CHAPITRE LII
Le bruit du vibreur d'un téléphone portable me fit ouvrir les yeux. La première chose que je vis était les roux cheveux désordonnés d'Alexandra. Elle dormait toujours sur moi, et moi j'étais toujours en elle. Pour ne pas la réveiller, je pivotai sur moi afin de la déposer en douceur sur le lit. Sans pour autant ouvrir les yeux, elle gémit de protestation quand en me levant, je sorti mon membre de son intimité.
Le téléphone cessa de sonner quand je le récupérai de ma veste. Il s'agissait d'un appel de John. Sûrement pour se plaindre que je sois parti sans le prévenir. Je le rappellerai plus tard.
Un coup d'œil au réveil m'indiquait qu'il était neuf heures trente-cinq. Je déposai l’appareil sur la table de chevet avant de me retourner vers Alexandra. En me levant, j'avais fait glisser la couverture, sur ses hanches. Elle était couchée sur le dos, me donnant ainsi une vue imprenable sur ses seins ronds et fermes, et son ventre. Les images de la nuit d'hier me revinrent en mémoire. Je bandais rien qu'en repensant à la manière dont elle n'a cessé de répéter mon prénom lorsqu'elle était au bord de la jouissance. Avec elle tout est parfait, en comparaison à elle, toutes les autres femmes, et tout ce que j'avais bien pu faire avant me paraissaient sans goût. Avant les autres je baisais, et maintenant avec elle, je connaissais la provenance de l'expression faire l'amour. Tout en elle était une drogue pour moi, son odeur, ses cheveux, sa voix, son corps, son sourire. Et ce qui s'est passé hier me confirmait ce que je savais déjà, je ne pourrais jamais être loin d’elle.
Alexandra était le genre de femme qui pouvait faire pleurer un homme, mais ça, comme beaucoup d’autres choses, elle ne le savait pas, et cette innocence était adorable. Plus mon regard s'attardait sur ses tétons rose et plus je durcissais. Maintenant que je savais ce que ça faisait d'être en elle, je n’étais plus certain de pouvoir m'empêcher de le faire tout le temps. D'ailleurs, qu'est-ce qui m'empêche à cet instant de la réveiller pour continuer nos ébats ?
Non, il faut que je la laisse se reposer, on n'a toute la vie pour ça.
Je m'apprêtais à aller prendre une bonne douche froide, quand je vis que de sa main droite, elle me cherchait sur le lit. Elle faisait ça chaque matin, et c'était le signe avant-coureur qu'elle n’allait pas tarder à se réveiller. Même quand elle fait ça, je la trouve attendrissante.
Le corps encore groggy par tout ce qui s'est passé hier, je m'étirai avant d'ouvrir les yeux, mon regard se posa sur les cuisses musclées d'Angel mises à nues, avant de remonter plus haut pour s'arrêter sur son membre dressé. Et là, je ne pouvais ramener mes yeux ailleurs. Je l'observais sous tous les angles en remarquant qu'il augmentait en volume. Une faim que je reconnaissais dorénavant grandissait également au creux de mes reins.
J'avais envie de lui, encore.
Mes joues s'échauffaient, et je remontai enfin mes yeux sur Angel. Il n'éprouvait aucune gêne face à mon regard persistant sur cette partie de son anatomie. Mais ce n'était pas étonnant, avec le corps qu'il avait, il n'avait pas à en rougir, bien au contraire, il pouvait bien se balader ainsi vingt-quatre heures sur vingt-quatre et on l'en aurait même applaudi.
Ses pupilles dilatées me parlaient. Et tout comme moi, je voyais dans ses yeux sombres, qu'on pensait à la même chose. Mes yeux débridés redescendirent sur son sexe maintenant tendu comme un arc. Je remis mes pupilles dans les siennes en me léchant involontairement les lèvres. Son torse se gonfla et la chaleur en moi monta de plusieurs degrés.
Pourquoi résister et avoir honte, c'est mon mari après tout...
Sur ces bonnes pensées donc, et avec un sourire timide aux lèvres, je soulevai la couverture pour l'inviter à mes côtés, chose qu’il fit sans se faire prier.
Il m'embrassa fougueusement et après avoir titillé mon clitoris du bout des doigts, en me faisant cambrer dans un gémissement, il s'enfonça en moi en soupirant d'aise. Et tout comme hier, il m'entraîna encore, et encore plus haut, jusqu'à ce que je lâche son prénom dans un cri de plaisir.
- Bonjour Monsieur Walstein, soufflais-je en sueur, et le cœur battant en me laissant retomber sur son torse.
- Bonjour Madame Walstein. Que c'est si bon de se réveiller à vos côtés, me répondit-il avec malice.
Je redescendais doucement de mon état post-orgasmique, je n'avais donc pas la force de rougir de gêne.
- Est-ce que ça va ? je ne t'ai pas fait trop mal ?
Je lui lançai un regard interrogateur pour le pousser à aller au bout de sa pensée parce que je ne voyais pas où il voulait en venir.
- Je n'ai pas été un peu trop brutal avec toi hier ? s'inquiéta Angel.
Après un bref instant, mon esprit embrumé s'éclaira.
- Non, tout va bien, et je vais bien. Tu as été parfait. Tu le sais déjà, et tu t’en n’aies encore aperçu mais je ne m'y connais pas en matière de sexe, cependant avec les informations que me donnent mon corps, je peux t'assurer que tu as été très doux avec moi. Et au vu de ma précédente réaction… je n’ai pas besoin de te préciser que ça ne me dérangerais pas de recommencer, terminais-je d'une toute petite voix les yeux de nouveau baissés.
- Alexandra, regarde-moi. Tu as été merveilleuse, tu m'as fait passer la meilleure nuit de ma vie. Et à moi non plus ça ne me dérange pas de recommencer... tout de suite même, fit-il souriant d'une voix basse, en me basculant sur le dos.
- Et bien je n'y vois aucun inconvénient Monsieur Walstein, me répondit Alexandra dans un rire cristallin.
Cette femme me rendais fou, et c’était avec joie que je lui faisais don de ma santé mentale.
J'étais à quelques centimètres de l'embrasser quand le téléphone de ma chambre sonna.
Pourquoi on ne pouvait pas être un peu tranquille avec sa femme pour une fois.
Afin d'atteindre le combiné, je me remis sur le dos, en emportant Alexandra avec moi.
- Quoi ? bougonnais-je à la personne de l'autre côté de la ligne.
- Bonjour Monsieur, désolée de vous déranger, mais Monsieur Carter est là pour vous voir.
C'est donc pour ça qu'il m'a appelé il y a une heure.
- Dîtes lui que je descends dans quelques minutes.
- C'est John il veut me voir.
Je sais que ce n'est sans doute pas la lune de miel à laquelle tu t'attendais, mais je te promets que...
Alexandra se redressa en prenant appui sur moi, et mit son doigt sur mes lèvres afin de m'intimer le silence.
- Angel, je n'ai pas besoin d'être ailleurs pour être en lune de miel. Le simple fait d'être avec toi, est plus que suffisant. Ma lune de miel à commencer dès l'instant où tu m'as ramené chez toi il y’a six mois, et si on veut bien voir, je dirais même que c'est moi qui suis la plus chanceuse de nous deux : je t’ai toi. M’avoua Alexandra les yeux brillants d'une touchante sincérité.
Ses cheveux étaient en pétard, son maquillage avait coulé, mais je la trouvais toujours aussi magnifique. Mes yeux dérivèrent sur sa belle poitrine posée sur moi, et mon corps se mit à réagir à l'agréable présence de son corps nu au-dessus du mien. Un sourire espiègle naquit sur son visage, avant qu'elle ne s'abaisse pour poser ses lèvres délicatement sur les miennes. Puis soudainement elle mit fin au baiser, pendant que mon troisième bras criait pour encourager le début du deuxième round.
- On n'a plus le temps, John t'attend en bas, fit-elle d'un air joueur.
- Tu ne sais pas ce qui t'attend Alexandra... râlais-je avant de me lever.
Après une douche rapide je descendis rejoindre John qui m'attendait dans le bureau. Je n'aurais pas cru pouvoir le dire un jour, mais franchement aujourd'hui, j'aurais pu me passer de cette visite impromptue de sa part.
- Ah, te voilà enfin, m'accueillit-il en se levant de sa chaise pour me faire face. J'ai bien cru que tu ne descendrais pas. Qu'est-ce-que tu faisais ? D'habitude tu ne me fais pas attendre aussi longtemps, déclara-t-il.
- Je sais, mais d'habitude je n'étais pas non plus marié.
- Je vois.
Il attendait que je développe un peu plus, mais pour ça il pouvait toujours courir.
- John, ne t'attends pas à ce que je débâte de ma vie sexuelle avec toi.
- Comme on le dit, ça ne coûte rien d'essayer, rit-il. Je suis là pour deux raisons, ou plutôt pour trois. La première c'est pour souhaiter une bonne année à ta femme, puis à toi.
Cet homme ne changera vraiment pas. Il ne ratait pas l'occasion de me rappeler que j'étais marié. C'est à se demander si ce n'était pas lui-même qu'il voulait convaincre par ce procédé.
- Considère que ça, c'est déjà fait. Et bonne année à toi aussi. C'est quoi la suite ?
C'était rapide comme discussion, mais j’étais pressé de remonter continuer ce que j'avais commencé plutôt avec Alexandra. Elle m'avait dit qu'elle descendrait dire bonjour à John, mais je comptais bien remonter avant qu'elle n'ait à le faire.
- La deuxième c'était pour savoir pourquoi tu étais rentré précipitamment hier sans même me dire au revoir, ce n’était pas gentil ça. Tu m'as privé de la dance du siècle avec ta fabuleuse épouse. J'aurai pu jouir du bonheur de faire une très longue liste d'envieux.
- Pour ton bien je t'aurais déconseillé de le faire. Mais pour en revenir aux raisons de notre départ, Alexandra fatiguée, et tu étais en si bonne compagnie que je ne voulais pas te déranger, ni la faire attendre.
Hormis ma première phrase, rien n’était entièrement vrai, mais de toutes façons, la vérité n'avait pas réellement sa place dans cette conversation.
- J'aurais plutôt parier que c'est toi qui n'y tenais plus. Mais bon… Et comment va-t-elle ?
- Elle va bien. Elle se repose toujours. Fis-je en sentant qu’il y avait anguille sous roche.
- Si ce n'est pas indiscret, quand partez-vous pour votre lune de miel ?
- On n'y va plus, elle préfère finalement qu’on reste ici.
Le regard de John s'illumina, et quand il faisait ça, cela signifiait que la suite n’allait pas du tout me plaire.
- Alors je peux au moins lui souhaiter une bonne année de vive voix ?
- Mais qu'est-ce-que tu as à vouloir absolument la voir ? Qu'est-ce-que tu prépares encore ?
- Moi, mais rien du tout. Tu me connais, se défendit John avec un visage innocent.
- C'est bien pour ça que je m'inquiète.
Deux faibles coups se firent entendre sur la porte, et de par la force utiliser, je compris qu'il s'agissait d'Alexandra.
- Ton vœux a été exaucé. C'est elle.
Entre Alexandra.
Elle portait un col roulé d'une couleur bleu océan et un pantalon Jeans qui lui épousait les formes. Après un bonjour timide à John, elle s'avança d’un pas lent jusqu'au bras de ma chaise. Je pris inconsciemment sa main dans la mienne. J’avais tout le temps envie de la toucher, surtout maintenant que je savais que je pouvais encore faire plus. L'odeur de champs de rose qui la caractérisait si bien me chatouillait les narines. Je m'imaginais inspirer profondément dans son cou, quand la voix de John me ramena sur terre.
- Bonjour Alexandra, il ne manquait plus que toi. Je voulais te souhaiter une bonne année avant de partir.
- Merci John, c'est gentil. Bonne année à toi aussi.
- Merci. Alors comment tu vas ? Christopher me disait que vous étiez partis à la hâte parce que tu étais fatiguée. Tu vas mieux j'espère ?
Alexandra me lança un regard d'incompréhension avant de confirmer ma version de l'histoire, sans bien-sûr sauter l'étape de rougeur. Chose que John ne remarqua pas, sinon il saurait qu'on lui avait menti.
- Je suis ravi de le savoir. Il ne faudrait pas commencer ce mariage par un coup de fatigue !
- John, abrège, tu dis être là pour trois raisons, donc c'est quoi la dernière raison de ta venue ici, lui demandais-je afin de mettre fin à leur discussion. Il a beau être mon meilleur ami, je ne supportais pas pour autant d'être exclut de toute chose concernant mon Alexandra.
- J'y venait cher ami, ne soit pas si pressé. Fit-il d’un air faussement irrité. Je me disais que vu qu'on n'a pas pu passer la soirée d'hier ensemble, et vu que vous ne partez plus en lune de miel...
Je savais qu'il n'était pas venu juste pour me souhaiter une bonne année. Les années précédentes il se contentait d'un coup de fil aux aurores, étant donné que c'est à ces heures qu'il rentrait.
- Accouche John.
- Et bien je me disais qu'on pourrait sortir en boîte tous les trois ce soir.
- Ce soir ?
- Oui ce soir même, me répondit-il d'une mine joyeuse avant de reposer ses yeux sur Alexandra.
Voilà donc la raison de ses incessantes questions à propos d'Alexandra. Il comptait sur sa présence pour me faire céder. Tout comme hier, il voulait utiliser ma femme pour me pousser à me soumettre à ses quatre volontés.
- Alors Alexandra, ça te dit ?
Elle le regardait de plus en plus dubitative.
- C’est un endroit fabuleux où on va bien s'amuser, ça ne te dit pas de voir à quoi ressemble une boîte de nuit ? et excepté ce petit plus, vous n'allez quand même pas me laisser tout seul en ce premier jour de l'année ajouta-t-il pour la convaincre en la prenant par les sentiments.
- Arrête ton cinéma John, on viendra, dis-je d'un air las, pour qu'il laisse Alexandra en paix.
Il pouvait vraiment devenir lourd quand il s'y mettait. - Mais je te préviens, on ne va pas tarder. Ne t'étonne donc pas si à un moment donné tu ne nous vois plus.
- Ça me va, dès qu’on trinquera à cette nouvelle année ainsi qu'aux nouvelles perspectives qu'elle annonce, vous serez libre de partir. Je vous enverrai l'adresse plus tard. À ce soir ! fit-il le sourire aux lèvres en quittant le bureau.
Moi qui avait d'autres plans en tête pour ce soir.
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