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23_ Le temps des aveux

- Ramène toi. ordonna-t-il sans lui laisser le choix.

Penaude Tilly lui emboîta le pas jusqu'à sa chambre.

- Entre.

Elle déglutit mais s'exécuta.

La porte se ferma derrière lui tandis qu'il avançait jusqu'à son bureau pour y déposer un livre avant de se retourner vers elle, la toisant d'un œil perçant.

Chiotte. Plus d'échappatoire en vue...

- Reprenons où nous nous en étions arrêté tu veux.

Ce n'était pas une question.

- Tes parents. Ils sont humains n'est-ce pas ?

Pourquoi avait-elle le sentiment qu'il connaissait déjà la réponse...

Était-il entrain de la tester ? De voir si elle lui mentirait ? Ou prêchait-il le faux pour connaître le vrai ?

Après tout il n'en avait peut-être aucune idée.

Quand bien même ce serait le cas, Tilly savait pertinemment qu'un jour ou l'autre, il finirait par connaître la vérité. Et mieux valait que ce soit elle qui le lui dise plutôt qu'il ne l'apprenne on ne sait comment et ne prenne ça comme une trahison.

Alors elle opina, incapable de le regarder en face.

- Donc...

Elle déglutit, assise devant le lit, face à lui, tête baissée, légèrement tremblante d'appréhension.

- Tu es humaine.

La blanche n'osa bouger.

- Je sais que tu l'es. assura-t-il d'une voix plus ferme, plus agacée, plus sérieuse.

Oui, il le savait ça ne faisait plus aucun doute.

- Ça explique beaucoup de choses. Ta docilité, le fait que tu nous comprennes, que tu saches lire, écrire, que tu n'aimes pas la viande crue. énuméra-t-il sourcils froncés. Mais ça n'explique pas pourquoi tu n'as rien dit tout ce temps.

Telle une enfant se faisant réprimander, la blanche tressaillit, de moins en moins à l'aise, faisant face à celui dont elle redoutait le plus la réaction.

- J'attends. claqua-t-il en brisant le silence. T'as plutôt intérêt d'avoir une sacrée bonne raison crois moi.

Cette fois elle se raidit. Au vu de l'air déterminé qu'elle avait prit, nul doute sur le fait qu'elle ait pris sa décision.

Sincérité ? Ou déni ?

- Tu continues de le nier ? gronda-t-il en leva sa main entre eux d'où un long cheveu blanc pendait.

Oui, cheveu resté accroché un temps à la serviette du Mink avant de se retrouver à terre dans le couloir des dortoirs puis récupéré par le chirurgien à l'oeil vif.

Levant la tête, elle se mit à soutenir son regard, indéchiffrable. Trop tard pour faire marche arrière en effet, une analyse suffirait à prouver qu'il lui appartenait. De toute façon elle avait déjà décidée d'assumer.

Trafalgar ne disait rien, se contentant de la regarder de haut, sévère, lâchant le cheveux au dessus de son bureau.

Plusieurs secondes passèrent durant lesquelles Tilly semblait prendre ses dernières décisions.

Puis, elle se leva. Déviant son attention vers le lit avant de grimper dessus pour chopper un pan des draps de sa gueule et s'enrouler dedans à mesure qu'une lumière blanchâtre l'entourait sous les yeux écarquillés du chirurgien.

- J'en ai une. déclara-t-elle d'une voix ferme et sérieuse, surprenant son interlocuteur qui ne semblait pas se remettre de cette soudaine transformation.

S'il avait encore des doutes, ces derniers venaient de s'envoler.

Devant lui, assise dans son lit, à peine couverte par ses draps qu'elle maintenait d'une main fine devant sa poitrine, une longue chevelure blanche tressée sur le côté, reposant sur son épaule, deux yeux bleus magnifiques, des traits fins, une peau claire et un air assuré. La panthère des neiges avait cédée sa place à une très belle jeune femme.

Son cœur s'était brusquement emballé tandis que l'étrange sensation qui le tiraillait à chaque fois qu'il la voyait panthère refit surface. À la différence que cette fois, il ne trouvait pas ça malsain.

Tout s'emboîtait peu à peu dans son esprit.

Pour autant il fut incapable de prononcer le moindre mot. Peinant à assimiler ce qu'il se passait.

Il se contenta d'écouter ce qu'elle avait à dire. Il se contenta d'écouter sa voix qu'il trouva étonnamment douce et mature à la fois. Difficile à décrire. Mais elle lui correspondait bien.

- J'ai effectivement mangé un fruit du démon. Du type Zoan Mythique. affirma-t-elle en gardant son regard bleu profond ancré fermement dans le sien.

Il fronça ses sourcils de plus belle, se reconcentrant sur ses paroles.

Quelle étrange sentiment que de l'entendre parler. Pourtant cela n'avait rien d'étonnant.

- C'est un fruit du démon recherché comme tu dois t'en douter. Bien trop recherché pour que je ne puisse dormir sur mes deux oreilles le soir.

Croisant ses bras, attentif, il l'observait, comme hypnotisé.

- On m'a traquée, chassée pour que je serve les intérêts de chacun. Ainsi j'ai fait le choix de conserver l'apparence de panthère des neiges pour survivre.

- Tu possèdes un fruit du démon de type Zoan Mythique et tu n'es pas capable de te défendre seule ?

Possiblement légèrement vexée par sa remarque elle répliqua :

- Je ne suis pas aussi forte que toi Trafalgar.

Il se tendit brièvement.

- Même si ce fruit est puissant, je n'ai jamais vraiment su m'en servir. expliqua-t-elle amèrement. Et puis je n'ai jamais désiré le manger, cette responsabilité était trop lourde pour moi. Tout le monde ne me vois qu'à travers ce pouvoir. La marine, la pègre, les pirates... Tous ceux dont j'ai croisé la route ne désiraient qu'une chose, faire usage de mon pouvoir, me manipuler. Alors que je n'aspirais qu'à vivre en paix dans mon village.

- Nous sommes des pirates pourquoi nous as tu suivit ce jour là, tu aurais pu partir, vivre ta vie librement.

Elle soupira :

- Je n'avais nul part où aller... Et puis je déteste être redevable.

- Tu aurais pu partir le soir où je t'ai laissé sortir. Pourquoi tu ne l'as pas fait ?

- Tu me l'avais demandé.

- ...

Certes.

- Rien ne t'obligeait à obéir.

- C'est vrai. Je commençais à me faire à la vie en cage à bord de votre navire.

Cette phrase sonna amèrement aux oreilles du chirurgien. S'il avait su plutôt qu'elle était humaine, il ne l'aurait pas laisser croupir dans cette cage.

- Pourquoi ne pas te transformer ? Nous ne t'aurions pas laisser en bas.

La réponse lui vint à l'instant où il acheva de poser sa question.

Cela semblait pourtant évident, à ce moment, elle ne leur faisait probablement pas confiance puisqu'après tout, eux aussi étaient pirates.

La demoiselle se mit à le fixer, sachant qu'il venait de réaliser :

- Non je n'avais pas confiance du tout. Ce n'est que lorsque vous avez décidé de partir que j'ai compris... elle baissa la tête. Je n'avais pas envie de me retrouver à nouveau toute seule. Et quitte à vivre à jamais sous l'apparence d'une panthère, je devais au moins essayer de vous convaincre de me garder. Sauf que toi, tu as refusé.

- Évidemment que j'ai refusé. Une panthère des neiges n'est pas faite pour vivre en captivité. lâcha-t-il catégorique. Et encore moins à bord de mon navire.

La blanche serra sa poigne autour des draps, le cœur lourd. Elle comprenait bien le raisonnement du chirurgien, il n'avait pas tort. Mais l'entendre lui dire qu'elle n'avait techniquement rien à faire à bord du Polar Tang lui faisait plus de mal qu'elle voulait bien l'admettre...

- Mais tu es humaine. Si tu avais été sincère dès le départ, ça se serait passé autrement. lança-t-il un pointe d'agacement dans la voix.

Peut-être n'appréciait-il pas le fait qu'elle n'assume pas ce qu'elle était, le fait qu'elle fuit ? Mais d'un autre côté, il n'avait pas à la juger, ce choix avait été le sien et il n'avait probablement pas été fait de gaieté de cœur...

- Quoi tu m'aurais laissé embarquer !? elle fronça ses sourcils relevant la tête. Moi une étrangère s'étant faite passer pour un animal, une captive dont tu ne connaissais rien ? elle détourna le regard. Tch.

La blanche n'en croyait pas un traître mot, Trafalgar n'était pas du genre à faire amende charitable, impossible qu'il ne l'embarque pas courtoisie.

- Pour qui tu me prends !? cingla-t-il visiblement énervé. Si je t'ai sauvé le cul alors même que tu n'étais qu'une sale bestiole énervante, tu crois vraiment que je n'aurais pas été capable de te supporter humaine !? râla-t-il exaspéré. Évidemment que je t'aurais embarqué !

Le chirurgien de la mort avait beau posséder un surnom tel que celui ci, être parfois sans pitié, il n'en était pas un monstre pour autant.

Médecin dans l'âme avant tout, respectant ceux qui se battent pour vivre, ceux qui ne laissent pas tomber au premier obstacle, il n'aurait pas été assez cruel pour laisser une femme ayant survécu à un séjour en cage, s'étant battue pour son navigateur, ayant ramassé Shachi dans la neige, sur une île hivernale sans rien !

Surprise par le ton irrité qu'il venait d'employer mais surtout par ses paroles, elle se mit à le regarder avec étonnement et perplexité. Ses jolis yeux aigue marine détaillaient son regard dur et métallique sans bruit.

Elle le vit soupirer profondément avant de passer une main sur son visage puis masser ses tempes d'une main :

- Même après qu'on t'ait embarqué tu aurais dû nous le dire, être honnête. reprit-il plus calmement avant de reposer son attention sur elle.

La jeune femme ne disait mot, se contentant de l'observer d'un air déboussolé. Il n'avait pas tort, elle s'en voulait pour ça, de ne pas avoir eu le courage, la confiance en eux.

- Tu ne crains plus rien ici, alors assume toi, tu es humaine avant tout, arrête de te cacher derrière cette apparence.

Bon il disait ça mais une part de lui regrettait les moments où ils avaient dormis ensemble et où il avait pu profiter de la douceur et la chaleur de sa fourrure... Cela n'allait jamais plus être comme avant maintenant qu'il savait ce qu'elle était.

- Cette forme fait aussi partie de moi... Que ça te plaise ou non. indiqua-t-elle la gorge nouée.

- Ce n'était pas un reproche. prononça-t-il en remarquant son trouble. De toute façon tu fais bien ce que tu veux. souffla-t-il finalement. Mais tu dois la vérité à tous ceux présents à bord.

Le regard baissé l'air ailleurs et angoissé elle se pinça la lèvre intérieure nerveusement :

- Je sais, je leur dois bien ça.

Comment allaient-ils tous réagir ?

Un blanc prit place dans la chambre du noiraud. Blanc durant lequel Tilly semblait plongée dans ses pensées possiblement entrain d'appréhender la manière dont elle leur annoncerait la vérité. Trafalgar de son côté, l'observait en silence, se faisant doucement à sa nouvelle apparence et songeant aux chamboulements qu'elle allait apporter au sein de son équipage.

- Et maintenant... souffla-t-elle tout bas, le sortant de sa réflexion.

Il haussa un sourcil, inquisiteur.

- Qu'est-ce que tu comptes faire de moi..? questionna-t-elle en raffermissant nerveusement son emprise sur les draps près de sa poitrine, lui jetant un furtif coup d'œil apeuré.

Il serra sa mâchoire.

- Ce que je vais faire de toi !? répéta-t-il indigné avant de s'approcher, visiblement irrité. Qu'est-ce que tu crois au juste !? d'un geste habile il s'empara de son menton, l'incitant à le regarder, ce qu'elle fit, légèrement tremblante.

Ses sourcils froncés et son expression énervée ne la rassurait pas du tout, elle déglutit. Son regard métallique ne l'avait jamais autant déstabilisée qu'à cet instant.

- C'est pourtant évident ! cracha-t-il la faisant tressaillir. Tu fais partie de mon équipage, qu'importe ton apparence ça ne change rien. déclara-t-il durement.

Le cœur de la jeune femme râta un battement tandis que ses yeux s'arrondissaient à mesure qu'il parlait :

- Alors ce que je vais faire à partir de maintenant...

Sa voix perdait en dureté mais son expression sérieuse ne dérogerait pas :

- Te rappeler à l'ordre autant de fois que nécessaire. acheva-t-il en la regardant de haut en bas.

Ses joues se tintèrent brusquement de rose tant elle se sentait faiblir sous son regard d'acier et leur proximité.

Ce n'était pas désagréable de pouvoir enfin détailler son expression clairement, la voir rougir lui procurait même un sentiment de satisfaction qu'il se garda bien de montrer.

- Alors dis moi Tilly. souffla-t-il tandis qu'un rictus moqueur étirait le coin de ses lèvres. Y'a-t-il d'autres choses que tu me caches ? Ou vais-je devoir enquêter de mon côté avant de devoir te réprimander comme maintenant ?

Totalement incapable de bouger, complètement hypnotisée par ses yeux et l'emprise qu'il avait sur elle, elle ne pu qu'entrouvrir les lèvres un bref instant avant de les refermer puis remuer négativement la tête, démunie.

Law resta tout près quelques secondes encore, gardant ses pupilles volontairement ancrées sur son visage, insistantes. Puis la lâcha, s'en retournant.

Ainsi la demoiselle ne fut en mesure de remarquer les rougeurs que venaient de prendre ses joues. De toute façon bien trop préoccupée à reprendre son souffle qu'elle avait retenue sans s'en rendre compte lorsqu'il la touchait.

Son cœur battait à tout rompre, elle ne savait plus où se mettre. D'ailleurs le fait qu'elle se retrouve littéralement nue dans le lit de son capitaine commença à lui peser, dire qu'elle n'y avait pas vraiment réfléchi à deux fois avant de se transformer ici.

Bon elle faisait quoi maintenant ? La situation devenait super gênante.

- On va te préparer une chambre. déclara-t-il toujours de dos.

- Je- Rester avec Bepo ne me dérange pas... avoua-t-elle d'une petite voix.

- Ce n'était pas une suggestion. dit-il en jettant un oeil par dessus son épaule dans sa direction.

- B-bien... acquiesça-t-elle toute gênée.

Il y eut un instant de flottement.

Que Trafalgar brisa bien vite :

- Il reste des combinaisons dans la remise. Trouve en une à ta taille.

- Entendu. marmonna-t-elle.

- Tu... commença-t-il avec hésitation. Te retrouve toujours comme ça lorsque tu changes d'apparence ? questionna-t-il finalement.

Cette fois elle leva la tête dans sa direction, incompréhensive.

- Comme ça ?

- ... Nue.

Les yeux écarquillés elle manqua de s'étouffer :

- Non ! P-pas du tout ! C'est juste que... J'ai dû fuir en catastrophe et... Je n'ai rien pu emmener avec moi depuis alors...

La voir virer au rouge pivoine en même temps qu'elle triturait du bout des doigts les pauvres draps nerveusement, avait quelque chose d'amusant qu'il ne parvenait pas à saisir. C'est vrai, pourquoi ça l'amusait ?

- Je vois. Dans ce cas va t'habiller. ordonna-t-il faussement indifférent.

Elle opina en silence, légèrement hésitante.

- Capitaine...? essaya-t-elle malgré tout.

Croisant ses bras il se tourna de moitié pour la regarder.

- Quoi ?

- Je suis désolée...

Attentif, il ne dit mot.

- De ne pas t'avoir dis la vérité et... de t'avoir causé tout plein d'ennuis... avoua-t-elle maussade mais sincère.

- Ça va. râla-t-il en balayant l'air de sa main. Aller file.

Elle lui lança un regard indéchiffrable qui parvint à le déstabiliser un court instant :

- File. insista-t-il.

La jeune femme finit par détourner les yeux, se concentrant sur sa transformation.

De nouveau animal, elle descendit du lit après l'avoir minutieusement recouvert comme elle le put. Puis, elle gagna la porte close sous l'oeil gris du chirurgien qui la scrutait silencieusement.

Une dernière fois elle se tourna vers lui, plongeant son regard mi-désolé mi-reconnaissant dans le sien, jusqu'à actionner la poignée et s'en aller.

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