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Chapitre 36

Lorsque je me réveille, c'est comme si je reprenais vie.

Ouvrir les yeux me demande un effort surhumain, ma peau est comme tirée à quatre épingles, et lorsque j'essaye de cligner des paupières, c'est comme si une brûlure sèche m'en empêchait.

Je tente de bouger les expressions de mon visage, mais je cesse immédiatement toute activité quand ces simples petits mouvements m'arrachent un petit cri de douleur.

Je mets alors quelques secondes à me souvenir.

Lorsque tout me revient en pleine face comme une bombe, je m'effondre.

Je me mets à pleurer tout ce que je peux, mais je constate rapidement que plisser les semble arracher mes paupières en une brûlure cette fois vive.

Tom m'a brûlé le visage.

Littéralement, et pendant de longues et affreuses minutes.

Aaron avait quitté la pièce, et avait laissé Sean là, pour qu'il puisse voir chaque détail et ne rien manquer.

Et ça n'a pas loupé.

Je me souviens de chaque détail.

Je ne voyais presque rien, déjà fortement affaibli par les blessures que Tom m'avait administrées un peu plus tôt.

En revanche, à travers mes cheveux trempés de sang qui gouttaient sur le sol, j'ai vu la main de Tom approcher un objet long qui brûlait, je suis incapable d'identifier quel genre d'outil c'était.

Mais je me souviens parfaitement de l'expression de Tom lorsqu'il a approché l'objet de mon visage.

Il la fait glissé sur chaque parcelle de ma peau, et j'ai hurlé, hurlé pendant il m'a semblé des heures.

Il a dessiné quelque chose avec, je le sais, et la brûlure a traversé mon œil gauche pour atteindre le haut de mon front.

Il a prolongé la torture jusqu'à tracer une diagonale entre mon front et ma joue droite, traversant mon nez et brûlant mes lèvres, maintenant déchirées.

Chaque mouvement, chaque petite expression du visage est strictement impossible maintenant, et je ne mets que quelques secondes à me souvenir avec exactitude de la douleur insupportable et mille fois pire que celle au couteau qu'est la brûlure.

Mes larmes semblaient sécher sur mon visage à l'aide de la flamme, et je n'ose même pas imaginer à quoi je dois ressembler maintenant.

Je me souviens que juste avant que je ne m'évanouisse, Tom a éclaté d'un petit rire sadique, a tiré une taffe, et a jeté sa cigarette a mon visage, touchant ma joue gauche cette fois.

Continuant de rire, je me souviens aussi qu'il a attrapé sa cigarette, tombée dans ma nuque et qui commençait aussi à brûler cette partie-là de ma peau, et puis l'a dirigée droit sur ma joue gauche.

C'est lorsqu'il l'a appuyée sans ménagements sur ma peau que je me suis évanoui, sous les hurlements de Sean.

Mes larmes glacées coulent sur ma peau fripée et pleine de cloques, et la douleur m'arrache un nouveau gémissement.

J'ai mal, vraiment mal, le répéter dans ma tête me procure une seule petite seconde de bien-être à travers cet amas de douleur, je n'ai jamais autant souffert dans toute ma vie.

Mon

Visage

Est

Brûlé.

Je suis pris d'un nouveau spasme de douleur mêlée à ma terreur, et je suis incapable de m'arrêter de pleurer.

Lorsque je bouge la tête, je sens comme si ma peau était reliée à un fil qu'on tenait fermement depuis l'autre bout de la pièce, m'empêchant complètement de bouger et m'ôtant tout mouvements.

Ouvrir mon œil gauche est aussi douloureux, Tom ne m'a heureusement pas rendu borgne, mais il a dirigé la brûlure de sorte que ma paupière soit touchée. Sans doute cette partie là de ma peau ne gardera pas de cicatrices contrairement au reste de mon visage.

Mais en attendant, cligner des yeux m'arrache à chaque fois un nouveau gémissement.

L'obscurité m'engloutit, je ne vois rien, hormis cette étincelle au-dessus de ma tête qui visiblement tente de m'éclairer, mais la lumière vacille.

Ou bien c'est moi qui ne voit plus clair, je ne sais pas.

Lorsque je tente de bouger la cuisse, la douleur faite au couteau revient comme un tsunami, brusquement. Elle semblait s'être endormie pour laisser la brûlure sur le devant de la scène, mais maintenant elle reprend ses droits.

Je suis totalement trempé de sang, le seul endroit où il n'y en a pas doit être mon visage, et encore j'ai vu des gouttes tomber depuis mes cheveux.

Mes larmes finissent par arrêter de couler.

A bout de souffle à force d'essayer d'ignorer la douleur, je suis complètement vide d'énergie.

Je suis totalement incapable de réveiller mes pouvoirs s'ils vivent encore au fond de moi, je ne me sens plus Parallèle, je ne me sens plus humain.

Je ne me sens plus rien.

La douleur physique n'est peut-être même pas le pire, ce qui est horrible, c'est tout ce qui se passe dans ma tête.

Tout ce fouillis d'émotions troublé par la douleur a été malmené dans tous les sens, le désespoir, la souffrance, l'accablement.

Je ne me sens plus moi-même, je ne me sens plus Swann.

Je laisse basculer ma tête en arrière, celle-ci tombe sans ménagement et j'ai presque l'impression qu'elle peut se détacher de ma nuque d'une minute à l'autre.

Je ferme les yeux, et sent chaque parcelle de ma peau tuméfiée par la brûlure, insupportable.

Je rouvre les yeux lorsqu'un bruit attire mon attention.

Je fixe le plafond, du moins la lumière du plafond, et je vois trouble. Ma vue semble altérée, mais c'est sûrement à cause de mes yeux trempés de larmes.

Je cligne des paupières, ce qui m'arrache un grognement de douleur, cette impression d'être pris en un étau élastique.

La lumière devient plus nette, et elle vacille sous mes yeux tandis que la voix insupportable d'Aaron retentit :

-          Comment tu te sens Sullyver ?

Une colère froide s'empare de mon corps alors, en opposition au feu qui a calciné mon visage.

Je sens mes yeux plus glacials que jamais.

Je suis soudain révolté, toutes ces émotions qui m'ont possédées alors sont remplacées par une colère sourde.

Je redresse la tête et je serre les dents pour ne pas gémir de douleur, chaque mouvement me demandant un effort immense pour ignorer la douleur.

Aaron entre, referme la porte derrière lui, tandis que Tom est là aussi. Un sourire carnassier aux lèvres, il me fixe tout en tenant fermement par les bras Sean, qui m'observe aussi.

Son visage semble meurtri, presque autant que le mien. Il n'est pas blessé physiquement, il n'a strictement rien.

C'est moi qui ait tout pris, et je préfère presque que ça se passe ainsi. Sean a trop ramassé par le passé alors que je vivais tranquillement dans mon cocon.

A moi de payer maintenant.

Tom installe Sean sur sa chaise, en face de moi, alors que Sean ne peut s'empêcher d'observer la diagonale brûlée sur mon visage.

Je n'ai aucune idée d'à quoi je ressemble, mais à en voir l'expression de Sean, ce doit être affreux.

Je redresse la tête vers Aaron qui s'approche sans me quitter des yeux, et puis j'avale ma salive, et réponds à sa question :

-          Au poil, et toi ?

Ma voix tremble légèrement, synonyme d'une terreur sans nom, mais aussi d'une colère sourde.

J'ai décidé de tutoyer cet homme, si on peut le qualifier d'humain. On vouvoie les gens qu'on respecte ou qu'on ne connaît pas, et on tutoie celles que l'on connaît bien.

Je n'éprouve aucun respect pour lui.

Surpris, Aaron m'observe un sourcil arqué. Tom éclate d'un petit rire mauvais et croise les bras sur sa poitrine tout en s'appuyant contre la poutre derrière lui.

-          Je vois que tu as repris des forces, lance Aaron sans se laisser démonter. Ça fait plaisir à voir, hein Tommy ?

Tom saisit son couteau entre ses doigts, et de son regard de prédateur il m'observe, un affreux sourire traînant sur les lèvres.

Si je le pouvais, je le tuerais à mains nues.

-          Je vais pouvoir recommencer. Surtout que j'ai eu l'idée de te couper les doigts les uns après les autres, qu'est-ce que tu en penses ?

-          Coupe tous ceux que tu veux sauf le majeur, je lance le souffle court. J'en ai encore besoin.

J'accentue mes propos d'un léger rictus défiguré pourtant par la souffrance et le manque de souffle, et le rendu ne doit pas être convainquant.

Tom éclate d'un petit rire mauvais, et rétorque :

-          J'adore les têtes brûlées dans ton genre ! Ahah ! Les têtes brûlées !

Il explose d'un grand rire sardonique, et un immense frisson de terreur me parcourt de la tête aux pieds alors qu'il semble avoir les larmes aux yeux de sa super blague.

Aaron rit d'un air léger, et mon regard se pose sur Sean, qui ne me quitte pas des yeux.

La tristesse que je lis dans ses prunelles est glaçante, et comme aveuglé par cette vision, je détourne le regard.

-          Trêves de discussions, annonce Aaron. Je crois que nous avons assez perdus de temps.

Il s'approche de moi, saisit une chaise laissée là sur le côté, et la place devant moi.

Il s'assoit, et observe avec attention la diagonale tracée sur mon visage.

Il relève mon menton d'un doigt et ce contact me dégoûte.

-          Tu ne l'as pas loupé Tommy, annonce-t-il avec un rictus malsain.

-          J'adore jouer avec le feu, rit Tom sans me quitter des yeux.

Je l'assassine du regard. J'en ai visiblement encore la force.

Aaron lâche mon visage, et ce mouvement agite ma peau calcinée.

Je serre les dents, hors de question de leur offrir le moindre grognement de douleur. 

-          Maintenant, tu es suffisamment bien déguisé pour faire ce qu'on va te demander, annonce Aaron.

Je le coupe :

-          Pour qui vous bossez ? Si c'est pour le Gouvernement, c'est étonnant que vous ne soyez que deux.

-          Nous sommes en effet du Gouvernement Sullyver, dit Aaron de son ton calme. Et nous obéissons à des ordres très strictes.

-          Le Gouvernement autorise ce genre de tortures alors ? Je m'enquis.

-          Pour les Parallèles, les monstres comme vous, bien évidemment, me répond Aaron en souriant.

-          Les monstres comme vous dîtes, ne torturent pas les humains parce qu'ils sont différents d'eux, je crache.

Je tremble, de tout. De peur, de douleur, de stresse.

Je ne me contrôle plus, je ne suis plus moi-même, je ne retrouve même plus ma personnalité.

Je perds toute identité.

Je n'ai jamais vraiment été courageux, cette qualité elle est pour d'autres. J'aime le risque et l'aventure, d'accord, mais ce que je suis en train de faire, je n'en aurai jamais été capable avant.

La torture psychologique et physique que je viens de vivre m'a modifié, et à jamais je crois.

Aaron lâche un rire mauvais, et Tom le suit.

-          Tu m'excuseras, mais en l'occurrence c'est surtout toi qui ressemble à un monstre.

Il désigne mon visage d'un geste, et je ne réponds pas.

Tom s'exclame :

-          Arrête il ne sait pas à quoi il ressemble le pauvre tu le fais languir !

-          C'est vrai je ne suis pas très sympa, rit Aaron d'un air léger.

-          Fermez-la.

C'est Sean.

Aaron et Tom relèvent la tête vers lui, et moi aussi.

Sean leur lance un regard plein de dégoûts, sans ciller.

Tom éclate d'un rire mauvais, et il lance :

-          T'es jaloux ? Tu veux la même ? Sans problèmes chéri.

-          Si tu veux subir le même sort, tu empreintes le bon chemin, lance Aaron sur un ton plus calme.

Sean les assassine du regard, et puis il lance :

-          A quoi ça vous sert ? Vous torturez d'accord, mais à aucun moment vous n'énoncez vos réels objectifs.

-          On prend notre temps, il n'y a pas le feu ! Dit Tom en explosant de rire.

Je serre les dents, et ferme les yeux alors que la douleur dans mes cuisses, mon flanc, mon abdomen et surtout mon visage se réveille.

-          Nous montrons simplement ce qui est susceptible d'arriver si vous ne coopérez pas, répond Aaron. Et nous avions besoin de faire une petite retouche physique à Swann pour que la suite soit crédible.

-          Quelle suite ? Je demande, soudain anxieux.

Aaron tourne son regard grisâtre sur moi.

Il sourit, et puis s'approche.

-          Je vais t'expliquer ce qu'il va se passer maintenant.

Je ne lui laisse pas le temps de continuer, j'interromps :

-          On va jouer aux échecs j'espère ?

Aaron rit d'un petit air suffisant, tandis qu'un sourire carnassier étire les lèvres de Tom.

-          En quelques sortes, rétorque Aaron.

Il réfléchit deux secondes, et puis reprend :

-          Pendant que tu t'es évanoui, nous t'avons implanté une puce électronique. Grâce à elle nous pourrons te géolocaliser ainsi qu'entendre tout ce que tu dis et tout ce que tu entends. Comme si nous étions à ta place. Nous allons te lâcher en pleine ville, et tu te débrouilles, mais tu dois retrouver le QG. Nous ne connaissons pas son emplacement, et c'est ce que nous voulons. Tu es notre clef pour entrer. Tu t'y prends comme tu veux, tu attires les autres à toi, tu trouves le QG, mais nous voulons que tu y accèdes. Nous agirons ensuite sous peu de temps pour te retrouver, toi et les autres Parallèles.

Il fait une pause, et puis reprend :

-          Tu es forcé de coopérer. Si tu tentes de t'échapper, nous le saurons grâce à la puce. Et si tu n'obéis pas aux ordres, nous torturerons ton frère. Tu ressentiras toute sa douleur à travers ce fameux bracelet. Une oreillette interne a été placée dans ton oreille, tu peux communiquer avec nous de cette manière, et obéir aux ordres. Si tu tentes de t'échapper car tu as trouvé le moyen de te débarrasser de la puce ou de l'oreillette, sache que plus de deux jours sans nouvelles de toi suffiront à nous faire exécuter Sean.

Aaron accentue ses paroles d'un profond sourire méchant.

Tom ne m'a pas quitté des yeux une seule seconde, et Sean lui, a détourné le regard, résigné. Sans solutions.

-          J'espère que tout est clair pour toi, lance Aaron. Si tu ne coopères pas, c'est Sean qui ramasse à ta place. Tu as tout pris tout à l'heure pour que tu sois crédible auprès des Parallèles, maintenant c'est à lui sinon ce ne serait pas juste, qu'en penses-tu ?

J'ignore sa phrase, et demande :

-          Les Parallèles se méfieront. Le temps que vous arriviez sur place, ils se seront doutés de quelque chose et ne m'auront pas laissés entrer dans leur QG. Ils sauront qu'il y a anguille sous roche.

Aaron sourit, et rétorque :

-          Tes multiples blessures prouvent que tu as été capturé, et fortement torturé. Dans l'immédiat, je crois plutôt qu'ils essaieront de te soigner plutôt que de se méfier.

-          Certains d'accord, je dis en pensant à Connor ou Alyssa. Mais d'autres flaireront l'embrouille tout de suite.

-          Tu penses à qui ? Flynn ? Hum... Peut-être. Mais tu diras que tu as réussi à t'enfuir grâce à tes pouvoirs.

-          Il ne me croira pas, je rétorque.

-          Oh que si. Tu diras que Sean et toi avez été capturés, et que par une ruse de Sean, vous vous êtes échappés. Mais Sean t'a téléporté au moment où il s'est fait abattre sous tes yeux. La compassion sera plus forte, et son amitié pour Sean aussi. Fais moi confiance, ils te croiront.

Je déglutis.

Ayant parfaitement compris que cette fois, je suis pris au piège.

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