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☾13☽| Bienvenue chez les Bourgeois

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♫ 𝘤𝘰𝘭𝘥 𝘭𝘪𝘵𝘵𝘭𝘦 𝘩𝘦𝘢𝘳𝘵- 𝘔𝘪𝘤𝘩𝘢𝘦𝘭 𝘒𝘪𝘸𝘢𝘯𝘶𝘬𝘢 ♫

☾13☽
BIENVENUE CHEZ LES BOURGEOIS

interview de Camille
« Que comptes-tu faire pendant ces vacances de Noël ? »

❝ je n'ai pas vraiment de vacances
dans ma famille. Quand je ne suis pas
prise par les cours, je croule sous
les tâches familiales.❞

« Mais ça doit être intéressant de bosser dans un grand hôtel, non ? »

❝hum... haha oui, j'avais déjà acquis beaucoup
de bases en management avant de commencer les cours à l'université...❞


Le petit-déjeuner était servi entre 8h et 9h chez les Bourgeois lorsque c'étaient les vacances ou durant le week-end. Bien que ce ne soit pas obligé de prendre un repas (et ce peu importe le moment de la journée) comme le voudrait Hélène, tout le monde était prié de faire acte de présence afin de faire une activité en famille. Car, le reste du temps, chacun vaquait à ses plus tendres et solitaires occupations.


꒱࿐♡ ˚.*ೃ
CAMILLE

Parée du masque des Bourgeois, guidée par une infime quantité de courage et d'impassibilité, je fis claquer la porte d'entrée derrière moi. Ce n'était pas la peine de jouer les voleurs ou les souriceaux dans ma propre maison au risque de paraître encore plus suspecte. De là où j'étais, je pouvais déjà entendre les sons métalliques des couverts de mes deux petits frères qui n'accordaient toujours pas d'attention à leur tenue à table et ce, même après s'être faits repris des milliards de fois par ma mère. J'adressai un bonjour cordial à toute la tablée, et sans m'éterniser une seconde de plus dans la salle à manger, je me mis à enjamber les escaliers menant à l'étage.

— Tu es allée courir aussi tôt ? me questionna ma mère sur un ton suspicieux.

Je baissai les yeux sur le jogging gris que j'avais replié au niveau de la taille et le grand sweat-shirt bleu foncé qui l'accompagnait. Rien de ce que je portais n'était à moi hormis mon slip et le soutif de Rome, tout le reste appartenait à Gabriel. Tout, jusqu'aux chaussettes, nom d'une crotte...!

— Oui, répliquai-je avec fermeté, debout au milieu des escaliers et une expression convaincante placardée sur mon visage. Je reprends les footing matinaux. Courir le soir est devenue de plus en plus difficile pour moi avec l-

Mon père me coupa la parole :

— Nous sommes au fin du mois de décembre, Camille. Je vois pas de différence entre courir tôt le matin ou en soirée. Il fait toujours sombre à ces heures-là. C'est dangereux.

Que devrais-je répondre à cela ? Toutes ces questions ravivaient soudainement une migraine, une sacrée gueule de bois que j'avais ignoré jusqu'ici parce que j'étais avec Gabriel. Ce dernier m'avait proposé une tasse de café pour que j'aie l'air un minimum énergique ce matin.

Je soupirai en m'asseyant sur une marche de l'escalier, puis répondis du tic au tac sur un ton plaisantin :

— Roh et puis, on finira tous par crever un jour, non ? Alors que ce soit à l'aube ou dans la soirée, franchement, pourquoi se priver des petits plaisirs de la vie ? Selon moi, il n'y a rien de plus romantique que de courir sous un magnifique lever du soleil.

Un sourire fier naquit sur ma figure, mon Image vieillie était bouche bée, mon paternel avec qui j'étais parfois aussi complice qu'insensible se contenta de secouer sa cabosse. Il savait au plus profond de lui que j'avais raison.

— Bref, souffla Clément, mon père après avoir déposé son journal Le Monde du jour sur la table à manger. J'espère que tu n'as pas oublié, aujourd'hui tu nous assistes à l'Hôtel et demain nous sommes tous censés partir à la maison de campagne pour préparer le réveillon.

— Waouh génial ! s'exclama Hugo. Est-ce qu'on pourra aller dans la piscine ?

— T'es bête ou quoi, il fait un froid de canard, intervint Côme.

— Je t'ai déjà dit de ne plus traiter ton petit-frère de bête, Côme, articula ma mère, la main soutenant son front.

— Il le fait fréquemment en plus de ça. Tous les jours, avoua le petit Hugo.

— T'es qu'une balance, pesta l'adolescent sans s'arrêter de tartiner sa tranche de pain toasté de confiture. T'as pas intérêt à venir me demander de jouer avec toi plus tard.

— Allez Côme, pitié sois un peu responsable, dis-je en roulant des yeux.

— Ah ben super la solidarité entre ainés ! (Il se tourna vers moi et me fusilla du regard). Et en parlant de responsabilité, t'es pas la mieux placée pour me dire quoi faire, sourit-il.

Je fronçai les sourcils et serrai les dents.

— Tu t'es couché tard cette nuit ? lui demandai-je avant de mordre avec insistance ma lèvre inférieure, étant anxieuse quant à ce que Côme allait répondre.
— Assez tard pour entendre le grincement de la porte de ta chambre.

Il s'esclaffa.

— Ah...oui ? marmonnai-je. Tu faisais quoi debout ?
— Je révisais, Sherlock.

— C'est bien, je suis fière de toi mon Côme chérie ! m'excitai-je faussement. Pas trop dure la classe de troisième ?

— Et puis de quoi je me mêle. Je sais ce que t'es en train de faire, tu m'auras pas, pouffa Côme en croquant dans son pain. Mais t'inquiète, je suis pas une balance, moi.

— On peut savoir de quoi il s'agit ? dit mon père, un sourcil arqué, et sa curiosité voilée par un son vocal cristallin.

Côme se tut un instant. Je venais de comprendre que mon petit-frère avait été témoin de ma scène de crime, et certainement pas la première d'ailleurs. Côme avait certainement dû me voir faire le mur à plusieurs reprises au cours de ces derniers mois... Il détenait dorénavant un bout de clef de la boîte de Pandore que je me tuais à protéger.

— C'est Camille qui a mangé la dernière part de gâteau qui était dans le réfrigérateur...
— Camille ! m'apostropha la quarantenaire, manifestement tout autant étonnée que moi. Je l'avais spécialement gardée pour le goûter de cet aprèm...

Je bredouillai des excuses avant de disparaître dans ma chambre, l'humeur mitigée, mes états d'âme sur la main mais mon cœur, lui, quatre étages au-dessus dans l'appartement des Richard.

꒱࿐

Façade de l'Hôtel Balzac, situé au 6 Rue Balzac, 75008, Paris. Sert ici de modèle pour l'hôtel des Bourgeois, Villa Merveilleuse.

Villa Merveilleuse, l'hôtel luxueux quatre étoiles des Bourgeois s'étendait presque sur tout un bloc de trottoir tant dans sa longueur que dans sa largeur. Sa façade ne différait en rien de celles des autres bâtiments haussmanniens à l'exception que sur celle-ci, l'inscription en lettres capitales blanches, du nom de l'hôtel sur la porte d'entrée, scintillait de mille feux la nuit tombée.

Dès la seconde où on franchissait le seuil, une cloche dorée signalait à l'instant T notre arrivée attirant ainsi l'attention de la réceptionniste, qui n'était autre que — eh ben — moi, Camille Bourgeois. Travailler à l'hôtel était un peu comme un job à temps partiel que j'effectuais seulement pendant les vacances scolaires.

Mon chignon était trop tiré en arrière, si bien que j'avais l'impression que mon front avait doublé de volume. J'ai toujours eu horreur de ces chignons coiffés à l'extrême; encore plus lorsque je me sentais d'ores et déjà étouffée par un satané col roulé en laine épaisse... Je n'arrêtais pas de glisser mes doigts entre le bout de tissu et mon cou afin de permettre à l'air de se glisser sur ma peau. Comment dire, je suffoquais atrocement d'ennui derrière le luisant comptoir en bois ciré du hall d'entrée. Mais c'était sans compter sur l'irruption de l'une de mes clientes préférées du moment, la petite Cassandra, tout juste sortie de l'ascenseur.

— Bonsoir Camille ! s'exclama-t-elle en venant prendre appui sur le comptoir.

Cassandra et ses parents venaient du Sud et cela faisait actuellement trois nuits qu'ils séjournaient à l'hôtel, et malgré le fait que j'y bossais un jour sur deux, j'étais parvenue à construire une solide amitié avec la fillette en si peu de temps.

— Oh mais quel joli bonnet ! répliquai-je, quoique enchantée.
— C'est maman qui me l'a offert, hihi!
— Waouh, un joli bonnet offert par une ravissante maman à une magnifique princesse, donc ? lui souris-je.

Elle hocha vivement la tête non sans glousser, ce qui agitait ses bouclettes très resserrées.

Mon téléphone me signala soudainement l'entrée d'un nouveau message, et je sus sans même avoir à vérifier qui en était l'auteur. J'avais été moi-même surprise lorsque quelques heures plus tôt, j'avais reçu un appel d'un numéro inconnu qui finalement s'était révélé être Gabriel. J'arrive toujours pas à croire qu'il ait profité d'un moment d'inattention pour déverrouiller mon smartphone à l'aide de ma reconnaissance faciale et se téléphoner à lui-même...!

J'étais sur le point de répondre à son SMS quand la clochette s'activa et qu'une voix grave retentit tout à coup dans le hall. Mon attention se dirigea instantanément vers le nouveau venu, un grand homme noir que je ne connaissais que trop bien, à l'instar de toute la population française.

— Omar Sy...? parvins-je à formuler au bout de quelques secondes de stupéfaction.

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