Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

19 - Terre en vue










Une petite secousse agita le bateau, et une légère douleur au crâne réveilla le garçon. Il venait de se cogner la tête contre le sol en bois du pont. S'éveillant lentement de son lourd sommeil, Thomas se redressa sur ses coudes pour observer les environs. On avait placé un oreiller sous sa tête, mais les tremblements du bateau l'avaient fait rouler sur le côté, d'où le cognement de sa tempe sur le bois.

Il était encore surpris et déboussolé par ce soudain réveil. Le jour était levé depuis longtemps, vu comme le ciel était bleu. Il n'y avait pas beaucoup de nuage. Il était ébloui par ce vaste paysage, toujours aussi vide cela-dit.

Se mettant enfin debout, le garçon essuya la bave qui avait malencontreusement coulée du coin de sa bouche. C'est là qu'il aperçut Aliyah, debout et souriante, les mains sur la barre de navigation.

- Salut Thomas ! T'as bien dormi ? demanda-t-elle joyeusement.

Encore confus, il se frotta un œil en s'approchant de la fille, puis tenta de dresser ses cheveux en désordre. Il n'imaginait même pas la tête qu'il devait avoir, ses yeux devaient être gonflés de fatigue.

- Mouais, on va dire ça. Le sol est dur, se plaignit gentiment le blond.

- Mais t'avais l'air tellement endormi, j'ai préféré te laisser dormir là, sourit la fille en haussant les épaules.

Elle n'aurait surtout jamais eu la force de le soulever pour aller le mettre au lit. Elle semblait plutôt bien manier la barre, et Thomas ne chercha pas à la lui reprendre des mains. Appuyant son coude sur les barrières qui se trouvait juste devant la manivelle, il se mit à observer l'horizon. Ils semblaient perdus au milieu de ce vaste océan. Au milieu de nulle part. Toujours rien en vue.

- T'as aperçu quelque chose ? questionna le jeune homme, frustré.

- Et bien... Euh... Oui. Mais je ne suis pas sûre. Enfin, je crois que j'ai trouvé une île, déclara-t-elle.

Faisant les gros yeux, sous le choc, Thomas se tourna vers son amie. Comment avait-elle osé ne pas le réveiller ? Puis, après réflexion, il fronça les sourcils et observa les alentours. Pourquoi ne voyait-il rien, lui ?

- Dans ce coin-là, indiqua la fille, l'index pointé à l'est.

Observant la direction qu'elle lui présentait, le garçon s'avança pour se pencher au bord du navire, comme si cette action le rapprocherait de cette fameuse terre. Et c'était vrai. En plissant bien les yeux, on pouvait voir un petit mon sombre au loin.

- Je l'ai remarqué il y a environ dix minutes, et j'essaye de l'atteindre depuis, reprit la jeune fille.

Tout en écoutant son amie, il courut jusqu'au sac en toile qui se trouvait au pied de la barre. Il en sortit une longue-vue de couleur marron, aux bordures dorés. Il ne perdit pas une seconde pour se replacer contre la barrière en fer du bateau, et plaça la loupe sur son œil droit.

- C'est une île ! s'écria-t-il soudainement. Aliyah, c'est bien une île ! Et ce n'est pas Pa-Hao !

La blonde coinça la barre avec le bâton de bois et s'empressa de rejoindre le jeune homme. Il lui tendit la loupe, et elle put enfin observer cette fameuse île. C'était en effet un îlot gros, qui semblait former une petite montagne au loin.

- Une île... souffla-t-elle avec émerveillement.

- Enfin, on en a trouvé une.

Elle observa son ami avec un grand sourire. Elle voyait dans ces yeux l'émotion d'avoir presque touché le but. Le but de toute sa vie, et de la vie des Heden. Thomas se recula soudainement pour courir dans la calle du bateau, sous l'œil interrogateur d'Aliyah.

- Il nous faut des armes ! Il y a peut-être des gens agressifs là-bas. On ne sait pas ! Ils sont peut-être comme sur Pa-Hao ! parlait fortement le blond une fois en bas.

Même s'il n'émettait que de mauvaises hypothèses, il était tout joyeux en les énonçants. Il était terriblement excité à l'idée de voir ce qu'il se trouvait là-bas. A tel point qu'il avait du mal à calmer le tremblement de ses mains, pendant qu'il retournait ses affaires dans tous les sens.

Quand il remonta, il avait enfilé sa ceinture de cuire et accroché sa dague à celle-ci, plus un petit poignard de l'autre côté. Il tendit des armes similaires à la jeune fille.

- Viens m'aider à refermer les voiles ! s'exclama Thomas avec un grand sourire.

- Hein ? Mais pourquoi ? Ça va nous ralentir ! protesta-t-elle.

- Non, au contraire. Je vais faire aller l'moteur.

Le moteur ? Il y avait un moteur sur ce bateau ?

Elle se décida finalement à aider Thomas à replier les voiles. Une fois fait, celui-ci alla se placer derrière sa barre, et posa sa main sur un levier, juste à côté de celle-ci.

- C'est parti !

Il baissa la commande en bois, et d'un seul coup, le bateau accéléra, un peu trop à vrai dire. A tel point qu'Aliyah tomba sur les fesses, faisant une roulade arrière, et que Thomas dut s'accrocher fermement à la barre pour ne pas subir le même sort. Ils poussèrent tous deux un cri face à leur surprise.

Forçant sur la pointe de ses pieds pour atteindre le levier, Thomas put le remonter et le bateau se stoppa net. Le freinage fut tout aussi puissant que le démarrage, le blond manquant de se prendre la manivelle dans les dents. A peine avait-il repris ses esprits qu'il se tourna vers la fille pour voir son état. Elle avait disparu de son champ de vision en un quart de seconde, et s'était  même demandé si elle n'était pas passée par-dessus bord.

- C'était quoi ce bordel ?! jura la jeune fille qui dut se recoiffer, les cheveux dans tous les sens.

- Je... Je savais pas que le moteur était si puissant... gloussa le garçon. C'est la première fois que je l'utilise ! Je vais essayer de baisser le levier à demi.

Thomas procéda, en douceur cette fois, et le bateau se remit en marche. Aliyah fut soulagée de ne pas tomber une nouvelle fois. Certes, ils avançaient bien plus vite qu'avec les voiles, mais pas aussi vite que quand le levier était totalement baissé.

- Pourquoi on n'a pas avancé à cette allure depuis le début ? interrogea la blonde en s'approchant de Thomas. On va tellement plus vite comme ça !

- Parce que je ne connais pas les limites du moteur, il faut l'économiser. Je ne voudrais pas qu'on soit en rade. Mais puisqu'on a enfin trouvé une île, c'est l'occasion de l'utiliser ! sourit fièrement le garçon.

Celle-ci se rapprochait d'ailleurs de plus en plus, jusqu'à pouvoir la distinguer à l'œil nu. C'était une sorte de montagne haute, toute grise, probablement parce qu'il y avait majoritairement de la pierre dessus.

Et les deux amis avaient grandement hâte de découvrirent ce qu'il s'y trouvait, et qui y habitait.


*








Il avait ralenti le moteur une fois l'île assez proche d'eux. Elle n'était qu'à quelques mètres, et Thomas ne voulait pas abimer son bateau. Enfin, ils ramèrent ensuite jusqu'à la plage de celle-ci, pour mettre le pieds à terre. Il n'y avait pas un bruit. La seule chose qu'on entendait, c'était le mouvement des vagues, et le chant de quelques mouettes.

L'île ressemblait à une montagne, faite de roche grise. Quand ils avancèrent – avec prudence – ils remarquèrent que ces pierres étaient différentes de toutes celles qu'ils avaient pu voir jusqu'ici. Il y avait un tas de petites colonnes cylindriques, ce qui rendait leur ascension difficile. Ils devaient faire attention à chaque pas qu'ils faisaient.

- T'as vu comme c'est étrange ? questionna Thomas qui s'était accroupi au sol. C'est pleins de petites colonnes, toutes sculptées dans la même forme. Pour sûr, ça a été fait par l'homme !

Le garçon semblait très enjoué par cette découverte, et Aliyah ne savait pas vraiment comme lui annoncer la nouvelle. Ça n'allait certainement pas lui plaire.

- Euh... Pas vraiment, Thomas... commença la fille avec hésitation.

Surpris, l'interpelait se redressa sur ses jambes et observa la blonde.

- Comment ça : « pas vraiment » ?

- Ça, ce que tu vois... C'est naturel. La roche s'est formée comme ça, par rapport à l'eau. C'est l'érosion de la pierre, c'est... Naturel. Ça ne vient pas de nous.

Cela fit tiquer le garçon, et ça se voyait. Fronçant les sourcils, il observa le sol sous ses pieds, en pleine réflexion.

- Et comment tu sais ça, toi ? demanda-t-il, sur un ton quelque peu irrité.

- J'ai lu des livres là-dessus. La voute, sous laquelle tu as construit ton bateau, c'est pareil. C'est l'érosion par l'eau qui l'a formé, expliqua la jeune fille d'une petite voix.

Une chose était sûre, c'est qu'il ne pouvait pas réfuter les dires de son amie. Depuis toute petite déjà, il avait remarqué qu'elle retenait tout ce qu'elle lisait ou voyait du premier coup. Et c'était à cause de cela qu'elle avait peur de tout, lui avait-elle un jour avoué. Elle avait enregistré toutes les histoires d'horreur que lui avait raconté Odilon étant petite, et n'avait jamais pu les oublier.

- Faisons le tour, y a peut-être des gens ici. On sait jamais.

Aliyah acquiesça et suivit le blond de près. S'il y avait des gens ici, elle s'inquiétait plus de se faire attaquer plutôt que de rencontrer des personnes passives. Quand a Thomas, il semblait avoir perdu tout espoir de trouver une quelconque forme de vie dans le coin. Il espérait malgré tout, ne voulant pas être trop pessimiste, mais le silence de mort qui régnait dans l'air en disait long.

Il leur fallut à peine une quarantaine de minutes pour faire le tour de cette petite île. Et à part des oiseaux, et quelques animaux sauvages, ils n'avaient pas trouvé grand-chose. De plus, il n'y avait que de la roche, rien que de la pierre grise qui entourait tout l'îlot. Et, de là où ils étaient, la seconde montagne grise semblait aussi déserte, mais faite de cendre.

- C'est n'importe quoi, gronda Thomas qui remontait sur son bateau. N'importe quoi ! Même pas une pousse d'herbe ! On peut même pas se ravitailler !

- Calme-toi, arrête de t'énerver...

- Mais tu comprends pas ?! On va crever sur ce bateau si on trouve rien ! hurla-t-il, hors de lui.

Le sang de la fille se glaça, et elle plissa les lèvres en même temps qu'elle baissait les yeux. Il avait raison, mais, c'était prévu quelque part.

- C'était le risque, répondit-elle d'une voix calme.

Le garçon ne répondit rien à cela. Il savait que, peu importait ce qu'il disait, il parlerait sur le coup de la colère. Alors mieux valait ne rien dire. Aliyah ne méritait pas de méchanceté. Mais il voulait tellement trouver une île sur laquelle vivre. Peu importe qu'il y ait des hommes ou pas. Au moins de la nourriture, des animaux, une végétation luxuriante, de quoi pouvoir vivre, comme sur Pa-Hao.

Et alors qu'il avait repris la voile, il commençait à se poser des tas de questions. Plus particulièrement à douter. Peut-être qu'au final, son père avait tort ? Peut-être n'y avait-il vraiment pas d'autre endroit pour vivre ?

- Et si... Et si, au final, c'était vrai ? Et s'il n'y avait que Pa-Hao de vivable ? murmura Thomas, l'air un peu vide.

Aliyah, qui se tenait debout juste à côté du blond, tourna la tête pour le regarder. C'était bien la première fois qu'elle l'entendait douter de ses croyances. Elle avait même très envie de le gifler pour lui remettre les idées en place.

- Qu'est-ce que tu racontes ? On a vu qu'une seule île. Je suis sûre... Qu'il y a encore beaucoup de chose à explorer, déclara-t-elle, tentant de paraitre convaincante.

Elle essayait de gober ses propres paroles. D'habitude c'était Thomas qui tenait ce genre de discours, pas elle. Elle n'aurait jamais pensé qu'il pouvait être aussi facilement abattu. D'ailleurs, il ne répondit rien aux encouragements de la fille. Il s'effondra presque contre les barrières du pont, alors que la blonde s'était mise à la barre. Elle voyait bien qu'il n'était pas capable de naviguer pour le moment, trop perdu dans ses pensées.

Ils ne pouvaient pas baisser les bras maintenant, pas si vite, pas si facilement. Elle ne pouvait pas retourner à Pa-Hao les mains vides. Le chef les tuerait, et pour de vrai, il assassinerait sûrement Thomas pour enfin se débarrasser de lui une bonne pour toute. Et elle ? Elle ne préférait même pas imaginer son sort et ce que sa famille subirait par sa faute.



Ils devaient trouver quelque chose de concret, ou ils mouraient sur ce navire.



*

Si tu as aimé ce chapitre moussaillon, n'hésite pas à voter ou à laisser un commentaire pour donner ton avis !

Woaaaaaw ça fait longtemps que j'avais pas poster sur cette histoire ! Et pourtant j'avais quelques chapitres d'avance mais une énorme flemme de les corriger. 💀
J'ai très envie de la continuer, j'ai écris de nouveaux chapitres (que j'espère avoir le courage de relire mdr).

J'espère que vous avez aimé quand même malgré la longue attente !

☀️

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro