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❦ Q u a t r e ❦

Wise men speak because they have something to say, fools because they have to say something. - Plato

This is what it takes - Shawn Mendes

Je me retrouvais là, assise au fond de la classe, comme à mon habitude. La salle se remplissait petit à petit, les élèves discutant en s'asseyant à leurs places quasi habituelles. Je regardais leurs échanges, tentant de m'imaginer ce qu'ils pouvaient bien se dire. En réalité, le fait que je sois seule n'était pas plus mal, ma vie n'était pas intéressante, comparée à celle des autres. Je n'avais jamais rien à raconter de toute façon.

Chacun gagna sa place en quelques minutes, la classe maintenant remplie et prête à démarrer ces deux heures de littérature. Contrairement à d'habitude, je n'avais pas trainé les pieds pour aller en cours cette fois ci. Cette matière, bien qu'inconnue à mes yeux, m'intriguait. Et je mentirais si je disais que le professeur n'influait en rien sur mon interêt soudain pour cette matière. C'était bien la première fois que quelqu'un avait autant piqué ma curiosité. Habituellement, aucun cours ne m'intéressait, d'une parce que je savais que je n'y arrivais pas et que je n'y arriverais sans doute jamais, et de deux, parce que les professeurs âgés accompagnés de leurs voix soporifiques n'arrivaient pas à capter mon attention.

Ce professeur était pour moi comme un souffle nouveau pour cette école, de par sa jeunesse, et aussi par sa gentillesse qui semblait vraie en lui. C'était stupide de ma part d'avancer un tel argument, je ne le connaissais pas, je ne pouvais pas affirmer cela de manière sure.

Mes pensées cessèrent lorsqu'il fit son apparition dans la classe. Les chuchotements et bavardages avaient cessé, plongeant la classe dans un silence étrange auquel le professeur ne sembla pas prêter attention. Il déposa ses affaires sur le bureau, sortant son ordinateur et ses quelques manuscrits que j'avais déjà vus sur sa table au café. Il releva les yeux vers nous, saluant la classe avant d'annoncer qu'il allait faire l'appel.

Les noms défilèrent les uns après les autres, le professeur regardant chaque personne avec un oeil attentif pour mémoriser les visages, assimiler les prénoms. Puis ce fut mon tour. Le simple fait de lever la main devant toute la classe m'angoissait, mais c'était une étape à passer, comme à chaque début d'année. Cependant, lorsqu'il prononça mon prénom, je n'eus pas à lever la main puisque son regard c'était immédiatement dirigé vers moi, comme si il savait déjà où je me trouvais. Puis après ce court instant, il passa à l'élève suivant, comme si rien ne s'était passé.

J'étais soulagée que personne n'ait réellement prêté attention à ce stupide détail, qui d'habitude aurait fait jaser une bonne partie de la classe. Cependant, je sentais bien le regard des filles de la veille sur moi, surtout celui de Zoé, la comme qui dirait chef de ce groupe de pimbêches. Je feignais l'ignorance, reportant mon attention sur mes mains posées sur mon cahier.

Le brun referma son carnet après avoir terminé son appel. Il releva les yeux vers nous, faisant rejoindre ses mains avant de faire un rapide tour de la salle avec ses yeux.

- Avant de commencer le cours et d'entrer dans le vif du sujet, démarra t-il, je voulais d'ors et déjà vous parler du concours de littérature qui aura lieu au mois de janvier. J'ai, à votre âge, participé à ce concours que je n'ai malheureusement pas gagné, et c'est pour cela que je voulais vous en parler, si jamais certains d'entre vous sont intéressés. Cependant, je ne pourrais faire participer qu'un seul élève, donc j'organiserais différentes sortes de tests et d'évaluations pour réussir à faire mon choix. Les inscriptions sont ouvertes depuis hier, et se termineront dans une semaine et demie avant de vous laisser du temps pour soumettre votre travail. Donc n'hésitez pas à m'informer de votre décision, si jamais vous souhaitez concourir. Des questions ?

A peine il eut terminé son explication que Zoé eut la main levée. J'étais presque sure de déjà connaitre sa question.

- Vous serez présents pour nous aider si nous venons à participer ?

- Comment ça ? répondit le brun, je serais présent, oui, mais dans quel sens ?

- Je veux dire, vous nous ferez des cours particuliers pour travailler sur notre projet non ?

- Oui effectivement, j'organiserais des séances de travail afin de pouvoir vous épauler sur votre projet tout au long du concours.

Zoé se mit à sourire, sournoisement. Elle venait surement de trouver sa motivation pour participer au concours.

La question ne se posait pas pour ma part. Bien que j'aurais voulu m'essayer à de nouvelles choses, je n'en avais pas les capacités. Je savais écrire, lire, bien sur. Mais je n'avais pas l'étoffe d'une artiste encore moi d'un écrivain. Le temps ne me le permettrait jamais et puis, mes parents allaient représenter un vrai frein dans ce projet. Ce n'était même pas la peine d'y penser, de songer une seule seconde que je pourrais réussir quelque chose d'une telle ampleur. Et puis, face à Zoé, ce n'était même pas la peine d'essayer. Elle allait se donner tous les moyens de réussir, pour arriver à ses fins avec le professeur, elle comptait bien éliminer tous les obstacles qui allaient se dresser sur sa route, et elle se ferait un plaisir de m'humilier une fois de plus. Alors, non merci.

Je me reconcentrais sur mes mains, ne voulant plus réfléchir à ce concours, qui, je savais risquais de trotter dans ma tête pendant toute la journée. Pourquoi n'étais-je pas courageuse et prête à affronter toutes ces personnes pour montrer que moi aussi, je pouvais réussir ? Je n'en avais malheureusement pas la réponse.

- Pas d'autres questions ? reprit le professeur, très bien, j'espère vraiment que certaines ou certains d'entre vous voudront participer, je sens que le vainqueur peut se trouver dans cette classe.

Le rire de Zoé me fit comprendre qu'elle se considérait déjà comme la gagnante. A vrai dire, cela ne m'importait pas, ce professeur avait tellement l'air de tenir à ce concours que peu importe avec qui il irait jusqu'à la victoire, il le mériterait.

- Nous pouvons commencer le cours dans ces cas là, déclara t-il, nous allons commencer par les classiques. Qui peut me parler d'Orgueils et préjugés ?


Je regardais tout le monde sortir de la salle, à une vitesse hallucinante comme d'habitude. Je rangeais mon dernier cahier dans mon sac, me levant à mon tour pour disposer. Franchissant le pas de la porte, je n'avais pas manqué Zoé appuyée sur le bureau du professeur afin de lui faire part de sa décision de s'inscrire, dont elle avait parlé avec ses amies durant les deux heures qui avaient suivies l'annonce du professeur.

Etrangement, ce cours m'avait plu. J'avais apprécié parler de livres que j'avais lus, ou que je ne connaissais pas. J'avais l'impression d'avoir réellement appris quelque chose, pour une fois, et de ne pas m'être sentie plus stupide qu'une autre. J'avais longuement écouté chaque parole du professeur, quelques fois complétées par celles d'autres élèves, et j'avais noté, sans louper un mot, une phrase. J'avais grimacé lorsqu'il avait donné un devoir de recherche à la fin du cours, sachant que c'était pour le lendemain, je m'étais promis d'au moins essayer de me pencher dessus.

Je savais que ce n'était pas qu'une matière qui réussirait à me faire passer mon année, mais je commençais à croire que tout n'était pas perdu, au final. J'avançais vers la prochaine salle de cours, moins enthousiaste que ce matin à l'idée d'affronter deux heures de mathématiques.

Cette journée avait définitivement quelque chose de différent. Pour la première fois, je sortais d'un cours de mathématiques en ayant plus ou moins compris ce qui avait été dit pendant les deux heures. J'avais certes eu un peu plus de mal avec l'application du cours lors des exercices, mais au final, j'avais complètement compris mes erreurs et corrigé tout ce qui était faux. Je ne savais pas ce que j'avais en moi aujourd'hui, mais je mentirais en disant que je n'étais pas fière. Une fille de la classe m'avait adressé la parole pour la première fois, en me demandant de lui expliquer un raisonnement. Bien que j'avais voulu l'envoyer balader, je n'en avais pas eu la force, et je lui avait expliqué. C'était bien la première fois que je recevais un sourire sincère de quelqu'un du lycée.

Je fermais les yeux, laissant ma tête reposer sur le mur en avalant la dernière bouchée de mon sandwich, appréciant la douce mélodie dans mes oreilles. Je pensais à ma soeur qui faisait sa rentrée au collège. Je savais à quel point elle angoissait à l'idée de rencontrer de nouvelles personnes mais à vrai dire, elle n'avait pas de soucis à se faire. Elle n'était pas aussi bizarre que sa grande soeur, elle ne rencontrerait pas de problème pour s'intégrer.

Le cours de science m'avait lessivée. Si j'avais plutôt bien réussi en littérature et en mathématiques, je ne pouvais pas dire la même chose pour les sciences. Je ne savais pas si j'étais soulagée que la journée soit terminée ou si j'angoissais à l'idée de retourner chez moi. Je me demandais bien pourquoi ils ne m'avaient pas sollicitée pour travailler au café aujourd'hui, j'aurais tellement voulu être là bas.

Marchant d'un pas las, les écouteurs dans mes oreilles, ma musique fut interrompue par un appel. Regardant le numéro, je fronçais les sourcils en voyant celui de la famille d'accueil de Sasha, mon coeur se mettant à battre la chamade. Je m'empressais de décrocher, ressentant quelque chose d'inhabituel.

- Bonjour Mandy, tout va bien ?

- Bonjour Victoria, je t'appelle car il y a un problème avec Sasha.. tout mon être se paralysa, voulant à tout prix entendre la suite. Elle.. Elle est rentrée du collège en pleurs, elle ne veut rien nous dire, je.. J'ai pensé qu'elle te parlerait à toi, si jamais tu pouvais venir à la maison le plus rapidement possible, je m'inquiète pour elle.

Resserant mon sac sur mon épaule, je fis demi tour, me mettant à courir jusqu'à l'arrêt de bus le plus proche.

- J'arrive tout de suite.

Mandy me remercia avant de raccrocher, mon coeur battant à une vitesse relevant du surhumain. Qu'il m'arrive quelque chose à moi, je le voulais bien, mais personne ne pouvait toucher à Sasha.


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