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Chapitre 7

Alyssa accourt près de moi, une poêle à la main, toute souriante, et sentant qu'elle risque de renverser le contenu de sa poêle sur le sol, je lève les mains :

-          Attention tu vas tout renverser !

Elle comprend le message, ralentit le pas en jetant un œil à sa poêle, et puis s'approche à pas plus mesurés.

Elle verse la fameuse omelette dans l'assiette que j'ai pris soin d'installer sur la table devant moi, et je la regarde faire avec un sourire amusé.

-          Merci beaucoup, je dis en l'observant en coin.

-          De rien ! J'espère que c'est bon j'ai mis pleins de trucs, il y a du sel du poivre des épices de l'origan du...

-          Merci ça ira, je la coupe en riant.

Je saisis ma fourchette et sans demander mon reste, commence à manger.

J'appréhende légèrement, ayant vu l'étendu des dégâts lorsqu'Alyssa cuisine, mais je meure de faim, alors je n'hésite pas.

Mais aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est très bon, alors je la remercie :

-          Vachement bon !

Ses joues rosissent, et puis elle tire la chaise en face de moi en observant le contenu de mon assiette avec fierté.

-          Merci beaucoup, j'adore en faire.

J'avale ma bouchée, puis réponds en tendant ma fourchette vers elle :

-          Tu as déjà mangé ?

-          Non non !

-          Et... Tu n'en veux pas ?

-          Ah non surtout pas !

J'arque un sourcil, surpris, et puis elle semble comprendre mon trouble, alors elle s'explique en illustrant ses propos avec des gestes :

-          Non, je n'aime pas manger.

Je la regarde mi-amusé mi-dérouté, et puis j'insiste :

-          Comment ça tu n'aimes pas manger ? Tu ne manges jamais ?

Il est vrai que maintenant que je m'y attarde, elle est très menue, sa silhouette longiligne n'est pas maigre, mais très mince.

-          J'adore cuisiner, tester pleins de nouveaux trucs et mélanger les saveurs. Mais je ne les aime pas, je cuisine pour les autres et le plaisir, pas pour moi. Et puis je mange du pain ! Et du saucisson aussi, j'adore ça. Et puis les pâtes d'accord, et le poulet.

-          Et tu ne manges rien d'autre ?

Elle semble réfléchir si intensément, que je continue de manger en me demandant si ma question était donc si dure que ça.

-          Hum... Les petits suisses. Le fromage kiri. Le riz.

J'avale en riant, et puis je demande :

-          Le chocolat ?

-          Ah non !

-          Les carbonaras ?

-          Non !

-          Les bolognaises ?

-          Non !

-          Les fajitas ??? Les tacos ? Les kebabs ?

-          Surtout pas ! Rien qui se mélange !

-          Quoi ? Alors les hamburgers ?

-          Ben le pain d'accord. Et le steak à côté. Mais pas tout ensemble.

Je repose ma fourchette dans mon assiette, réellement perturbé par ces révélations, et j'observe Alyssa comme si elle était un alien.

-          Il y a eu un problème pendant la grossesse ?

Elle éclate de rire, et puis intervient, comme illuminée d'une idée :

-          Ah si ! J'adore les patates !

Je pouffe, et puis me remets à manger sans cesser de sourire.

Soudain le bruit indiquant que la porte s'ouvre retentit, et je relève par automatisme la tête.

Astrid fait son entrée, et grimace immédiatement, sentant encore l'odeur de brûlé.

-          Tu as encore raté tes muffins Aly ? Dit-elle.

Elle jette un petit regard espiègle à la jeune fille, tandis que celle-ci gonfle les joues, se retourne, et s'écrie :

-          Déjà, ce n'est pas « encore », je les rate presque jamais ! Et puis je les ai presque réussis !

-          Ah bon ! Répond Astrid. Je ne savais pas que la notion de « presque jamais », signifiait en fait « tous les jours », mais on en apprend tous les jours, je m'endormirais moins bête.

Elle traverse la cuisine en souriant d'un air moqueur, tandis qu'Alyssa croise les bras sur sa poitrine, prête à bouder.

Le regard vissé sur Astrid, je vois son visage changer petit à petit lorsqu'elle approche du frigo.

Ses yeux glacials s'éteignent presque soudainement, et la tristesse que j'y lis sous ses grands cernes est si poignante que mon cœur semble rater un battement.

Tandis qu'elle ouvre la poignée du frigo, en silence, je l'observe sans me cacher, me demandant soudain ce qui a pu provoquer ce changement d'expression en si peu de temps.

Alyssa bougonne dans son coin, mais elle relève la tête quand Astrid demande :

-          Il reste du pain Aly ?

-          Oui mais c'est le mien, réplique « Aly » en secouant la tête à la manière d'une enfant.

-          Ok.

La réponse d'Astrid est sans émotions, elle referme la porte du frigo n'ayant certainement rien trouvé d'intéressant, et puis elle fait le chemin inverse pour repartir.

Alyssa semble se réveiller brusquement, elle se retourne, et s'écrie :

-          Eh mais non c'était une blague ! Mange du pain, ou mon omelette, j'en ai fait une à Swann.

Astrid ne jette même pas un coup d'œil à mon assiette, elle répond simplement et sans s'arrêter :

-          Non merci, c'est gentil mais je passais juste histoire de grignoter un truc mais en fait je n'ai pas tant faim que ça.

Elle pose une main sur la porte, mais Alyssa se lève brusquement, et rejoins illico Astrid, posant une main sur son bras.

-          Non j'insiste, tu ne veux pas manger un truc ?

Astrid relève les yeux sur Alyssa, je suis à trois quatre mètres d'elle, pourtant cette colère amère, brûlante de tristesse faisant danser ses cercles bleus me foudroie sur place.

-          C'est vrai que tu as beaucoup de leçons à me donner de ce côté-là.

Son ton est tranchant comme une lame, Alyssa est stoppée dans son geste, et blessée, elle détourne le regard.

Astrid semble culpabiliser, alors elle pose simplement sa main sur l'épaule d'Alyssa, sous mon regard perdu.

Astrid s'échappe furtivement de la cuisine, comme elle est entrée, sans s'excuser auprès d'Alyssa, et puis elle referme la porte derrière elle.

Alyssa soupire, pose une main sur l'un de ses macarons, le regard perdu dans le vide, et puis d'un petit pas mélancolique, elle s'approche de sa chaise devant moi.

-          Qu'est-ce qu'il s'est passé ? Je demande, sentant très bien qu'il n'y a rien de normal dans ce qu'il vient de se produire.

Alyssa lève son regard gris sur moi, et puis je finis de mon assiette, attendant la suite.

-          Elle est triste, dit-elle simplement.

J'avale ma dernière bouchée, repose la fourchette dans mon assiette, et demande :

-          Ce n'est pas habituel ?

Ma question n'est pas idiote, peu sont les personnes pleines de joie de vivre comme Alyssa, j'ai déjà vu des gens toujours tristes.

-          Non, répond Alyssa. Astrid n'a jamais été du genre à sauter par tout comme une hystérique bien sûr, mais elle rigole beaucoup. Elle fait des blagues, bon très souvent sarcastiques et je n'aime pas trop, mais elle est plutôt joviale. La voir comme ça me fait mal au cœur.

J'ai beaucoup de questions à lui poser, mais je décide d'y aller petit à petit.

-          Vous êtes proches toutes les deux ?

Je n'ai pas su bien interpréter leurs paroles et leurs comportements, mais même si Astrid m'a semblée moqueuse envers Alyssa et celle-ci agacée, j'ai très bien vu cette volonté de protection dont a fait preuve Alyssa envers la jeune fille.

Elle répond le regard soudain perdu dans le vide :

-          J'ai été révélée Parallèle il y a seulement six mois, c'est Astrid qui m'a sauvée. En fait, elle secourt beaucoup des nouveaux, elle est l'une des rares à pouvoirs sortir au grand jour.

-          Comment cela se fait-il ?

-          Elle a eu de la chance, quand elle s'est révélée être Parallèle, elle était seule, et elle a compris rapidement. De cette façon, elle a orchestré toute une mise en scène pour faire croire qu'elle s'était suicidée et noyée. La police ne l'a de cette façon pas enregistrée comme disparue, car les disparus sont déclarés comme étant de potentiels Parallèles qui se sont échappés. Astrid l'avait très bien compris.

Bluffé, j'écoute le récit d'Alyssa en réfléchissant.

Astrid a su réagir immédiatement, elle a tout de suite compris ce qui lui arrivait, et elle a su réagir en conséquence. Bien sûr moi aussi, puisque si j'avais été plus lent j'aurais certainement été attrapé par la police, sauf que là où moi j'ai juste cherché à fuir, Astrid elle, a fait en sortes d'être blanchie afin de ne pas être soupçonnée d'être Parallèle.

-          C'est très intelligent, je commente.

Alyssa hoche vivement la tête.

-          Astrid est sûrement la plus intelligente d'entre nous, d'avantage que Flynn même. Mais elle est très mystérieuse, c'est dur de savoir ce qu'il se passe dans sa tête. Enfin bref, elle m'a secourue in extremis, et s'est vraiment occupée de moi depuis. Je me suis attachée à elle, et elle à moi, c'est un peu une grande sœur si tu préfères. Mais elle est un peu la grande sœur de tout le monde ici de toute façon, elle et Raphaël sont de mémoires les seuls à pouvoir sortir au grand jour. Rien que pour ça ils sont respectés de tous ici.

-          Je vois, je réponds en comprenant la situation. Comment Raphaël a pu s'en sortir lui ?

Alyssa rougit immédiatement, et je me souviens que le sujet Raphaël semble être très sensible chez elle.

Elle répond toutefois :

-          Il est orphelin, émancipé, et sans familles. Aucun port d'attache, pas de proches, rien. Il était un peu perdu avant... Alors quand il est devenu Parallèle, sa disparition n'a pas été remarquée.

-          C'est horrible.

-          Oui, dit Alyssa en haussant les épaules.

Comme je sens qu'elle s'arrête, ayant certainement oublié le sujet de base, je rattaque :

-          Et donc, pourquoi Astrid est aussi triste ?

Alyssa soupire, nos yeux se rencontrent une seconde, et puis son regard se perd au plafond.

-          A cause de Flynn, enfin je crois.

Elle n'a pas besoin de m'en dire plus pour que je comprenne, je n'ai qu'à me souvenir de ce que j'ai vu et entendu pour savoir.

-          Ils étaient ensembles ? Je devine.

-          Tu as employé le bon temps, approuve Alyssa. Personne ne sait ce qu'il s'est vraiment passé, mais Flynn a fait une connerie, et Astrid l'a quitté. Depuis, il essaye de se rattraper par tous les moyens, il ne le montre jamais devant nous il reste toujours professionnel. Mais ses regards ne trompent personne.

Si même Alyssa qui semble perdue dans son monde l'a remarqué, c'est que ça doit être poignant.

-          Et Astrid est plus froide qu'avant, plus sarcastique, et elle parle moins. Je ne prends pas compte de sa remarque de tout à l'heure, je sais bien que ce n'était pas sincère, et elle en était elle-même désolée.

-          Pourtant lorsqu'elle m'a aidée, elle n'avait pas l'air si mal que ça, je remarque.

-          C'est leur point commun avec Flynn, quand ils se concentrent dans le boulot, ça va mieux. Mais en attendant elle ne mange presque plus rien, et elle ne dort presque jamais. Debout au milieu de la nuit, et éveillée très tard, un vrai vampire.

Je grimace, désolé pour Astrid.

Son comportement me touche en réalité, je compatis à ce qu'elle peut ressentir, je ne sais pas ce que Flynn a pu faire, mais vu le garçon, ça a dû briser Astrid, elle paraît extrêmement forte mentalement.

J'ai un petit pincement au cœur en réalisant que je n'ai sûrement aucune chance avec Flynn s'il a été avec Astrid, et surtout s'il est encore amoureux, mais tant pis, je me contenterai d'admirer sa beauté sans pouvoir l'approcher.

Je suis assez volage, je me désintéresse facilement d'une personne, parfaitement capable de passer à autre chose en un clin d'œil.

Mais je sais que rares sont les gens comme moi, et Astrid n'en fait sûrement pas partie.

Je soupire, et puis commente :

-          C'est triste. Tout doit être changé maintenant.

-          Pas tant que ça, répond Alyssa. Comme je l'ai dit, les deux font toujours mine de rien devant nous, ils savent aussi bien l'un que l'autre cacher ce qu'ils ressentent.

Pas comme moi, je pense.

-          Mais lorsqu'Astrid n'est plus face à lui, elle a plus de mal.

-          Et Flynn ?

Alyssa est prise d'un petit rire, et puis elle répond :

-          Lui, t'auras beau chercher autant que tu veux, tu ne trouveras jamais ce qu'il pense.

Comme je sens que le sujet glisse sur une pente mélancolique et que je déteste ça, j'attaque en saisissant mon assiette pour débarrasser :

-          Bon et sinon à part Raphaël, Flynn, Astrid et toi, y a qui ici ? Vous êtes les seuls que j'ai croisé !

-          Normal, à cette heure-là ils doivent être dans le grand réfectoire. Je ne suis pas la seule cuisinière, en fait il y a des repas tout fait et servis dans la grande salle juste derrière les cuisines. Il y a plus souvent du monde là-bas qu'ici ! Je suis l'une des rares à cuisiner en fait. Mais ils sont tous sympas, enfin moi j'aime tout le monde !

-          Je n'ai pas de mal à le croire...

-          Après je m'entends bien avec Lian, un grand asiatique vraiment drôle ! Avec Leila, une petite black qui court partout, Iris, une rousse magnifique, Luke un grand blond, et...

-          C'est bon stop je vais pas tout retenir ! J'interromps en riant.

-          Enfin bref, tu devrais t'entendre avec tout le monde je pense !

Hum pas si sûr, elle ne me connaît pas, mais moi je me connais très bien, ce n'est pas mon genre de me sociabiliser, mais elle ne le sait pas encore.

-          On est combien en tout ici ? Je demande.

-          Une quarantaine je dirais. Mais certains d'entre nous se font parfois attraper...

-          De quelle moyenne d'âge ?

-          Les plus vieux sont Astrid et Flynn, 29 ans. Les autres ont tous moins.

-          Comment ça se fait ?

-          Rares sont ceux qui s'en sortent à 18 ans tu sais. Nombre de Parallèles ont été attrapés dès leur majorité. Et ceux avant se sont fait tués.

Je m'enfonce dans le dossier de ma chaise, le regard perdu dans le vague.

Je me sens épuisé, beaucoup d'informations enregistrées en quelques heures, et cette course poursuite m'a vidée d'énergie, surtout avec tout ce qu'il se passait dans ma tête.

Les muscles endoloris et l'impression d'avoir le monde sur les épaules, je pousse ma chaise contre la table, et annonce :

-          J'ai une chambre qui m'ait attitrée ? J'aimerai bien me reposer...

Alyssa s'anime immédiatement, sortant de sa torpeur, et elle dit toute enjouée :

-          Oui bien sûr ! Flynn a dû penser qu'on t'en parlerait, suis-moi, je vais te la trouver.

***

Maintenant qu'on a un petit peu avancé, que pensez-vous des personnages ?

Est-ce que vous shippez déjà des relations ? XD

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