Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

CHAPITRE LXVIII

- Angel on va être en retard, criais-je pour qu'il m'entende depuis le dressing où il se trouvait.

- Et pourquoi ça, demanda t'il en sortant quelques minutes plus tard avec la cravate pendante de part et d'autre de son cou.

- Parce que mon cours est dans quarante-cinq minutes, et que tu n'as pas encore fini de t'habiller. En plus après deux longues semaines d'absence, je ne veux pas en plus arriver en retard ce matin.
Il ne me répondit pas, et préféra me tendre son poignet pour que je lui mette ses boutons de manchettes. Ce n'est qu'une fois que j'eus fini, qu'il répliqua d'une voix à l'intonation normale.

- Tu ne vas pas à ton cours.

- Comment ça, je n'y vais pas ? Bien-sûr que je vais m'y rendre.

Ça fait deux semaines qu'il me gardait à la maison, plus précisément dans la chambre. Il se comportait comme si j'étais en sucre. Il ne m'avait laissé sortir que pour la visite chez mes différents médecins, à savoir le docteur Malone et le docteur Bull. Pour tout le reste c'était un non des plus catégoriques.

- Non tu n'y vas pas, contra-t-il d'une voix claire et normale. En enfilant sa veste après avoir noué sa cravate.

- Et pourquoi ça ?

- Parce que je l'ai décidé ainsi. A partir de maintenant, plus de cours de danse, plus de cours de boxe. Et pour ce qui est de tes séances de thérapie, le docteur Malone viendra dorénavant à toi. J'ai déjà pris toutes les dispositions nécessaires auprès de ton prof de danse, et du docteur Malone. Donc c'était pour me préparer à cette finalité qu'il me gardait à la maison.

- En l'honneur de quoi, et quand as-tu pris cette décision à ma place, m'irritais-je en posant mon poing sur la hanche.

- Oh des raisons il n'en manque pas. Il suffit de se courber pour en ramasser à la pelle. Premièrement parce que tu es enceinte, deuxièmement parce qu'il s'agit d'une grossesse délicate, troisièmement parce que je suis ton mari, et le père de ces enfants. Et quatrièmement parce-que votre sécurité est ma priorité. Maintenant, pour ce qui est de quand. J'ai pris cette décision dès lors où on n'a décidé de les garder, et de tout faire pour que cette grossesse et ton accouchement se passe sans accroc.

- Mais...

- Il n'y a pas de mais qui tienne mon ange. Toute activité que je jugerais dangereuse ou risquée pour ton état sera banni.

- Mais tu juges tout dangereux, et risqué Angel.

- Voilà qui facilitera les choses lors de l'établissement d'une liste.
Crois-moi Alexandra, si ça ne tenait qu'à moi, je ne te laisserai pas quitter ce lit tant que tu n'auras pas accouché, alors estime toi heureuse de pouvoir même quitter cette pièce. Et avant que je n'oublie, au lieu d'y aller chaque deux semaines, on ira en consultation chez le docteur Bull chaque semaine dorénavant.

- Autre chose ? Demandais-je d'une voix cassante.

Au même moment l'alarme qu'il a insisté pour mettre sur mon téléphone sonna.

Il me quitta un instant pour son bureau, d'où il revint avec une bouteille d'eau minérale qu'il me tendit. Il était l'heure pour prendre mes médicaments prénataux, à la seconde près. Quand j'eus fini, il récupéra la bouteille pour en boire aussi avant de me répondre.

- Oui, je vais aussi faire aménager une chambre pour nous au rez de chaussée, pour t'éviter toute marche inutile. Mais en attendant que ça se fasse, je t'interdis formellement de prendre les escaliers, de faire un tour dans le jacuzzi comme tu aimes le faire. Et interdiction de rester dans la position debout plus de cinq minutes. Comme tu es en train de le faire maintenant, fit-il avant de me pousser doucement jusqu'au lit, pour que je m'y installe.

- Sérieux Angel ?

- Oh que oui mon ange roux. Je ne vais prendre aucun risque. Et je sais que toi aussi. Tu seras donc docile parce que tu sais que je veux votre bien à tous.

Et toc, il venait de me clouer le bec.

- Et qu'est-ce que je fais pour passer le temps ?

- Tu continues avec la lecture. Tu as largement de quoi ne pas t'ennuyer avec les livres que le médecin nous a indiqué.

Ça pour ne pas m'ennuyer, je n'allais pas m'ennuyer. Le lendemain de notre grande discussion, il avait fait livrer deux cartons de tailles moyennes remplis de bouquins qui rivalisaient tous par leurs grandes tailles. Je n'avais même pas encore lu la moitié du premier carton. Contrairement à Angel qui les dévorait tous les uns après les autres.

- Et quand j'aurais fini de les lire et assimiler ?

Chose qui ne risque pas d'arriver avant un bon bout de temps bien-sûr...

- On réfléchira alors ensemble sur une activité qui sera à même de garantir votre sécurité à tous les cinq, et te permettre de te divertir. Alexandra, il faut que je te prévienne que dans le but de vous préserver, je te paraîtrai insupportable, et tu voudras même me trucider...

- Je vois exactement de quoi tu veux parler, l'interrompis-je en croisant les bras sur ma poitrine légèrement douloureuse.

- Ce que je veux dire, c'est qu'il faut que tu gardes à l'esprit que c'est uniquement pour votre sécurité, et pour ma tranquillité d'esprit que je prendrai toutes ces précautions. Et une dernière chose, plus de disputes trésor, déclara t'il en m'embrassant le haut de la tête.

- Donc tu vas contrôler ça aussi ?

- Oui. Ce n'est bon pour aucun de nous, et encore moins pour les enfants.

Il venait encore d'utiliser les mot clé : les enfants.

- Mais dit moi, tu comptes toujours me faire l'amour n'est-ce pas ?

- Ça dépendra.

- Quoi ? Ça fait deux semaines que tu ne me touches plus. M'offusquais-je ahurie.

- Je vais en parler au médecin dans la journée, et on avisera en fonction de ce qu'elle me répondra.

Je grognai pour le signifier mon totale désaccord.

Être couchée pendant sept mois à côté d'un corps aussi scandaleusement sexy, sans droit de regard ou de touché ? Ça non ! Avant peut-être, mais maintenant, il en était hors de question.

Et un orgasme de temps en temps, ça ne peut pas faire de mal.

- Change ce regard, et calme tes ardeurs Alexandra, parce que même si ça me tue, je ne compte pas te toucher sans avis médical.

- Je me demande maintenant à quoi tu vas bien pouvoir me servir.

- Madame Walstein, s'écria t'il en prenant un faux air choqué.

- Mais c'est vrai. Que veux-tu que je fasse quand mes hormones me donneront des envies particulières ?

- Viens me voir, et on pourrait discuter. Fit-il amusé.

- Discuter ?

- Oui, discuter, comme le ferait tous les couples. J'y vais maintenant. Je risque de rentrer tard ce soir, mais je ferai de mon mieux pour être de retour avant que tu ne sois endormie.

Il m'embrassa langoureusement, et s'en alla en récupérant sa veste. Ce baiser avait trop bon goût, mais il était trop court à mon avis.

- Je supporte tout ça pour vous, alors vous avez intérêt à venir tous sains et saufs mes petits chéris, fis-je à l'intention de la ribambelle d'enfants que je portais.

Ne partant plus à la salle de danse, je me déshabillai et mis une robe ample pour être plus à l'aise. Je supportais de moins en moins les vêtements.

Quand cela fût fait, je m'installai sur le lit, et je pris un des livres de puériculture. Au moins j'allais m'ennuyer de la meilleure des manières.

L'aiguille de l'horloge avait parcourus la moitié du cadran. J'avais fini de prendre mon repas de midi, et je n'avais plus rien à faire. Angel m'aurait dit d'aller continuer ma lecture, mais je n'avais plus la tête à ça. D'ailleurs elle était trop pleine de termes scientifiques. Assise devant l'énorme écran plasma de la salle de détente, je zappais sur les différentes émissions à la vitesse de l'éclair. Rien ne m'intéressait. J'avais envie de sortir, mais pour aller où ? Je ne connaissais que Carla, et à cette heure, elle devait être à son deuxième travail. Et si Angel avait été là j'aurais pu aller le voir dans son bureau. Avec lui je n'ai pas besoin de parler, juste le voir me suffit amplement.

Oui, c'est ça.

Je pouvais faire un saut sur son lieu de travail, pour le voir dans son monde, ne serait-ce que pour une fois.

Je mis fin à ma phrase d'ennui, et je m'en allai dans la chambre pour prendre une douche rapide et porter autre chose que cette robe que j'avais sur le dos.

- Vous sortez Alexandra ? demanda Martha quand j'arrivai dans le hall d'entrée.

- Oui, et est-ce qu'il y'aurait une voiture pour moi ?

- Oui, mais Monsieur à donner certaines consignes vous concernant.
Je le savais ! Il n'aurait pas pu s'en empêcher.

- Je comprends. Donc on va embobiner la cassette et arriver à la partie où il vous a donné les conditions pour que je puisse sortir.

-  Vous devez dire où vous allez, et avec qui vous serez. Et en fonction de cette information, les garde-corps qui sont censés vous accompagner verront si vous pouvez y aller en se référant à une liste qui leur a été fournie. En cas de désaccord, vous devrez l'appeler pour en discuter.

Une liste ? Il était donc sérieux ? 

Je soufflai d'agacement avant de répondre. Après tout ce n'était pas de sa faute.

- Je pars voir mon mari sur son lieu de travail. Pensez-vous que cette sortie entre sur la liste de Monsieur, demandais-je sarcastique.

- Je vais avertir vos accompagnateurs, se contenta-t-elle de répondre en dissimulant un léger sourire.

- Et une dernière chose, ne l'appelez pas pour le prévenir c'est une surprise.

- Mais...

- Non, Martha ne lui dites rien. En plus je serai avec les garde-corps. Ils s'assureront de me conduire à lui saine et sauve.

Elle hésitait à accéder à ma requête, avant de capituler dans un soupir.

- Très bien Alexandra.

Après une trentaine de minutes de route, le 4X4 dans lequel j'étais confortablement installée fit doucement son entrée dans un immense garage souterrain. Après quelques tours, le véhicule trouva finalement sa place de stationnement. Un des deux hommes qui m'accompagnaient vint m'ouvrir la portière avant que je ne puisse le faire moi-même.

Nos pas se faisaient dans le silence, seul le crissement de pneus de certaines voitures, venait troubler ce calme. L'un des deux hommes, celui qui se prénommait James marchait devant moi à quelques mètres, tandis que l'autre se trouvait sur ma gauche derrière moi. Je n'aimais pas me sentir aussi encadrée par des personnes que je ne connaissais pas, encore plus qu'il s'agit de deux hommes. Mais je prenais sur moi en me répétant mentalement qu'ils étaient là pour me protéger et qu'Angel ne permettrait pas que quoi que ce soit m'arrive. 

Nous arrivâmes peu de temps après devant un ascenseur, d'où sortirent trois hommes en costume. Ils étaient tellement plongés dans leur discussion qu'ils ne nous ont pas accordé la moindre attention. James mis sa main sur l'une des portes pour l'empêcher de se refermer, pendant qu'un autre groupe d'hommes qui semblait particulièrement pressé vinrent s'arrêter devant la boîte de fer.

- Il n'y a plus de place dans cet ascenseur, leur prévint Franck sans les quitter du regard.

Les hommes relevèrent leurs têtes de leurs smartphones, regardèrent l'intérieur de l'ascenseur vide, puis reposèrent leurs yeux au-dessus de l'épaule de James pour voir derrière lui. Celui que je dirais être le chef du groupe rangea son téléphone, et le regard qu'il portait sur moi était semblable à celui que Félix avait le jour où il voulait assouvir son désir sexuel avec moi.

N'aimant pas la sensation qu'elle éprouvait quand les yeux de cet homme se baladait sur elle, Alexandra mit instinctivement ses mains sur son ventre rebondi, et voulut se dissimuler derrière Franck, mais elle n'en n'eut pas le temps. Le deuxième homme qui se tenait derrière elle, s'avança pour se mettre maintenant devant elle en signe de barrière, interrompant ainsi le regard indécent qui lui était porté. La tension augmentait entre les trois hommes qui se fixaient dans un air de défi.

- Il est vide, et je pense que c'est plutôt pour vous qu'il n'y a plus de place. Mais pour la femme on peut faire un effort.

Franck fit un pas de plus vers l'homme qui en plus d'un sourire arrogant, lui lançait également un regard suffisant. D'une voix calme et effrayante, James répéta sa phrase en insistant très clairement sur les mots.

- Il n'y a plus de place dans cet ascenseur.

Le message de peur qu'insufflait le garde-corps dans chacun de ses mots, ajouter à son regard intimidant, fit comprendre à l'élément perturbateur qu'il n'était pas de taille à l'affronter, car c'est ce qui allait arriver s'il continuait sur cette même lancée. Le chef ayant battue en retraite, le reste des hommes qui l'accompagnaient, reculèrent aussi afin de laisser l'entrée de l'ascenseur au gagnant.
James qui se trouvait devant Alexandra se décala sur le flanc. Son collègue en fit autant, permettant ainsi à la jeune femme d'entrée dans l'habitacle de la boîte. Quand cela fût fait, il resta en retrait avec son collègue puis tendit une petite clé à Alexandra.

- Tenez Madame. Insérer cette clé dans la serrure fixée sur la paroi de l'ascenseur, tournez-la, puis appuyez sur le bouton du dernier étage.

Pendant qu'Alexandra hésitait à prendre la clé, le groupe d'hommes la regardais en se demandant dorénavant qui elle pouvait bien être pour mériter un tel traitement de faveur.

- Vous ne venez pas ? Demanda-t-elle inquiète. Si jamais elle doutait encore du bien-fondé d'avoir des garde-corps, ce n'était plus le cas maintenant. S'ils n'avaient pas été là, ces hommes l'auraient bouffé toute cru.

- Non Madame. On vous attendra ici. Mais ne vous inquiétez pas, il ne vous arrivera rien. Ajouta James en regardant l'homme qui plus tôt, essayait de jouer au coq.

Pas totalement rassurée, Alexandra récupéra néanmoins la clé, et après un hochement de tête, James retira sa main qui maintenant les portes de l'ascenseur ouvertes, pour laisser ces dernières se refermer sur la jeune femme. Se retrouvant seule, Alexandra prit une profonde inspiration pour calmer la panique qu'elle essayait de contenir depuis que l'homme lui avait lancé un regard pervers, puis elle introduisit la clé à l'endroit indiqué. Les lumières qui éclairaient les autres boutons s'éteignirent, et les cinq derniers boutons qui étaient éteints, s'allumèrent. Elle fit comme James a dit, et appuya sur le bouton du soixante quinzième étage, demandant ainsi à l'ascenseur d'entamer son ascension.

Plus la machine montait, et plus elle avait peur. Et si jamais quelqu'un d'autre montait avec elle et qu'il se comportait mal comme l'autre. Ou si Angel n'était pas content qu'elle vienne le déranger au travail, ou s'il était en rendez-vous hors des locaux de l'entreprise ?

Pendant qu'elle se posait toutes ces questions, l'ascenseur s'immobilisa, puis ouvrit ses portes pour la laisser sortir.

Et elle le vit, il l'attendait.


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro