☾11☽| (Moi aussi) je t'adore
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♫ 𝘦𝘢𝘴𝘺 𝘰𝘯 𝘮𝘦 - 𝘈𝘥𝘦𝘭𝘦 (𝘮𝘢𝘭𝘦 𝘷𝘦𝘳𝘴𝘪𝘰𝘯) ♫
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(MOI AUSSI) JE T'ADORE
interview de Gabriel
« pourquoi tu t'es enfui tout à l'heure ?»
❝ je sais pas...
à ce moment-là j'ai seulement pensé :
'tu sais quoi, mec ? lâche l'affaire.' ❞
Ah, le coup du sous-vêtement parfumé à l'odeur d'un ébat sexuel sous un ciel romain, quelle métaphore hallucinante venant de notre jeune demoiselle aussi pudique qu'une illusion !
Si la Rome passionnelle avait été peinte à travers les iris de notre charmante jeune femme, le Beau Paris lui, ainsi que la chaleur de son vif désir, sera décrit à travers celui de notre ange...
꒱࿐♡ ˚.*ೃ
GABRIEL
Camille avait enfin choisi d'avancer son pion. Elle s'était enfin décidée à poser des actes résultants non pas d'une réflexion raisonnable mais du trop plein de ses désirs refoulés... Tout comme moi, Camille devait être dans l'incapacité d'expliquer la force surnaturelle qui l'aimantait tant à moi.
— Gab..., murmura Camille en resserrant son emprise sur ma nuque.
Je tentai désespérément de ne pas flancher lorsque mes coudes rentrèrent soudainement en contact avec le matelas, au risque d'écraser Camille même si celle-ci venait déjà d'être victime de ma lourde expiration mal parfumée. Il était six heures du matin, bon sang...!
— Hum ? marmonnai-je, davantage préoccupé par mon haleine que ce qu'elle comptait me dire.
— Tu sais, ce n'était pas une erreur...
Camille détourna le regard, et ce geste anodin réussit à retourner mon ventre par-je-ne-sais-quelle raison. Elle était réellement mignonne, là, dans encore cachée derrière la robe en satin extravagante que je critiquais quelques heures plus tôt. Il me tardait de la lui enlever complètement et d'explorer son corps comme je l'avais fait à Rome. J'en avais réellement envie. Ô que oui, toutefois quelque chose ne cessait de me freiner depuis que Camille m'avait embrassé.
La faible lumière rouge de ma veilleuse ne me permettait peut-être pas d'être témoin de toutes les mimiques faciales de Camille, mais mes autres sens et mon intuition avaient éveillé mes soupçons : elle était saoule, mal en point, désespérée, ravagée, défoncée.
— De quoi est-
— Le soutif. Ce n'était pas une erreur de l'avoir gardé pendant tout ce temps... Il a toujours l'odeur de Rome.
Mon estomac se tordit de nouveau à tel point que l'espace d'une seconde, je crus entendre le battement d'ailes des papillons à l'intérieur de moi. C'était sans doute le signal qui attestait de la lucidité de Camille, pas vrai ? Elle se souvenait de l'histoire du soutif, elle se rappelait parfaitement de notre conservation.
Un écho brisa le silence qu'avait amené mon mutisme. C'était Côme qui venait de répéter le mot "soutif", sûrement en train de s'exciter sous mon lit et en s'interrogeant sur sa présupposée symbolique, j'en ferais le pari. Le pauvre, je l'avais réveillé en sursaut et sans lui donner des explications, l'avais prié de se glisser sous le lit.
C'était en cela que se résumait ma fervente amitié avec Côme : une confiance aveugle en chacun d'entre nous, des gamineries, sans compter notre incapacité à garder notre sérieux lorsqu'on était ensemble et de surcroît, de comprendre les enjeux des situations telles que celle-ci. Sans rire, Côme serait capable de sortir d'en-dessous du lit et de crier "surprise" à tout moment... Comment dire qu'il était la principale source de mon stress actuellement, bien que mon rythme cardiaque fût aléatoirement élevé suite aux propos de Camille.
— Oui. Le soutif, articula la jeune femme en se reconnectant visuellement à moi. Je sais bien qu'aujourd'hui je ne porte aucun soutien-gorge, et donc t'auras pas l'occasion de le dégrafer comme tu sais si bien le faire...
D'une main, elle fit descendre ma tête vers elle puis déposa un baiser au coin de mes lèvres avant de sourire contre celles-ci tandis que l'autre zigzaguait sur mon torse. Après quoi, Camille agrippa férocement la taille de mon pantalon de pyjama et me tira de toute sa force jusqu'à me pousser à m'aplatir sur elle.
Je fronçai les sourcils.
— Qu'est-ce que t-
— J'ai pas de soutif, mais j'ai toujours ma culotte, Gabriel, dit-elle dans un murmure. Tu sais ce que ça signifie ?
L'irrégularité de ma fréquence cardiaque s'accentua subitement. J'avais l'impression d'être dans la peau d'Adam et de me sentir dans l'obligation de résister à mes pulsions charnelles. Camille était aussi sucré que ce fruit défendu, et au fil des secondes qui passaient et de l'accumulation de toutes ses maladresses, mon désir ne faisait que s'accroître. Il m'était dorénavant impossible de reprendre ma respiration, ma vision se floutait à chacun de ses baisers avides.
— T'en as pas envie...? demanda tout soudain Camille entre deux pelles, un soupçon de déception présent dans sa voix.
— Camille...
— Mmhh ?
Je basculai sur le côté, le dos pitoyablement enfoncé dans le matelas, et les pupilles dilatées par la faim dissimulées derrière mes paupières, comme si c'était la fin du monde pour moi. Ma poitrine se soulevait exagérément à chacune de mes inspirations, et j'avais cette désagréable sensation d'être paralysé de haut en bas.
Après mûres réflexions, je pris la parole pile à la seconde où Camille se colla à moi.
— C'est pas une bonne idée, crois-moi, parvins-je à formuler alors que j'essayais tant bien que mal de me détendre en usant de mes capacités psychiques.
C'en était drôle d'une certaine façon. Jamais de ma vie je ne m'aurais imaginé être dans une telle arène servant à divertir un public adepte de batailles de taureaux. J'étais le taureau dans ce cas-ci. Je vous laisse deviner qui représentait le public ici.
Il est bien vrai que je mourrais d'envie de la mettre à nu sur mon lit mais ma raison me hurlait de ne pas le faire parce qu'il ne s'agissait pas d'un simple souci d'état d'ébriété faible.
— T'es claquée, Camille, rentre chez toi.
Elle rit de bon cœur, cependant à mes yeux, ce rire sonnait totalement barje.
— Hé, (elle posa délicatement une main sur ma joue et m'obligea à croiser son regard), je t'assure que tout va bien Gabriel. C'est moi, la Camille de Rome, hum ?
— T'es pas lucide.
— Bon ok, j'ai pris deux trois trucs par-ci et par-là mais c'est vraiment moi à cet instant précis. J'en ai marre de te repousser.
— Tu le regretteras, c'est sûr et certain...
Camille passa une jambe par-dessus mon corps puis se redressa à califourchon sur moi, les deux paumes bien plaquées sur mes côtes. Il fallut un temps d'adaptation à mon cerveau pour comprendre ce qui était en train de se produire, mais je ne saurais affirmer si c'était également le cas pour la partie inférieure de mon tronc.
— Camille..., grognai-je en empoignant violemment ses bras. C'est vraiment pas une bonne idée.
— Je t'adore, Gabriel.
Tous mes muscles se contractèrent.
— J'ai paniqué quand tu m'as tourné le dos tout à l'heure dans la rue, poursuit Camille sans tenir compte de mon état. J'ai eu peur que tu perdes tout intérêt pour moi, et que je suis la seule à être littéralement tourmentée par mes regrets... Je sais parfaitement à quel point je suis pas totalement maître de mes actions à l'heure actuelle mais...profitons-en.
Dans la sombre lueur de ma chambre quoique en désordre, Camille venait inconsciemment de m'enchaîner à elle. Ma bouche était pâteuse et ma température corporelle avait augmenté depuis le début de son monologue. Je suais abondamment, non pas parce qu'il faisait environ 20° dans la pièce, mais parce que j'étais au bord du précipice de l'emmagasinement de mes instincts d'Homme.
— Profiter...? maugréai-je tandis que ma poigne se fit de moins en moins oppressante sur les bras de Camille.
Cette dernière ne répondit rien, me décochant un sourire à la place, puis profitant de mon relâchement, elle libéra ses membres et se mit à parsemer mon torse de baisers jusqu'au niveau de mon entrejambe. Avant qu'elle n'ait eu l'occasion d'aller plus loin, je repris le dessus en intervertissant nos places. Camille gloussa dans un premier temps, croisa ses mains de nouveau derrière ma nuque puis saisit mon collier d'une main, et tout en tirant sur celui-ci, elle vint m'embrasser farouchement.
Le tissu très coulissant de sa robe avait déjà commencé le travail en se hissant au-dessus de sa taille pendant tout notre échange, et au vu de la manière dont Camille ne semblait pas avoir senti le froid filer entre ses cuisses, il ne me restait plus qu'à dévoiler le reste de son enveloppe charnelle. Les tétons qui me faisaient de l'œil plus tôt dans l'ascenseur apparurent tout de suite devant moi, et inconsciemment je me maudis d'avoir accepté que Côme dorme chez moi cette nuit.
Cette situation était extrêmement gênante, pour lui comme pour moi, mais j'espérais qu'il était parvenu à déchiffrer le contexte alarmant dans lequel je me trouvais. C'était au-dessus de mes forces, Côme allait bien devoir assister à cet épisode intime entre Camille et moi. Ô que oui, il n'y avait plus d'échappatoire pour lui...
Mes yeux se languissaient de la vue d'une Camille aussi entreprenante que surprenante. J'avais soudainement l'impression d'avoir fait un bond dans le temps et d'être revenu à cette nuit fraîche sous le ciel romain. Cependant, je ne pus m'empêcher de râler quand je compris que je ne pourrai pas voir distinctement chaque parcelle de Camille dans la pénombre. C'en serait davantage cornu si je lui demandais la permission d'allumer la lumière. Je me ravissais en décidant d'aller chercher le réconfort dans mes sens autres que la vue. Car oui, au risque de ne pas contempler nettement Camille, je pouvais toujours l'entendre, la sentir, la goûter et la toucher, n'est-ce pas ?
Et alors que j'aventurais mes doigts sur la courbe de ses fesses en accrochant au passage son slip fleuri, des mots insensés s'immiscèrent dans mon esprit : moi aussi je t'adore.
— J'espère que tu auras toujours un sous-vêtement sur toi avant qu'on ne fasse l'amour, susurrai-je en suçotant le coin de sa bouche.
— Pourquoi...? questionna Camille après m'avoir embrassé, les mains enfouies dans ma crinière brune.
Je pouffai contre sa joue.
— Parce que j'adore te l'enlever, tout naturellement.
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