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Ch 20

Salut salut !! :3 

Donc ! Comme j'ai vraiment pas été cool avec Katleen... J'ai décidé... de vous laisser découvrir la suite de l'histoire sans tout vous spoiler XD

Nan plus sérieusement, je crois que ça s'annonce plutôt pas trop mal... 

Enfin bref ! Trêve de plaisanterie...

Bonne lecture !! ♥ 


***

*PDV Katleen*

- Katleen !

- Oui maman, j'arrive !

Je quittai le fauteuil de mon bureau et m'étirai. Cela faisait environ deux mois que ma grand-mère était décédée. Et deux mois que je n'avais pas revu Hong Bin. Après être partie de chez lui comme une furie, j'étais allée me réfugier chez Seung Cheol en attendant le retour de ma mère. Quand elle fut rentrée, on alla directement récupérer mes affaires chez Young Il, puis on rentra chez nous. Hong Bin avait ensuite tenté de me joindre à plusieurs reprises, mais je l'avais ignoré, comme lui l'avait fait avant. Depuis que j'avais retrouvé mes souvenirs, penser à lui m'était insupportable. Même si mon amour pour lui me consumait, je ne pouvais me résoudre à le contacter à nouveau.

   Après avoir fermé mon ordinateur portable, je sortis rejoindre ma mère dans la cuisine.

- Mmmh ça sent super bon !

J'attrapai une cuiller dans un tiroir et tentai de la plonger dans la sauce qu'elle avait préparé, mais la cuisinière surprit mon geste et frappa le dessus de ma main en riant.

- Même pas en rêve ! On attend les invités !

- Mh ? Qui ? Je ne savais pas qu'il y avait des gens qui venaient, aujourd'hui !

Ma mère me regarda comme si je sortais tout droit d'une autre planète.

- Mais je te l'ai dit, hier !

Je réfléchis quelques instants, puis la mémoire me revint et je me mis à rire.

- Ah oui ! Alors hier, quand j'étais devant la télé ? Je n'ai absolument rien écouté à ce que tu as dit !

Elle me fixa, faussement vexée.

- Mauvaise fille ! Bon, va...

Des coups à la porte l'interrompirent.

- Tiens ! Va ouvrir, s'il te plait !

- J'y vais, mon Général !

Tout sourire, je me dirigeai vers la porte et ouvrit.

- Bonj...

J'entrouvris la bouche et écarquillai les yeux quand j'identifiai les personnes face à moi, un homme et une femme. Young Il, voyant mon expression, se mit à rire.

- Eh bien ! tu as l'air surprise de nous voir !

Elle fit un pas en avant et me prit dans ses bras. Ce court répit me permit de me reprendre.

- Ça me fait plaisir de te voir ! C'est vide, maintenant, sans toi !

- C'est également un plaisir pour moi ! J'ai passé un très bon moment avec vous.

Elle me regarda tendrement puis se dirigea vers ma mère.

- Carolyn !

A l'instant où je posai les yeux sur Hong Bin, la conversation de nos mères disparut. Il ne restait que nous deux. Il passa une main dans ses cheveux et évita mon regard.

- Je... Je suis content de te revoir. Tu as l'air en forme.

- Mh... Toi... Toi aussi.

Sentant mon visage s'empourprer, je m'écartai pour le laisser passer, puis je fermai délicatement la porte. Il avança ensuite vers la cuisine, je lui emboîtai le pas. Ma mère le salua, puis on s'installa dans le salon pour l'apéritif. Hong Bin et moi restions silencieux, on évitait le regard de l'autre. Ma mère dût percevoir notre gêne, car elle nous proposa vite d'aller déjeuner. Une fois ce dernier fini, les deux femmes décidèrent d'aller se balader puis de dîner en ville.

- Les jeunes, vous voulez venir avec nous ?

Je ris doucement.

- Non, merci, maman ! Très peu pour moi.

- Ma puce, tu es sûre ?

- Oui, maman !

Elle se tourna ensuite vers Hong Bin.

- Et toi, tu veux faire quoi ?

Il parut réfléchir quelques instants.

- Je vais vous laisser entre vous.

- Bon, très bien... Tu as vu ça, Young Il ? Ils nous abandonnent !

L'interpellée rigola.

- Mais laisse-les, les pauvres ! Il y a mieux à faire que d'écouter deux vieilles femmes jacasser !

- Tu as raison ! Bon, eh bien... Je te propose que nous partions tout de suite ! Par contre, Katleen, je ne pense pas repasser par la maison...

- Ah non ! Profitons pleinement de notre après-midi !

Je ris.

- Ne vous inquiétez pas ! amusez-vous, et nous, on se débrouillera.

- Parfait !

La mère de Hong Bin et la mienne enfilèrent leurs manteaux et récupérèrent leurs affaires. Au moment de partir, ma mère me prit à part.

- Katleen, ça va ? Depuis tout à l'heure tu es étrange... Tu es bien silencieuse.

Je grimaçai un sourire pour tenter de la rassurer.

- Ne t'inquiète pas ! Va juste, et amuse-toi.

Pas totalement convaincue, elle hocha cependant la tête et rejoignit Young Il. Une fois seuls, je soupirai et me tournait vers Hong Bin.

- Bon... Et maintenant ? Tu veux faire quoi ?

Il réfléchit. Dans l'attente de sa réponse, je priai pour qu'il m'annonce qu'il voulait partir. Ma prière ne fut pas entendue.

- Je te suis.

« Génial... ». Masquant mes émotions, je hochai la tête et allai m'installer sur l'un des fauteuils du salon. Je n'eus pas besoin de me retourner pour savoir qu'il me suivait. Je le vis ensuite s'installer face à moi, sur le canapé. Pendant un moment interminable, on se dévisagea en silence. Puis il le rompit.

- Kat... J'aimerais bien qu'on arrête ça... Qu'on... Recommence.

Je ricanai, voulant paraître sarcastique, mais moi-même je n'y croyais pas. En réalité, le voir me rendait nostalgique et ma seule envie, même si j'avais du mal à me l'avouer, était de me jeter dans ses bras et de l'embrasser. Même si ces mots m'arrachaient la bouche, je me devais de les prononcer.

- Je ne pense pas que ce soit faisable. J'ai trop souffert.

- Kat...

Voir la tristesse dans ses yeux m'était insupportable. Je me levai donc et me postai devant la table qui séparait la cuisine du salon, le regard dans le vague. Bras croisés, j'essayai de ne pas penser à lui, à sa proximité, en vain. Je restai ainsi, immobile, pendant un certain temps. Alors que j'allais me retourner, je sentis un courant d'air sur ma nuque, puis des mains emprisonnèrent mes bras et un menton se planta dans le creux de mon cou.

- Je t'aime. Et, même quand je t'ai quittée, je t'aimais. J'étais perdu. Jamais je n'aurais dû agir ainsi avec toi... Et quand j'ai voulu te retrouver pour tenter de me faire pardonner et te récupérer, tu étais à l'hôpital, ne sachant plus qui j'étais.

Je sentis des larmes inonder mes yeux. D'une voix rauque, j'articulai :

- Arrête.

- Non... Non, je n'arrêterai pas.

Il me força à lui faire face.

- Parce que tu m'as manqué à en mourir. Parce que je me suis haï pour t'avoir abandonné ainsi. Parce que je t'aime à la folie.

Il prit mon visage à deux mains et passa doucement ses pouces sur mes yeux. Il plongea son regard dans le mien quelques secondes, puis se pencha vers moi et m'embrassa. Je voulus résister mais en fus incapable. Tout mon corps s'enflammait à ce contact dont j'avais rêvé maintes fois. Des larmes dévalèrent mes joues, mais je ne m'en préoccupai pas. J'étais transportée dans un autre monde, où seuls nos souffles mêlés comptaient. Je lui rendis son baiser, avide de la chaleur qu'il me procurait. Nos respirations devinrent laborieuses, je m'accrochai à lui de peur de chavirer. Haletant, il rompit le contact de nos lèvres pour passer ses mains derrière mes cuisses et me soulever du sol. Les jambes autour de sa taille, je pris son visage entre mes mains et déposai un doux baiser sur sa bouche. Il plongea ses yeux dans les miens et me sourit tendrement avant de me porter jusque dans ma chambre. Il m'allongea ensuite doucement sur le lit et s'installa au-dessus de moi. Laissant aller son corps contre le mien, il m'embrassa à son tour et, encore une fois, nos souffles se mêlèrent dans un baiser passionné. Il finit par dériver pour venir embrasser ma joue et glisser petit à petit jusqu'à mon cou. Son souffle chaud provoquait des chocs électriques dans tout mon corps, accélérant mon rythme cardiaque. Il s'arrêta quelques instants pour reprendre son souffle et me regarda intensément. Prenant mes mains dans les siennes, il les posa sur ses hanches, à la frontière entre son pantalon et son t-shirt. Il me lança ensuite un regard interrogateur. Il attendait mon autorisation avant d'aller plus loin. Ne le faisant pas attendre, j'agrippai son t-shirt et le passai au-dessus de sa tête. Souriant, il fit de même avec mon débardeur et m'embrassa à nouveau.

***

   Épuisée, je passai mes mains tremblantes dans cheveux. Hong Bin s'allongea à mes côtés et, glissant un bras sous ma nuque, il me tira tout contre lui. Blottie ainsi dans ses bras, je me sentais bien. Ses doigts caressant délicatement mon dos, il plongea son regard dans le mien. Je pus y lire tout l'amour qu'il avait pour moi. J'y vis également le reflet de celui que je lui portais. On resta ainsi un certain temps, puis, à contre cœur, je me redressai sur un coude.

- Il faudrait qu'on aille se doucher... Elles finiront par revenir.

- Pfff... Et si on bloquait la porte ?

Je ris devant l'air sérieux qu'il avait pris.

- Mais bien sûr !

Déposant un rapide baiser sur ses lèvres, je me levai, récupérai mes habits et entrai dans la salle de bain. Après une douche express, je m'habillai et regardai mon reflet dans le miroir. Je grimaçai et me recoiffai à peu près convenablement.

- Et zut !

Après m'être débattue avec du maquillage, je libérai la salle de bain pour permettre à Hong Bin de se doucher à son tour et allai m'installer dans le salon.

   Il me rejoignit quelques instants plus tard. On passa le reste de l'après-midi à discuter, perdus dans les yeux de l'autre. Pourquoi, après avoir retrouvé mes souvenirs, avais-je été suffisamment stupide pour le repousser ?

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