7 - Et la lumière fut.
- Hmmm, j'me rappelle plus la dernière fois où j'ai mangé du poulet frit ! Qu'est-ce que c'est bon...
Thomas était en train de se goinfrer avec la friture que lui avait apporté Aliyah. Son père les avait préparé la veille, et cela semblait ravir les papilles du blond.
- Je savais bien que t'aimerais. Moi, j'en ai assez eu hier, et il en restait pas mal. Alors j'en ai piqué deux-trois pour toi ! déclara fièrement la blonde.
- T'as pas peur des représailles ? questionna le jeune homme, qui se léchait goulument les doigts.
- Après le coup qu'ils m'ont fait avec Donal, crois-moi qu'ils n'ont rien à me dire !
Thomas éclata de rire en se rappelant le récit de la fille. Elle leur avait bien fait comprendre qu'elle ne comptait pas se marier avec un homme juste pour ses chèvres, et qu'ils n'avaient qu'à créer leur propre élevage. Heureusement qu'Odilon lui avait tout dit à temps, avant qu'elle ne se retrouve dans un embarras sans fin.
Quand Thomas eut fini de dévorer ses morceaux de poulet frit, Aliyah osa enfin poser une question qui lui trottait dans la tête depuis un moment.
- Thomas, quand comptes-tu entrer dans le bateau ?
- Comment ça ? demanda le garçon tout en s'essuyant les doigts sur son pantalon.
Il ne la regardait pas dans les yeux tout en faisant cela. Il faisait mine de ne pas comprendre, et ça se voyait.
- Depuis que je viens, et ça fait un moment, je ne t'ai jamais vu entrer à l'intérieur, expliqua-t-elle plus clairement.
- Hmm... chantonna simplement le garçon dans un haussement d'épaule.
- Je peux y aller ?
- Si tu veux.
- Tu viens avec moi ?
Thomas se tourna vers elle, pour enfin poser ses iris sombrent dans les yeux verts de la blonde.
- J'espère que t'as pas peur des araignées, sourit malicieusement le blond, parce qu'il y en a surement pleins dedans !
Et alors qu'il se levait du sable pour se diriger vers le bateau, le sang de la fille se glaça. Des araignées ? Oh que si, elle en avait une peur bleue. Après tout, de quoi n'avait-elle pas peur. Thomas le savait, et il en jouait.
- Euh... Finalement, on est bien aussi dehors, lâcha la blonde, d'une voix nerveuse.
- Non, non. Allez, viens. Je vais te montrer dedans, tu l'as demandé alors on y va ! gloussa le garçon.
Il attrapa une petite échelle en fer forgée, qu'il plaça sur la coque du bateau. Ainsi, il pouvait grimper et atteindre le pont en toute facilité. Une fois dessus, il attendit que la fille se décide à le rejoindre, sans cesser de la regarder avec un sourire en coin.
Aliyah hésita quelques instants avant de prendre son courage à deux mains, et de monter sur cette échelle. C'était comme l'escalade de la mort dans sa tête. Aller dans la cale, c'était aller à la mort.
- Juste pour quelques araignées ? se moqua Thomas, qui voyait l'état d'angoisse de la jeune fille.
- Tais-toi ! Tu sais bien que j'ai peur de tout...
- Si t'as peur, tiens moi la main.
Aliyah cligna plusieurs fois des yeux, alors que Thomas lui tournait le dos pour ouvrir la trappe en bois qui menait à l'intérieur du bateau. Elle ne savait pas si c'était de l'humour, ou s'il avait été sérieux dans sa proposition. Parce qu'une chose était sûr, c'est qu'elle n'hésiterait pas à le faire.
Finalement, Thomas entra quand même le premier dans la cale à l'aide de petites marches d'escaliers escarpées. Aliyah suivait de près, se tenant aux murs pour garder son équilibre sur les planches. Elle entendit ensuite Thomas se mettre à souffler, et elle compris rapidement pourquoi. Tous deux venaient de se manger des toiles d'araignées sur le visage.
La blonde dut se frotter le visage pour arrêter les chatouillements qui lui prenaient partout sur la tête.
- Mon Dieu, il doit y avoir un millier d'araignées là-dedans ! s'exclama-t-elle d'une voix un peu trop aiguë.
- Tout un peuple ! s'écria Thomas à son tour en pouffant.
Ça ne faisait pas du tout rire la jeune fille, qui était prête à remonter en courant. C'est alors que, un peu à l'aveugle, le garçon se mit à tâter les murs.
- Où est ce fichu groupe électrogène... maugréa-t-il pour lui-même.
- Le quoi ?
- Ah ! Trouvé !
C'est alors que la lumière inonda la pièce. Visiblement, il y avait vraiment tout sur ce bateau. Il n'y avait que ce petit bourdonnement constant provenant de la machine qui était un peu agaçant, sans quoi, tout semblait agréable dans cette pièce. D'ailleurs, c'était grand, comme le bateau. Mais ça sentait le renfermé.
Il y avait deux lits dans le coin droit de la pièce, des placards partout sur les murs, une sorte de mini cuisine en pleins milieu, et aussi des sièges et une petite table pour s'assoir dans le coin gauche.
Thomas avait attrapé une balayette et s'était mis à l'agiter dans les airs. Aliyah comprit rapidement qu'il était en train de retirer les toiles sur le bas plafond. Elle, ne préférait pas bouger de sa place.
- C'est mon père qui a tout fait, expliqua le garçon tout en faisant son nettoyage express. Il a passait des années à tout prévoir, et, au départ, les gens de l'île lui offraient des services sans savoir qu'il bricolait un bateau. Tu vois ça ? demanda Thomas en pointant les sièges et la table du doigt. C'est le chef Haven qui lui a donné. Et mon père les a mis là, gloussa le blond.
- Vraiment ? Il a quand même fait... Un travail incroyable... souffla la jeune fille, admiratrice en observant l'ameublement.
- Oui, incroyable... répéta Thomas d'un air pensif.
Ses yeux divaguèrent alors vers les deux lits, dont les couvertures étaient parfaitement pliées au bout de ceux-ci. Il allait probablement falloir les secouer un coup avant de pouvoir penser à dormir dedans. Tout était très poussiéreux.
- Mon père aurait dû être avec moi, là, maintenant. Tous les deux, on aurait pu construire ce bateau, et partir loin. Mais... Ils l'ont tué avant.
- Pourquoi... Pourquoi tu dis qu'ils l'ont tué, Thomas ? hésita Aliyah, nerveuse.
Le garçon ne répondit pas de suite, et dévisagea la blonde, sans mauvaise pensée.
- Ça ne servirait à rien de t'expliquer. Si tu comptes rester sur cette île, vaut mieux que tu restes dans l'ignorance.
La fille aurait bien aimé répliquer, mais Thomas la devança en s'approchant, la contournant pour remonter les marches après avoir éteint la lumière.
- Allez, restons pas là. Tu vas te faire manger par les araignées sinon.
- N'importe quoi ! broncha la jeune fille, les sourcils froncés.
Malgré cela, elle remonta l'escalier sans se faire prier.
*
Les lecteurs fantômes, n'hésitez pas à cocher la petite étoile si vous avez aimé.
Bonjour mes petits croco ! Je profite de mes heures de permanence pour corriger tous mes chapitres mdr.
ON RENTABILISE LES HEURES DE TAFF Y A QUOI ?
J'espère que vous accrochez toujours à cette histoire ! Dites-moi ce que vous en pensez ?
Je sais je publie une fois tous les 3 mois ptdr mais je vais tenter de les corriger au plus vites !
L'histoire de Thomas reste encore un peu mystérieuse, il aime laisser des petits indices par-ci par-là... 😏
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