Regarde moi donc, toi
Partie trop tôt, oui toi
Feu mon innocence, feu mon enfance;
Feu mon passé sans maintenance.

Je sais bien que la vie change,
Que sa vie change, et le mange.
Le croquant et digèrent ses os,
Perce et détruit sa peau.

Mais aussi brutalement ? Faut-il être catapulté,
Telle une météorite vers le soleil adulé
Qui te montre de sa brûlure ce qu'est la vie d'adulte,
Et ainsi meurt par lui-même le mythe et son culte.

Feu alors mes rêves de dragons et de cerfs,
Bercés tendrement dans la jeunesse d'une, puis
Évolués pour être réduits à l'état de papiers
Qui seront certainement brûlés après le mythe de l'homme âgé.