Gouffre Tremblant
Dans les tréfonds de mon âme, la peur se loge et attend son heure.
Qui suis-je ? Non, que suis-je ? Que suis-je donc ? Je ne suis qu'un simple mortel, pantin du Destin ? Ou bien, l'espoir m'habite encore ?
Suis-je seulement une ombre à la recherche de sa lumière, ou seulement un être qui erre à l'encontre d'un abri, poursuivi par ses chimères manticores.
Qu'un instant de répit et un souffle de vie que les nuages s'envolent, se soufflent et disparaissent, dans le vide du néant.
Chose bien sombre pour des elfes bien clairs, nous ne sommes que rieurs et souriants, alors pourquoi alors on attend
Cet apocalypse, l'Armagedon qui fera trembler Grande-Mère par son simple souffle, qui détruira toute âme qui vive
Car vie n'existe qu'avec mort, comme ange n'existe qu'avec le démon et que la foudre, bien que respectueuse, n'est que divine.
A l'abri des murs curieux, les mots sont échangés : les dates sont enfin révélées. Il ne reste plus que cinq minutes,
Avant que, par la faute d'un raz-de-marée, l'enveloppe s'ouvre et ne torde, avant que commence l'éternelle chute
Dans ce gouffre tremblant, vestige de la furie du Feu, on ne peut s'y préparer, mais survivre ? Une maigre chance que cela ?
Non, la prophétie est écrite, nous forgerons notre destin. Et bien, que celui décide de s'écrire soi-même ! Le hasard n'est que fruit de jouissance des auras.
Impossible, m'a-t-on dit, que la Mort se glisse dans le silence. Elle viendra, certes, en faisant rayer sa faux sur les rochers de la Nourricière.
Que diable avons-nous là ? Une simple illusion, ou bien l'espoir se sauve enfin ? Ne serait-ce, la bas, le début d'une nouvelle ère ?
Vierge qu'elle est, je la noircis de bleu, mais un faux-pas et voilà la rayure, une véritable catastrophe ! Formidable chaos,
Qui se présente sous la forme d'un trop plein, mais bon, ce n'est pas à moi de dicter sur qui on fouette les malheureux au dos.
Dos trop frêle, épaules trop pâles et voilà que la pyramide ne finit pas. Est-ce la fin qui s'approche ou l'envie qui s'en va ?
Les oiseaux volent par delà mon être enraciné, sage un jour qui sait, trop ancré dans le sol pour espérer, damné à les voir d'en bas.
La Bible l'a dit, les humains l'ont dit, même les dieux ne peuvent s'y tromper : tout ceci n'est qu'une fin.
Car, des la page tournée, la Genèse ne fait que recommencer. Et cela peut-être, signifie un beau rêve à dormir, pour penser au lendemain.
La ville des songes n'est qu'illusoire dans la capitale de Lumière comme dans la campagne d'exilés, l'a-t-on dit ?
A-t-on dit aussi que la fin n'est qu'un début ? L'erreur est humaine, l'oubli l'est aussi mais la création, d'où vient-elle ? A-t-on grandit ?
Depuis ces vieilles époques des joues roses et des dents de laits, des robes de soies et des pantalons à bretelles, les temps changent,
Mais la vie, elle, régit toujours à ses règles. Chacun grignote dans le pain commun, tous veulent leur part, tous mangent.
A leur faim, je ne le dirai pas, suffisant, c'est à méditer aussi. Nul être que l'idole peut dicter la marche à suivre,
Alors, prions pour que le Dieu de tous soit celui que l'on voit, pêchant le poisson, et à jamais immaculé, sans trace de suie.
(Je suis tellement désolé, c'est nul...)
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