Je le regardai, longuement, le dévisageant à la limite du vulgaire,
Une oeuvre d'art à regarder, assis sur un banc,
Sur les aiguilles que je ne sentais plus bouger, telles, au repos, la mer.
"Qu'est-ce qu'il y a ?" Demanda-t-il alors, froidement.

"Penses-tu vraiment que je vais te répondre aussi simplement ?
Crois-tu, en plus de cela, qui s'ajoute à ta beauté mortelle,
Cette voix parfaite que je n'aurai jamais crue auparavant ?
Ton audace innocente me fait rencontrer Éros et ses flèches et ses ailes."

"Arrêté d'être con, réponds simplement" fit alors sa bouche, gênée.
Je ris alors, d'une rire que je voulais cristallin et apaisant à entendre.
"Je ne suis pas con, mon cerveau ne fonctionne plus désormais
Un coeur ne peut pas être bête à ce point, il n'a pas l'habitude de répondre."

Je soufflai alors, serrant ma nuque chaude, par mon corps brûlant,
Mes mains remontant jusqu'à mon visage, et mon sourire qui faisait son manège.
"Vois-tu ce que tu me fais, mon destin ? Mon esprit larmoyant,
Il est là, prêt pour toi. Dis-moi, quand te rencontrerais-je ?"