
Épilogue
Arrivée devant la porte d'Allison, accompagnée d'Ella, je sonnai, excitée. Elle nous ouvrit avec un sourire radieux. Il était 15h, et la fête commençait dans plus de quatre heures. Poussant un cri excité, elle nous amena directement dans sa chambre.
Je posai mon sac sur son lit alors qu'Ella jetait le sien par terre et sortis la robe que j'avais achetée spécialement pour cette fête. Allison et la belle platine sortirent les leurs, respectivement rouge et violette. Je les admirai, fascinée par leur complexité, leurs petits froufrous et autres paillettes parsemées de parts et d'autres du vêtement. Ma robe était toute verte et toute simple.
Nous allâmes nous changer. Quand je sortis, la première préparée, je vis un ruban aussi vert que ma robe. Il était posé sur le bureau de mon amie, et à-côté, il y avait deux autres rubans : un pour Allison et un pour Ella. Je souris, cela ressemblait bien à mon amie attentionnée.
J'entendis une porte s'ouvrir et elle en sortit. Elle s'empressa de me complimenter, comme à son habitude.
« J'adore ta robe, Natacha. Elle est assortie à tes yeux. Je pense que tu devrai te faire un chignon, comme ce jour où nous nous sommes rencontrées pour la première fois. »
Ses yeux s'assombrirent alors qu'elle pensait à ses longues journées où j'errais seule.
Quand elle me regarda de nouveau, le voile était passé. Elle me fit un grand sourire et ria un petit peu. Elle savait que j'avais deviné à quoi elle pensait.
« Enfin, au moins, tout s'est bien passé, non? Maintenant, aucune de nous ne sombrera plus bas. »
Pour détendre l'atmosphère, Ella, qui venait de sortir d'une autre chambre vêtue de sa longue robe violette comme l'améthyste, prit un coussin et me le jeta à la figure.
Elle me lança un regard malicieux alors que je la poursuivais dans l'escalier. Allison s'empressa d'entrer dans le jeu en pulvérisant un cousin sur la tête bien coiffée de celle-là.
« C'est bon, c'est bon! Je me rend ! »
Je lui donnai une tappe sur le bras avant de réarranger ma robe. Ela s'empressa d'entrer faire de même avec notre amie, puis ensemble, nous descendîmes au salon, prêtes à accueillir les invités.
♪
Le salon d'Allison était magnifiquement bien décoré, le buffet était rempli à ras-bords et la musique était à fond. Tout était prêt pour que la fête commence. Il ne manquait plus que les invités!
Ding dong! Le premier invité était là! Je tremblais d'impatience que la fête commence. Les invités défilaient rapidement les uns après les autres jusqu'à ce que tout le monde soit là. Tout le monde avait revêtu les habits les plus chics possibles, pour être les reines et rois du "bal".
Alors je me déchaînai au rythme de la musique, virevoltant dans tous les sens jusqu'à ne plus avoir de souffle. Pendant des heures, je n'entendis plus que la musique, qui m'envahit jusqu'à tout me faire oublier, jusqu'à ce que mes pieds me fassent mal, que la sueur dévale mon cou et mon front, que mes oreilles deviennent sourdes aux autres bruits et que mes pieds me fassent mal. Une bulle de détente envahit mon esprit, même si à l'extérieur j'étais déchaînée, à l'intérieur, pour la première fois depuis un an, j'étais totalement détendue et il semblait que rien ne poivait briser cette bulle de tranquilité. Pour la première fois depuis un an, j'acceptais la mort de mon frère, j'acceptais que les mauvais moments étaient nécessaires pour pouvoir en vivre des meilleurs après.
Une petite voix dans mon esprit avait enfin trouvé sa place, et elle me répètait en boucle : cueille le jour, le meilleur se vit dans l'instant présent. Le passé est passé, tourne la page. Le meilleur est à venir. Et pour la première fois, je ne pensais plus au passé, et à tous les regrets que j'avais, mais au futur, et à tous mes projets. Je voulais construire ma vie brique par brique, petits instants précieux, plutôt que de les rater et de les détruire, détruisant ma vie.
C'était décidé, cet homme, qui un jour était mon frère, resterait à jamais dans un petit coin de mon esprit. Il serait mon étoile du berger, celle qui me guiderait vers une vie meilleure, et un monde meilleur. Je ne penserai désormais plus à lui les larmes aux yeux, mais le sourire aux lèvres. Il avait su me faire passer le message, me faire comprendre que sa promesse ne voulait pas dire qu'il serait toujours là pour moi, non, elle signifiait que quoi qu'il arrive, il veillerait sur moi, pas de façon directe, mais en me montrant le chemin, en me donnant tous ces petits moments où j'étais pleinement heureuse, comme maintenant.
Un jour, mère Theresa avait dit :
La vie est beauté, admire-la.
La vie est félicité, profites-en.
La vie est un rêve, réalise-le.
La vie est un défi, relève-le.
La vie est un devoir, fais-le.
La vie est un jeu, joue-le.
La vie est précieuse, soigne-la bien.
La vie est richesse, conserve-la.
La vie est amour, jouis-en.
La vie est un mystère, pénètre-le.
La vie est une promesse, tiens-là.
La vie est tristesse, dépasses-là.
La vie est un hymne, chante-le.
La vie est un combat, accepte-le.
La vie est un tragédie, lutte avec elle.
La vie est une aventure, ose-la.
La vie est un bonheur, mérite-le.
La vie est une chance saisis-la.
La vie est la vie, défends-la.
Maintenant, moi, de ma petite expérience de la vie, je voulais rajouter à ces merveilleuses phrases :
La vie est une étoile, fais-la briller.
La vie est une fleur, arrose-la.
La vie est un arbre, grimpe-la.
La vie est une épreuve, réussis-la.
La vie est un monde, explore-la.
La vie est fragile, prends-en soin.
La vie est incroyable, ouvre-les yeux.
La vie est infatigable, dépense-toi.
La vie est magnifique, extasie-toi.
La vie est un ananas, épluche-la.
Et savoures-la.
FIN
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