissé pour regarder son frère lutter avec son état comateux. Les minutes passaient, semblables à des heures, puis doucement ses yeux s'ouvrir enfin, révélant ce gris intense que partageait les hommes de la famille.

Christopher regardait l'homme qui était sa copie conforme. Ils étaient en tous points semblables. Comme deux gouttes d'eau. Son regard perdu, s'éclairait à chaque fois qu'il reconnaissait un peu plus les traits de son frère.

- Je suis mort ?

Sa voix était faible, et rocailleuse.

Christophe agita négativement de la tête en pleurant.

Christopher dégluti plusieurs fois pour humidifier sa gorge sèche.

- Alors pourquoi es-tu là ? A moins que tu ne sois venu me chercher.

- Aucun de nous n'est mort, et ce n'est pas demain la veille, petit frère.

Il voulut se redresser, mais il ne pu bouger. Avec une télécommande, Christophe suréleva le haut du lit, puis il lui donna un peu de l'eau qui se trouvait sur la table près de son lit d'hôpital deux places.

- Où suis-je, demanda Christopher comme pour comprendre ce qu'il voyait.

- Tu es chez toi, dans l'hôpital de ton manoir. Ça fait quelques temps que tu es resté inconscient.

- Combien de temps ?

- Un mois.

- Qu'est-ce qui s'est passé ? Je ne me souviens pas de tout.

Puis, l'image de lui déposant Alexandra à l'hôpital après avoir tué Félix le frappa de plein fouet.

- Alexandra, mon épouse, où est-elle ? Où est Alexandra ? Demanda Christopher en essayant encore de quitter le lit en vain, affolant au passage son moniteur.

- Calme toi, ta femme va bien, elle n'est pas loin. Il y'a John avec elle.

- Et...et les... bébés ? Questionna-t-il d'une voix hésitante.

- Ils vont tous bien. Reste tranquille, je vais chercher ton médecin.

- Non, attend. L'arrêta Christopher d'une voix toujours aussi faible.

L'interpellé ne fit plus un seul pas de plus. Il avait toujours craint le moment qui se profilait dorénavant sur son horizon.

Ce moment où il devrait faire face à son frère.

- Comment ? S'enquit tout simplement Christopher d'une voix basse.

Christophe revint au chevet de son frère, et encra son regard dans celui de Christopher. Leurs gris étaient presque les mêmes. Et c'est uniquement une petite différence d'intensité de leurs pupilles qui permettait à ceux qui les connaissaient vraiment de les différencier.

- Pour que tu comprennes, il faut que je te dise ce qui s'est passé il y'a dix-neuf ans.

- On n'avaient treize ans, et on vivait en ce temps avec grand-mère, notre mère étant morte. Une nuit, j'ai surpris grand-mère, complètement saoule, tu dormais déjà. C'était plus précisément la nuit du premier anniversaire de la mort de maman. Elle n'avait plus un seul brin de lucidité. Du fait de la couleur particulière de nos yeux gris, elle s'est mise à me parler en me confondant avec grand-père Jim. Elle pleurait beaucoup en répéta en boucle que notre mère n'avait pas méritée le sort qui lui était arrivé.

Flashback

- Rien de tout ça n'aurait dû arriver, tu comprends. Notre fille n'aurait pas dû mourir, et mes petits enfants n'auraient pas dû devenir des orphelins aussitôt. Si seulement ce sale monstre était resté tapis dans l'ombre.

- Quel monstre grand-mère ? Grand-mère, répéta le garçon pour réveiller la veille dame.

- Félix Giovanni. Cracha-t-elle comme si le simple fait de prononcer ce prénom la dégoutait plus que tout. Et comme si ce n'était pas suffisant qu'il ait détruit sa vie quand elle avait 17 ans, il a fallu qu'il revienne.

- Qui est Félix Giovanni ? Et qu'est-ce qu'il a fait à mère ?

- C'est lui qui l'a tué. Deux fois de suite même. Il a tué mon bébé Jim. Comme si ce qu'il avait fait n'avait pas suffi. Tu te souviens de cette nuit n'est-ce-pas Jim demanda la veille femme en confondant le regard gris de son petit-fils à celui de son défunt mari.

- Quel nuit ?

- Cette nuit où notre bébé était rentré à la maison les vêtements déchirés, et la robe portant encore le sang de son innocence volée. Ce monstre a violé sans vergogne ma dernière fille, une enfant, un bébé, elle n'avait que 17 ans, 17 ans, répéta-t-elle en colère en insistant sur l'âge de sa fille.

Le cœur du petit garçon de comprima de douleur et de haine farouche. Il aurait pu arrêter, mais il fallait qu'il comprenne.

- Un viol ? Répéta le jeune adolescent, complètement perdu.

On les avait toujours répétés à son frère et lui que leur naissance était un accident de jeunesse, mais que leur mère les avait toujours aimés.

- Si seulement on avait eu de bons avocats, il serait en prison et il n'aurait pas pu atteindre notre bébé une fois de plus.

- Mais pourquoi vous n'avez pas dit la vérité aux garçons ?

- Et quelle vérité voulais-tu que je leur dise Jim ? Que leur mère avait été violée et que c'est ainsi qu'ils sont nés ? Et que comme si ça ne suffisait pas leur père était aussi responsable de la mort de leur mère ? Non, ça ils ne le supporteraient pas. Déjà que Christopher n'a pas un caractère facile, si jamais il apprend ça, je n'ose pas imaginer la personne qu'il deviendra. Mon bébé est mort deux fois Jim. Pleurait-elle en vidant son énième verre de whisky. Ce viol l'a anéantie. C'est uniquement grâce aux petits si elle ne s'est pas ôtée la vie.

- Donc, elle aimait ses enfants ? Demanda Christophe soulagé.

- Bien-sûr qu'elle les aimait ! Quelle question, ils étaient la seule bonne chose qui était ressorti de toute cette merde. Mais ça aussi Félix voulait l'en priver au point de la tuer.

- Comment ça, il l'a tué grand... Christophe s'interrompit à temps afin d'éviter de faire comprendre à sa grand-mère qu'elle parlait à la mauvaise personne. Tu oublies qu'elle est morte parce qu'elle a été renversée par un chauffard.

- Un chauffard, répéta la vieille femme en riant tristement, j'aurai mille fois souhaité que cette version soit vraie. Mais la triste réalité c'est que c'est Félix le véritable responsable de ce malheur, lui et personne d'autre. S'il n'était pas revenu en prétextant avoir un quelconque droit sur les garçons, et s'il ne l'avait pas accosté, puis entraînée de force dans cette ruelle sombre pour la violenter, elle n'aurait pas essayé de s'enfuir et elle ne serait pas non plus accidentellement tomber sous les roues de ce véhicule. - Ce monstre à détruit cette famille, Jim et jamais il n'a payer. Ragea la veille femme. J'ai perdu ma deuxième fille, puis toi tu es mort, maintenant il ne me reste plus que mes petits-enfants, et je ne sais pas si je réussirais à gérer l'impétuosité de Christopher. Heureusement que Christophe contrebalance la situation. Et je ne suis plus toute jeune, que deviendront-ils après ma mort, sanglota-t-elle, jusqu'à s'assoupir sur la chaise.

- Grand-mère, grand-mère. Attend, ce n'est pas fini. Il faut que je comprenne...

Fin du flashback.

- Mais elle n'avait jamais pu répondre à toutes mes autres questions. C'est à partir de cette nuit que j'ai décidé de toujours tout faire pour que rien ne t'arrive, ni que personne ne te pousse vers ce côté de toi qui aspirait à la dangerosité. Compléta Christophe, en laissant Christopher complètement abasourdie, mais toujours aussi perdu.

- Nous sommes des enfants issus d'un viol, et notre mère a été assassinés par celui qui l'avait violée treize ans plutôt ?

Christophe acquiesça tristement, en comprenant parfaitement l'état d'esprit dans lequel était son frère. Il y'a dix-neuf ans, il avait ressenti les mêmes émotions contradictoires. Le moniteur cardiaque de Christopher ne cessait de s'affoler, traduisant ainsi une partie du trouble qu'il éprouvait.

- Mais cette nuit-là, quand je suis parti chercher Alexandra, il m'a dit que c'était son père, qui était responsable de la mort de mère. Il me mentait donc ?

- Non, pas entièrement. Après cette révélation, j'ai fait en cachette pendant plusieurs semaines quelques recherches, sur ce qui c'était vraiment passé. J'ai appris un certain nombre de choses, entre-autres qu'il y'a eu un procès dont Félix était l'accusé, et auquel il n'a jamais assisté. Et quand j'ai poussé mon enquête plus loin, j'ai appris autre chose qui n'était pas important en ce temps.

- La voiture qui à faucher maman cette nuit en question, était conduite par David Smith, le père d'Alexandra.




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