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6.2. | Un dîner muy caliente : piano doux et amer

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♫ 𝘬𝘪𝘴𝘴 𝘵𝘩𝘦 𝘳𝘢𝘪𝘯 - 𝘠𝘪𝘳𝘶𝘮𝘢 (𝘱𝘪𝘢𝘯𝘪𝘴𝘵𝘦) ♫

☾6.2☽
UN DÎNER MUY CALIENTE : PIANO DOUX ET AMER

interview de Camille
« le moment le plus gênant de la soirée ? »

❝je dirais sans réfléchir... lorsque
Gabriel a vu mon tableau.
le temps d'une respiration, j'ai cru que
j'avais mouillé ma culotte !❞

Notre Bourgeoise adorée n'était pas au bout des surprises que lui réservait ce dîner infernal digne d'un drame romantique, ou dirais-je, d'un drame bourgeois moderne* ? (* Il met en scène des personnages de la bourgeoisie, dont les contraintes sociales font leurs malheurs. Le drame bourgeois recherche le naturel au détriment de la vraisemblance et s'oppose ainsi au théâtre classique.)

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CAMILLE

Gabriel quitta la toile des yeux pour venir porter son attention sur moi d'une façon bien curieuse et étrange à mon goût. Mais que pourrais-je bien lui dire ? J''étais un peu timbrée dans ma cabosse...! Si timbrée que je demandais explicitement à un homme de faire une croix sur moi, pour ensuite peindre une de nos scènes intimes, et de surcroît, l'afficher dans ma maison. If this is not insane. Je mettrais ma main à couper qu'en cet instant précis, Gabriel me traitait de folle dingue obsessionnelle.

Après m'avoir interrogé silencieusement, ce dernier redirigea son attention sur l'œuvre d'art puis tendit précautionneusement une main vers celle-ci.

Un instant...

— Non, ne touche pas la toile ! m'écriai-je, hystérique, les orbites prêts à sortir de leur enveloppe. Elle n'est pas complètement sèche...!

En deux trois mouvements, je me retrouvai aux côtés de Gabriel que je retins de justesse par le poignet.

— Tu peux me dire ce que c'est que ça ? marmonna-t-il.
— Une toile, comme je viens de le crier à plein poumons.

Gabriel roula des yeux.

— Joue pas à ce jeu-là.
— Désolé, parfois je suis stupide. De quel jeu tu parles...?
— Je reconnais ma bague, Camille. Et oh, ça alors, coïncidence, la voici juste sous tes yeux !

Il agita ensuite ses doigts devant mon visage, et je relâchai en vitesse ma prise sur son avant-bras après avoir remarqué ladite bague enroulée autour de son annulaire. Eh merde. Je le redis encore une fois, l'espoir est une salope. Mais le karma, lui, l'est davantage.

Gabriel ancra ses iris dans les miens avant d'esquisser un sourire vainqueur. Après quoi il vint susurrer dans mon oreille :

— Cette fois-ci, tu ne peux pas te défiler. J'ai fini par te cerner, Camille, tu prends toujours la fuite quand la situation échappe à ton contrôle.

Instantanément, la surprise et l'émoi se mêlèrent en moi suite au contact entre ses lèvres et mon lobe comme si l'on mélangeait du whisky au coca dans le but de créer une nouvelle liqueur des plus interdites : Tentation.

— Tu ne sais strictement rien de moi, Gabriel, soufflai-je en le regardant droit dans les yeux non sans avoir dégluti au passage.

— Tu connais le dicton, "rarement un, jamais deux, toujours trois". La première fois que tu t'es enfuie, c'était après qu'on ait passé la nuit ensemble. La seconde, à la boulangerie. Et là, t'es sur le point de nier radicalement la réalité des choses.

Je libérai un rire nerveux, et m'apprête à clore à notre discussion mais visiblement Gabriel est loin d'en avoir fini. Il saisit mon avant-bras à peine que je l'eus contourné, et me contraint violemment à le faire face.

— Tu vois ? Tu fais preuve de lâcheté une fois de plus. Où est passée la fille pleine de vie qui semblait être capable de conquérir le monde avec seulement une paire de compassés, sa petite robe moulante, et sa culotte en soie, hein ? Eh oh tu sais, ton soutien-gorge se trouve dans la boîte à gants de ma voiture, au cas où tu voudrais le récupérer un de ces quatre !

Si la fureur avait eu un visage, ç'aurait été le mien à cet instant précis. J'avais des envies de meurtres élevés, et être témoin de la satisfaction de Gabriel qui se réjouissait de m'avoir cloué le bec me donnait raison. Il méritait grandement d'être poussé du haut de l'Everest. Je n'eus pas le temps de rétorquer qu'à la même seconde, un raclement de gorge exagéré nous fîmes revenir à nous mêmes, Gabriel et moi. J'avais un chouïa oublié où est-ce que nous nous trouvions. Paniquée à l'idée d'être prise au piège par Gabriel, celle de devenir la honte des Bourgeois avait inconsciemment été rabaissée au second plan, et j'en culpabilisais presque.

— Je sais bien à quel point je suis un papa cool, commença Michel après avoir inspecté les alentours de façon théâtrale, mais pour le bien de l'humanité, pitié, allez tourner votre drame romantique ailleurs.

Il jeta un coup de menton vers le salon avant de dire tout bas :

— Voilà Hélène.

Aussitôt, je me dégageai de l'emprise de Gabriel tout en veillant à ne pas attiser des soupçons puis fit un quart de tour afin de faire face à ma mère. Arrivée à notre hauteur, cette dernière nous invita gentiment à passer à table et se réjouit d'avance de ce que penseront nos invités de la dinde farcie cuisinée spécialement par elle-même. Nous l'emboîtâmes tous le pas dans un silence assourdissant, jetant des regards de complicité à plusieurs reprises jusqu'à ce que nous nous fûmes assis à table.

Pouvoir, venin, espoirs. Tout cela était dessiné sur le sourire colgate rosé qu'affichait Gabriel, un de ceux-là qui clament haut et fort leur victoire écrasante.

— Et donc, Gabriel, entama ma génitrice tout en se servant un peu de laitues, ton père nous a dit que tu venais tout juste de rentrer d'Italie ?

— Oui, j'y ai passé une année sabbatique, répondit-il après s'être éclairci la gorge.

— L'Italie fait partie de mon top 5 des séjours agréables que j'ai eus à faire ! s'exclama ma mère. Tu te souviens, Clément ? C'est à Venise qu-

— Oui Oui, c'est à Venise que nous avons conçu Camille, l'interrompit mon père en roulant des yeux, un air jovial caché derrière son semblant de lassitude.

Quant à moi, je manquai d'avaler ma feuille verte de travers et me mordit la langue au passage. Mes parents s'esclaffèrent devant mon embarras tandis que Gabriel, de l'autre côté de la table, remplit mon verre d'eau fraîche. Je le dévisageai, sourcils plissés pour le rappeler à l'ordre, en même temps que le liquide dévalait ma gorge.

— Beaucoup de choses se produisent en Italie, susurra le jeune homme sans me lâcher du regard.


꒱࿐♡ ˚.*ೃ
GABRIEL

Les notes ensorcelantes du piano d'Hélène me donnait encore plus envie d'ôter la robe blanche en soie qui recouvrait le corps de Camille. Nous étions tous de nouveau affalés sur les canapés du salon à écouter la mère de Camille jouer sa propre interprétation de Kiss The Rain par la pianiste japonais Yiruma; dernier morceau qu'elle avait appris. Poussé par des forces surnaturelles venues tout droit du paradis musical, j'avais pris place à côté de Camille pour me foutre davantage de sa gueule.

— Alors ? Tu vas enfin te l'avouer ? chuchotai-je, espiègle, en fixant vaguement la quarantenaire.

— Mes petits-frères pourraient t'entendre, nom d'un chien, répliqua-t-elle sur le même ton que moi.

Un rictus réprimé fendit mes lèvres.

— Tant que tu ne l'auras pas reconnu, je te ferai perdre la tête.
— C'est-à-dire...?
— Tu tenteras vainement de le nier mais ton corps lui, parlera pour toi, tu verras. Et un jour, tu te décideras à venir récupérer ton soutif dans ma Cabriolet en espérant que je te renvoie au septième ciel, tout comme je l'avais fait à Rome...

Après avoir dit cela d'une traite, je fis mine de gesticuler comme pour adopter une position plus confortable mais en réalité, je cherchais à me coller à Camille. Quand ma cuisse effleura la sienne, je sentis ses membres se tendre subitement, ce qui me procurait une immense satisfaction. Alors que la mélodie du piano allait progressivement en decrescendo, j'entendis la jeune fille murmurer durement, crachant presque des grossièretés comme jamais elle n'en avait fait — ou pas — :

— T'es qu'un enculé de première classe, Gabriel. Tu crois peut-être que nos chemins se croiseront fréquemment mais tu te fourres un doigt dans l'œil. Mes parents tiendront seulement à vous inviter une ou deux fois en passant au cours de l'année, sans plus ni moins, je les connais. Et j'ai rien à cirer de ce soutif.

Je m'efforçai de contenir mon rire devant tant d'assurance et d'ignorance dont elle faisait visiblement preuve. M'enfin, jusqu'à il y'a deux heures quand Camille a fait irruption dans la cuisine, j'étais aussi loin de me douter des répercussions que ce dîner aura sur notre relation.

— Camille..., soufflai-je en même temps qu'Hélène se levait du tabouret, t'inquiète pas, on se reverra très vite.
— Tu veux dire quoi par-là ?
— T'es vraiment vraiment poisseuse, lui souris-je.

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