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Chapitre 17

Nous traversons les couloirs d'un pas précipités jusqu'au bureau de Flynn, je le suis de près, tentant de suivre son pas qui cette fois n'a rien de nonchalant, et je chuchote :

-          Qui est au courant ?

-          Raphaël, et les quatre joueurs. Parce que c'est à eux que j'ai demandé s'ils avaient vu Alyssa. Mais ils ne sont apparemment pas inquiets, avec Raphaël nous avons tout fait pour. C'est pour ça que je ne voulais rien te dire.

-          Mais je suis de confiance, je proteste.

-          Ce n'est pas la question, Swann. On ne veut inquiéter personne par question de sécurité. On ne sait pas de quoi un Parallèle est capable lorsqu'il perd le contrôle, même si le QG est protégé.

J'hoche la tête, comprenant, et puis nous débarquons dans son bureau, celui dans lequel je ne suis jamais entré.

Flynn verrouille la porte derrière moi, et Raphaël déjà à l'intérieur nous fait face. Il est l'adjoint de Flynn, et c'est pour ça qu'il est toujours au courant de ce que le chef veut faire ou non.

-          Alors ? Demande Raphaël, certainement au courant que Flynn devait m'interroger.

-          Il ne les a pas vu après l'heure où je pense qu'elles sont parties. Je pense qu'Alyssa voulait t'acheter un cadeau d'anniversaire. Et Astrid l'a emmenée, mais il s'est passé quelque chose.

-          Je me suis branché sur le réseau de la ville, annonce Raphaël. Les Parleurs sont activés depuis environ midi et demi.

Flynn s'approche de son grand bureau contenant un ordinateur, il se penche en avant, et je l'observe faire, sans savoir comment agir.

-          Il faut retracer le parcours des filles pour comprendre où elles sont, et pourquoi elles ne sont pas rentrées.

-          Si les Parleurs sont activés, annonce Raphaël, cela veut dire qu'ils ont formés des barrages. Elles se sont peut-être faites bloquées à l'intérieur de la zone barricadée, et elles ne peuvent pas en sortir tant qu'elles ne sont pas passées devant les Parleurs.

-          Ou alors elles se sont déjà faites attrapées, contre Flynn.

Sa voix est tendue, son expression sérieuse le trahit.

Il est mort de trouille, même s'il garde son sang-froid.

-          Alors je vérifie les données du Gouvernement, annonce Raphaël.

Ses mains pianotent sur le clavier, les yeux des deux hommes sont vissés sur l'écran, aussi tendu l'un que l'autre.

Raph pousse un soupire de soulagement lorsqu'il annonce :

-          Elles ne font pas partie de la liste des Parallèles, et les Parleurs les inscrit sur la liste aussitôt leur identité révélée. C'est bon.

-          Pas tout à fait, contre Flynn en restant sérieux. Ça veut dire qu'elles sont bloquées dans la zone, sinon elles seraient rentrées. Et Astrid maintient l'illusion d'Alyssa depuis de trop nombreuses heures.

-          Elle va craquer, j'annonce. Elle ne peut pas tenir aussi longtemps. Si elle lâche, Alyssa sera reconnue, et emportée. Et si j'ai bien compris, la présence des Parleurs confirmera son identité.

Flynn et Raph se tournent vers moi, m'observant attentivement.

-          T'as tout compris, acquiesce Flynn.

-          Eh bien alors il faut y aller, j'annonce. Si Astrid ne peut plus tenir, elles sont foutues. Elles ne s'en sortiront pas seules.

-          Je suis d'accord, répond Raphaël. Mais c'est trop dangereux, si j'y vais, nous ne pourrons pas sortir de la zone, ils n'autorisent aucun accès sans passer par les Parleurs, et on ne pourra pas sortir non plus.

-          Alors tu restes ici, annonce Flynn durement.

Raphaël se tourne vers lui, surpris, mais moi je comprends le raisonnement de Flynn.

-          J'y vais, annonce le chef en se redressant. Je peux me rendre invisible, et leur en faire profiter. On entrera et sortira sans se faire repérer.

Raphaël secoue la tête en affirmant :

-          C'est trop dangereux Flynn. Si tu te fais attraper, tu payeras plus que les autres tu le sais bien. Si tu sors d'ici, t'es mort.

-          Moi autant que les autres, rétorque Flynn.

Raphaël interrompt :

-          Non et tu le sais très bien. T'es le premier sur leurs listes, s'ils te chopent, ce n'est pas la mort rapide qui t'attends, mais celle très lente, et la pire des tortures.

C'est là que je comprends que je ne sais pas tout. Pourquoi Flynn est le premier sur les listes ? Pourquoi est-il plus menacé que n'importe quel autre Parallèle ?

Flynn lève le menton, son visage a perdu sa malice, et son regard froid toise Raphaël.

-          Je connais les risques. Si je n'y vais pas, c'est elles qui meurent.

Raph se tait cette fois, et je comprends qu'il est partagé entre sauver la vie des filles et celle de Flynn.

Mais il est incapable de sauver les trois, il en a conscience.

Je m'élève soudain :

-          Je viens avec toi.

Les garçons se tournent vers moi, et j'argumente :

-          Je suis déjà au courant de ce qu'il se passe, et je serais totalement inutile ici. Si je viens, je pourrais t'aider s'il se passe quelque chose. Et Raphaël doit rester ici pour gérer le QG si jamais il arrivait quelque chose.

-          Tu prends trop de risques Swann, annonce Flynn.

Mais je sens qu'il n'est pas contre l'idée. Il me met en garde, mais il sait que j'ai raison, et qu'il aura besoin de mon aide puisqu'il ne pourra pas bénéficier de celle de Raph.

-          Mais il a raison, renchérît Raph. Je dois rester ici pour vérifier les listes du Gouvernement en cas de problèmes, et vous prévenir.

-          Je marche, finit par dire Flynn.

Il s'approche de moi à pas rapides, et puis amorce alors un de ses petits sourires malicieux.

-          Mais tu as intérêt à écouter ce que je dis si tu ne veux pas te faire attraper après une semaine en tant que Parallèle.

J'affiche le même genre de sourire que le sien, et rétorque :

-          Je déteste obéir.

***

Arrivés près de la grande place, je me tourne vers Flynn, et demande :

-          Notre absence ne se fera pas remarquer ?

Flynn se tourne vers moi, et répond :

-          Raphaël s'en occupe, ne te concentre pas là-dessus.

-          Oui enfin j'ai vu la réaction de Josh l'autre fois, s'il réagit pareil, Astrid va s'en prendre plein la gueule.

-          Il ne touchera pas Astrid, ne t'en fais pas pour ça.

Son ton est très sec, et je comprends le double sens de sa phrase.

Il ne veut pas seulement dire que Josh ne touchera pas Astrid, mais aussi que personne, ne touchera Astrid.

Conclusion : il est encore très amoureux, veut la récupérer, et personne ne doit la toucher.

-          Comment ça se fait que nous nous voyons l'un l'autre alors que nous sommes invisibles aux yeux des autres ? Je demande pour changer de sujet.

-          Je fausse les messages nerveux des autres, pas les nôtres. Et je ferais pareil aux filles.

-          Ah...

-          Nous entrons dans la zone, ne parle pas trop fort, me prévient Flynn.

Je l'écoute, et nous approchons de la grande place.

Celle-ci est si bondée qu'elle est noire de monde, et lorsque je regarde autour de nous, je suis incapable de voir où s'arrêtent les files.

Les policiers semblent essayer de ranger les gens dans des colonnes bien distinctes, mais c'est strictement impossible tant il y a de monde, et les gens se mélangent les uns aux autres.

Difficile de croire que parmi eux, il n'y a sûrement pas plus de deux Parallèles.

Nous passons devant les officiers qui encadrent la zone avec de grands rubans, sans nous faire voir, et puis arrivés de l'autre côté, je suis un moment aveuglé par toutes ces couleurs, ces voix, ces formes.

Autour de moi tout perd son apparence initiale, les visages s'allongent dans tous les sens, s'étirent, se croisent, forment des diagonales, tout ça dans un fouillis de couleurs.

Les voix affluent alors par centaines, milliers, elles mitraillent ma tête en rafale, et mon cœur s'accélère tandis que mon corps faiblit.

Mes jambes vacillent, je perds pied, et Flynn chuchote :

-          Swann !

Il me rattrape in extremis quand je me sens tomber, et soutenu par les bras forts du garçon, je rouvre les yeux, étourdi.

Je m'accroche à ses bras, sentant mes forces se faire aspirer, et Flynn chuchote :

-          Pratique les conseils d'Astrid : concentre-toi sur ma tête, c'est tout. Rien d'autre.

Je dois reprendre l'exercice, il a raison.

M'accrochant à ses bras beaucoup plus musclés que je ne le croyais, je me redresse sur mes deux jambes, désormais concentré à l'extrême.

Je me focalise sur la tête de Flynn, et cette fois-ci rient d'autre.

Cela fonctionne immédiatement, ayant eu le temps de récupérer en une semaine, je suis désormais plus apte à me contrôler, ce qui vient de se passer était un incident compte tenu du fait que je ne suis pas sorti depuis la dernière fois pour aller chez moi.

Peu à peu, ma vision redevient normale, les visages se retrouvent à leur place, les formes et les couleurs également, et les voix m'ont quittées.

Appuyé sur l'épaule de Flynn, je n'ai bientôt plus besoin de son soutient, et je me redresse, cette fois-ci totalement maître de moi-même.

Flynn chuchote :

-          Aide-moi à les retrouver. Essaye de trouver un endroit où tu n'entends pas de pensées claires. C'est là où elles sont.

-          Mais il y a tellement de monde ! Je réponds.

Bousculé pas les gens, je manque de tomber la tête la première à plusieurs reprises, et puis je regarde autour de nous.

Les gens sont là par centaines, tous précipités dans tous les sens, ils paniquent, cela se sent, même s'ils savent qu'ils ne risquent rien, puisqu'ils ne sont pas Parallèles.

Mais en réalité, ils n'ont pas peur des Parleurs, mais de ce qu'ils engendrent.

Si les policiers ont sorti les Parleurs c'est pour une bonne raison, ça ne peut que signifier qu'ils ont repérés un Parallèle dans le coin, en l'occurrence Astrid et Alyssa.

Et on a tant répétés aux gens que les Parallèles étaient de véritables monstres qu'ils ont peur qu'on les attaque alors qu'ils ne s'y attendent pas.

Ils veulent tous se faire analyser par les Parleurs afin de partir au plus vite, et de ne rien risquer.

Je les comprends, j'ai ressenti la même chose auparavant.

Même si en l'occurrence, je fais partie des cibles.

Flynn et moi, concentrés à l'extrême, tentons de trouver une faille dans ce flot de pensées, et je dois lutter pour ne pas régler justement le doseur, si un côté de la balance penche trop fortement, je peux perdre pied.

Alors que s'il est bien équilibré, je peux régler avec justesse quelles pensées je veux entendre ou non.

Soudain, je trouve la faille en question, ce vide qui fait tant de bien, ce silence apaisant lorsqu'on l'entend.

Les yeux fermés, je suis soudain projeté à une vitesse vertigineuse vers la faille, je progresse entre les passants, esquivant chaque silhouette en tout sens.

Je semble m'arrêter brusquement, face à celles que je cherche.

Elles sont perdues au milieu de la foule, le visage d'Alyssa est tordu par la terreur, elle regarde autour d'elle d'un air pressé, et elle soutient la silhouette d'Astrid.

Celle-ci a la tête pendante vers le bas, elle serre les dents, les yeux écarquillés de souffrance, son corps tremble, convulse, et je vois clairement que l'illusion qu'elle s'efforce de maintenant vacille.

Leurs apparences changent comme des petites lumières qui clignotent, au gré de la force d'Astrid.

Je suis rejeté de la vision soudain, et je tangue quelques secondes, peinant à reprendre mon équilibre.

Flynn pose sa main sur mon épaule pour m'aider, il me soutient, et je me raccroche à lui, légèrement fébrile.

-          Je les ai vues, je dis soudain, la gorge sèche.

Flynn n'a pas le temps de me poser plus de questions, il le sait, mais je le sens s'interroger, et se demander comment j'ai pu y parvenir en si peu de temps.

-          Quelle distance ? Demande-t-il d'un air sérieux.

-          Une quinzaine de mètres, je réponds du tac au tac. Sur notre gauche, je crois qu'elles cherchent à rejoindre les allées. Astrid est dans un sal état.

Flynn ne répond pas, il lâche mon épaule, et puis se met à courir.

J'ai à peine le temps de reprendre mes esprits, je m'élance à sa suite, jouant des coudes entre les passants.

Notre invisibilité nous assure une sécurité passive, on ne nous voit pas mais nous ne sommes pas des passe-muraille, les gens peuvent nous sentir.

Même s'il y a tant de monde que nous passons inaperçus.

Flynn est rapide, il semble savoir exactement de quel endroit j'ai parlé, et je comprends qu'avec les informations que j'ai données, il a pu se concentrer sur elles, et ainsi les visualiser de la même façon que moi.

Je le suis, et puis soudain, c'est comme si la foule s'écartait sur notre passage.

Je les vois, toutes les deux, perdues dans les flots.

Flynn les voit aussi, et s'élance à mes côtés.

Nous sommes à quelques mètres d'elles quand soudain, Flynn se fige entièrement, fixant droit devant lui.

Je m'arrête aussi, sans comprendre, et puis suis le regard de Flynn.

Derrière les filles, un homme arrive, s'approche d'elles, et puis il semble lancer à Flynn un sourire provoquant.

Je vérifie, il n'y a personne qui regarde dans cette direction. C'est à Flynn qu'est adressé ce regard.

Comment cet homme peut nous voir ?

Flynn chuchote :

-          Rejoins les filles.

-          Et t...

-          T'occupes pas de moi.

Son ton est autoritaire, et je décide de m'y plier, comprenant que la situation est peut-être plus grave que ce que je croyais.

Je m'élance alors à travers la foule, jouant des coudes avec tout le monde, et à ce moment-là, Alyssa se retourne dans ma direction.

Son visage s'éclaire lorsqu'elle me voit, et je la rejoins en courant.

-          Swann ! S'écrie-t-elle.

-          Je parie que t'es ravie de me voir chérie.

Elle sourit, et aussitôt je la décharge, et saisit le bras droit d'Astrid sous le mien.

Son corps tremble, elle est si faible que cette fois, j'ai l'impression que toutes ses barrières se sont écroulées, et que je peux entendre toute sa souffrance.

Ses doigts fébriles s'accrochent à ma nuque en essayant de rassembler leurs derniers filets de force, et elle lève faiblement les yeux vers moi.

-          Swann... Chuchote-t-elle. Je... V-Vais lâ... Cher...

-          Tais-toi économise tes forces, je chuchote près de son oreille.

Mais son corps lâche.

Elle s'écroule littéralement dans mes bras.

Les illusions cassent en même temps que je rattrape sa silhouette glissante sur le sol, et Alyssa écarquille les yeux en regardant autour d'elle, paniquée.

Mais cela ne dure qu'une seconde, celle d'après, je sens les filles devenir invisibles au même titre que moi, et je comprends que c'est l'œuvre de Flynn.

Le bras droit glissé sous les épaules d'Astrid, l'autre autour de sa taille, je cherche des yeux où est le chef, et puis je le vois soudain à quelques mètres de nous, tiré dans une ruelle.

Il semble se battre avec l'homme de toute à l'heure, mais je n'ai pas le temps de m'y attarder, Alyssa me glisse :

-          On doit partir d'ici au plus vite !

Je baisse les yeux vers Astrid, inconsciente. Son visage pâle n'exprime plus aucune émotion, elle semble tout simplement vidée.

Je fais passer mon bras gauche sous ses jambes dans le creux de son genou, et la soulève.

Légère comme une plume, je n'ai pas de mal à la recueillir dans mes bras, et sa tête vient reposer contre mon torse tandis que je lève les yeux vers Flynn.

-          Il faut récupérer Flynn, je dis à Alyssa. C'est lui qui maintient les illusions maintenant.

-          Où est-il ?

Je montre d'un mouvement de tête la direction, et Alyssa suit mon regard.

-          Qui est-ce ? Demande-t-elle.

-          Je n'en ai aucune idée. J'ai essayé, mais je n'arrive pas à avoir d'informations sur lui.

-          Alors ça ne peut que vouloir dire qu'il est Parallèle, répond Alyssa.

Elle a raison, je le comprends, et puis je me demande soudain pourquoi un Parallèle attaque Flynn, surtout que celui-ci avait l'air de le connaître.

Alyssa regarde autour d'elle d'un air pressé, et puis soudain, elle souffle longuement, et chuchote :

-          On manque de temps...

-          Je le ressens aussi, je confirme.

Nous pressentons en tant que Parallèle que les mouvements s'accélèrent, que les Parleurs approchent, et que si nous ne récupérons pas Flynn très vite, on sera bloqué.

Alyssa tourne la tête dans tous les sens, elle semble chercher quelque chose, extrêmement concentrée.

Soudain elle lève les yeux vers le ciel, et chuchote :

-          Je vais essayer quelque chose...

Elle lève les bras haut dans le ciel soudain, et je l'observe faire, sans comprendre.

Elle ferme les yeux, tend les paumes droites vers les nuages, et puis soudain, une vague semble bousculer l'atmosphère.

Balloté par un souffle puissant, je recule, mes cheveux volants en tous sens, et ferme les yeux par réflexe.

Lorsque je les rouvre, c'est toute la population ou presque qui semble au ralenti, presque à l'arrêt.

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