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CHAPITRE LXIV








- Tu es resté là pendant tout ce temps Demanda Alexandra deux heures plus tard en me surprenant.

Je relevai les yeux pour me perdre sur son magnifique visage. Arrêtée devant moi, dans mon t-shirt deux fois trop large pour elle, je la voyais hésiter, en cherchant ses mots. Sa belle bouche, d'un rose naturel s'ouvrait et se refermait, elle avait envie de me dire quelque chose.

- T'es-tu lassé de moi Angel ?
Son ton était sérieux, et ses yeux rougis. Elle avait le regard triste, elle me fixait intensément en attendant la réponse à sa question.

Comment lui faire comprendre ?

Christopher décroisa ses jambes, et dans un mouvement lent, il quitta le canapé, et marcha jusqu'à Alexandra. Il la regarda droit dans les yeux, pour avoir toute son attention et s'accaparer toutes ses pensées. S'étant assuré de cela, il passa sa paume sur sa joue, puis prit le visage d'Alexandra en coupe entre ses mains. Elle était si petite devant lui, si douce, si fragile, si belle, et si à lui. Dans un geste qui se voulait incroyablement tendre, et rassurant, il posa ses lèvres avec délicatesse sur son front moite, puis sur chacune de ses paupières pour faire taire ses larmes, ensuite sur ses joues humides pour en effacer toutes traces, et pour finir sur ses belles lèvres pulpeuses qui avait un goût légèrement salé. Dans un baiser expressif, il apporta la réponse muette de la question qui m'avait été précédemment posée. Quand il s'écarta d'elle, Alexandra avait les yeux fermés, le souffle court et les joues en feu. Ses belles petites taches de rousseur redevenaient presqu'invisibles, il comprit alors qu'elle s'était apaisée.

- Je t'aime Alexandra. Déclara Christopher d'une voix profonde, et sincère, quand sa moitié ouvra les yeux.

Les yeux d'Alexandra s'illuminèrent comme un sapin la nuit de Noël, pendant un feu d'artifice. Il n'avait pas besoin d'en dire plus, elle avait compris. Par ce baiser et avec ce regard, il lui criait que seule, elle comptait réellement dans cette équation. En silence, elle acquiesça pour répondre elle aussi à la question muette que lui posait Christopher.

Elle le croyait.

Il l'entraîna jusqu'au canapé sur lequel il était. Les douces petites mains d’Alexandra emprisonnées dans les siennes, elle replia ses jambes contre elle, et posa sa tête sur son épaule. Ils restèrent ainsi pendant quelques temps, à regarder le temps passé, à nous rabibocher en silence grâce au lien muet entre eux, et quand il se senti prêt, il se lança.

- Demain, ça fera très exactement 10 ans, jour pour jour que Christophe est mort. Chaque année donc, à l'approche de cette date fatidique, un certain nombre de souvenirs tout comme d'émotions douloureuses et joyeuses remontent en surface, et je n'ai jamais su comment gérer tout ça.
La tête baissée, Christopher lui parlait d'une voix tout aussi basse que morte. Le lien fusionnel de frère jumeau, ajoutée au rapprochement qui était intervenu quand ils s'étaient retrouvés seuls au monde avait intensifié leur relation fraternelle au-delà du raisonnable. Ils étaient les deux faces d'une même pièce, et il y'a 10 ans l'une des faces s'était comme effacée.

- Tous ceux qui était présent il y’a dix ans disait que ça deviendra moins douloureux avec le temps, mais apparemment, cette règle du temps qui guérirait toutes les blessures, ne s'applique pas à moi. Je souffre toujours autant, si ce n'est même plus. 10 ans ont passés, et je n'ai pas encore réussi à faire mon deuil. Quelque fois, je ressens sa présence au fond de moi comme autrefois, ainsi qu'une souffrance qui n'est pas entièrement mienne. La plupart du temps j'arrive à faire avec, mais il y'a certains jours, comme aujourd'hui, où je n'y arrive tout simplement pas.

Alexandra, retira ses mains que Christopher emprisonnait, et posa ses lèvres au ras de son cou avant de le prendre dans ses bras.

- Je suis désolée Angel, tu ne peux pas savoir à quel point. Et moi qui te fait une crise de jalousie alors que tu...

- Ce n'est pas de ta faute. C'est plutôt moi qui aurait dû te dire ce qui se passait, au lieu de me renfermer au point de devenir distant avec toi. Je voulais te protéger de mes sombres idées, et ne surtout pas ajouter un autre souci à ton bagage qui est déjà suffisamment lourd.

- Angel, regarde-moi, m'interpella-t-elle doucement. Après quelques secondes d'hésitation, je soudai mon regard au sien. - Je suis ta femme, ta compagne, et ta partenaire. Tu me répètes toujours de ne pas me cacher de toi, et aujourd'hui laisse-moi te dire quelque chose : c'est à ton tour de ne pas te cacher pas de moi.

- Alexandra...

- Non Angel, écoute moi jusqu'au bout. Je reconnais que ne suis pas aussi forte émotionnellement que tu l'es toi, mais n'empêche que je ne veux pas que tu me caches tes pensées par peur de ce que ça pourrait provoquer dans mon esprit brisé. Quand il s'agit de toi, je peux tout encaisser. Tu es mon seul repère Angel, mon mur porteur, et quand tu as l'esprit perturbé, j'en souffre aussi. Tu ne peux pas savoir tout ce qui me passait par la tête. Je croyais que j'avais fait quelque chose de mal, et que tu m'en voulais, ou que tu ne savais pas comment me dire que tu ne me supportais plus.

- Je ne te dirais jamais ça Alexandra, je ne voulais tout simplement pas te blesser, mais je crois que je m'y suis pris de la mauvaise manière. J'embrassai le bout de ses doigts, pour m'excuser une fois de plus. - Et en ce qui concerne Katia, c'est avec son père que je suis en affaires, et c'est lui que j'étais censé voir, mais elle est venue à sa place, et avec tous ses articles présents dans la presse, je comprends mieux pourquoi. Je n'y suis d'ailleurs pas resté plus de cinq minutes, et presque tout ce qui est relater dans tous ces torchons ne sont qu'un ramassis de mensonge.

- Je m'en doutais un peu. Mais j'étais trop jalouse pour l'accepter, confessa-t-elle en fuyant mon regard.

- Je suis ravi de te savoir jalouse, cependant, tu dois retenir une bonne fois pour toute, qu'aucune femme ne pourra prendre la place que tu occupes dans ma vie. Tu es mon tout Alexandra.

Et c'était la stricte vérité.

Elle me sourit timidement en rougissant de plus belle. Je la pris à califourchon sur mes genoux, avant d'enfouir mon nez dans son cou pour humer sa douce odeur.

- Dit moi une chose, demandais-je après un certain temps. Dans l'hypothèse où il arriverait que je te trompe que ferais-tu ?

- Je te pardonnerais. Répondit Alexandra sans l'ombre d'un doute.

- Aussi simple que ça ?

- Angel, il est bien vrai qu'en théorie je ne supporterai jamais de te partager avec qui que ce soit, ou de laisser qui que ce soit me séparer de toi. Mais si jamais il arrivait dans la pratique, qu'un partage soit la seule condition pour que tu veuilles me garder dans ta vie, alors je le ferai sans hésiter. Et même si cette situation me tuera très certainement, je préfère encore de très loin avoir des miettes de tendresse de ta part, que rien du tout.

Il la regardait les yeux ronds, pendant que son cœur galopait à vive allure.

- Attend-moi ici, fit-il soudainement en me soulevant.

Il me déposa sur le coussin moelleux du canapé, et s'en alla à grands pas vers son bureau. Il en revint quelques minutes plus tard avec une feuille blanche qu'il me tendit.

- Lit-le m'ordonna Angel.

Au vue des rumeurs qui ont récemment circulées sur ma personne, je viens par ce présent communiqué, démentir formellement l'existence d'une quelconque relation d'ordre privée avec Katia Spill, ou une quel qu’autre femme que ce soit, sinon la mienne.
Aussi, pour que les choses soient plus claires, je tiens à souligner, que je suis depuis peu, un homme marié, et cela, avec une merveilleuse, et magnifique femme, que je respecte et aime plus que tout.
                Christopher Walstein
                PDG de Walstein Entreprises.

Des larmes silencieuses ruisselaient sur mes joues.

- C'est ma lettre d'excuse officielle pour m'être comporté comme un con en cette journée qui honore l'amour sous toutes ses formes, déclara Angel en me faisant pleurer comme une enfant. - J'ai aussi envoyé une copie à mon service de presse qui se chargera de la publier officiellement dans les plus brefs délais.

- Tu n'avais pas besoin d'en arriver jusque-là.

- Je sais, mais je le voulais, et surtout je voulais que les choses soient plus équitables.

- Équitables ?

- Equitables dans la mesure où je crie à tous les hommes qui osent te regarder d'un peu trop près, que tu es à moi, mais que de l'autre côté je permets sans le vouloir, à d'autres femmes de réclamer une place qui est tienne pour l'éternité.

- Angel, sanglotais-je en me levant pour me jeter dans ses bras.

Cet homme est merveilleux.

- Tu as droit à ce que le monde entier prenne connaissance de ton existence, et de l'immense rôle que tu as dans ma vie.

Survoltée par la joie que me m'insufflait cette annonce, je mis mes bras autour de son cou pour y prendre appui, et je sautai pour l'encercler de mes jambes. Je pleurais tellement dans son cou, que mes larmes coulaient aussi sur le col de sa chemise bleue ciel.

- Bonne saint Valentin, mon amour, me susurra-t-il au creux de l'oreille.

Angel, Angel...

- Merci, joyeux anniversaire à toi..., mon Angel.

Dieu, que j'aimais cet homme. Plus que la vie elle-même...

Il me berça quelques temps avant de me redéposer doucement au sol. Et c'est cet instant magique, que mon estomac vide se décida à signaler son besoin de nourriture dans un sourd grondement.

- Je vais demander à Léa de te préparer une assiette, me dit Angel légèrement amusé.

- Tu ne vas pas manger avec moi ?

- Non peut-être plus tard, il y'a John qui m'attend dans le bureau, et ça fait plus de trois heures qu'il patiente. En plus je n'ai pas faim.

- Je peux t'attendre, proposais-je en sachant qu'il dira non.

- Non.

Qu'est-ce-que je disais.

- A propos, tu veux faire quelque chose de particulier ce soir, m'interrogea Angel gêné.
Je ne comprenais pas la nature de sa question, surtout que c'est bien la première fois que je le voyais gêné.

- Pour la saint Valentin, ajouta t'il.
Avec un sourire aux lèvres, je laissai sa demande en suspens, afin de savourer ce moment de gêne qu'il ressentait. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'une éclipse se produisait.

- Rien de particulier si ce n'est que toi, et moi dans ce lit.

- Dans ce cas, repose-toi, et prends autant d'énergie que possible. Cette nuit sera inoubliable.

- Angel, la dernière fois que tu m'as sorti cette phrase, j'ai mis plus de trois jours avant de me remettre à marcher normalement.

- Que de bons souvenirs mon ange roux.

- Ce n’est pas toi qui marchait comme un crabe.

- Non, mais mes effets secondaires étaient d'un tout autre ordre, et si j'ai bonne mémoire tu n'as à aucun moment dit stop non plus. Je dirais même que c'était le contraire.

C'était maintenant à mon tour d'être gênée. C'est vrai que notre long marathon de sexe d'il y a plus d'un mois était éprouvant, mais hautement satisfaisant, et extrêmement jouissif.

- Je suis désolée de ne t'avoir pas préparé un cadeau pour ton anniversaire, ou même pour cette saint Valentin, fis-je en changeant volontairement de sujet.
Angel comprit ma lamentable tentative de diversion, mais ne releva pas.

- Alexandra, c'est toi, mon cadeau.
Je crois que mon cœur vient d'exploser une fois de plus de bonheur.

Il me sourit tendrement, avant de s'en aller, en me laissant la tête, le cœur et tout un tas d'autres choses, plongés dans la voute céleste. Quand il quitta la chambre, je ne pu m'empêcher de lâcher un petit cris euphorique en exécutant une petite danse du bonheur. Je déposai avec soin le mot d'Angel sur la table de chevet, et je m'en allai à la salle de bain toute guillerette.

- Tout va bien, me demanda John dès que j'eus mis pieds dans le bureau.
Ça me rappelle désagréablement la fois où Alexandra avait fait sa pire crise de panique quand John l'avait surprise dans mon bureau. Je balayai mentalement ce mauvais souvenir avant de le répondre.

- Oui tout est réglé.

- Donc elle va mieux ?

- Oui John, elle va mieux. Répondis-je agacé.

- Ne prend pas ce ton avec moi, c'est tout à fait normal que je m'inquiète pour elle. C'est la femme de celui que je considère comme un frère, en plus elle avait l'air tellement bouleversée.

- Et elle l'était.

- Qu'est-ce qui l'a mise dans cet état ? Non, laisse-moi deviner. Elle a lu un des articles qui parle de ta prétendue relation avec Katia Spill ?

- Je vois que tu l'as toi aussi lu.

- La bonne question c'est plutôt, qui ne l'a pas encore lu ?

Je grimaçai de dégout sans faire de commentaire.

- Avant que je n'oublie, joyeux anniversaire.

- Merci.

- C'est nouveau ça. D'habitude tu te contentes de grogner d’agacement quand je te le souhaite.

- Disons que je suis dans de meilleures dispositions d'esprit cette année.

- Je suis ravie de le savoir.

Il se tu quelques instants et pris discrètement une inspiration avant de continuer. Je devinai alors la nature de la requête qu'il était sur le point de faire.

- Ça veut dire que tu viendras avec moi demain pour voir Christophe ?
Chaque année, il me posait la même question, et chaque année la réponse était identique à celle de l'année précédente. Cette année ne dérogera pas non plus à la règle. De plus j’y suis déjà allé avec Alexandra il y’a quelques temps, et cela suffisait pour les dix années où je n’y ai pas été, et pour les dix prochaines années où je n’irai pas. De mon silence, il extrait donc ma réponse, sans plus. Au fond il s'y attendait. C'est le contraire qui l'aurait sans aucun doute étonné.

- C'est encore un de tes cocktails protéinés, me demanda t'il après un moment en prenant le verre qu'Alexandra avait oublié dans mon bureau.

- Ne bois surtout pas ça ! m'exclamais-je vivement quand John porta le verre à ses lèvres.

Mais j'étais intervenu trop tard, parce que je le vis recracher sans retenue dans le verre la quantité qu'il avait pris, en grimaçant de dégoût.

- Mais qu'est-ce que c'est que cette merde ? Comment tu fais pour avaler un truc au goût aussi infâme que celui-là ?

- Je n'y arrive pas non plus, et il n'est pas à moi. C'est la dernière trouvaille gastronomique d'Alexandra. Elle en boit autant que l'eau, voir même plus. Et je me demande encore comment c'est possible. Fis-je en regardant l'aspect bizarre de sa mixture.

- Il y'a quoi là-dedans ?

- Des œufs crus, plus de la glace à la vanille, et une pincée de sel. Elle disait avoir envie de boire un truc salé et sucré à la fois.

- Elle a des goûts plus qu'étranges ta femme.

- À qui le dis-tu. Dernièrement, en plus d'avoir des goûts douteux, elle est devenue plus émotive. Toutes ses colères sont exacerbées, et quand je dis non à un de ces plus petits caprices elle pleure.

- Ça, c'est nouveau, tu peux lui dire non toi maintenant ? me demanda John en prenant un faux air de surprise. C'est peut-être ses règles, qui sait. Tu sais bien que les femmes deviennent des boules d'émotions dans ces périodes-là.

- Non, crois-moi, si c'était ça je le saurai. La dernière fois que ...
Christopher s'interrompit en plein milieu de sa phrase avec le regard perdu dans le vide. Son cerveau s'activait, essayait de combler les différents blancs, et quand cela fût fait, c'est comme si plusieurs seaux d'eaux froides lui étaient successivement tombés dessus. Il pâlit instantanément en se redressant de son siège.

- Non ! Fût le seul son qui pu franchir ses lèvres, quand le dernier morceau du puzzle s'emboita, et qu'il comprit enfin ce qu'il soupçonnait inconsciemment.

Ce n'est pas possible...














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