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VII - Namjoon 2/2



Vendredi 15 Avril 2005
(11h05)

Dans l'immensité de la pièce, Namjoon se déplaçait à pas mesurés, craignant de troubler l'harmonie parfaite de ce sanctuaire d'art et de raffinement, et conscient de la valeur inestimable des objets qui l'entouraient.

Il s'arrêtait de temps à autre, son regard s'attardant sur les détails minutieux d'un vase ou la courbe élégante d'une chaise.

Les oeuvres d'art qui ornaient les murs et les reliques anciennes qui décoraient la pièce étaient comme des fenêtres sur des époques et mondes lointains qu'il détaillait avec une fascination enfantine.

Chaque tableau, meuble, et tapisserie élaborée semblait raconter une histoire qui lui était étrangère.

Se sentant comme un intrus dans ce monde de splendeur, l'adolescent resserra sa prise sur les manches de son sac à dos pour ne pas céder à l'envie d'y toucher, conscient qu'il était dans un monde où la moindre maladresse pouvait avoir des conséquences désastreuses.

Puis, soudainement, son regard fut attiré par une pièce maîtresse. Un brûleur d'encens en bronze doré, dont la surface était incrustée de motifs complexes, évoquant des scènes de nature mythologiques mettant en scène des animaux imaginaires et des figures humaines.

Au sommet de la pièce, un phoenix déployait ses ailes , tandis que le tout était maintenu par un dragon dont le corps enroulé formait un socle qui maintenait l'objet en place.

Irrésistiblement attiré par l'objet, l'adolescent s'en approcha, tendant la main pour caresser les motifs en relief. Mais à peine avait-il effleuré l'objet, que son geste manqua de précipiter la sculpture dans un déséquilibre fatal. Le cœur de Namjoon rata un battement et il se rattrapa de justesse, stabilisant l'œuvre de ses mains tremblantes.

Son souffle apaisé, les doigts de Namjoon retrouvèrent les manches de son sac, et en continuant son exploration, son regard dériva vers le centre de la pièce où trônait un tableau de famille.

Là, figés dans l'éternité d'un portrait, les propriétaires de la maison posaient avec leur fils. Le jeune homme, encadré par ses parents, portait un sourire confiant, et la vision de ces deux figures protectrices éveilla en Namjoon une mélancolie sourde.

Il se souvint alors de cet après-midi d'été, de l'effervescence du petit marché et de ses petits doigts enfouis dans la main chaude de sa mère alors qu'ils parcouraient les étals colorés des marchands.

Elle lui avait acheté un petit sac à dos tout neuf, décoré d'un dessin animé populaire qu'il adorait. Ils s'étaient ensuite arrêtés près de la fontaine centrale, là ou les poissons de pierre crachaient de l'eau claire, et ensemble, ils avaient longuement regardé le jeu des jets d'eau.

Puis, elle s'était penchée vers lui et avait doucement caressé sa tignasse, lui demandant de l'attendre et lui promettant de revenir.

Il se souvint avoir hoché vivement la tête, de lui avoir offert un sourire confiant, puis de l'avoir longuement observé disparaître à travers la foule en espérant qu'elle se retourne au moins une fois.

Il se souvint avoir observé le jour décliner, laissant place à l'éclat des lanternes alors que les lieux se vidaient.

Il se souvint avoir joué avec les lanières de son sac à dos, se répétant indéfiniment les mêmes mots pour se réconforter.

''Je serai sage. Je serai vraiment sage si elle revient''.

Elle n'était jamais revenue, et déjà à cette époque, le petit garçon de six ans qu'il était l'avait envisagé.

Namjoon avait été ensuite pris en charge par les services sociaux, mais n'avait jamais éprouvé la moindre rancœur envers elle.

Son cœur d'enfant lui avait pardonné sans conditions, et plus tard, l'adolescent qu'il était devenu avait compris les raisons qui l'avaient poussé à prendre cette décision.

Ce n'était pas la faute de sa mère, c'était la faute de ce système impitoyable.

Les histoires d'enfants abandonnés par des mères célibataires étaient monnaie courante en Corée du Sud, un pays ou le poids des conventions sociales pouvait écraser tout individu. La peur du jugement et de l'ostracisme forçait ces femmes à faire des choix déchirants.

Dans une société ou le livret de famille était un critère de recrutement, avoir un enfant en dehors des normes établies était synonyme de déshonneur. C'était une tache indélébile qui pouvait ruiner les chances d'une carrière réussie ou d'un second mariage. Les mères se voyaient donc contraintes d'abandonner leurs enfants, parfois en espérant leur offrir une chance de vie meilleure, parfois pour se donner à elles-mêmes une seconde chance. 

Et si la société était dure avec ces mères, elle l'était encore plus avec les enfants qu'elles abandonnaient.

Après avoir été pris en charge par les services sociaux, Namjoon avait été placé dans une institution stricte, ou la hiérarchie et la cruauté régnaient en maître.

Dans ce lieu, les enfants étaient laissés à leur sort, mourant de maladies qui auraient pu être soignées devant l'indifférence générale.
Les enfants plus âgés imposaient leurs lois par la terreur, infligeant quotidiennement des sévices aux plus jeunes. Namjoon se souvenait avec horreur de ces rituels brutaux réservés aux nouveaux arrivants, enveloppés dans des couvertures et battus jusqu'à ce que leurs cris s'éteignent.

Il se souvenait de ces conditions de vie déplorables, des murs délabrés, des vêtements souillés et de la nourriture avariée.

Il se souvenait avoir été soulagé, l'année de ses neufs ans, lorsque l'excellence de ses résultats scolaires lui avaient permis d'être sélectionné parmi d'autres enfants pour rejoindre une famille d'accueil.

Pour un orphelin, l'adoption par une famille d'accueil était un événement aussi rare que précieux. C'était la garantie d'éviter les stigmatisations à l'âge adulte.

En Corée, la lignée familiale dont vous proveniez était un critère important de socialisation. Être un enfant abandonné signifiait donc être privé de racines, de statut, et souvent d'avenir. Les discriminations s'infiltraient aussi bien dans les recherches d'emploi que dans les relations sociales.

A l'âge adulte, beaucoup d'orphelins, par désespoir, dissimulaient leur passé aux employeurs pour pouvoir survivre, et faisaient de même avec leurs belles familles, par crainte de compromettre leurs chances de mariage.

Être accueilli par une famille d'accueil était donc considéré comme une chance que l'état vous offrait. Alors même si son soulagement fut de courte durée, et que le couple qui l'avait accueilli fut d'une cruauté sans pareil, Namjoon ne s'était jamais plaint.

Peu importait les sévices que ses frères et lui subissaient derrière les portes closes de cette maison. Aux yeux du système, ils étaient déjà beaucoup trop privilégiés pour avoir le droit de se plaindre.

La gratitude qu'on attendait d'eux les avait toujours contraint à garder le silence, et Namjoon avait vite compris que se plaindre n'y aurait rien changé.

Se plaindre n'était pas la solution, la seule façon de fuir ce système était de se hisser au rang de ceux qui le contrôlaient.

Et c'est parce qu'il comptait bien y parvenir que Namjoon se trouvait là aujourd'hui.

_Eh toi ! surgit une voix dans son dos, le ramenant à la réalité.

Namjoon se retourna vivement pour découvrir un jeune homme au regard direct, les mains nonchalamment enfouies dans les poches de son uniforme, identique au sien.
D'un signe de tête, il l'invita à s'approcher, s'installant avec aisance dans un fauteuil aux allures de trône avant de lui faire signe de prendre place. 

Guidé par l'invitation, Namjoon s'avança vers la chaise du bureau mais fut aussitôt interrompu.

_Ne t'assois pas là, t'es con ou quoi ? pesta le jeune homme. C'est la chaise de mon père. Il est en pleine campagne électorale, je ne veux pas que tu lui portes malheur.

Il désigna ensuite une chaise plus modeste et Namjoon s'y installa, les lèvres pincées par sa retenue.

Le jeune homme, adossé nonchalamment dans son fauteuil, croisa une jambe sur son genou, scrutant Namjoon de la tête aux pieds. Son regard, chargé de dédain, semblait évaluer l'adolescent, le classant silencieusement dans une hiérarchie où Namjoon devinait qu'il n'occupait pas une place enviable. Après avoir jaugé quel degré d'intérêt il allait lui accorder, l'hôte sortit un paquet de cigarettes et un briquet de la poche de son uniforme scolaire.

Avec désinvolture, il cala le bâtonnet entre ses lèvres et y porta la flamme du briquet, la fumée s'élevant en volutes arrogantes.

_ Tu sais pourquoi je t'ai fait venir ici ? l'interrogea-t-il, expirant une bouffée de fumée intentionnellement dirigée vers le visage de l'adolescent.

Namjoon ignora la provocation délibérée, balayant la fumée d'un revers de la main avant de lui répondre sur le même ton.

_ Parce que tu as besoin de moi.

Le jeune homme en face laissa échapper un rire dédaigneux.

_ Tu dis ça comme si tu possédais quelque chose d'inestimable qui pourrait m'intéresser.

_Un dossier scolaire impeccable, c'est pas assez inestimable pour le fils du maire ?

Un sourire en coin étira les lèvres de son interlocuteur, qui se réadossa confortablement dans son fauteuil.

_Mais c'est qu'il a de la répartie en plus de ça, s'amusa t-il. Ils ont oublié de le mentionner. 

Les lèvres de l'adolescent s'étirèrent en un sourire discret. Le ''ils'' à qui son interlocuteur faisait référence était la preuve que son plan avait porté ses fruits.

Se retrouver ici, face à Kang Tae-jin n'était pas le fruit du hasard mais le résultat d'une stratégie méticuleuse. Il avait patiemment tissé sa toile, se rendant indispensable aux yeux des enfants de l'élite, conscient que son nom et la qualité de ses services finiraient par atterrir dans les oreilles du plus gros poisson.

Kang Tae-jin n'était pas que l'élève le plus influent du lycée, c'était aussi le plus riche. Fils du maire et héritier d'une chaîne d'hôtels prestigieuse, il incarnait le type de clientèle que l'adolescent recherchait activement.

Pour Namjoon, le prix de ses services était directement proportionnel à la fortune de ses clients, et Kang Tae-jin allait non seulement lui permettre d'augmenter ses tarifs, mais aussi d'ouvrir des portes vers des opportunités encore plus lucratives.

_Combien tu prends ?

La question fut abrupte, dénuée de préambule. Et un sourcil haussé, Namjoon feignit l'ignorance.

_ Combien je prends pour quoi ?

_Tu le fais exprès ou quoi ? Tu as bien parlé d'un dossier scolaire exemplaire non ? Je veux tout le package.

La mâchoire de l'adolescent se contracta légèrement, ses yeux se détachant de l'homme pour scruter un point invisible alors qu'il pesait ses options.

Tout le package – cela signifiait un travail considérable.

Quatre clients bénéficiaient déjà de cette offre complète, un cinquième serait de trop.

A moins que...

_150.000, répondit finalement Namjoon, une idée bien ficelée derrière la tête.

Le jeune homme en face le gratifia d'un juron.

_Tu crois que je vais te payer 150.000 wons ? Pour qui tu te prends ? Je suis au courant que tu le fais à 50.000 pour tous les autres.

_Tu es unique, Tae-jin, je ne te facture pas plus cher sans raison, répliqua l'adolescent avec un sourire calculateur. Mais si tu préfères être traité comme les autres, je peux m'adapter.

Le jeune héritier fronça les sourcils, et Namjoon sut que la tournure de la conversation ne lui plaisait pas.

_100.000 wons, déclara t-il, c'est mon offre finale. Et n'essaie pas de m'embobiner avec tes belles paroles, je ne te donnerai pas un centime de plus.

Namjoon, les bras croisés, s'enfonça davantage dans sa chaise, son regard perdu dans une réflexion feinte.

_C'est compliqué... J'ai quatre clients qui bénéficient de mes services complets. Si je t'ajoute à la liste, je dois en évincer un autre. Et ce n'est pas une décision à prendre à la légère...

_Qu'est-ce que j'en ai à foutre ? Débarrasse-toi d'eux tous, je paie bien plus cher, rétorqua Tae-jin avec impatience.

Namjoon déploya alors son arme.

_Je ne peux pas. Min Si-hyuk paie encore plus cher et je...

_Min Si-hyuk ?! l'interrompit le jeune héritier dont les yeux s'étaient agrandis de stupeur.

Namjoon savait qu'il avait joué la bonne carte en mentionnant le nom du fils d'un éminent membre du gouvernement. Un élève que tout le monde au lycée considérait comme étant l'unique rival de Tae-jin. 

_Je t'en donne 300.000 si tu t'en débarasses, proposa soudainement le jeune homme, le regard brillant d'une détermination nouvelle.

Son but atteint, Namjoon acquiesça, mais en réalité il n'avait aucune intention de renoncer au fils du ministre, qu'il considérait comme un atout qui pourrait assurer ses arrières. Dans l'esprit de l'adolescent, un plan prenait forme, une stratégie habile pour maintenir ses accords sans éveiller les soupçons du jeune héritier. C'était un jeu d'équilibriste, mais Namjoon avait pris l'habitude de naviguer dans ces eaux troubles avec une adresse qui lui avait toujours valu la victoire.

Tae-jin tira une longue bouffée de sa cigarette, laissant la fumée s'échapper lentement avant de poser sur Namjoon un regard où se mêlaient amusement et incrédulité.

_T'es un as de la négociation, toi, dit-il enfin, un rictus soulignant ses paroles. Tu as dû empocher un bon paquet d'argent depuis le temps.

Il pencha la tête, scrutant Namjoon de haut en bas, cette fois, avec un intérêt renouvelé.

_Pourtant, tu ne sembles pas dépenser en grande pompe.
Tu ne portes aucune marque de luxe, et tes chaussures à l'entrée sont les plus usées qui m'aient été données de voir. Alors dis-moi, que fais-tu de tout cet argent ?

_ Disons simplement que je l'investis là où ça compte vraiment.

Le jeune homme eut un rire railleur.

_Oh, tu l'investis, fit-il avec un air faussement impressionné. Et dans quoi donc ?

Namjoon balaya la pièce du regard, puis rencontra à nouveau les yeux de son nouveau client qu'il fixa sans ciller.

_Il se pourrait que tu entendes parler de moi dans quelques années, déclara-t-il avec assurance. Je te parie même que je vivrai dans une maison encore plus impressionnante que celle-ci.

À ces mots, l'héritier manqua de s'étouffer avec le batonnet incandescent, son rire s'intensifiant jusqu'à remplir la pièce. L'hilarité du jeune homme fut telle qu'il fut amené à se tenir le ventre pour contrôler son corps secoué par des hoquets.
Namjoon l'observa en silence, jusqu'à ce que le manque de souffle l'oblige à s'arrêter.

_T'es vraiment un comique, toi, railla t-il de sa voix encore rauque du rire qui l'avait secoué. Maintenant les rats veulent devenir des lions, j'aurai tout vu.

L'adolecent resta de marbre, une telle réaction ne le surprenait pas. Il avait déjà eu droit au même mépris de la part de ses pairs, ceux qui avaient grandi dans l'opulence et n'avaient jamais eu à lutter pour quoi que ce soit. Leurs railleries et leurs répliques condescendantes n'avaient jamais réussi à ébranler ses convictions.

_Bref, reprit t-il, sa main balayant l'air comme pour chasser une absurdité. Passons aux choses plus sérieuses. Je t'ai fait venir ici parce que j'ai une autre proposition à te faire.

Namjoon croisa les bras, laissant échapper un soupir las qui anticipait la demande à venir.

_Non, répondit-il sans détour, je ne passerai aucun examen à ta place, et je n'échangerai pas mes copies avec les tiennes.

Il avait vu ce scénario beaucoup trop souvent, tous sans exception lui avaient fait la même demande. Pourtant, tout le package signifiait la prise en charge complète de leurs travaux écrits, incluant les rapports de recherche et présentations de projets, et ce, dans toutes les matières. Mais ce n'était jamais suffisant, ils étaient tellement habitués à obtenir aisément tout ce qu'ils voulaient qu'ils ne savaient pas quand s'arrêter.

_Tu m'expliques comment je suis censé maintenir un dossier scolaire impeccable si mes notes d'examens sur table ne correspondent pas au reste ?

_Peut-être en fournissant un minimum d'effort ? répondit Namjoon sur le même ton. Je n'interviens pas sur les examens sur table. Pour ça, mes fiches de révisions sont plus que fiables,  tes amis ne s'en plaignent pas. 

Les deux jeunes hommes se toisèrent mutuellement dans le silence, et dans les yeux du jeune héritier, l'adolescent perçut une étincelle d'animosité.

_J'accepte de te payer uniquement parce que je te trouve un minimum intéressant. Mais tu es conscient que ce que je veux, je peux l'obtenir de toi d'une autre manière, n'est-ce pas ?

Ils en étaient désormais aux menaces, un tournant prévisible dans leur échange. Namjoon, familier de cette tactique, restait inébranlable. Leurs intimidations n'avaient jamais réussi à le faire fléchir, et cette fois ne ferait pas exception.

L'adolescent maintint fermement le regard de Tae-jin, s'apprêtant à formuler sa réponse. Mais avant qu'il ne puisse articuler ses pensées, des voix s'élevèrent à l'entrée de la pièce, coupant court à la tension de leur échange.

_Tae-jin, lança une voix, regardes qui on a trouvé qui rôdait autour de chez toi.

Namjoon se retourna vivement, son regard s'ancrant immédiatement sur les deux acolytes habituels de Tae-jin, qui tenaient entre eux un troisième lycéen vacillant. Et lorsqu'il reconnut la silhouette chancelante, son cœur manqua un battement.

Les deux jeunes hommes relâchèrent leur prise sans ménagement, et Namjoon vit avec horreur son aîné s'effondrer sur le sol, comprenant immédiatement que des coups avaient été portés. 

Dans un élan de panique, Namjoon se leva de sa chaise pour porter aide à son aîné, puis se ravisa à la dernière seconde, conscient des yeux scrutateurs de Tae-jin dans son dos.
C'était le pire moment pour montrer une quelconque faiblesse, surtout alors qu'il tentait de prouver au jeune héritier qu'il ne plierait pas sous la menace. La nécessité de garder le contrôle en cet instant critique le fit bouillir de frustration.  

Qu'est-ce qu'Hoseok pouvait bien faire là ? L'avait t-il suivi ?

_ C'est bien ton frère, je me trompe ? l'interrogea le jeune héritier dans son dos, se levant à son tour. 

Namjoon se retourna pour lui faire face, masquant son trouble sous un masque d'indifférence.

_Je suppose qu'il m'a suivi pour le raconter à nos parents,  répondit-il avec détachement. Mais ça n'a pas la moindre importance. Confirmes-moi que nous sommes parvenus à un accord et lui et moi, on débarrasse le plancher.

Tae-jin le fixa, un sourire ambigu aux lèvres qui n'augurait rien de bon, et qui confirma les craintes de Namjoon quand ses yeux dévièrent sur la silhouette de son aîné en souffrance sur le sol. Le jeune homme dépassa Namjoon qui le suivit du regard, le cœur battant à toute vitesse lorsqu'il vit ou les pas du jeune homme se dirigeaient.

_ Pas la moindre importance, hein ? répéta t-il, son regard glissant froidement sur Hoseok à ses pieds avant de le fixer à nouveau.

Dissimulant toute trace de vulnérabilité, Namjoon croisa les bras, lâchant un soupir las alors qu'il se savait surveillé. Les mains nonchalamment enfouies dans ses poches, Tae-jin le détailla en silence, puis, ce sourire inquiétant réapparut.

Un hochement de tête subtil en direction de ses amis fut tout ce qu'il fallut pour que le signal soit interprété comme un ordre. Une pluie de coups de pieds s'abbattit sur Hoseok, dont le corps déjà affaibli semblait désormais incapable de réagir à la violence des coups. 

Namjoon assista à la scène sans la voir, ses yeux fixés sur ceux de Tae-jin qui l'observait, à l'affût du moindre geste qui le trahirait.

S'il détournait ne serait-ce qu'un instant son attention de Tae-jin et montrait son intérêt pour la scène cruelle qui se déroulait sous leurs yeux, il allait tout perdre.

Il allait perdre tout ce pour quoi il avait travaillé jusqu'ici. 

Son statut d'orphelin vivant en famille d'accueil était connu de tous. C'était un fait qui lui avait permis de naviguer parmi l'élite sans jamais fléchir sous la pression.

Parcequ'être orphelin signifiait qu'il n'avait pas de famille véritable, pas d'attaches émotionnelles susceptibles d'être exploitées comme des faiblesses.

Au lycée, Namjoon s'était assuré de maintenir une distance prudente avec Hoseok, laissant les autres supposer leur cohabitation sans jamais révéler la profondeur de leur lien fraternel. Si la nouvelle arrivait à ses clients, qu'il existait un moyen de le faire chanter, de le manipuler, c'est tout son édifice qui s'effondrerait et tous ses plans tomberaient à l'eau.

Les coups se succédèrent alors avec une régularité glaciale, un acharnement cruel dont chaque impact résonnait dans l'esprit de Namjoon, rendant la scène de plus en plus difficile à ignorer.

_Qu'est-ce que tu essaies de prouver ? demanda-t-il à Tae-jin ses poings serrés par l'impuissance, dissimulés sous ses bras croisés.

_Je te renvoies la question, rétorqua le jeune homme, un sourire incongru flottant sur ses lèvres, contrastant cruellement avec la violence de la scène qui se déroulait à ses côtés.

Namjoon déglutit difficilement, chaque fibre de son être se rebellant contre le masque de stoïcisme qu'il s'était imposé. La douleur des coups portés à son frère s'infiltra en lui, et l'adolescent vacilla sur le fil de la retenue. Sa gorge menaçait de hurler sa rage, son corps, de céder à l'impulsion de sa colère. 

Mais par chance, l'attention de Tae-jin fut détournée, son regard tombant sur Hoseok au moment où une expression de profond dégoût tordit ses traits.

_ Arrêtez, ordonna t-il brusquement, il va souiller mon tapis avec son sang, c'est répugnant.

Les coups cessèrent automatiquement, et Namjoon sentit la tension quitter ses muscles en un instant. Sa respiration, jusque-là retenue, se libéra, et le relâchement fut si soudain qu'il se sentit vaciller légèrement. Discrètement, il s'appuya sur le dossier de la chaise pour retrouver son équilibre.

Lorsque Tae-jin posa à nouveau les yeux sur lui, Namjoon était déjà maître de lui-même, son masque d'indifférence à nouveau en place.

_ Occupe-toi de ça, ordonna t-il, désignant Hoseok de la tête, ça ne m'amuse plus.

L'adolescent s'exécuta, se dirigeant vers la scène au moment où l'un des acolytes de Tae-jin glissa la pointe de son pied sous le corps de son aîné, le retournant brutalement sur le dos pour l'empêcher de tacher le tapis. Le geste, dénué de toute humanité, traitait son frère comme s'il n'avait été à leurs yeux qu'un vulgaire déchet, et Namjoon ne put réprimer le regard chargé de mépris qu'il lança à son auteur.     

Il s'abaissa pour poser un genou sur le sol, détaillant son frère qui était dans un piteux état, les lignes de sang s'échappant de ses lèvres laissant deviner qu'au moins un organe avait été perforé. Namjoon fut soulagé de constater que son aîné était toujours conscient, les yeux d'Hoseok peinaient à rester ouverts mais semblaient fouiller son regard.

_Confirmes-moi d'abord qu'on a un accord, fit l'adolescent en s'adressant à Tae-jin, sinon je le laisse ici et tu te débrouilles.                 

Sa réplique fut suivie d'un silence qui emplit l'immensité de la pièce, le jeune héritier le fixant avec stupéfaction avant qu'un rire incrédule ne s'échappe de ses lèvres.

_Tu..., commença t-il, interrompu par son propre amusement, ses yeux voltigeant sur ses deux amis pour vérifier qu'ils partageaient le même étonnement, Wah..., tu vas vraiment l'utiliser pour négocier ?  Vous n'avez peut être pas le même sang mais, je sais pas moi,...ça reste quand même ton frère non ?

_On a un accord ou non ? insista Namjoon, laissant clairement entendre qu'il perdait patience.

Le rire de Tae-jin redoubla d'intensité, son corps, pris dans les spasmes de l'hilarité, se tordant dans tous les sens jusqu'à ce qu'il en ait assez. Et lorsqu'il s'arrêta, hochant la tête comme s'il venait de comprendre quelque chose, une main glissa dans sa poche arrière et en sortit son portefeuille.

_C'est la seule chose qui a de la valeur à tes yeux, n'est-ce pas ? interrogea t-il, un sourire cynique étirant ses lèvres, les billets libérés dansant dans sa main. Alors tiens, fais-toi plaisir.

D'un geste théâtral, les billets furent lancés dans l'air de la pièce, planant au-dessus de Namjoon et son aîné avant de retomber à leurs pieds. Le geste de l'héritier fut suivi d'un nouveau silence, et Namjoon sut qu'ils attendaient tous de voir quelle allait être sa prochaine action.

L'adolescent ne se fit pas prier pour leur donner ce qu'ils voulaient, les billets furent ramassés un à un sous les rires de l'héritier et ses amis. Et alors qu'il en ramassait un près du visage son frère, Namjoon croisa son regard, dont il ne sut déchiffrer l'expression, mais qui éveilla en lui une émotion attendue.

L'adolescent sentit soudainement d'étranges picotements lui monter à la gorge, et soutenir ce regard fut si insupportable qu'il s'en arracha presque aussitôt.

Sous les railleries persistantes, Namjoon glissa l'argent dans son sac, puis entreprit de soulever le corps endolori de son frère. Lentement, il aida Hoseok à se tenir debout, passant son bras autour de son cou pour le stabiliser.
Ensemble, ils avancèrent péniblement vers la sortie, Namjoon remerciant intérieurement l'aîné de l'effort surhumain qu'il faisait pour chaque pas.

Et alors qu'ils atteignaient le seuil de la porte, la voix de Tae-jin les interpella.

_Namjoon, appela t-il, sa voix soudainement plus grave qu'auparavant.

Mais bien que Namjoon s'était arrêté, il ne se retourna pas.

_Réfléchis bien à ce que je t'ai demandé. Et si tu t'entêtes, tu comprendras vite que je finis toujours par obtenir ce que je veux, d'une manière ou d'une autre.

L'adolescent ne répondit pas à la menace voilée, se contentant de poursuivre son chemin hors de la demeure. Mais lorsqu'ils eurent franchi le portail, et avancé sur quelques mètres, il perdit sa prise sur son aîné, dont le corps lâcha pour s'effondrer sur le sol.

Affolé, Namjoon s'agenouilla précipitamment à côté de son frère, ses mains tremblantes explorant avec précaution les blessures qu'il n'avait pu que brièvement évaluer auparavant.

Les émotions qu'il avait contenues jusqu'alors choisirent ce moment pour éclater au grand jour. Puis, les picotements initiaux dans sa gorge se transformèrent rapidement en sanglots, libérant toute la tension et la peur qu'il avait dissimulés sous un masque désormais rompu.

_Hyung, s'effondra l'adolescent, je suis désolé..., je suis tellement désolé.

Alors qu'il essayait de parler, le corps d'Hoseok fut pris de soubresauts, une toux rauque expulsa le sang qui obstruait sa gorge, le liquide s'échappant de ses lèvres avec un flux affolant. Namjoon tenta de l'aider en le retournant sur le côté pour faciliter l'expulsion, mais l'aîné, d'un geste faible, repoussa son aide et parvint à le faire tout seul.

_ Depuis quand ? interrogea t-il entre deux souffles, la voix entrecoupée, depuis quand tu leur vends ta dignité pour ramasser leurs miettes ?

_ Pourquoi est-ce qu'il a fallu que tu me suives ? répondit la voix brisée du plus jeune, son visage humide entre ses mains.

L'aîné fut pris d'une nouvelle quinte de toux qui libéra un nouveau flux du liquide vital. Soutenu par sa volonté seule, il se hissa sur ses genoux, puis s'assit lourdement sur le sol, une main pressée contre ses côtes endolories.

_ Réponds-moi, exigea t-il. Depuis quand tu fais ça ?

_On a besoin d'argent, rétorqua le plus jeune, une main rageuse essuyant ses larmes, tu le sais très bien.

_Pas de leur argent ! s'indigna l'aîné, je ne veux rien de ces gens. Je t'avais dit qu'on trouverait un moyen.

_Je n'avais pas de temps à perdre ! insista Namjoon, son ton montant malgré lui. Tu seras le premier d'entre nous à atteindre la majorité. Et quand ça arrivera il faut qu'on soit prêts. Tu penses peut être que deux ans c'est très long, mais deux ans c'est très court pour ce qu'on a prévu. Deux ans c'est très court quand il faut amasser beaucoup d'argent.

_Namjoon...

_Écoutes-moi ! intima le cadet. On n'aura plus aucune attache, aucune famille à revendiquer. Toi, moi, et Agust, on n'aura pas les mêmes chances dans la vie que les autres, les gens réfléchiront à deux fois avant de nous embaucher, et on aura deux gamins à charge. Cet argent que tu rejettes sera notre seule porte de survie. J'ai un plan, il faut que tu me fasses confiance.

_ Bon sang Namjoon ! Pourquoi tu parles toujours comme si c'était ta responsabilité ? Aucun de nous n'est ta responsabilité, pour l'amour de Dieu, tu n'as que quinze ans !

_ Alors de qui sommes-nous la responsabilité, tu peux me le dire ?

_Namj...

_Je ne veux plus parler de ça, le coupa Namjoon pour mettre un terme à la discussion. 

Le plus jeune se redressa ensuite pour aider son aîné à se relever, mais celui-ci refusa une nouvelle fois son aide.

_Je venais te dire qu'il fallait qu'on se rende à l'école des gamins quand je t'ai vu quitter le lycée, expliqua Hoseok, la respiration sifflante. Je t'ai suivi parce que j'ai d'abord cru que tu t'y rendais, mais ce faisant j'ai atterri ici, et je suis tombé sur Sang-ook et Myung-dae.

_L'école des gamins ? répéta Namjoon, les sourcils froncés par la confusion.

_Tu as bien soudoyé le surveillant pour qu'il nous prévienne à chaque fois qu'il y a un problème avec les gamins, non ?

Namjoon acquiesça, un mauvais pressentiment prenant naissance dans sa poitrine. 

Le surveillant était généralement le premier informé des incidents impliquant les élèves, et Namjoon lui avait demandé de porter une attention particulière à Jungkook et Jimin, et de retarder le plus longtemps possible la remontée des incidents à la direction.

L'enjeu était de taille, car une fois la direction alertée, les tuteurs étaient inévitablement convoqués.

Et s'il y avait bien une chose que leurs tuteurs exécraient par-dessus tout, c'était d'être convoqués pour des problèmes causés par eux ou d'apprendre qu'ils avaient attiré l'attention sur eux-mêmes.

La première règle qu'on leur avait imposée à tous était claire : ne jamais faire parler d'eux, et rester aussi discrets que s'ils n'avaient jamais existé. Toutes les fois où cette règle avait été transgressée, les conséquences avaient été si dévastatrices que le simple souvenir suffisait à leur glacer le sang.
Les alertes du surveillant étaient donc cruciales, elles leur avaient souvent permis d'intervenir à temps à chaque fois que Jungkook devenait ingérable.

_J'ai reçu un message qui nous demandait de venir en urgence, mais je suppose que tu n'as pas vu le tien.

_Qu'est-ce qui s'est passé ? C'est encore Jungkook ?

_Non, c'est Jimin. Je ne sais pas ce qu'il a fait exactement mais il faut que tu me laisses ici et que tu y ailles. Moi je saurai me débrouiller, c'est pas comme si c'était la première fois que je me retrouvais dans cet état. Mais pour ce qui est de Jimin..., tu sais ce qu'ils lui feront s'ils apprennent qu'il a causé des problèmes, et on sait tous les deux qu'il ne le supportera pas.

Le coeur de Namjoon manqua un battement, des pensées sombres déclenchant des vagues d'inquiétude qui envahissèrent rapidement son esprit.

Jimin ?

L'aîné des plus jeunes n'avait jamais causé le moindre souci, qu'avait-il bien pu se passer ? 

L'adolescent fut violemment tiré de sa réflexion quand Hoseok cracha à nouveau du sang, ses muscles l'abandonnant sous le poids de l'effort, et son corps désormais à demi conscient s'effondra platement sur le sol.

Namjoon se précipita à sa suite, s'agenouillant pour poser sa tête sur ses genoux alors que de nouvelles larmes dévalèrent ses joues.

Le jeune homme était déchiré par l'urgence d'une décision à prendre, abandonner son aîné n'était pas envisageable, et ignorer le danger imminent qui planait sur Jimin était tout aussi impensable.

_Qu'est-ce que je dois faire ? sanglota l'adolecent, le corps de son frère pesant lourdement sur ses cuisses. Qu'est-ce que je dois faire ?

Qu'est-ce que je dois faire ?

Qu'est-ce que je...

Mardi 14 Novembre 2023
(20h56)

_ Monsieur ?

Namjoon fut tiré de sa longue torpeur par la voix de son chauffeur, ses yeux longuement perdus dans le vide, rencontrèrent alors ceux du jeune homme dans le rétroviseur.

_ Nous y sommes, fut-il informé, et le blond acquiesça silencieusement.

Le jeune homme descendit de la voiture pour lui ouvrir la portière et lui permettre de descendre, puis s'en alla ouvrir le coffre, revenant une seconde plus tard avec un sac de sport qu'il lui remit. Puis, jetant un regard à l'enseigne de l'établissement, il soupira.

_Vous avez chez vous une salle de gym aussi bien équipée que celle-ci, fit-il avec un rire incertain. Si j'étais vous, je profiterais pleinement du confort de ma demeure. Je ne comprends pas pourquoi vous venez ici.

Namjoon accueilli la remarque avec un rictus énigmatique qui sembla plonger le jeune chauffeur dans la confusion.

_ Aussi équipée et confortable qu'elle soit, elle n'en est pas moins vide, confia le blond d'une voix basse, crois-le ou non, je n'ai aucune envie de rentrer chez moi maintenant.

Le regard perplexe qu'il reçut en retour lui confirma que le jeune homme n'avait pas saisi la portée de ses mots. Sans lui en tenir rigueur, Namjoon se détourna, s'enfonçant dans l'établissement pour rejoindre les vestiaires ou il se changea.

Dans la salle, le blond entama l'enchaînement habituel, qui débuta par un échauffement cardio, puis l'entraîna sur les machines de musculation sur lesquelles il travailla méthodiquement chaque groupe musculaire.

Lorsqu'il s'allongea sur le banc, prêt à enchaîner l'exercice pour les pectoraux, Namjoon saisit la barre d'altères avec assurance. Mais alors qu'il avait soulevé le poids, le blond ressentit une résistance inhabituelle.

Ses bras, d'ordinaire fermes et stables vacillaient sous l'effort. Dans la confusion, il remarqua le bandage qui enroulait sa main et comprit que le tissu entravait sa prise, rendant difficile le maintien de la barre.

La barre oscilla alors dangereusement, menaçant de glisser ses mains au moment où une silhouette  inconnue apparut au-dessus de lui.

Namjoon fut soulagé d'une partie du poids qui menaçait de l'écraser, et la barre fut soigneusement reposée sur son support.

Se redressant en un instant, il maugréa contre le bandage qui avait limité ses mouvements. Son pouce glissant sur le tissu pour masser sa main engourdie, il leva les yeux et croisa le regard de celui qui lui était venu en aide. 

Les yeux du blond furent alors longuement captivés par les traits de l'homme devant lui, le sourire bienveillant du brun provoquant un frisson inattendu qui embrasa ses entrailles d'une chaleur intense.
Bien que soudaine, la sensation fut étrangement agréable, et Namjoon sentit sa gorge s'assécher d'une soif nouvelle.

Réalisant qu'il avait détaillé l'homme beaucoup trop longtemps, Namjoon s'arracha à ses yeux pour reprendre contenance. Son regard glissa alors sur le badge accroché à son torse, où il lut le prénom de celui qui semblait être un nouvel employé. 

Le blond le remercia d'un léger hochement de tête, auquel l'autre répondit avec une égale politesse avant de s'éloigner. Mais Namjoon ne put s'empêcher de le suivre du regard, saisissant une bouteille d'eau dont il bu une gorgée pour apaiser le feu qui continuait de brûler en lui.

Et alors qu'il venait en aide à une cliente, les yeux de l'homme rencontrèrent à nouveau les siens, étirant les lèvres de Namjoon d'un sourire discret.

''Seokjin'' relut t-il intérieurement.

Finalement, il avait trouvé une bonne raison de revenir ici tous les soirs.

Chapitre plus long que d'habitude, qui nous plonge encore une fois dans les souvenirs de Namjoon. Il a été plutôt difficile à écrire et je n'en suis pas totalement satisfaite, mais j'espère qu'il vous a plu.
Pour ceux qui se posaient la question. Non, Tae-jin n'est pas le fils du tortionnaire. Mais il y a bien une raison pour laquelle Namjoon a mentionné son père dans le chapitre précédent. Ne vous en faites pas, vous en saurez bientôt plus 😊.

Je tenais à remercier toutes les lectrices qui sont là depuis le début et celles qui nous ont rejoint dernièrement. Vos votes et vos commentaires sont un véritable baume au cœur pour moi 😭❤️. Vous êtes incroyables 💖💖💖

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