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☾10☽| Nos sentiments trahis par nos actes

TW : allusions à la consommation de substances hallucinogènes et à une agression sexuelle pouvant heurter la sensibilité d'autrui.

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♫ 𝘤𝘰𝘮𝘢𝘵𝘰𝘴𝘦 - 𝘓𝘰𝘸 𝘏𝘶𝘮 ♫

☾10☽
NOS SENTIMENTS TRAHIS PAR NOS ACTES

interview de Camille
« est-ce que t'aimes Gabriel ?»

❝ vous savez, parfois il est impossible
de poser des mots sur ce que l'on ressent.
alors dans ces moments,
je me contente juste de vivre
ces mots inexprimables.❞

« Et donc... tu l'aimes ? »

❝ question suivante, s'il vous plaît...❞

Le Vicomte de Valmont disait dans sa lettre à la Marquise de Merteuil en parlant de Madame de Tourvel (*), la Dévote tombée dans ses filets : « Ah ! le temps ne viendra que trop tôt, où, dégradée par sa chute, elle ne sera plus pour moi qu'une femme ordinaire ».

Ces personnages de fiction plus que vivants de Pierre Choderlos de Laclos pourraient illustrer à merveille la situation dans laquelle se trouvaient nos deux amants à nous. De ce fait, le Vicomte de Valmont et la Dévote seraient respectivement notre Pigeon voyageur, aussi libre physiquement, mentalement, et sexuellement parlant que le plus fidèle des hédonistes; et notre Cigogne blanche qui, à l'instar de Madame de Tourvel, redoutait le bonheur qu'elle désirait.

Camille Bourgeois avait tellement lu et relu à d'innombrables reprises ce classique des classiques qu'elle avait fini par mémoriser des phrases cultes, dont celle-ci. Et à sa malheureuse surprise, Gabriel Richard était aussi agité par son tourbillon d'émotions qu'ignorant de l'Amour tel que le Vicomte...

(* personnages tous issus des Liaisons Dangereuses de Pierre Choderlos de Laclos, 1782)


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CAMILLE

Le paradis existait bel et bien sur Terre, c'était un toboggan géant sur lequel on pouvait glisser et atterrir net sur un trampoline tout en sautant sur un rythme de mélodies entraînantes... Je vous l'assure, il existait bel et bien ici-bas, et je m'y trouvais à cet instant-même !

— Tu veux aller dans un coin plus calme ? vint crier une voix grave au creux de mon oreille.

Mes lèvres se retroussèrent pour former un grand sourire béat sur mon visage uniquement éclairé par des néons bleus et rouges. Tout soudain, je sentis un bras musclé m'encercler la taille et me traîner doucement hors du paradis. Je m'agrippai malgré moi à l'épaule de la personne pour tenir sur mes jambes qui semblaient subitement paralysées, aussi durs que le fer. Mes cheveux collaient à ma peau et une odeur écoeurante de transpiration me chatouilla le nez, me faisant instantanément grimacer.

Des ballons épais et colorés rentraient violemment en contact avec mon épiderme par moment en manquant à chaque fois de me faire trébucher. Néanmoins, la multitude de coups reçus n'empêchèrent pas l'attraction entre mon corps et le sol qui commençaient dangereusement à se rapprocher l'un de l'autre. Je plaquai une paume de main pour éviter de tomber complètement, mais celle-ci s'enfonça soudainement dans le trampoline jusqu'à aspirer tout mon avant-bras...

— Allez, relève-toi, m'ordonna la voix rauque en me soulevant d'un coup sec.

Au départ, il n'était question que de quelques shots d'alcool pour me donner la force de tout raconter aux filles mais plus je m'enivrais moins je trouvais le courage de faire face à Lola et Jeanne. C'est de cette façon qu'au fil des minutes, puis des heures, je me suis retrouvée dans cet état, complètement paumée et dissociée de moi-même. Mais il n'y avait pas que l'alcool dans mon organisme...

Je n'arrivais pas à me sortir Gabriel de la tête, et cela m'intoxiquais affreusement. Tous mes sens étaient à présent grillés, dysfonctionnels voire pire, inexistants. Même mon subconscient qui savait ce qui était en train de se passer, et qui ne cessaient pas de m'alerter en vain, était bousillé. L'inconnu nous fit tous deux assoir sur ce qui semblait être un canapé avant de me prendre dans ses bras à peine eus-je soufflé. Devenue plus que des sons lointains, la musique assourdissante du Modern Night-club ne résonnait plus dans mes tympans. J'essayai une nouvelle fois de me dégager de l'emprise de cet homme avec le peu de force qu'il me restait, toutefois mes tentatives de fuite se soldaient toujours par des échecs.

— Lâche-moi..., grommelai-je en plaquant mes deux paumes sur son torse dans le but d'instaurer une distance entre nous.

— J'ai cru comprendre que tu voulais qu'on aille dans un coin plus tranquille ? s'offusqua-t-il en saisissant mon poignet.

Gabriel... Cet homme portait le même parfum que celui de Gabriel.

Reprenant petit à petit mes esprits comme si j'avais été frappée de plein fouet par sa poigne percutante, un rire nerveux fendit mes lèvres, à tel point que je me laissai sombrer dans une exaltation immodérée. Puis, j'étais joyeuse tout simplement.

— Tu m'as suivi jusqu'ici ? lui questionnai-je après avoir re instauré notre proximité.

— De quoi est-ce que tu parles ?
— J'ai cru que c'était fini..., murmurai-je assez fort pour qu'il entende, la tête enfouie dans son cou pour mieux inhaler son odeur.
— Je ne comprends pas ce que tu racontes..., entama-t-il en posant ses mains sur mes hanches. Mais te voir agir ainsi n'est pas déplaisant.
— Tu m'as laissé en plan dans la rue tout à l'heure.

Il se mit à déposer de doux baisers à la commissure de mes lèvres, et tout en me guidant pour que je sois à califourchon sur lui, descendit au fur et à mesure vers ma clavicule avant de s'attarder sur mon buste qu'il suçota avec entrain. Lorsque les effluves de son odeur corporelle s'aventurèrent dans mes narines, un sentiment de satiété m'envahit le cœur, et mon dos qui était à moitié cambré jusqu'ici le devint encore plus. Les néons bleus et rouges se reflétaient sur mes paupières et une inspiration lourde de sens chatouilla ma gorge.

J'esquissai un sourire.

— Cette scène ne te rappelle rien ?

Il ne répondit rien, préférant s'atteler à sa confection d'un suçon.

— Camille Bourgeois...?!

Mes muscles se crispèrent à l'entente du nom des Bourgeois qui faisait dorénavant écho dans mon crâne, non sans réveiller l'ADN des Bourgeois que j'avais fait taire en moi. L'étonnement vibrait dans le ton de la personne qui venait d'hurler mon nom derrière moi. S'il avait s'agit de Lola ou de Jeanne, jamais elles n'auraient utilisé mon nom complet, alors qui était-ce ?

— Je n'étais pas sûr que ce soit toi, poursuivit la voix quelque peu aiguë. C'est un peu surprenant de te voir ici à vrai dire.

Je m'étais décidée à déserter les cuisses de Gabriel pour faire face à la soi-disant connaissance. Gabriel me retint le poignet et dans un mouvement brusque, me tira vers lui en priant l'intervenant de tracer sa route. Cependant, ce dernier s'interposa entre nous en déclarant sur un ton menaçant qu'il ferait signe aux agents de sécurité. Dès lors, le flou s'empressa de me tourmenter, la colère broyait mes os et poussée par une force surdimensionnée, je libérai mes deux poignets pour venir apaiser mes maux de tête fort prononcés.

— Ça va ? me demanda le nouvel arrivant en rapprochant son visage du mien.

Sa peau semblait aussi douce que le caramel, des bouclettes de couleur châtain avec des reflets blonds encadraient son visage. Il avait le regard gris inquiet et les lèvres tremblotantes alors que j'étais celle au bord de la falaise. Quelqu'un vint subitement tenir ma taille, cette personne m'était totalement inconnue contrairement au métis qui me dévorait des yeux.

— T'es qui, toi ? gronda l'homme qui devait avoir dans la trentaine.
— Je suis certainement plus proche d'elle que toi alors casse toi, répliqua le jeune homme dont le touché entraînait de douloureux picotements cutanés chez moi.

Il me fallut plusieurs secondes pour reprendre le contrôle de mon esprit, mais quand ce fut le cas je ne me privai pas de mettre les voiles en vitesse au grand désarroi des deux hommes. Ma migraine me donnait toujours autant le tournis néanmoins je parvenais à traîner mes jambes flasques tant bien que mal jusqu'à la piste de danse principale de la boîte de nuit. Le sol se remit à danser et rebondir comme sur un trampoline, ensuite je réussis à distinguer Lola et Jeanne qui accouraient vers moi, un air soucieux peint sur leurs figures quoique rougies par les liqueurs.

— Nom d'un chien, Cam ! Ça fait cinq minutes qu'on te cherche dans la foule de gens comme des tarées ! s'écria Lola en entremêlant ses doigts aux miens.

— C'est la énième fois que tu disparais de la soirée, dit Jeanne en plissant du front. T'étais passée où encore ? Aux toilettes ? Tout va bien ?

— Hé vous savez sur quoi vous êtes en train de marcher ? leur interrogeai-je en ricanant tout en désignant le sol. UN PUTAIN DE TRAMPOLINE GIGANTESQUE !...Oh fuck, y a un mec qui me connaît ici... J'étais vraiment surprise alors j'ai mis ses jambes à mon cou ! Genre Waouh ! Il y avait aussi un monsieur bizarre qui sentait comme Gabriel, et qui a osé me toucher, vous y croyez-vous ? Quel malade, oui !

Je ris à cœur joie comme si la vie m'offrait le plus beau cadeau au monde, celui de la tranquillité de l'esprit et l'âme. Jeanne et Lola s'examinaient en silence. Elles avaient toutes deux attachés leurs cheveux humides en un chignon, et suaient telles les chutes du Niagara.

— Euh... Qui est ce Gabriel ? quémandèrent mes deux meilleures amies à l'unisson.

Nom d'une pipe, Camille Bourgeois...!

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