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☾8☽| Un ange en chute libre

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♫ 𝘧𝘢𝘭𝘭 𝘴𝘰 𝘩𝘢𝘳𝘥 - 𝘊𝘩𝘳𝘪𝘴𝘵𝘰𝘱𝘩𝘦𝘳 ♫

L'Ange déchu par Alexandre Cabanel

☾8☽
UN ANGE EN CHUTE LIBRE

interview de Gabriel
« c'est quoi l'amour pour toi ? »

❝ faire l'amour ? ❞

« et que veut dire "faire l'amour" selon toi ? »
❝ baiser avec passion. Haha c'était une blague...! ❞

Qu'était un ange qui n'en était pas un ? Un ange déchu, qui, contrairement à un ange avait corrompu sa pureté. Notre Ange à nous, le fervent Gabriel Richard lui, avait toujours réussi à maintenir une certaine attitude digne envers la gente féminine malgré qu'il ne s'engageait jamais dans une relation bien établie, et de longue durée.

En réalité, Gabriel Richard pouvait se montrer très égoïste quand les sentiments et l'attachement commençaient à s'en mêler, et tout ceci dans le but de se préserver.

Mais, cette fois-ci, tout était différent. Camille Bourgeois s'était montrée plus égoïste que lui quand elle avait décidé de mettre fin à leur histoire qui n'avait pas vraiment commencé...


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GABRIEL

Côme avait retrouvé ses esprits à mon plus grand bonheur. Je me voyais mal lutter pour l'extraire du taxi après qu'il s'est assoupi suite à mon aveu sordide. Sans déconner, faire l'amour ? Le taux d'alcool présent dans mon sang devait être aussi élevé que celui de mon meilleur ami à cet instant-là...

— T'es sûr que tu veux pas faire une collocation avec moi ? dit Côme alors que nous pénétrions dans le minuscule ascenseur de l'immeuble. C'est pas pratique de rentrer au milieu de la nuit quand on habite encore chez ses parents...

— Mon père est plutôt cool à ce niveau, marmonnai-je.
— Et tu vas aussi me dire que ramener des filles à la maison ne le gêne pas le moins du monde ?
— La dernière fois que j'ai ramené une fille chez moi, c'était au collège ! gloussai-je tout en le tapotant amicalement l'épaule sachant qu'il avait compris ce à je faisais allusion.

Alors que Côme ricanait, l'ascenseur s'arrêta soudainement au troisième étage. J'arquai un sourcil, soucieux de connaître l'identité de la personne qui avait bien pu appeler l'engin à une heure si tardive lors d'une nuit des plus glaciales. Ma curiosité ne cessa d'augmenter quand je vis que les portes de l'ascenseur tardaient à s'ouvrir, sûrement à cause de l'ancienneté du modèle. Côme me demanda si par hasard je n'avais pas appuyé sur le mauvais bouton et je lui répondis que ce n'était pas le cas.

— Ouh ! ouh ! Serait-ce un esprit malveillant ? blagua-t-il.

De là où on était, on entendit d'abord la grille de la gaine s'enclencher avant que les portes finissent par s'entrouvrir sur un étage vide, dénué de toute présence humaine. Côme me lança un regard inquiet, comme pour s'auto rassurer que l'immeuble n'avait aucune chance d'être hanté.

— Avant d'emménager ici, ton père n'a pas consulter un exorciste ?
— Crois-moi, si l'immeuble était habité par un fantôme, on n'aurait pas de voisins, ducon...! m'écriai-je en riant comme un demeuré, de ma voix enrouée par le tabac.

Tout soudain, des bruits de talons fendirent le semblant de silence qu'il y avait dans le bâtiment. Ils se rapprochèrent de plus en plus, et le petit choc étouffé qu'ils produisaient au contact avec le sol tapissé s'intensifiaient au fur et à mesure que nos cœurs chantaient en cacophonie.

Évidemment que c'était absurde. Mais, maintenant qu'on y réfléchissait bien, tous les éléments qu'on rencontrait dans les films d'horreur ou à suspense étaient réunis. Un temps à chier, le silence, et une anomalie. Il faisait un froid de canard dehors, on entendait plus que nos voix dans tout l'habitacle parce que la majorité des occupants de l'immeuble dormaient déjà à cette heure, et par conséquent il était plus qu'anormal qu'une personne se soit décidé à sortir à deux heures du matin. Pour aller où ? Pour faire quoi ?

Les portes de l'ascenseur commencèrent enfin à se refermer mais une main s'interposa subitement entre les deux battants, puis une respiration saccadée mentholée parfumant le box, des cheveux marrons glacé suspendus dans le vide et un visage dissimulé derrière ceux-ci. Devant nous, une femme qui prenait appui sur son genou essayait de reprendre son souffle.

Tandis qu'elle se redressait lentement, elle s'exprima enfin, un tantinet joyeuse tout en ramenant ses mèches en arrière dans un mouvement des plus séduisants :

— J'ai eu chaud !

Nos iris se croisèrent dans un silence de plomb. L'espace d'une seconde, je crus revoir l'expression froide de la lâche Camille avant qu'elle ne nous eut offert un large sourire, resplendissant comme celui qui était constamment placardé sur son visage à Rome. Une pure merveille...

Boum Boum... Boum boum...

— Tiens, tiens, tiens, mais qui voilà-je ? dit-elle alors qu'elle prenait place dans la petite cabine.

Sans trop en connaître la raison, les mots ne parvenaient pas à s'échapper de mes lèvres. De la peur ? Le résultat de toute cette accumulation d'anxiété en si peu de temps ? Un excès de surprise ?

J'allai chercher du secours dans le regard mi-inquisiteur mi-flatteur de Côme. Malgré ma mauvaise posture, je ne pus m'empêcher de glousser en cet air plaqué sur son visage. Il était sans aucun doute en train de rassembler tous ses souvenirs lointains dans le seul but de savoir si une certaine beauté angélique en faisait partie, et si c'était le cas, comment diable avait-il pu l'oublier. Comme je m'y attendais, il me suffisait d'avoir mon meilleur ami auprès de moi pour me débarrasser de toute forme de crise de panique parce que le simple fait de croiser ses pupilles me rassuraient inévitablement.

Je sentis Camille s'agiter devant nous après cette interminable minute durant laquelle elle n'avait obtenu aucune réponse venant de moi, si ce n'est que ce gloussement un chouïa suspicieux. J'accordai plus attention à sa tenue quoique outrageuse, pas envers moi, non, mais envers tous les autres hommes qui n'auront aucune chance d'être assez digne d'en voir les dessous-de-table... Comme je l'avais fait à Rome.

Sa tenue lui seyait merveilleusement bien, ça c'en était une chose. Mais, j'avais peur... J'avais peur de l'autre part des hommes qui n'avaient pas de temps à perdre à gagner leur droit de plaisir sexuel dignement, et qui par conséquent... boum boum... Et qui par conséquent, commettaient les actes des plus horribles en volant la dignité des femmes. Et parfois, celles-ci n'étaient même pas encore femmes. J'étais effrayé pour Camille qui s'apprêtait à sortir pour se rendre je-ne-sais-où au milieu de la nuit habillée d'une telle manière.

J'étais tellement perdu dans mes pensées et ma contemplation que je n'avais pas remarqué que Camille me dévisageait à présent, non plus les portes de l'ascenseur.

—  Et en plus du dos entièrement dénudé, ta robe est aussi décolletée, nom d'un chien ! m'exclamai-je plus qu'odieusement malgré moi.

Par réflexe, je vins coller ma main sur ma bouche comme si je venais de dire une bêtise. Putin, pas très galant, Gabriel.

— P-pardon ? balbutia Camille en fronçant les sourcils.
— Désolé, ça m'a échappé, marmonnai-je.
— Ma tenue te pose un problème ?
— C'est l'impression que j'ai donné ? lui souris-je.
— Je sais pas, on aurait cru entendre mes parents peut-être ? répliqua-t-elle en roulant des yeux.
— ...

J'enfonçai mes mains dans les poches de mon sweat-shirt blanc préféré, et me rappelai soudainement que face à Camille, je devais être dans un état pitoyable avec les quelques minuscules gouttes jaunâtres de bière qui ornaient dorénavant mon vêtement. Elle, était vêtue d'une magnifique courte robe bretelle en satin verte qui dévoilait toute sa longueur du dos, ses jambes élancées ainsi que sa poitrine.

Ma mâchoire se crispa davantage devant mon envie subite d'assassiner une certaine personne ici à mes côtés, le fautif de mon apparence délabrée. D'ailleurs, je ne me privai pas de lui balancer ma fureur à la face, mais Côme semblait déjà tomber des nues en ce moment précis.

Il se décida à prendre la parole :

— Euh... juste pour préciser que ça fait un temps que l'ascenseur est arrivé au quatrième étage. Je vous en prie, continuez votre discussion sans vous soucier de moi !

Il fourra maladroitement un main dans la poche arrière de mon pantalon pour prendre les clefs de l'appartement puis contourna Camille après lui avoir fait un signe de main. Camille revint à moi après avoir replacé une mèche derrière son oreille et tenter de mieux tenir le gros manteau en fourrure qui pendant sur son avant-bras gauche. Elle ne le constata pas mais debout sur le palier, Côme ne cessait de faire de grands gestes absurdes pour me dire de foncer.

J'eus un rictus.

— T'attends quoi pour filer, toi aussi ?
— Camille..., susurrai-je tandis que j'ancrai mon regard dans le sien avant de descendre lentement vers son col plongeant, et c'est à instant-là où un autre détail me sauta aux yeux. Attends une seconde..., t'as pas mis de soutif ?

Camille rougit instantanément. Boum boum.

— T-tu veux me dire qu'en ce moment même, tu ne portes aucun soutien-gorge ? répétai-je plus pour moi-même que pour elle, comme happé dans une nouvelle réalité.

— Qu'est-ce qui te fait croire ça, hum ? formula Camille, peu sûre d'elle.

— J'ai pas vu de fermeture à agrafes derrière ton dos alors euh... M'enfin, tu me comprends, non ? Pas d'agrafes, pas de soutif, pas de soutif, ben sans soutif...? Mais d'ailleurs, pourquoi on voit pas tes tétons... je veux dire la forme pointu qu'on remarque à travers le vêtement quand une fille met pas de soutif et qui atteste qu'elle n'a pas mis de soutif...?

Le rouge me monta aussi aux oreilles avant que je n'eus compris dans quoi je m'étais fourré. Nom d'un chien, quelle situation embarrassante...

— Des cache-tétons..., dit Camille tout bas en posant ses deux mains sur ses seins comme pour les soutenir. J'ai mis des cache-tétons pour cacher mes tétons, justement.

— Ah...

Boum boum.

Quel était ce sentiment ? De la peur ? Le résultat de toute cette accumulation d'anxiété en si peu de temps ? Un excès de surprise ?

Ou seulement le battement irrégulier de mon cœur depuis que j'avais vu Camille ?

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