Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 12




Lorsqu'une voix féminine que je reconnais bien s'immisce sans prévenir dans ma tête, je sursaute.

C'est la voix de ma mère. 

Au début elle ne m'apparaît pas clairement, je reconnais simplement le timbre, il me paraît lointain, et puis peu à peu, tout semble devenir plus clair.

Je ressens alors une bouffée d'émotions si négatives que mon cœur se soulève.

Mon prénom est répété en boucle dans la tête de ma mère, je sens des ondes noires voleter tout autour, comme un grand nuage sombre recouvrant tout son corps.

C'en est si effrayant que pendant un instant, je peine à reprendre pied.

Et puis des pas précipités retentissent dans les escaliers, je me retourne vers la porte de ma chambre, et la silhouette filiforme d'Astrid fait son apparition.

-          Ta mère arrive.

-          Comment tu sais que c'est ma mère ? Je demande.

Elle lève les yeux au ciel, souriant d'un air moqueur.

-          Je suis Parallèle au même titre que toi gros malin. J'entends ses pensées mais aussi tout ce qu'elle ressent.

Je grimace, et puis Astrid traverse la pièce, découvrant le matelas sur le sol.

Elle ne fait pas de commentaires sur l'état de ma chambre, mais demande :

-          Tu as ce qu'il te faut ?

Je hoche la tête, fourrant mon bracelet dans la poche de mon jean, et puis Astrid continue :

-          On remet le matelas et on s'en va.

Elle s'approche immédiatement du matelas, le saisit à deux mains, et j'arrive de l'autre côté pour l'aider :

-          On ne devrait pas plutôt s'enfuir si elle arrive ?

Astrid secoue la tête.

-          Elle est encore loin, elle vient à peine d'entrer dans ton quartier.

-          Alors je l'ai entendu de si loin ?

-          Parce que toi aussi tu l'as entendue ? S'étonne-t-elle.

Le matelas rebondis contre les lattes, et puis je place la couverture par-dessus tout en répondant :

-          Je ne devrais pas ?

Astrid réfléchit, et puis répond simplement en s'approchant de la fenêtre :

-          Je crois que je vais arrêter de m'étonner à ton sujet.

Je referme la porte de ma chambre, et puis suis Astrid qui s'est penchée à la fenêtre.

Elle ferme une seconde les yeux, et je suis tentée de l'interroger quand je sens soudain qu'elle est en pleine concentration.

Elle chuchote quelques mots, les yeux toujours fermés, et puis je l'observe en essayant de comprendre.

Elle rouvre les yeux et dis d'un ton sérieux cette fois :

-          Elle sera là dans quatre minutes et 42 secondes.

Je l'observe les yeux écarquillés, et demande :

-          Quoi ? Mais comment tu sais ça ?

Elle répond en posant un pied sur la fenêtre :

-          J'ai sa distance et la célérité de son pas, à partir de là c'est facile de calculer le temps qu'elle mettra pour arriver ici.

Voyant mon regard étonné, elle soupire :

-          T'es en S ! Ne fais pas comme si tu n'avais pas compris ce que je viens d'expliquer !

-          Si j'ai compris, je réponds. Simplement, moi je calcule ça avec une calculette, pas de tête !

Astrid sourit, me fait un clin d'œil, et répond en posant l'autre pied sur la fenêtre :

-          Ça c'est parce que je suis très intelligente.

Elle saute de la fenêtre, et je la regarde décoller avec surprise.

Elle roule sur le sol en amortissant sa chute en pliant les jambes, et puis se relève au bout de quelques secondes.

Je la suis immédiatement, et saute, sans plus hésiter.

Les pensées de ma mère affluent encore dans ma tête, je sens qu'elles se rapprochent, et lorsque j'atterrit sur le sol, je manque de me tordre la cheville.

-          Dépêche-toi elle sera bientôt là, me di Astrid en m'aidant à me relever.

Lorsque nos mains se lient je sens qu'elle change mon apparence de nouveau, et elle se change elle-même cette fois, certainement pour plus de sécurité.

-          On va devoir passer devant elle, on simulera un couple de jeunes qui fait une balade amoureuse. On la saluera affectueusement, comme ça on sera moins suspects, d'accord ?

En toute honnêteté je ne sais pas si je serais capable de regarder ma mère sans vouloir la serrer dans mes bras, mais il va falloir que j'y arrive.

Astrid entrelace ses doigts aux miens, et pendant un instant, cette sensation de chaleur accélère mon cœur.

Nous commençons à marcher, et elle chuchote :

-          Dans deux minutes elle sera en face de nous, tiens-toi prêt.

J'hoche doucement la tête, et déglutit difficilement.

Astrid semble s'apercevoir de mon trouble, alors elle murmure à mon oreille :

-          Ça ira. Si tu sens que tu perds pied, je serais là.

Son soutient me conforte, alors je me cale sur son pas, et nous progressons dans le quartier.

En effet, deux minutes plus tard, à un croisement, nous nous retrouvons face au visage meurtri de ma mère.

Son apparence me choque, et je dois lutter pour ne pas me figer sur place.

Astrid serre mes doigts entre les siens pour m'aider à rester concentré, et je lève les yeux sur le visage de ma mère.

Ses yeux gris sont vides d'émotions, de sens. Ses cernes sont immenses, semblent recouvrir toutes ses joues, ses cheveux bruns rassemblés en un chignon mal fait, des petits cheveux s'échappent un peu partout autour de son visage pour former un soleil sombre.

Et puis un nuage gris semble l'envelopper toute entière, la possédant totalement, et je n'ai pas besoin de réfléchir pour comprendre que le gris d'une aura est négatif.

Astrid lui fait un signe de tête lorsque nous passons devant elle, lumineuse, et ma mère la regarde à peine.

Je ne peux pas m'empêcher de fuir son regard, même lorsqu'elle semble lever les yeux sur mon visage.

Je ressens tout son trouble, pendant un instant elle s'attarde sur ma personne, et son nuage gris semble se teinter de vert printanier.

Je comprends immédiatement à travers ses pensées qu'elle est en train d'avoir l'ombre du doute, qu'elle a l'impression de me reconnaître, alors ça me brise le cœur, mais afin de réduire ses espoirs en miette je me tourne vers Astrid, et lui dis :

-          Julia, mon cœur, tu as bien appelé la nounou des enfants pour la prévenir qu'on rentrera plus tard que prévu ?

Astrid comprend le stratagème, et elle répond au moment où je sens le cœur de ma mère se briser.

-          Oui mon amour. Ne t'en fais pas je m'en suis occupé, j'espère que tu as bien appelé le traiteur pour le mariage comme je te l'avais demandé ?

Ma mère nous écoute, je le sens, elle est à quelques mètres dans notre dos, mais pourtant elle reste intéressée, et j'ai soudain l'impression qu'elle doute encore.

Et puis je le vois ce vert, cet espoir qui se faufile dans son aura, et puis je comprends qu'elle reconnaît ma voix.

Je déglutis, et puis décidé à me protéger, moi et les autres Parallèles, je me tourne vers Astrid, et répond :

-          J'y ai pensé ne t'en fais pas.

Et comme je sens ma mère cette fois-ci se retourner clairement vers nous, l'intérêt éveillé, je glisse ma main droite derrière la nuque d'Astrid. Je n'ai à ce moment-là pas besoin d'être Parallèle pour sentir sa surprise, et celle-ci semble exploser lorsque j'écrase mes lèvres sur les siennes.

Elle écarquille d'abord les yeux, et puis elle comprend immédiatement qu'elle nous trahirait, alors elle pose délicatement ses mains sur ma taille tandis que de la main gauche je caresse sa joue de mon pouce.

Les lèvres d'Astrid sont très douces, les petits frissons qui nous parcourent à ce moment-là sont très agréables, et puis je sens à travers ces sentiments l'esprit de ma mère s'assombrir.

Son regard s'attarde cependant sur nous. Entendant ses pensées, je sais désormais que notre stratagème marche, mais qu'elle nous trouve mignons, et surtout, qu'on lui rappelle Swann, moi.

Les larmes lui montent aux yeux, l'émotion l'étreint, et puis son aura redevient d'un gris cette fois-ci si foncé qu'il vire au noir.

Elle se retourne enfin, et puis continue son chemin, au moment où j'insère ma langue entre les lèvres d'Astrid.

Mais celle-ci sent ma mère partir au même titre que moi, alors elle mord ma langue.

Elle se dégage tandis que je retiens un « aie » sonore, et elle me tape la tête.

-          Tu recommences, et je demande à Alyssa de te faire des muffins au guacamole tous les jours ! Crache-t-elle très bas.

Nous nous éloignons précipitamment de ma mère, et puis je réponds :

-          C'était pour la bonne cause, et puis ne fais pas la maligne je sais que tu as adoré !

Astrid lève les yeux au ciel alors que nous sortons du quartier, et elle rétorque en me fusillant du regard :

-          T'es mignon Swann, mais j'ai vingt neuf ans, et t'as à peine la majorité ! Et puis même ce n'est pas une raison.

Son ton est agressif, mais la situation me fait plus rire qu'autre chose, et c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour me remettre d'avoir brisé le cœur de ma mère.

Alors que nous marchons pour accéder à la grande place, Astrid ajoute :

-          Et puis ne me fait pas croire que t'as voulu mettre ta langue dans ma bouche pour que ce soit plus convaincant, elle était déjà partie !

-          Ecoute, je ne vois pas pourquoi j'en aurais pas profité, je réponds d'un sourire moqueur. Et puis ça n'a pas eu l'air de te déranger.

-          Bien sûr, c'est pour ça que je t'ai mordu la langue.

-          Ce n'était pas très sympa ça d'ailleurs, ça fait super mal !

-          Tu l'avais mérité.

-          Eh bien c'était le prix à payer pour m'accompagner, je rétorque en riant.

La colère d'Astrid semble redescendre, et puis ses lèvres s'étirent en un petit sourire malicieux, semblant elle aussi s'amuser de la situation.

Elle lève les yeux au ciel, et répond :

-          Super, si j'avais su je n'aurais pas signé !

Je ris, et alors que nous arrivons sur place et que je commence à me concentrer pour ne pas avoir une tonne de voix dans la tête, je réponds en me penchant à son oreille :

-          Tu n'en penses pas un mot, ça faisait super longtemps que tu ne t'étais pas amusé.

Cette fois Astrid fronce les sourcils, étonnée, et puis sans nier, elle répond :

-          Tu commences vraiment à me faire peur si tu commences à savoir lire dans les autres Parallèles.

-          Non, je crois que je commence simplement à te connaître et me familiariser avec toi.

Astrid sourit, et répond :

-          Si tu pouvais te familiariser avec autre chose que ma bouche par contre ça m'arrangerait.

Je rétorque :

-          Il y a bien d'autres endroits mais...

-          Tu finis ta phrase et cette fois c'est mon poing qui se familiarisera avec ton visage.

J'éclate de rire, Astrid plus discrète laisse simplement traîner sur ses lèvres un petit sourire, et puis elle saisit mon bras alors que nous nous engouffrons dans la foule.

-          Allez maintenant concentre toi si tu ne veux pas tomber dans les vappes.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro