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CHAPITRE LXX









Depuis bientôt trois heures, que mes avocats s'étaient lancés dans des termes juridiques les plus soporifiques les unes des autres, quand l'écran de mon téléphone s'illumina. Discrètement, je le pris pour lire le message qui s'y affichait.

De: Alexandra
À : moi

Désolée de t'interrompre, mais nous mourrons de faim.

Je souris avant de répondre.

De : Moi
À : Alexandra.

Et que désirez-vous manger?
Son message tarda à me parvenir, et je compris pourquoi en lisant son contenu.

De : Alexandra
À : Moi

Une salade césar, un sandwich au poulet, et une part de gâteau au chocolat.

De : Moi
À : Alexandra

Ce sera tout?

De : Alexandra
À : Moi

Puisse que tu poses la question, j'ai très envie de manger des fraises, et pourquoi pas avoir aussi la boisson que tu n'apprécies guère. 

Elle m'avait prise au sérieux. Mais où comptait-elle mettre toute cette nourriture, alors qu'elle avait mangé il y'a à peine trois heures ?

Je pris mon stylo et j'écrivis un mot contenant le menue qu'Alexandra venait de m'envoyer, à Irina qui était assise à mes côtés.

Elle hocha sensiblement de la tête puis se mit à pianoter sur son téléphone.

Vingt minutes plus tard, je reçu un message d'Alexandra me confirmant qu'elle avait tout reçue. Et la connaissant je suis certaine qu'elle allait commencer par son verre d'œufs crus mélangés à la glace à la vanille.

Comment pouvait-on décemment boire un truc comme ça.

De : Alexandra
À : Moi

Je t'attends ?

De : Moi
À : Alexandra

Non, je ne finirai pas avant deux heures.

De : Alexandra
À : Moi

Ta réunion parle de quoi ?

De : Moi
À : Alexandra

De clauses juridiques pour l'établissement d'une dizaine de brevets que mon entreprise doit déposer.

De : Alexandra
À : Moi

Ennuyant donc.

De : Moi
À : Alexandra

Tu n'imagines pas à quel point...

De : Alexandra
À : Moi

Si tu t'ennuies à ce point, tu sais où me trouver. J'ai certaines idées pour rehausser ton niveau d'intérêt.

Je relu le texte plusieurs fois en oubliant complètement la présence de la rangée d'avocats qui se disputait pour savoir s’il fallait utiliser un ''ou'', à la place d'un ''et'' dans l'un des paragraphes.

Pendant plus de vingt minutes, j'essayai en vain de replonger dans l'objet de cette réunion, mais rien n'y fait. Toute mon attention se portait vers Alexandra que j'imaginais assise nue dans mon bureau, à quelques mètres au-dessus de ma tête.

Je comprenais maintenant pourquoi il y'avait une journée pour amener ses enfants sur son lieu de travail, mais pas une pour amener son conjoint. Je ne pouvais plus me concentrer sur mon travail. Quel homme pouvait arriver à écouter parler de normes juridiques quand il sait que l'objet de son désir se trouve complètement nue dans son bureau à l'attendre ?

- Monsieur ? M'interpella un de mes collaborateurs. Alors que proposez-vous ?

- Je propose qu'on fasse une pause de trente minutes. J'ai un appel téléphonique urgent sous peu. S'excusa Christopher en quittant précipitamment son siège suivis par Irina.

- Je n'avais pas connaissance de cet appel Monsieur.

- Ça s'est fait à la dernière minute lors de ma discussion avec Callahan. Il devait me fournir certaines données importantes qu'il n'avait pas sous la main. Menti Christopher avec l'honnêteté d'un arracheur de dent.

Quand il entra dans son bureau, il verrouilla la porte, et continua dans la chambre.

Adossé au mur, il regardait Alexandra terminer son gâteau au chocolat avec une petite mine tellement concentrée que ça en était amusant. Elle était assise comme il se l'imaginait. C'est à dire, au milieu du lit, avec le drap blanc noué négligemment autour de sa poitrine. Son chignon de tout à l'heure était défait, permettant ainsi sa tignasse rouge de se rependre partout autour d'elle comme une mare de sang. Il savait qu’elle ne résisterait pas à l’envie de se dévêtir.

- Je suis là pour qu'on discute de tes fameuses idées pouvant relancer mon intérêt. Déclara Christopher en la faisant sursauter.

- Tu n'étais pas censé être en réunion toi ?

- Oui, mais j'ai reçu une meilleure proposition ailleurs, et je me devais de venir vérifier son authenticité. Rétorqua-t-il en s'approchant dangereusement d'elle.

Il se mit sur le lit, retira l'assiette vide de chocolat des mains d'Alexandra, puis il lécha ses fins doigts afin d'en retirer le surplus qui s'y trouvait.

L'effet de sa bouche chaude glissant doucement sur ses doigts, lui mit le feu aux creux des reins.

- Je croyais que tu n'avais pas faim. Chuchota Alexandra d'une voix chaude.

- Mon amour, sache que j'ai toujours faim.

- Ça tombe bien. J'ai de quoi largement te nourrir.

Mêlant le geste à la parole, Alexandra récupéra une fraise dans le bol poser près d'elle sur le lit, et la porta à sa bouche dans un mouvement sensuel.

- Combien de temps avons-nous avant que tu ne repartes ?

- 20 minutes. J'ai prétexté une communication téléphonique urgente pour m'en aller.

- Ce n'est pas vraiment un mensonge, étant donné que mon corps à très, très, envie de communiquer avec le tien.

Le drap qui lui recouvrait la poitrine glissa quand Alexandra prit appuie sur ses genoux, pour se redresser à la hauteur d'Angel. Elle passa son bras autour de son cou, et introduisit le morceau de la fraise qu'elle avait entamée, entre les lèvres entre-ouvertes de Christopher, puis elle l'embrassa sensuellement.

- Tu fascinante Alexandra, grognant Christopher en la renversant sur le lit, tout en prenant soin de ne pas appuyer son petit ventre de son poids.

Avec la délicatesse d'une caresse, il lui fit tendrement l'amour, jusqu'à ce que son intimité se resserre autour de son sexe, jusqu'à ce qu'elle hurle son nom de plaisir, et jusqu'à ce que son corps soit secouer par les tremblements que procurait l'orgasme.

Avec plus de quinze minutes de retard, Christopher revint dans la salle de réunion, après s'être changé. Les couleurs de son costume n'avaient pas évolué, mais tout le monde se rendit compte de son air plus détendu. Chose qui était nouveau au yeux de ses employés, si on devait ajouter à cela le fait qu’il n’avait gronder que six personnes aujourd’hui.

- Quelle heure est-il ?

- Vingt heure moins. Répondit Christopher en relevant les yeux de sa paperasse.

- Pourquoi tu ne m'as pas réveillée ?

- Tu semblais fatiguée.

- Tu attends quelqu'un ?

- Non je n'attends plus personne. Ils sont d'ailleurs tous parti. Pourquoi ?

- Je n'ai pas la tête à enfiler des vêtements. Je supporte de moins en moins. Donc ne soit pas surpris de me voir de moins vêtu durant les prochains mois.

- Tant que je serai le seul à te voir de moins en moins vêtu je ne risque pas de me plaindre.

Alexandra se promenait avec aisance dans le bureau le drap toujours noué autour de la poitrine. Son estomac gargouilla quand elle sentit l'odeur doucereuse de la nourriture qu'avait fait livrer Christopher.

- Qu'est-ce qu'on mange ?

- Tu as déjà faim ?

- Angel j'ai toujours faim. J'ai quatre personnes à nourrir, sans compter les besoins de mon propre estomac. Donc quand je ne dors pas, je mange.

Christopher quitta son siège, et s'approcha d'Alexandra. Il lui caressa le visage, puis toucha son ventre avec un air triste et désolé. Elle posa sa main par-dessus la sienne, en le regardant dans les yeux.

- Tout ira bien Angel. Affirma-t-elle en essayant de le rassurer.

Christopher ne répondit pas, à chaque fois qu'il la voyait, il ressentait une certaine joie d'imaginer toutes les vies qu'elle avait en son sein. Mais la voix du médecin ne cessait de réciter en boucle tous les risques qu'elle courrait en étant dans cette état.
Il s'efforçait de se dire que ce n'est pas le cycle funeste de sa famille qui se remettait en marche, mais tous les signes lui disaient le contraire. Aujourd'hui en tant que dernier membre de sa famille encore vivant, sa femme allait mettre au monde plusieurs bébés en même temps, exactement comme le faisait toutes les femmes de sa défunte famille. Alors, qu'est-ce qui empêchera une fois de plus la mort de venir prendre précocement son dû ?

Il devait reconnaître que même si c'était contre sa volonté, il s'était attaché à ces nouvelles vies qui était censés venir dans quelques mois.

Mais cette nouvelle émotion nourrissait encore plus sa peur, et le risque de perdre les cinq dernières personnes qui lui restait éclipsait son bonheur d'être père. Face à toutes ces incertitudes, il se privait de penser aux prénoms qu'il pourrait leur donner, et encore moins à préparer leur venue. Mais Alexandra ne devait pas s'en rendre compte, il fallait la ménager. Et il devait par la même occasion taire toutes les informations qu'il détenait depuis plusieurs mois sur son passé.

- Tu veux rentrer ? Lui demanda Christopher après qu'ils aient fini leur repas.

- Non, et je vais t'attendre. Ne t'inquiète pas pour moi, j'ai de quoi me reposer et c'est l'essentiel à tes yeux. Je vais donc patienter jusqu'à ce que tu aies fini ce que tu as à faire, et on rentrera tous ensemble.

Couchée sur le flanc, et les pieds reposants sur les jambes que Christopher avait tendus sur la table basse, Alexandra se laissait aller à son troisième moment de sommeil de la journée, au plus grand plaisir de Christopher. Maintenant qu'il savait que la faire manger était la meilleure manière de l'endormir, il n'allait plus s'en priver. Il venait de trouver le meilleur moyen de l’immobiliser dans un lit.

Moins de deux heures plus tard, il ramassa les vêtements d'Alexandra, releva ses cheveux pour les déposer sur elle, puis il la recouvrit de sa veste, avant de la soulever avec le drap toujours ceint au niveau de sa poitrine. Avec Alexandra dans les bras, il préféra descendre au parking souterrain, plutôt que de faire avancer sa voiture devant le building. Elle dormait à poings fermés quand il l'installa sur le siège passager. Le chauffage monter afin qu'elle ne puisse pas ressentir le froid, Christopher roula pour la première fois à vitesse raisonnable pour atteindre son domaine. Et une fois encore, Alexandra n'ouvrit pas les yeux quand il remonta la couverture sur elle après l'avoir allongé dans leur lit.

Quatre mois plus tard...

- Alexandra ? Qu'est-ce que tu fais debout à cette heure ? Demanda Christopher d'une voix embrumée par le sommeil.

- J'ai un petit creux, et surtout ne me dis pas que 2h30 c'est trop tard pour manger. Je le sais. Mais je ne peux pas faire autrement. Ils ont faims et il faut donc que je me nourrisse, cria Alexandra en déposant abruptement le plat de poulet sur le plan de travail.

- Assieds-toi et laisse-moi faire. Se contenta de rétorquer Christopher en récupérant le plat sur le plan de travail pour se diriger vers les plaques chauffantes.

- Tu sais faire la cuisine toi ?

- Je ne suis pas un chef cinq étoiles, mais je me défends. En plus ce n'est pas si compliqué de faire frire des morceaux de poulet. Maintenant chérie assieds-toi, et regarde ton mari à l'œuvre. S’amusa-t-il en se mettant aux fourneaux.

- Si tu sais cuisiner pourquoi tu ne m'as jamais fait un petit plat, et pourquoi je ne t'ai jamais vu en cuisine ?

- D'abord parce que tu ne me l'as jamais demandé, ensuite parce que je n'ai pas le temps d'être en cuisine pour mon plaisir, enfin parce que j'ai maintenant des gens que je paie pour le faire à ma place, et mieux que moi. Répliqua Christopher avec désinvolture.

Assise sur l'une des chaises de la table à manger de la cuisine, Alexandra regardait Christopher farfouiller dans tous les tiroirs à la recherche de l'huile de cuisson.

- Je ne veux pas d'assaisonnement. L'arrêta Alexandra quand il trouva le placard qui contenait les boîtes d'épices.

- Comme vous voudrez Madame. Fit-il amusé.

Il s'attela à faire chauffer l'huile, puis il rinça les morceaux de poulet déjà pré-coupés avant de les y plonger. La bonne odeur de la viande embaumait la cuisine en la faisant saliver encore plus. Dos à elle, et seulement vêtu d'un bas de pyjama, Christopher était concentré sur sa tâche, instaurant ainsi un léger silence entre eux. 

- Quand as-tu appris à faire la cuisine, demanda-t-elle soudainement, en mêlant sa voix cristalline au bruit que faisait l'huile.

Christopher se raidit imperceptiblement, en suspendant une seconde son geste quand les images de son passé lui revinrent en mémoire. Les secondes s'égrainaient et Alexandra finit par se résoudre à ne pas avoir de réponse quand il se mit à parler.

- Nous n'avons jamais connu notre père mon frère et moi. Donc après la mort de notre mère, nous sommes allés vivre chez notre grande mère qui était alors notre seul parent en vie. Mais quelques années plus tard, cette dernière est morte, nous laissant ainsi tout seuls. Etant mineur, nous risquions d’être séparé et placé dans différentes familles d’accueils, pour éviter cette éventualité nous nous sommes enfuis et nous avons vécu dans la rue, quelques temps. En fonction des saisons de l'année, nous dormions dans les métros, ou les stations de bus, et faisions nos toilettes dans les douches publiques. Et quand tu es mineur, et sans diplômes supérieurs, tu peux uniquement gagner de l'argent qu’en faisant des petits boulots au noir. Nous avons donc été livreurs, fait la plonge dans certains restaurants, et on était obligé d’apprendre avec eux, vu que quelque fois, il a fallu aussi devoir se débrouiller pour donner meilleur goût aux maigres repas qu'on pouvait se préparer.

Les larmes montaient rapidement aux yeux d'Alexandra, quand elle l'imaginait vivre dans la rue. Son cœur se serrait. Elle comprenait mieux pourquoi il avait des traits dures.

Il a dû apprendre à nager dans la vie de l'une des pires manières. Cela l’avait renforcé, tandis que moi je ne savais que pleurer à longueur de journée.

- Combien de temps ça a duré ? Demanda Alexandra d'une voix chevrotante en s'essuyant les yeux.

- Trop longtemps. Répondit-il amèrement toujours dos à elle.

Le silence revint dans la pièce. Et Alexandre se rendit compte qu'elle ne savait rien de son passé. Elle était mariée à lui depuis six mois, et elle allait avoir quatre bébés avec lui sous peu, mais tout ce qu'elle savait de son passé c'est qu'il avait eu un frère jumeau qui était décédé et qu'il était orphelin de tous parents.

- Comment vous en êtes sortis ? S'enquit-elle curieuse de connaître celui qu'il a été avant.

Cette fois-ci, Christopher diminua l'intensité du feu, mit le torchon sur son épaule, et fit face à Alexandra. On pouvait voir dans ses yeux, qu'il était perdu dans ses souvenirs.

- Christophe était à l'aise avec les ordinateurs il faisait donc régulièrement des dépannages informatiques. Ça payait plutôt bien, car ça nous a permis de louer un petit studio d'une pièce. Et grâce à l'argent qu'on a économisé, au fil du temps, on a pu utiliser une partie pour louer quelques bouquins afin de nous affiner dans nos domaines de compétences respectives. La finance, et l'économie pour moi, et l'informatique pour lui. Puis il y'a eu le projet que Christophe voulait réaliser, il disait avoir vu cette idée en rêve, et que ça serait grandiose, murmura Christopher avec un sourire nostalgique, avant que son visage ne se referme comme pour se protéger. – Mais pour la réalisation de son rêve on n’avait pas suffisamment d’argent, ni de financement externe, vu que personne ne voulait l'écouter, ou lui laisser une chance de se défendre. On le trouvait trop jeune pour être compétant ou digne de confiance. Nous décidâmes donc de le financer par nos propres moyens. Et c'est là que Christophe a décidé de me laisser gérer le reste de nos économies, pour le faire fructifier, et ça en dépit du fait que je sois novice dans le domaine. Notre fond de caisse s'élevait à trente-sept mille huit cent soixante-dix dollars, et dix-huit cents. Au début j'ai fait pas mal d'investissements foireux, qui aurait pu nous faire tout perdre. Mais après quelques coups durs, j'ai appris de mes erreurs et j'ai commencé à faire des bénéfices. Notre portefeuille à grossit jusqu'à ce qu'on possède en tout cent vingt-trois mille neuf cent quarante dollars à quelques centimes près. Nous avons donc investi cent dix mille dollars dans le programme informatique de Christophe et ça s'est révélé porteur. - Pour ce qui est du reste de l'histoire tu la connais déjà. Conclut Christopher avec la même voix monocorde avec laquelle il avait raconté son histoire.

Il lui avait parler en veillant à garder un certain détachement, comme s'il s'agissait de l'histoire d'une autre personne. Il prit un souffle pour revenir à lui, et se remit encore de dos, reportant ainsi toute son attention sur sa cuisine.

- C'est prêt, déclara-t-il d'un ton qui mettait définitivement un terme à la discussion.





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