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Chapitre 1

    C'était une grande journée. C'était le jour J. J'allais découvrir si les élèves du collège de Victor Hugo m'accepteraient telle que j'étais. Ce jour-là, je devais être parfaite, car toute mon année était en jeu.

   Dans quelques heures, j'allais commencer ma deuxième année de collège. Je me demandais si j'avais bien fait de choisir un collège normal plutôt que d'accepter d'aller dans un collège spécialisé comme j'aurais dû faire, si j'étais comme tous les handicapés. Mais j'avais refusé. J'avais refusé, car ce n'était pas un petit mutisme qui m'empêcherai d'être aussi normale que les autres. J'avais refusé de ne pas mener une vie normale alors que j'étais un être humain. Encore fallait-il que l'on m'accepte, mais j'étais persuadée que j'avais fait le bon choix.

    Je m'observai dans le miroir. Mes yeux verts ressortaient de façon étrange sur ma peau foncée. Oh, on m'avait déjà traitée de sorcière, mais grâce à Lui, je n'en avais jamais pris compte. Il me rassurait en me disant que mes yeux étaient les plus beaux du monde, qu'ils étaient verts comme l'émeraude, ma pierre précieuse préférée. Il avait les mêmes que moi. Les siens étaient magnifiques. Ils brillaient toujours quand il me parlait. Sauf vers la fin. Mais Il n'était plus là. Plus là pour me rassurer, plus là pour m'expliquer, plus là pour rien.

   Mon regard se tourna vers mes lèvres. Cette partie était la plus douloureuse à regarder. Que diraient les autres quand ils se rendraient compte de mon mutisme? Mon cœur se serra à cette idée. Et si on ne m'acceptait pas ? Mais si, il fallait que je me ressaisisse.

C'était en Septembre. Le cauchemar avait commencé en Septembre.

    Livide, je sortis de l'hôpital. Ma mère me portait dans ses bras. Je hurlais et gesticulais dans tous les sens : je voulais rentrer pour Le revoir. Elle essayait tant bien que mal de me retenir mais la tristesse était la plus forte, et je me dégageai de ses bras. Les larmes coulaient sur mes joues, je ne pouvais plus les arrêter. Je Le cherchai dans les couloirs sombres de l'hôpital. Ma mère n'avait même plus la force de me suivre. Elle s'était effondrée à l'entrée.

    Quand je Le trouvai enfin, ce que je vis me terrifia. Il se tenait là les yeux grands ouverts, effrayé, quand un médecin lui planta une seringue dans le bras. Petit à petit, il devint plus pâle que moi, et la chaleur quitta ses yeux. L'étincelle qui y régnait s'éteignit, disparut. Ils devinrent vides de toute émotion. Je hurlai en me jetant contre la porte pour aller le voir, mais il était inaccessible. Je pleurai, sanglotai, criai de toutes mes forces, et les larmes qui dévalaient mes joues tombèrent et formèrent une flaque d'eau sous mes pieds. C'était fini.

Tu m'avais promis.

   Les larmes commencèrent à couler sur mes joues. J'avais l'air pitoyable, mais je ne pouvais m'en empêcher. Il était mort. Je devais l'accepter. C'était une réalité. Je devais arrêter de croire qu'il viendrait me prendre dans ses bras quand ça n'allait pas, ou qu'il rentrerait le sourire aux lèvres, nous expliquant sa journée en faisant plein de blagues nulles. Il ne me défendrait plus contre les autres. Il ne ferait plus de compliments sur mes yeux. Non. Il n'était plus là et je devais l'accepter.

    Doucement, je me calmai. J'essuyai mes larmes et me regardai dans le miroir. Mes joues rouges me trahissaient. Je décidai de remonter mes cheveux noirs en chignon, ils ne me dérangeraient pas. Ma mère fit alors irruption dans ma chambre. Elle ne remarqua pas le sillage de mes larmes. Comme toujours, elle ne se préoccupait pas de moi. Si seulement Il était là...

Cependant, je remarquai que malgré la couche de maquillage étalée sous ses yeux, elle avait des cernes presque noires, témoignant des nuits agitées qu'elle avait vécues.

     Ses cheveux avaient beau être bien plaquées sur sa tête, pas une mèche ne dépassant, c'était comme si elle avouait avoir des problèmes. Ses cheveux toujours ébouriffés me manquaient. Elle était insouciante, à cette époque-là...

     C'était l'heure d'y aller, nous avions rendez-vous chez le proviseur. Je soupirai fort, pour oublier mon moment d'inattention, mon moment de deuil, mais je me préparai. Je sentis que cette heure dans son bureau allait beaucoup m'ennuyer, même si elle était pour ma bonne intégration dans l'école. Au moins, ma mère avait pensé à le faire. J'avais peur qu'elle oublie. Elle aurait de bonnes raisons après tout.

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