Chαpitre 3
24 Novembre 2015,
"Il était là devant moi, suspendu à une corde - sans vie. Les yeux grand ouverts, son regard était vide. J'essayais tant bien que mal de le détacher mais c'était peine perdu. Je criais, je le suppliais de ne pas nous quitter mais c'était trop tard. Son corps gisait sur le sol. J'enlevais la corde de son cou et les larmes coulèrent de plus belle. J'enfouis ma tête auprès de sa poitrine; son coeur ne battait plus. Je me sentis vide, comme si mon propre coeur me lachait. Je me noyais dans mes propre larmes. Je voulais en finir au plus vite."
-Non.. Ne me laisse pas... Je t'en supplie..
-Petite, réveille toi. C'était juste un cauchemar, ça va aller, tu n'es pas seule. Je suis là.
J'ouvris les yeux et vis le docteur David. Je pleurais. Mes joues étaient humides.
-Qu'est-ce-qui c'est passé?, balbutiais-je.
-Tu t'es mise à crier, je suis venue voir ce qui t'arrivais. Tu as fait un mauvais rêve. Ça va aller petite.
-Ah..
Un mauvais rêve? J'aurais adoré que s'en soit un. Je n'arrivais pas à l'oublier. C'était trop dur.
-Parker? Parker?
-Euh oui? Désolé...
-Tu as besoin de quelque chose?
-Oui j'ai un peu faim. Vous pouvez me donner l'heure s'il vous plaît?
- Alors, il est 06hr30, fit il en regardant sa montre. J'ai une bonne nouvelle pour toi; tu pourras sortir cet après midi ou demain matin, c'est comme tu veux. Et nous avons contacté ta mère. Elle est au courant pour toi. Nous lui avons dis que ce n'est pas la peine de se déplacer, nous ferons le necessaire pour te déposer chez toi.
- Merci beaucoup Monsieur mais je vais me débrouiller.
Il quitta la chambre. J'attrapais mon téléphone portable et j'envoyais un texto à Chris, mon petit ami, si on pouvait l'appeler comme ça.
Moi: Salut, j'ai besoin de toi. Viens me chercher, je suis à la clinique Collins.
Après environ une heure il répondit.
Chris: Slt bb. Jsui occuP. DEbrouille toi.
Comme d'habitude, le mec avait mieux à faire. Il était sûrement en train de se tapper sa voisine. Je me demandais ce que je foutais avec lui.
Bon, j'étais destinée à retourner avec le médecin a cause de ma foutue jambe. Je n'aimais pas dépendre des gens. Je n'avais pas besoin d'aide. Et si j'attrape le salaud qui m'a renversé, je vous jure, je le butterai.
*
Il était 7hr. J'avais fini de manger. Le docteur David m'avait fais signer ma décharge.
Je lui ai expliqué que je n'avais personne pour me rammener et il m'a dit qu'il s'en chargerait.
J'avais passé la journée devant la télé. Ça m'avait manqué. Les repas de cette clinique étaient vraiment délicieux. C'était toujours mieux que des plats à réchauffer. Il était maintenant 19hr. Mes affaires étaient déjà prêtes pour mon départ.
- Parker, tu peux y aller. Je ne te déposerai pas comme prévu mais mon fils le fera. Ça te va?
- Oui c'est parfait Monsieur. Merci pour tout.
- C'est normal petite, pas de quoi. Mon fils t'attends à l'extérieur.
Je pris mes béquilles et je me relevais. Une infirmière avait pris mes affaires pour les mettre dans la voiture. J'arrivais à marcher mais c'était pas la joie non plus. Ce fichu plâtre était lourd. Mais ça allait.
En sortant de l'établissement, j'aperçu qu'il neigeait. Le fils de M. David était debout près de la voiture et fumait une cigarette. Il était mignon. Très mignon même. Il portait une veste en cuir marron, un jean noir et des baskets en dain de la même couleur que sa veste. Gosse de riche, pensais-je. J'espérais que son égo n'était pas aussi énorme que le prix de ses vêtements. Ses cheveux noirs décoiffés lui donnait ce petit côté mystérieux et assez rebel. Il avait des yeux gris-bleu, les mêmes que son père. Il était superbement musclé. Mon Dieu. Il était vraiment beau.
- Euh, Salut, fis-je.
- Hey, tu dois être Parker, répondit-il.
Nos regards se croisèrent.
- Bingo, fis-je sarcastiquement.
Il ouvrit la portière pour que je puisse entrer. La voiture était magnifique. Il faisait chaud à l'intérieur. Je refermais la portière, et il entra à son tour.
- Ça va aller? Tu es confortable?
- Oui ça va, merci.
Il avait une voix roque. La voix typique de l'homme virile, de quoi vous secouer les ovaires. Mon Dieu, il fallait que je me calme. Le trajet se fit tranquillement.
- Je ne t'imaginais pas aussi timide, fit-il.
- Quoi? Moi timide? Je ne le suis pas.
- Mais pourquoi tu restes aussi tranquille?
- J'étais juste perdue dans mes pensées...
- Je vois. Comme le dit Ed Sheeran, dis tout haut ce que tu penses tout bas, ça nous fera un peu de conversation.
- Toi tu es très bavard on dirait, répliquais-je.
Effectivement on passait la chanson Thinking Out Loud d'Ed Sheeran.
- Bingo!, fit-il en imitatant mon sarcasme de tout à l'heure.
- Et dire que c'est une de mes chansons préférée, riais-je.
- J'aime bien aussi.
- J'avais cru comprendre Monsieur le curieux, le taquinais-je.
- Moi curieux? Ouais, tu as raison, haha. Dis tu veux grignoter un truc?
- Non ça va ne te dérange pas pour moi.
- Enfaite c'est parce que j'ai faim que je te le demande, rétorqua-t-il, innocemment.
- T'es bête! Haha.
- Non serieux, tu veux un truc?
- Un café bien chaud serait parfait.
- Un café express pour Mademoiselle, s'écria-t-il.
Je riais. Nous arrivâmes dans un grand restaurant, enfin c'était ce que je croyais. Il me dit que cet endroit ne vendait que des boissons et de la nourriture à base de café. Moi qui voulais du café, bah, j'étais servie.
L'odeur enivrante qui provenait de cet endroit me mettait l'eau à la bouche.
- C'est pas la peine de baver, t'en aura du café, me taquina-t-il.
- Rohh, Laisse moi... En passant, tu as un prénom ou il faut que je t'en donne un?
- Vas-y, tente ta chance, repliqua-t-il, intrigué.
- Euh, Albert?
- J'ai pas une tête d'Albert rassure moi, fit-il, feignant un air offencé.
- Bon, euh, Rufus alors?
- Loupé!
- Bon dis moi ton nom et qu'on en finisse, sinon je t'en collerai un de nom et t'en sera pas fier, niahah.
- Du calme ma jolie, choisis ton café d'abords.
Je soupirais et finis par le suivre.
Nous nous sommes installés a une table pour deux. C'était un endroit magnifique. La déco était classique mais raffinée, voir vintage. Il y avait une large variété de café. Un serveur s'approcha de notre table pour prendre notre commande.
- Un expresso décafféïné, deux sucre, un lait pour Monsieur?, demanda le serveur.
- Comme toujours Pedro, fit mon racompagnateur sans nom.
- Et pour vous Mademoiselle?
- Euh, je ne sais pas, dis-je, un peu confuse.
- Et bien la spécialité du jour c'est le Moccachino recouvert de chantillis, et d'un coulis de chocolat, fit Pedro.
- Parfait! Elle prendra celui la!
Pedro prit nos commandes et s'en alla.
- Est-ce que c'est bon au moins?, demandais-je.
- Tu verras.
- Bon assez plaisanté. Tu me le dis?
- D'accord, d'accord! Je m'appelle Luke.
- Alors quel temps il fait sur la planète Tatooine? Et ton père, il fait toujours de l'asthme?
- Quooi?, fit-il confus.
- Laisse tomber, fis-je, morte de rire par ma blague de merde.
- Tu es une drôle de fille ma chère Parker, finit-il par dire.
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