chapitre 23
Anna avait cogité toute la nuit. Mathéo n'était pas quelqu'un de méchant, alors comment ne voyait-il pas le mal à trahir Teddy ?
Comment pouvait-il avoir de la compassion pour ces infâmes Mangemorts ? Mathéo l'avait dit lui même, ils étaient dangereux et le simple fait qu'ils connaissaient Anna représentait un danger pour elle. Alors pourquoi ?
La jeune fille avait la gorge nouée lorsqu'elle repensa à la manière dont l'avait traîté ces mangemorts et de savoir que Mathéo étaient de leur côté lui donnait la nausée. En sortant du dortoir, Anna aperçut justement Mathéo. Celui-ci avait remarqué sa présence et s'avança vers elle.
- Tu as changé d'avis ? Dit Anna. Tu comptes toujours protéger ces horribles personnes ?
- ..., Anna...
- J'imagine que cela veut dire que tu comptes toujours le faire.
- Je ne sais pas, soupira Mathéo.
Anna vit que le jeune homme était ouvert à la discussion. Elle regarda de parts et d'autres et chuchota pour que personne ne puisse l'entendre :
- Ce sont des tu sais quoi Mathéo ! Tu as conscience que si tu les laisses en liberté, ils vont causer du mal à autrui ?
- Je le sais bien, mais laisse moi essayer de les raisonner.
- Tu es devenus fou ou quoi ? Je les ai vu, ils sont le mal incarné. Tu ne pourras jamais les changer.
- Pourtant, moi j'ai changé.
- Ça n'a rien à voir, répondit Anna exaspérée. Tu n'as jamais était quelqu'un de mauvais, pas comme eux en tout cas.
- Tu ne le sais pas, tu ne les connais pas !
- Oh arrête ! Anna leva les yeux au ciel, ce sont des meurtriers. J'ai vu la peur dans tes yeux lorsque ces mangemorts ont remarqué ma présence. Ils auraient pû me tuer et tu le sais. D'ailleurs, je suis certaine que je n'aurai pas été leur première victime.
- Après que tu sois partie, j'ai eu une longue discussion avec eux. Ils veulent qu'on reforme une famille.
- Non, mais tu t'entends Mathéo ?
- Laisse moi une chance, si ça ne marche pas, si je n'arrive pas à les ranger de notre côté, alors je les attraperai moi-même et je ferai en sorte qu'ils finissent leur jours à Azkaban. Je te le promets.
- Mathéo, commença Anna.
- Fais moi confiance, le jeune homme la regarda dans les yeux. Je t'en prie Anna.
Anna savait que c'était une mauvaise idée, seulement Mathéo semblait savoir faire ce qu'il faisait. Pour une fois qu'il semblait vraiment sincère, Anna ne voulait pas le décevoir. La jeune fille soupira, et hocha la tête. Lorsqu'il s'agissait de Mathéo, Anna agissait n'importe comment et elle avait conscience de son erreur, mais ce fut plus fort qu'elle.
Le jeune homme lui sourit.
- Tu ne lis pas dans mon esprit j'espère ? Demanda Anna.
- Non, ne t'en fais pas. Sauf si c'est une question de vie ou de mort, je ne lis jamais dans les esprits des gens. En tout cas je te le promets que je ne le ferai plus, Mathéo lui adressa un clin d'oeil.
Anna leva les yeux au ciel.
- Je t'assure, fermer mon esprit je sais le réussir sans problème. Par contre, la legilimencie je ne suis pas très doué.
- La quoi ? Anna le regarda d'un air interrogateur.
- Legilimencie est la capacité magique à lire dans les esprits.
- Ah oui, c'est comme ça que ça s'appelle.
- L'homme que tu as vu hier, expliqua Mathéo. Il est très doué par contre, c'est ce qui m'a causé du fil à retordre lorsqu'il t'a vu avant-hier.
Devant le regard noir d'Anna, Mathéo se racla la gorge.
- Hum, Bref, il faut que j'y aille. Betty m'attends pour aller manger le petit-déj.
- Betty ? Répéta Anna incrédule.
- Oui, ma petite amie, dit Mathéo.
- Ah... Dit Anna l'air déçue. Je croyais que c'était un mensonge ça aussi.
- Peut-être bien ou peut-être pas.
Devant le regard perdu d'Anna, Mathéo éclata de rire. La jeune fille furieuse avança vers le couloir en prenant soin d'écraser les pieds de Mathéo au passage.
« Quel crétin celui-là, s'énerva Anna. Il se sert de moi !
- Qui cha ? Demanda Fred la bouche pleine.
Anna avait rejoint ses amis dans la grande salle pour le petit déjeuner. Comme chaque matin, il y avait des mets délicieux à table. Cependant, Anna n'avait pas touché à son assiette, la jeune fille n'avait pas d'appétit.
- Rien, soupira Anna. Je pense que je suis un peu trop facile à manipuler...
- Pourquoi dis-tu cela ? Demanda Victoire inquiète. Tu rumines beaucoup ces derniers temps.
- Devine c'est la faute à qui, dit Fred.
- C'est la faute de personne, répondit Anna. Je suis la seule responsable de mes actes.
- Oui, rétorqua Victoire, mais si comme tu le dis on te manipule ce n'est plus de ta faute. D'ailleurs, tous les deux, il s'est passé quoi à Pré-au-Lard ? Je vous ai vu ave....
- Miss Smith, les interrompit une voix dans leur dos.
Les trois amis se retournèrent. Le professeur Byrne se tenait là. Il avait les mains derrière le dos, le regard strict il prit la parole :
- C'est pour vous prévenir que votre retenue aura lieu, ce soir, à 19h00 à la forêt interdite.
- Quoi ? S'étonna Victoire qui n'était pas au courant de cette punition. Quelle retenue ?
- Je m'adresse à Miss Smith et non à vous, Miss Weasley, rétorqua froidement le professeur.
- Il y a un couvre-feu à dix sept heure, professeur, intervint Fred.
- D'accord, s'empressa de répondre Anna qui ne voulait pas que ses amis soient punis à cause d'elle.
Le professeur Byrne sembla satisfait et s'en alla vers la table de Serpentard avec un sourire narquois.
- Une retenue dans la forêt interdite et le soir, releva Victoire. Tout le monde devient fou ou c'est juste moi qui trouve cela anormal ?
Fred acquiesça, l'air grave. Anna quant à elle, ne répondit rien. La jeune fille suivait le professeur du regard. Celui-ci était arrivé à la table de Serpentard et s'avança vers Mathéo. À côté de lui il y avait bien la fille qui se prénommée Betty, le jeune homme n'avait pas menti à Anna. Cependant, Anna aurait bien aimé que cette fois-là, Mathéo lui ait menti. À nouveau, le coeur de la jeune fille se serra lorsqu'elle vit Jedusor sourire à Betty.
Le professeur Byrne avait fini de faire passer son message, car il s'en alla l'air satisfait. Aussitôt, le regard de Mathéo croisa celui d'Anna. Le jeune homme murmura à l'oreille de Betty et se leva. La fille fusilla Anna du regard qui fit semblant de s'intéresser au contenu de son assiette.
Mathéo s'approcha de la table de Griffondor et Anna ne put s'empêcher de sentir son propre coeur battre à cent à l'heure.
- J'imagine que le professeur t'a aussi informé de la retenue ? Demanda Mathéo.
Anna hocha la tête, aucun son n'arrivait à sortir de sa bouche.
- J'en étais sûre, soupira Victoire. Tu as à voir avec la retenue d'Anna, Jedusor ?
Mathéo leva les mains en signe de paix.
- Hé ! Ce n'est pas de ma faute, se justifia-t-il. Je ne lui ai rien demandé, mais Anna n'arrive pas à ne pas se mêler de ses affaires.
Victoire fit un regard plein de reproches à Anna. Devant l'air embarrassé de son amie, Victoire soupira.
- J'imagine que si elle en est là c'est qu'elle a dû prendre ta défense ou quelque chose du genre.
- Victoire ! S'écria Anna. Je suis prévisible à ce point ?
Son amie hocha la tête et esquissa un sourire radieux.
- C'est pour ça qu'on t'adore, Anna, dit Victoire. Toi et ton incroyable sens de la justice.
Anna sourit, ses amis l'appréciaient pour ce qu'elle était, malgré ses innombrables défauts et cela valait tout l'or du monde. Anna serra Fred et Victoire dans ses bras, elle commençait à retrouver le moral.
- Et moi ? Plaisanta Mathéo. Je n'ai pas le droit à un câlin moi aussi ?
- Va demander à ta petite amie, répondit froidement Anna.
Mathéo hocha la tête en signe de negation tout en souriant. Décidément, Anna lui en voulait pour Betty et il comprenait la raison, celle-ci avait dit des propos odieux sur Anna. Cependant, Mathéo avait besoin de Betty encore un peu s'il voulait réussir à protéger Anna, au cas où son plan échouerait. Même si le prix à payer était qu'Anna venait à le détester.
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