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CHAPITRE LXXII












Un an jour pour jour que j'avais quitté le sous-sol de Félix après l'avoir tué.

Un an jour pour jour qu'Angel m'avais retrouvé presqu'inconsciente sur cette route.

Aujourd'hui c'était le jour de tous mes anniversaires, bons comme mauvais.
Aujourd'hui j'avais 22 ans.

Aujourd'hui ça faisait 10 ans que mes parents avaient été assassinés pour des raisons qui m'étaient toujours inconnues.

1 an aussi que j'avais retrouvé ma liberté et pour finir par le plus beau, aujourd'hui ça faisait 1 an que j'avais rencontré Angel.

Nul doute possible que cette date était le jour où il y'avait eu les plus grands bouleversements de ma vie. Et je ne pouvais même pas être avec Angel pour célébrer ce qu'il y'avait à célébrer et pleurer ce qu'il y'avait à pleurer.

Ça faisait deux jours aujourd'hui que je ne l'avais pas vu, et donc deux jours que je ne dormais plus comme il se devait. Sa chaleur et son odeur me manquait. Il ne voulait pas effectuer ce petit séjour loin de moi, et si je n'avais pas surpris sa conversation téléphonique avec Irina, et si je ne l'avais pas non plus obligé à y aller, il serait ici avec moi. A force de vouloir lui prouver que j'allais bien, ou du moins suffisamment mieux pour gérer un jour comme aujourd'hui, je me retrouvais à souffrir toute seule sans lui en ce jour où contrairement à ce que je pensais, j'avais grandement besoin de lui. Mon humeur sombre s'éclaira quand le téléphone posé sur mes cuisses, vibra en me signalant un appel entrant de lui. Tout sourire je décrochai.

- Bonjour mon ange. Me salua-t-il de sa voix étonnamment sexy.

- Bonjour mon amour.

Je l'entendis sourire derrière le combiné, et j'en fit de même comme une véritable femme raide dingue de son homme.

- Il est trois heures du matin ici, mais je n'y tenais plus. J'avais envie de savoir que vous alliez bien. Mon sourire s'accentua. - Je ne pensais pas que tu serais debout aussitôt.

- Je ne dors pas bien sans toi. Confessais-je d'une petite voix.
Il n'aimait pas ça, et il avait raison, mais j'avais une bonne raison : son absence.

- Comment s'est passe ta journée ? Demandais-je rapidement pour changer de sujet.

Il eût un petit rire en voyant ma piètre tentative d'esquive. Mais il ne s'y étalait pas plus que ça.

- Je n'en n'ai apprécié aucun des aspects. Elle a été très longue, et je n'ai fait que penser à toi. Seule la promesse que je t'ai fait de tenir jusqu'à la fin, me fait rester, mais je ne te mentirais pas si je te disais que j'aimerais mille fois mieux être avec toi.

Je rougis en souriant une fois de plus comme une écervelée.

- Ce soir tu assouviras ce besoin, vu que tu rentres toujours ce soir n'est-ce pas ? Je t'ai donné mon accord, et poussé à y aller parce qu'il s'agissait de deux jours d'absence, pas trois.

- Oui mon ange. Mes valises sont déjà bouclées. Dès que je finis avec mes réunions dans la matinée je prends directement l'avion pour la maison.

- Tu voyageras en première je suppose ?

- Oui, et non. C'est l'un de mes avions privés. Donc il n'y a que des sièges première classe.

Que suis-je bête. Un homme comme lui, avec une maison digne du plus grand hôtel, avec un nombre incalculable de voitures et de sociétés, ne pouvait qu'avoir ses propres moyens de transport aérien.

- Et si tu es sage je te promets de t'y faire monter pour te conduire vers cette lune de miel que nous n'avons pas eu le temps de prendre depuis notre mariage.

- Je suis tout le temps sage Angel. Je suis championne du monde dans cette catégorie. Alors où irons-nous ? demandais-je l'esprit de plus en plus détendu.

- Où tu voudras. Comme je te l'avais déjà proposé, tu n'as qu'à prendre une carte, et à cocher les pays que tu rêverais de visiter.

- N'importe lequel ?

- N'importe lequel, affirma t'il. C'est toi qui décides.

Assise en face de la baie vitrée de la chambre, je me laissai aller contre le dossier de la chaise en souriant d'avance. Les rayons du soleil étaient vraiment sublimes en cette heure.

- Très bien, mais on va patienter le temps que les enfants grandissent un peu. On ne pourra pas trimballer quatre bébés et s'amuser à la fois.
Il ne répondit pas. Et ça ne m'étonnait guère. Quand je projetais notre futur avec les bébés il se refermait toujours comme une huître, et changeais subtilement de sujet pour ne pas me vexer.

- Tes chocolats sont-ils bons ?

- Je n'en mange pas. Il est encore trop tôt.

- Mon ange, même à des milliers de kilomètres de toi j'arrive toujours à sentir quand tu me mens. Et il n'est jamais trop tôt pour toi quand il est question de chocolat.

- Eh bien mon amour, pour une fois tu fais fausse route. Riais-je le regard brillant.

Le silence se réinstalla, mais il était léger, complice. Je sentais sa présence derrière le combinée, mais par sa manière d'être, c'est comme s'il se tenais dans mon dos, à m'enlacer.

- Je peux maintenant te souhaiter joyeux anniversaires ? Demanda-t-il d'une voix douce.

Au ton doucereux employé, mes yeux s'embuèrent de larmes, et je mis la main sur ma gorge.

- Oui, tu peux. Fis-je quand je réussis à contrôler ma voix.

- Joyeux vingt deuxième anniversaire mon amour, et joyeux anniversaire de notre première rencontre. C'est en cette même période il y'a 1 an que tu es entrée dans ma vie, et aujourd'hui est pour moi le plus beau jour de l'année, mais pour toi, il est indéniable que ce jour est à la fois doux et amer, et j'en suis attristé. Je te présente donc mes condoléances pour toutes les personnes, et droits que tu as perdu il y'a 1 an mon ange, et je te renouvelle mon vœu de t'aimer, et de toujours prendre soin de toi, et cela peut m'importe ce qu'il m'en coutera.

Je sanglotai, pendant que mon cœur se serrait de toutes ses émotions contradictoires. Il avait encore vu juste sur tous les plans, et les larmes silencieuses douces et amères à la fois qui ruisselaient sur mes joues en étaient la preuve.

- Merci, murmurais d'une voix enrouée. Angel ? L'appelais-je.

- Oui ?

Je veux que tu sois là, je me suis fourvoyé, je ne peux pas tenir sans toi, reviens, je t'en prie. Fut ce que je voulais lui dire, mais au lieu de cela, je noyai le poisson dans l'eau.

- Je dirais que l'anniversaire qui éclipse les autres est celui de notre rencontre. Je vais donc m'accrocher à ça pour patienter le temps que tu viennes me prendre dans tes bras.

- Si tu savais combien je t'aime Alexandra, souffla tendrement Angel.

- Je me doute un peu de l'étendue, vu que je souffre du même mal mon ange.

Je le senti de nouveau sourire, et j'en fit de même.

- Je dois te laisser, il faut que je me repose si je veux être en mesure de tout expédier, afin de venir te rejoindre le plus rapidement possible. Retourne te rendormir également.

- Je vais essayer. Passe une bonne nuit et à ce soir. Je t'embrasse.

- Moi aussi, murmura-t-il d'une voix sombrement suave et sexy, que mon corps réagis instantanément comme à une caresse de sa part.

Il mit fin à l'appel, et je me sentais déjà triste de ne plus l'entendre. Il ne me restait plus que quelques heures à tenir et il serait de retour. J'inclinai la tête pour inspirer son odeur qui se trouvait sur la chemise que j'avais sur le dos. Après quelques minutes à observer le ciel, je me levai en faisant tomber par mégarde la boîte de chocolat sur le sol. Je souris en me souvenant de mon mensonge, et n'ayant pas la capacité de me courber pour la récupérer, je la laissai au sol, et m'en allai vers le lit. Dormir ferait passer le temps bien plus vite, que si je restais assise là à regarder le cadran de l'horloge. Mais une fois allongée, je me rendis compte que contrairement à moi, les enfants avaient autre chose en tête, que dormir sagement. Je retournai donc sur ma chaise après l'avoir quittée seulement pendant trente minutes. Quand ils se calmèrent moins d'une heure plus tard, je pris une douche avec son gel douche à l'odeur particulièrement musqué, puis j'enfilai une robe blanche légère, plus un collant noir. Le plus difficile maintenant c'était de voir mes pieds afin de mettre mes chaussures plates. D'habitude c'était Angel qui me les mettait, mais comme qu'il était absent, je pris plus de quinze minutes pour les porter, avant de descendre.

En l'espace de deux heures, Alexandra avait pris deux petits déjeuners, terminé sa deuxième boîte de chocolat, dégusté une bonne glace, et si elle s'écoutait, elle aurait bien pu mettre autre chose dans son estomac sans fond. Mais inversement à ce qu'il en était vraiment, ce grand appétit en dissimulait un autre, celui de son besoin de remplir avec autre chose son désir de sortir. Elle n'avait pas envie de passer cette journée à la maison, du moins pas aujourd'hui. Si elle restait là, toute seule, comme il y'a dix ans, elle aurait l'impression d'être de nouveau enfermée, et il fallait faire taire cette obscure sensation. Elle avait besoin de sortir.

Il y'a un an s'était en fuyant qu'elle s'était échapper, et en ce jour spécial, elle avait envie de se prouver quelque chose. Elle prit donc le téléphone de sa poche, et composa son numéro.

- Alexandra ? Il y'a un problème ? Fit nerveusement Christopher d'une voix inquiète.

- No..., non, tout va bien. Je suis désolée. Je ne voulais pas te réveiller. Retourne te coucher. Se démonta-t-elle.

- Non vas-y maintenant autant en profiter, en plus je ne dormais plus. Qu'est-ce qu'il y'a ?

- Je voulais savoir si, si je. Et bien je me demandais si...

À chaque fois elle n'arrivait pas à terminer sa phrase, comme si elle n'en avait pas le droit.

- Alexandra. Lance-toi.

- Je veux sortir. Souffla-t-elle.
Christopher se tu un instant, et fit mine de ne pas comprendre.

- Tu peux aller dans le jardin. Lui dit-il pour éviter de lui dire un non flagrant.

- J'en reviens. Mais ce n'est pas ce que je voulais dire. Il faut que je sorte. Je n'ai pas envie de passer la journée enfermée ici. J'en ai besoin. S'il te plaît Angel... Je veux sortir.

La lèvre tremblante, Alexandra tenait fermement le téléphone le cœur battant de peur, de colère, de tristesse, de haine, et pour diverses autres raisons qui lui était inconnue. Elle le suppliait comme si sa vie en dépendait, elle était redevenue celle d'il y'a dix ans, celle qui exprimait le besoin qu'on lui accorde enfin la liberté dont on l'avait privée en neuf ans, et ça, Christopher le comprit.

- Très bien mon ange, tu es libre. Consenti Christopher. Alexandra soupira comme si on venait de lui ôter un poids de la poitrine. - Tu as le droit de sortir, mais je veux que deux garde-corps soient en permanence avec toi.

- Non.

Je ne voulais pas en arriver là mais bon...

- Et ne pense même pas à utiliser ton dernier Joker. Devina-t-il en m'interrompant dans mon élan.

- Il peuvent me suivre mais je ne veux pas les voir, ni même sentir leur présence. S'il te plaît Angel, accorde-moi cette liberté aujourd'hui. Je ne veux pas avoir l'impression d'être traquée, pas en ce jour. Le supplia-t-elle.

Au bout de quelques interminables secondes, je l'entendis souffler.

- D'accord. Mais s'il te plaît, fait attention. Ne reste pas debout longtemps, pense à t'hydrater régulièrement, évite les endroits où il y'a trop de monde, et je t'informe que si je juge que le lieu où tu vas ne garantit pas votre sécurité, tu devras aller ailleurs ou rentrer. Au moindre problème, ou douleurs appel-moi. Et même si ce n'est pas le cas, je t'appellerai moi-même chaque trente minutes, et tu as intérêt à décrocher, sinon les gardes viendront te chercher pour te reconduire à la maison sans préambule. Voilà mes conditions, et elles sont non négociables.

- Tout ce que tu veux mon amour. Je t'aime. Se pressa-t-elle de dire avant de raccrocher par crainte qu'il ne change d'avis.

Heureuse, je me levai du canapé de la chambre, puis je pris plus de dix minutes pour faire rentrer mes pieds enflés dans mes chaussures, et à la vitesse de l'escargot, j'empruntai le couloir en direction du rez de chaussé.

- Où est-ce que je vous conduis Madame. Demanda Franck une fois que je réussis à boucler ma ceinture en dépit de mon énorme ventre.
À cette question, je m'aperçus que je ne savais pas où je voulais aller.

- Rouler je trouverai bien à un moment.

Attachée sur le siège passager, je le vis se retourner, avant de reposer les yeux sur moi moins d'une minute plus tard.

- Monsieur Walstein me fait vous dire que dans votre état, vous ne devez pas passer plus de quarante-cinq minutes sur la route. Vous devez donc vous décidez pour une destination ne nécessitant pas plus de quarante-cinq minutes de route.

Évidemment, que c'est Monsieur Walstein qui l'a dit.
Rien qu'avec cette condition j'avais envie de retourner dans ma chambre me coucher. Ça sera bien moins compliqué. Mais il était hors de question que je lui accorde cette satisfaction de me voir abandonner.

- Dans ce cas, trouvez-moi une boutique qui vend des affaires pour bébés et femmes enceinte.

Après ce que je pense être une demande d'autorisation auprès d'Angel, James démarra enfin le SUV, et fît le tour de la fontaine, puis ce fut l'immense portail scellé de la lettre W en son centre, qui s'ouvrit pour nous laisser passer. Trente minutes plus tard, le véhicule ralentit pour s'arrêter devant une belle vitrine.

- Tenez Madame. Fit Franck en me tendant une bouteille d'eau minérale d'un litre et demi.

Je grimaçai un sourire puis je pris la bouteille, l'a mis dans mon sac, avant de me diriger vers l'entrée. Encore une de ses précautions...

Quand j'en poussai la porte, l'air conditionné ainsi que les belles couleurs et photos de bébés me frappèrent agréablement, en plus des petits bruits que faisaient les enfants venus avec leurs parents. Ils étaient si mignons avec leurs petites bouilles innocentes, et leurs rires espiègles. Pensais-je en reportant mon regard sur les articles. Il y'avait des rayons à perte de vue de produits pour bébés. Je m'extasiais devant les vêtements que leurs petites tailles rendaient trop mignons, et dans trois mois j'en aurai des tonnes.

- Bonjour. Me salua une femme quand elle vint s'arrêter près de moi devant la rangée de vêtements. Et à en juger par la taille de son petit ventre rebondi, je dirais sans l'ombre d'un doute qu'elle était enceinte. Son ventre à elle, n'avait étrangement rien avoir avec la taille du mien. Si je devais donner des tailles, je dirais qu'elle était à la taille M, tandis que moi j'étais à XXXL.

- Bonjour. Lui répondis-je avec un petit sourire.

- C'est votre premier ?

Je ne comprenais pas de quoi, elle me parlait. Mais quand elle indexa mon ventre du doigt j'y vis plus clair.

- Oui. Fis-je en posant la main dessus.

- Et vous en êtes à votre neuvième mois à ce que je vois.

- Neuf ? Moi? Non pas du tout, j'en suis seulement à six.

- Six ? Ce sont des jumeaux alors.

- Non, des quadruplets, répondis-je comme si c'était normal.
Je présume qu'elle a dû avaler sa salive de travers parce qu'elle se mit à tousser en me regardant d'un air abasourdi.

- Quatre ?

- Oui.

- C'est par insémination artificielle alors ?

Insé... quoi ? C'est quoi ça encore.

Je m'apprêtais à lui dire que je ne comprenais pas ce qu'elle disait, quand mon téléphone sonna. Je n'avais même pas besoin de regarder pour savoir qui c'était. Je me mis à l'écart avant de prendre l'appel.

- Oui mon amour ?

- Tu pouvais au moins m'envoyer un message pour m'informer que tu étais bien arrivé.

- Je croyais que Franck l'avait déjà fait.

Il ne répondit pas. Et son silence me fit savoir que j'avais vu juste.

- Dis-moi, c'est quoi une insémination artificielle ?

- C'est une méthode utilisée généralement pour ceux qui ont des problèmes de fertilité. On féconde en laboratoire les ovules de la femme avec des spermatozoïdes de l'homme, et on mettra dans l'utérus de cette dernière les ovules fécondées en espérant qu'ils se développent pour donner des bébés.

- Ah, je comprends maintenant.

- Qui t'en a parlé ?

- C'est une femme à la boutique. Elle m'a demandée si j'attendais des jumeaux, et je lui ai dit qu'il s'agissait de quadruplets. Et là, complètement ahurie, elle m'a demandée si c'était une insémination artificielle.

- Dis-lui qu'elle n'a qu'à se mêler de ce qui la regarde.

Je ris du ton bourru qu'il avait employé, en regardant les articles pour bébés.

- Tu comptes acheter ?

- Non, c'est quelque chose que je veux faire avec toi. Quand tu te sentirais prêt bien-sûr. Pour le moment je ne fais que regarder.

- Merci, répondit-il doucement. J'y vais, les gens me regardent étrangement en ne sachant pas pourquoi je suis en train de parler d'utérus, d'ovules et de spermatozoïdes.

Je ris une fois de plus, en attardant cette fois mon regard sur un chausson tout blanc avant de le prendre.

- Mon ange, n'oublie pas que tu ne dois pas rester debout de façon prolongée.

- Je sais, rétorquais-je d'une voix lasse, en roulant des yeux.

Quand j'eus fini, je constatai que la femme était toujours là. Je repris alors la discussion là où on l'avait arrêtée en me rapprochant d'elle.

- Non, il ne s'agit pas d'une insémination artificielle. C'est fait à l'ancienne. Répondis-je avec un brin de fierté dans la voix.

- Votre mari est à féliciter.

- Je ne vous le fait pas dire.

Elle rit, avant de se diriger vers le côté des berceaux, laissant dorénavant Alexandra perdue dans le rêve éveillé qu'elle faisait en pensant à sa future famille. Arrêtée devant le rayon à fixer les vêtements en miniatures, Alexandra ne fit pas attention à l'homme qui vint s'arrêter près d'elle. Cependant, inconsciemment, elle voulut mettre un peu de place entre elle et ce nouveau venu, quand elle sentit un objet de poser sur son ventre tendu.

- Si tu tiens un tant soit peu à ce ventre, ainsi qu'à tout ce qu'il renferme, ne dis, ni ne fait aucun geste brusque.

Tétanisée par la peur, elle laissa tomber les chaussons qu'elle avait en main, puis baissa ses yeux, et vit le canon de l'arme pointer sur le flanc gauche de son ventre, à l'endroit même où l'un de ses bébés frappaient ce matin. Elle balaya ensuite son regard dans le magasin à la recherche de l'un de ses gardes, ou même de la plus petite personne pouvant lui venir en aide mais rien autour d'elle.

- Tes chiens de garde, sont un peu occupés pour l'instant.

- Si c'est de l'argent que vous voulez, sachez que je n'ai pas de liquidité sur moi. Fit-elle d'un air paniqué.

- Je ne veux pas de ton argent.

- Que me voulez-vous alors ? Demanda-t-elle dans un souffle de peur.

- Oh moi, rien du tout, mais il y'a quelques-uns de tes vieux amis qui m'envoie te chercher. Donc, on va quitter calmement ce magasin, en prenant soin de ne pas attirer l'attention sur nous. Ou sinon je peux t'assurer que tu accoucheras de mort-nés. Tu m'as compris ? Demanda l'inconnu en appuyant un peu plus l'arme sur le ventre d'Alexandra.

Les joues inondées de larmes silencieuses, elle acquiesça.

- Maintenant que c'est clair, laisse glisser ton sac sur le sol, et avance lentement.

Alexandra fit tout ce que l'homme lui ordonnait, jusqu'à ce qu'ils sortent par l'une des entrées arrières de l'immense magasin. Une fois dehors, une voiture noire les attendait.

- Monte !

Elle hésita en calculant les diverses alternatives qu'elle avait. Si jamais elle criait, sans doute que quelqu'un l'entendrait. Songea-t-elle.

- Monte, ou je mets du plomb chaud dans ce gros ventre. La menaça l'homme d'une voix sombre.

Elle ne pouvait pas se permettre de mettre la vie de ses enfants en danger. Elle grimpa dans le véhicule, puis d'une main tremblante, elle attacha sa ceinture pendant que le véhicule démarrait. Elle ne se faisait pas de fausses idées, encore moins lorsque la voiture s'immobilisa devant cette grande bâtisse, et que l'homme sur le siège passager avec elle, lui ouvrit la portière en l'ordonnant en silence de descendre.

Quand cela fût fait, son cœur eût un raté lorsqu'elle reconnue la maison qui lui faisait face. Il s'agissait de la même maison qui l'avait gardé enfermée pendant neuf longues années, la maison qui avait créée, et nourrie tous les traumatismes dont elle souffrait aujourd'hui. On la prit par l'avant-bras, comme il y'a neuf ans de cela, et ce fût la même porte qui s'ouvrit pour l'engloutir de nouveau.

Mais qu'est-ce qu'elle avait bien pu faire à l'univers pour que sa vie ne cesse de dégringoler à chaque fois qu'elle commençait à l'apprécier ?

Les mains serrés l'une contre l'autre, pour calmer ses soubresauts, Alexandra ne pouvait s'empêcher de repenser à cette nuit où tout avait changé. Elle s'efforçait de dire que rien n'allait être pareil, mais tout se repassait exactement de la même manière qu'il y'a dix ans. Le jour de son anniversaire, elle se faisait kidnapper, une fois encore. Non, tout n'est pas pareil, affirma-t-elle dans sa tête. Il y'a dix ans il était certain que personne ne l'aurait sauvé, mais aujourd'hui, elle savait que quelqu'un irait à sa recherche, et qu'il retournerait chaque pierre de la planète pour la retrouver. Et surtout, elle portait en son sein des bébés à qui elle avait promis de donner la vie, ainsi que la chance de grandir heureux, et cette promesse, elle comptait bien la tenir. Angel serait père, et prendra ses bébés dans les bras quoi qu'il lui en coûterait.

Cette fois-ci elle n'allait ni se laisser faire, ni attendre neuf ans pour partir.
Elle avait réussi à s'échapper une fois, et bien elle allait le refaire, même si pour cela elle allait tuer tout ce qui se mettraient en travers de sa route, et mettre le feu à cette maison.









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