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CHAPITRE LXXIII










Tout comme il y'a dix ans, on me conduisit dans la salle à manger. À croire qu'ils ne connaissaient rien d'autre que cette pièce-là. L'inconnu m'y abandonna et fit demi-tour. J'entendis le verrou de la porte se refermer derrière moi. Quelque instant après, la deuxième porte de la salle à manger s'ouvrit en laissant entrer Marco.

Je le savais. Pensais-je en le regardant marcher jusqu'à moi. Maintenant que Félix était mort par ma faute, il était devenu le nouveau patron. Peut-être qu'au lieu de me kidnapper il pourrait juste se contenter de me dire merci de l'avoir aidé à obtenir une promotion.

- Bonjour Alexandra. Ça remonte à loin. Me dit-il d'un ton aussi neutre que ses traits.

Je ne lui répondis pas.

Il balada son regard sur mon énorme ventre, et c'est d'un regard toujours vide de toutes émotions, qu'il me fit volte-face et sorti par la même porte qu'il avait emprunté. Cet homme a toujours été un mystère à mes yeux. Qu'est-ce qu'il allait maintenant faire de moi, pourquoi n'avait-il pas laisser les choses couler, sans chercher des représailles ?

Mes jambes me faisaient mal, et je sentais de légères contractions. Toutes ces émotions n’étaient ni bonnes pour moi, ni pour les bébés. Pourquoi je n'avais pas écouté Angel quand il avait dit non à mon idée de vouloir sortir ? Et était-il déjà au courant pour ma disparition ? Savait-il seulement où me chercher ?

Pendant que je continuais de me poser tout un tas de questions qui ne faisaient qu'exacerber ma tension, j'entendis la porte derrière moi s'ouvrir.

- Tiens, tiens, qui vois-je là ? Demanda une voix que je reconnaîtrai même si je dormais.

Mon sang se glaça totalement quand cette voix d'outre-tombe, eut un rire sardonique.

- Ah la la la la la. Alexandra, Alexandra, Alexandra, t'ai-je déjà dit que tu étais exceptionnelle comme femme ? Ajouta-t-il d'un ton lent en se mettant devant moi.

Félix ?!?

Les yeux écarquillés de surprise, le cœur et la respiration bloqués, je regardai chaque parcelle de son visage pour m'assurer qu'il s'agissait bien de lui. Mais comment c'est possible ? Il est censé être mort ? Je le sais car je l'ai tué, enfin je pensais l'avoir tué...

- Cesses de réfléchir Alexandra ça ne te va pas. Tu te demandes sans doute comment ça se fait que je sois là, après la manière dont tu t'ais comportée avec moi il y'a 1 an. Après tous les bienfaits que j’avais fait pour toi, tu n’es qu’une ingrate. Mais pour faire simple, je dirais que tu as rater ton coup ma belle.

Alexandra le regardait effarée, elle était partagée entre deux émotions opposées. D'un côté, elle était heureuse de n'avoir pas sur les mains le sang de cet être ignoble, mais de l'autre côté, elle se sentais atrocement déçue de n'avoir pas frapper suffisamment fort au point de voir sa cervelle lui éclater en pleine face. Peut-être que si elle l'avait correctement fait, elle ne serait pas ici. Sans cligner du regard, la jeune rousse fixait le nouveau visage de Félix dorénavant barré d'une très large, et très profonde balafre. C'était d'ailleurs la seule chose que l'on remarquait quand sa face de con se présentait à vous. Il était complètement défiguré.

- Tu admires ton ouvrage ? Fit-il en faisant allusion à la cicatrice que je lui avais laissée. Tu sais que ça a pris du temps pour guérir, des mois entiers, et en dépit du fait qu'elle date d’un an, elle me fait toujours aussi mal que le jour où tu me l’as infligé.
Il se mit à la toucher comme s’il tâtait de la porcelaine, et Alexandra en eut un haut de cœur.

- Mais je suppose que tu t'en fous, et que maintenant que tu te retrouves ici, tu regrettes de n'avoir pas pu m'achever ?

Si seulement il savait à quel point cette phrase était vraie.

- Le revoilà ce regard. Cria t'il en se tapant dans les mains en riant diaboliquement. Exactement le même qu'il y'a dix ans. Tu ne sais pas à quel point il m'avait manqué. Et cette belle petite bouche... Murmura Félix avec une pointe de désir.

Alexandra fit instinctivement un pas en arrière en se tenant le ventre.

- Oh, ne t'inquiètes pas. Je ne te ferai rien, enfin pas pour le moment. Tu as pris une certaine valeur en un an.
Il posa son regard sur mon ventre en arborant un sourire mesquin et diabolique.

Que comptait-il faire de mes bébés ?

- Alors ma belle Alexandra, tes petites vacances t-ont-elles plu ? Si tu savais combien de fois j'ai dû me retenir d'envoyer mes hommes te récupérer durant tout ce temps. Être là à t'observer, à te regarder essayer de te relever comme un gnou qui venait de naître, très drôle, et vraiment instructif. Je gardais patience. Je savais que je n'avais qu'à attendre le bon moment, attendre que tu ais quelque chose à perdre, attendre pour encore, que le fait de t'arracher le cœur soit encore plus douloureux. Ne dit-on pas que la vengeance est un plat qui se mange froid ?

Il savait donc où j'étais pendant tout ce temps, et il n'a cessé de jouer. Il a attendu que je m'accroche encore à quelqu'un, pour me l'arracher ? Cet homme était un vrai psychopathe.

- Et je n'ai pas regretté une seule fois d'être resté tapis dans l'ombre, comme un renard, car en 366 jours tu n'as pas du tout chômé ma belle. Tu me tenais constamment en haleine, avec ta vie pleine de rebondissements. Encore mieux qu'un de ces téléfilms du dimanche. Tu as rencontré un homme qui te traite comme une vraie reine, tu t'ais mariée, et tu es tombée enceinte dans la même foulée. Que de bonnes choses, trop même pour l’unique rescapée d’une famille qui m’a tout prit ! cracha-t-il d’un regard soudainement sombre.

Il me tourna le dos, et du regard je me mis à chercher quelque chose pour le lui planter dans le cou, avec la ferme volonté de ne pas le rater cette fois-ci. Mais il n'y avait rien.

Félix alla tirer une chaise qu'il mit ensuite près de moi.

Comme si je comptais m'asseoir.

- Mais tu veux savoir la partie qui m'a le plus enchanté ? Il eût un petit rire moqueur, comme quelqu'un qui riait d'avance pour une blague qu'il était sur le point de raconter. Eh bien, c'était de voir que tu étais tombée sur mon fils. Lâcha-t-il avec un petit sourire infernal que je voulais lui arracher avec les ongles, avant que sa phrase ne monte à mon cerveau.

Fils ? Le sien ?

Quand sa phrase me parvint clairement, ma tête se mit à tourner, et mes jambes me lâchèrent. Pour ne pas m'écrouler sur le sol, je pris appuie sur la chaise, et je m'y laissai glisser.

Son fils ?

Mais qui était son fils ?

De qui parle-t-il ? 

- Tu vois toi aussi que c'est un vrai rebondissement. Se moqua-t-il ouvertement. Il a fallu que parmi tous les hommes qu'il y a sur cette foutue planète, que tu partes t'enticher du sang de mon sang, de la chaire de ma chair.

Qui était son fils ? Ang..., Angel, son fils ? Non ce n'est pas possible, ils n'ont rien en commun.

- À en voir la tête que tu fais, tu ne le savais pas. Moi qui fondais un si grand espoir en nous. Mais au lieu de ça, tu as refusé de m'épouser pour aller le faire avec mon fils. Tu as fini par entrer dans ma famille même si ce n'est pas de la manière dont je le souhaitais : belle-fille. Et tu fais de moi grand-père par la même occasion. Que de bonnes nouvelles. Déclara Félix en riant franchement de la situation, pendant que mon esprit étaient assaillis d’information, et de questions.

Si Angel était son fils, et que son père avait tué ma famille, pour une vengeance, serais-je moi capable de ne pas voir en lui les actes commis par son père ?

Est-ce qu'il savait depuis le début que c'est son père qui était derrière tout ça ?

M'a t'il utiliser pour continuer de la pire des manières la vengeance de son père ?

Non, c'est impossible.

Je mis ma main autour de mon cou, là où se trouvait le bijou qu'il m'avait offert à Noël. Il avait dit qu'il m'aimait, et qu'il serait toujours là pour moi. Que j'étais tout pour lui.
Il a même pleuré dans mes bras.

Toutes ses choses que nous avons partagées ne pouvaient pas toutes être le fruit d'un mirage, ou d'un plan parfaitement huilé.

Alexandra se raccrochait à tous les souvenirs qu'elle avait avec Christopher. Elle ne voulait pas croire, ni laisser le doute s'immiscer dans sa tête. Elle répétait en boucle que Christopher l'aimait, et qu'il ne lui avait jamais menti.

Il l'aimait, il ne l'avait pas trahi et il n'y a plus rien d'autre à ajouter.

Elle n'écoutait plus Félix lui rabattre les oreilles, son souffle se raréfiait, ses oreilles bourdonnaient et ses yeux ne lui montrait plus les images qui se présentaient à elle. Après un dernier effort pour se maintenir éveillée, Alexandra lâcha finalement la branche de la conscience, et sombra doucement dans son alter égo.

Quand j'ouvris les yeux, je constatai que j'étais allongée dans une chambre. Et la première chose dont je me souvins, fut la face balafrée de Félix. Je me redressai et je regardai autour de moi le cœur battant en priant que ce soit une hallucination, un mauvais rêve. Au même moment, le fruit pourri de mes cauchemars entra. Soit il s’agissait d’un cauchemar en 3D, soit ma vie était réellement devenu un cauchemar en 3D, et il m'avait bel et bien retrouvée. Mais pourquoi je ne frémissais pas de peur, pourquoi quelque part au fond de moi j'avais la désagréable impression de me sentir un peu chez moi ici ?

Peut-être parce que tu as passé neuf ans de ta vie dans cette maison. Rétorqua la petite voix.

- Tu es enfin réveillée ? Tu es toute pâle, enfin je veux dire plus que d'habitude. Tu es certaine que ça va ?
Il se riait clairement de moi.

- Tu as vu ? Je t'ai changée de chambre. Après tout, maintenant tu es ma belle-fille, et tu vas en plus bientôt me donner un petit enfant. Je veux dire, des petits enfants. Je ne sais pas trop combien il y'en n'a à l'intérieur, mais vu la proéminence de ton ventre c'est certain qu'il y'a là toute une équipe.

Je mis ma main sur mon ventre en signe de protection. Il n'avait vraiment pas changé, il parlait toujours autant.

- Ne t'en fais pas pour eux, à ta mort dans environ trois mois, je te promets que ma famille et moi allons bien nous en occuper. Je me demande d'ailleurs ce que Christopher dira lorsqu'il saura le rôle que ta famille à jouer dans la mort de sa mère. Fit-il en adoptant un ton de réflexion.

Comment ça ? Qu'est-ce que ma famille à avoir dans la mort de la mère d'Angel ?

Si c'est vraiment ceux à quoi je pense, je suis certaine qu'il ne me le pardonnerait jamais. Lui qui parle tant de la malédiction qui semblerait frapper sa famille, s’il apprenait que c'est ma famille qui a été utilisée comme instrument de mort, il me détestera...

- Tu vois donc qu'il est préférable pour toi de mourir que de subir sa haine profonde à cause des actes de tes géniteurs. Tu ne veux toujours pas me parler ?

Et toi tu ne veux toujours pas te taire ?

- Ce n'est pas grave, me dit-il en faisant semblant de chasser une mouche.

Il se retourna. Si je n'étais pas enceinte jusqu'aux yeux, j'aurais saisis la lampe et je lui aurais fracassé le crâne, avant de l'étranger avec le fil électrique. Quand il arriva près de la porte, il se retourna dans ma direction et avec un visage dure et me siffla :

- Ose seulement mettre un pied en dehors de cette chambre, et l'homme qui la garde n'hésitera pas à te mettre une balle en pleine tête, et cela peu importe que tu sois enceinte ou pas de mes petits-enfants.

Alexandra vit dans ses yeux la preuve que cette menace était véridique, et elle reconnut la froideur dans sa voix, comme étant similaire à celle qui était dans celle de Christopher au moment où ce dernier la promettait de tuer quiconque essayerait de lui apprendre à se battre. Félix referma brutalement la porte, avant qu’elle n'entende le verrou être actionné. Chose qui fit renaitre sa peur d'être enfermée, gonflant ainsi sa poitrine des signe d’une crise d'angoisse, la première depuis plusieurs mois.

Adossée contre la tête de lit, Alexandra sentit que son corps ne me répondait plus, elle allait bientôt perdre tout contrôle sur son état. Il fallait qu’elle se calme, elle prit pour cela en main le collier qu’elle avait au cou, puis elle fixa les anneaux qui ornaient son doigt, avant de fermer les yeux. Mentalement elle se répétait qu'il était là, qu’il la retrouverait elle et ses enfants, et que tout redeviendrait comme avant. Elle visualisa le visage de Christopher, et récita son mantra en prenant à chaque fois une profonde inspiration pour apaiser son esprit. Après deux séries de quinze inspirations, le rythme effréné de son cœur s'apaisa, et Alexandra ouvrit enfin les yeux. Les jambes lourdes, elle quitta le lit et alla à la fenêtre. Il y'avait une grande grille en fer qui l’isolait de l'extérieur. Et même si cette sortie n'était pas entravée elle ne pouvait plus sauter depuis cette hauteur sans mettre la vie de ses bébés en danger. Le regard jeter au loin, elle cherchait un moyen plus intelligent de s'en sortir, car courir partout dans le noir, ou escalader les murs n'étaient plus des options envisageables dans son état.

Les heures passaient, et Alexandra n'avais pas quitter la fenêtre. Elle était fatiguée émotionnellement, physiquement. Elle avait faim, et soif, mais il semblerait que son bourreau ait oublié qu'elle était enceinte et qu'il fallait qu'elle s'alimente. Contrainte par son état, elle retourna s'allonger sur le lit en espérant calmer les contractions qui balayaient son être.

Le soleil avait fini sa course journalière dans le ciel, et la lune prenait au fur et à mesure la place laissée, et elle n'avait toujours pas trouvé un moyen de partir. Chaque seconde qui passait la plongeait un peu plus dans le même état d'esprit de renfermement qu'il y'a un an dans la cellule où elle avait grandi.

Il était l'heure de prendre ses médicaments du soir, mais elle n'avait plus son sac à main. Jamais Christopher ne l'avait laissé rater une prise. Et contrairement à ce qu'elle avait pensée, ses contractions ne s'étaient pas calmées, mais à ce problème, s’ajoutait dorénavant d'autres douleurs au niveau du pelvis.

Si je reste ici, il finira par affamer mes bébés jusqu'à ce que je les perde. Je dois à tous prix partir, provoquer ma chance s'il le faut, mais je ne pouvais, ni ne devais rester ici. Et si je joue mal mes cartes, le cinglé de l'autre côté de la porte nous tueraient tous. Songea-t-elle quand une nouvelle douleur la frôla.

En silence, Alexandra échafaudait un plan dans sa tête, pour se sortir de cette endroit, et il était vingt-deux heures passé, lorsqu’elle réussit à mettre au point un plan aussi solide qu'un tabouret pourvu d’un pied pourrit.

Allongée les pieds surélevés par un oreiller, elle se donnait trente minutes de pause afin de se préparer mentalement à la folie qu'elle allait bientôt faire. Au même moment, une Lamborghini Gallardo aussi blanche que pouvait l’être la noirceur de cette nuit sans étoile, stationna devant la grille de la porte de Félix, avec à son bord, un conducteur au visage aussi sombre, et dangereux, que pouvait l'être une violente tornade.










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