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7. Nouvelle passion

Dehors, le bruit de la musique se fait plus sourd, laissant place au chant des oiseaux et aux coassements des grenouilles.

Nous nous aventurons sur les chemins de graviers tracés entre les haies pour arriver jusqu'à une petit bassin.

"C'est beau ici. C'est... apaisant.

— Ça valait la peine de recueillir des naufragées. Si c'est pour se voir offrir un bon repas et découvrir ce cadre, je vais le faire plus souvent.

— Je ne suis pas sûre que ça courre les rues. Tu penses en faire ta nouvelle passion ?

— Effectivement, je vais y réfléchir.

— En vrai, je te comprends. Moi aussi j'ai du mal à me poser. Je suis incapable de choisir un domaine parmi tous ceux qui m'intéressent. J'ai trop peur de me lasser, ou de ne pas être compétente et de finir par regretter d'avoir renoncé aux autres possibilités.

— Je comprends. Quand je veux savoir si quelque chose est susceptible de me plaire, j'expérimente. Je me lance et si ça ne fonctionne pas, ce n'est pas grave, j'ai au moins essayé.

— Je devrais peut-être faire ça, me lancer. Mais faut avoir le cran de le faire.

— Et je suis sûr que tu en as."

Je m'assois sur un petit banc de pierre et il s'installe à mes côtés. Nous profitons un moment du calme, laissant le temps à nos oreilles de contempler les bruits environnants. Oui, c'est apaisant.

"Tu as été super avec Adèle. Ça n'a pas été facile pour elle de grandir sans maman, alors à chaque fois qu'une figure maternelle se présente, ces moments sont précieux pour elle.

— Elle est adorable, comment ne pas s'attacher à elle ?

—  Je crois qu'elle s'est aussi attachée à toi.

— Et donc tu me trouves maternelle, moi ? reprends-je après avoir esquissé un sourire.

— Tu ne penses pas ? Ta douceur avec les enfants, la manière dont tu as coiffé les filles ce matin, quand tu as dansé avec elles...

— C'est sûrement dû au fait que j'ai une petite sœur.

— Pas uniquement. J'ai l'impression que ça vient aussi de toi, comme quelque chose de naturel.

— Peut-être. Peut-être parce que quelque part j'ai ce désir d'être maman un jour.

— Tu seras une super maman, j'en suis sûr.

— Il ne manque plus qu'à trouver le papa.

— Certes.

— Et toi, tu n'as fait aucune rencontre depuis la mère de ta fille ?

— Si, mais tout le monde n'est pas prêt à s'engager avec un père célibataire. Et puis, je ne voulais pas lui imposer quelqu'un ni lui chercher une mère de remplacement. Jusqu'à présent, je n'ai trouvé personne avec qui envisager une relation sérieuse.

— Je comprends. Ça n'a pas dû être facile pour toi d'élever ta fille seul.

— Pas tous les jours, mais jamais je n'ai regretté d'avoir laissé ce rayon de soleil entrer dans ma vie.

— C'est beau, ce lien que vous partagez.

— C'est mon trésor le plus précieux."

Une douce chaleur a envahit ma poitrine tout au long de cette conversation à cœur ouvert. J'ai le sentiment que je pourrais continuer à parler avec lui pendant des heures sans jamais trouver le temps long. J'ai le sentiment que j'en ai envie.

Mon regard est attiré par le petit bassin en face de nous.

"Tu crois que l'eau est froide ?

— C'est possible.

— Parfait, c'est ce qu'il faut pour mes pieds."

Je retire mes talons et plonge mes orteils endoloris dans l'eau. Il pouffe mais ne tarde pas à m'imiter.

"C'est plutôt agréable.

— Quelle soirée ! soufflé-je en rejetant ma tête en arrière.

— Je ne l'ai pas trouvé si horrible que ça.

— Tu m'étonnes, tu t'es fait draguer tout du long pendant qu'on me parlait petit ami, carrière et bébé.

— Pourtant tu avais l'air de t'amuser sur la piste de danse.

— Je le dois surtout à mes petits partenaires.

— Je ne suis pas si petit que ça.

— Et à toi aussi, je l'avoue."

Je tourne la tête vers lui et me plonge dans son regard clair. Le reflet de la lune dans l'eau le rend un peu plus éclatant. Je pourrais lutter contre cette attirance évidente et détourner les yeux, mais je ne le fais pas. Il pourrait rompre notre échange, mais il soutient mon regard.

Cet échange transportant prend finalement fin quand les deux adultes que nous sommes se transforment subitement en adolescents timides. Avec un sourire gêné, nous scindons ce fil invisible qui nous a ancré l'un à l'autre le temps d'un instant.

Il change habilement de sujet, et nous voilà repartis dans une nouvelle discussion. Cette fois-ci, je prends soin d'éviter de croiser son regard, préférant contempler le jardin ou l'eau qui clapote autour de mes pieds.

"Tu sais quelle heure il est ? demandé-je en voyant le ciel nocturne commencer à s'éclaircir.

— 5 heure et demi, lit-il sur sa montre. 

— Déjà ? Je n'ai pas vu le temps passer.

— On devrait peut-être se reposer un peu avant de prendre la route.

— Tu as raison, je vais voir s'il reste une chambre disponible pour moi."

Quand nous retournons vers la salle, il ne reste plus grand monde. Les membres de ma famille ont tous désertés les lieux et, bien sûr, personne n'est à l'accueil à une heure pareil.

"Voilà qui règle la questions, dis-je en remarquant qu'aucune clé n'est accroché au tableau des chambres, indiquant qu'il n'y en a de toute façon plus aucune de libre.

— Ce n'est pas grave. Après tout, ce sont des chambres en dortoir et il ne reste que quelques heures...

— Tu me recueilles encore chez toi ? Ça va donc devenir une habitude, ma parole.

— Il y a plus désagréable comme invitée. Enfin, ça dépend... Tu ronfles ?

— Presque jamais, même après quelques verres.

— Alors ça marche, je t'accueille avec plaisir."

Un silence étrange s'installe dans la pièce une fois la porte refermée derrière nous, comme si nous réalisions ce qu'implique notre décision de la partager. La chambre est identique à celle des filles. Deux lits simples sont disposés de chaque côté, une petite table de nuit à la tête de chacun.

Je ne souhaite pas laisser de malaise s'installer après une nuit où nous avons eu tant de facilité à discuter et à nous comprendre.

"Une préférence ?

— Pas du tout, je te laisse choisir."

Je m'assois sur le lit le plus proche, se situant en dessous de la fenêtre et en teste le confort.

"La literie vous convient-elle ? plaisante-t-il d'un air pompeux.

— Ma foi, je vais m'en satisfaire." répliqué-je sur le même ton.

Il s'éclipse aux toilettes pour se changer. Quand il revient, il a troqué sa chemise pour un t-shirt de pyjama.

"Tu vas dormir dans ta robe ?

— Mes affaires sont dans la chambre des filles, et puis ce n'est que pour quelques heures.

— Je doute que ce soit très confortable. Tiens, prends ça, ajoute-t-il en sortant un t-shirt de son sac.

— Tu es sûr que ça ne te dérange pas ?

— Je prévois toujours plus de rechange que de nécessaire. Et je suis sûr qu'il t'ira très bien."

Je le remercie et part me changer à mon tour. Le t-shirt est large et descend à mi-cuisse. Son odeur de lessive le rend encore plus agréable à porter.

Les bras derrière la tête, je m'allonge sur le lit et inspecte le plafond.

"Tu es fatigué ?

— À vrai dire, plus vraiment. Et toi ?

— J'ai un regain d'énergie qui va m'empêcher de dormir maintenant. Alors dis moi, qu'as tu pensé de ce mariage ?

— C'était beau.

— Mais encore ?

— Tu ne veux pas que je note la déco, le gâteau et la robe de la mariée aussi ? ironise-t-il. Je suis bluffé par toute l'organisation, la fête était superbe. Et ta famille est chouette.

Je souris et hoche la tête en l'écoutant.

"Et toi, qu'en as tu pensé ?

— Ça aurait pu être pire.

— Mais encore ?

— Hé bien... Je suis contente que tu ais été là.

— C'était un plaisir, chère naufragée."

Un bruit de verre brisé se fait entendre dehors, ce qui me pousse à m'agenouiller sur le matelas pour regarder par l'étroite fenêtre. Tanguy ne tarde pas à se faire une place à côté de moi, et je réprime un frisson quand son bras touche le mien.

À l'extérieur, deux personnes s'agitent gaiement. Je reconnais l'un des témoins qui avance en titubant, suivi d'une jeune femme qui rit à s'en tordre les côtes. L'un comme l'autre ont visiblement un peu trop abusé de l'open bar, à en voir leur réaction face à la bouteille brisée qui git au sol. Ils la considèrent piteusement sans pouvoir se retenir de s'esclaffer exagérément dès que leurs regards se croisent.

La scène ne manque pas de comique et je ris doucement en les observant. Je m'apprête à faire une blague à mon camarade de chambre mais je m'immobilise instantanément quand je me retourne vers lui. Il me fixe déjà. La lueur qui brûle dans ses yeux me désarçonne.

Nous sommes proches. Très proches. Nos doigts se touchent puis s'entremêlent. Cette fois-ci, nous ne résistons pas à l'intensité du désir qui nous traverse.

Nous basculons sur le lit, nos corps l'un contre l'autre et nos bouches refusant de se séparer. Sa paume dans ma nuque et la mienne dans son dos n'ont qu'un seul but : nous rapprocher davantage. Je goûte fiévreusement ses lèvres et le laisse dévorer les miennes.

Ma main glisse le long de ses côtes et entre en contact avec sa peau. Il frémit et savoure mes caresses un instant avant de s'écarter légèrement. Il me fixe tout aussi intensément que cette lueur qui a déclenchée notre étreinte.

"Tu es sûre que c'est une bonne idée ?

— À vrai dire, pas vraiment..."

Pour plein de bonnes raisons, nous savons tous les deux que se laisser aller à ce dérapage est loin d'emprunter la voie de la sagesse. Pourtant, je ressens son désir et je suis persuadée que le mien le surpasse.

"Je devrais peut-être retourner dans mon lit, reprend-il en commençant à se lever.

— Non, reste." me surprends-je à dire en attrapant son poignet et en l'attirant vers moi.

Il ne semble pas avoir envie de protester et me prend dans ses bras. Je pose ma tête contre son torse et ferme les yeux pour écouter son cœur battre, tout en tentant de faire baisser la température de mon corps. Ses doigts caressent tendrement mon épaule et les miens dessinent de petits cercles sur ses côtes. Un sentiment de plénitude m'envahit alors que je savoure la douceur de cette nuit sans penser au lendemain.

Son souffle se fait plus régulier. Il s'est endormi.

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