Law les avait téléportés dans l'infirmerie et pris en charge tandis que les membres de l'équipage restés à bord s'affolaient de les voir arrivés dans cet état.

- Merde qu'est-ce qu'il vous est arrivé !?  s'exclama le rouquin en déboulant dans l'infirmerie suivit de près par Uni qui venait en aide à son capitaine pour les soins.

Heureusement, aucune des deux blessés n'étaient gravement touchés. Ce n'était que superficiel.

Enfin, beaucoup, de blessures superficielles.

Ikkaku essoufflée s'empressa de répondre :

- C'est sur le chemin du retour... Ils... On nous a attaqué.

- Qui, ils ? s'enquit de demander Law tout en désinfectant de manière rapide et efficace l'une des plaies de la brune qui grimaça.

Le noiraud semblait à cran.

Avant qu'elle n'ait eut le temps de répondre, un Bepo angoissé fit son apparition :

- Et Tilly !? Elle n'est pas avec vous !??

Ikkaku geint discrètement de douleur lorsque le chirurgien, pourtant imperturbable, sembla tiquer et tressaillir à l'annonce de son navigateur.

- Elle s'est battue avec nous... Mais lorsqu'ils ont vu qu'ils n'étaient pas de taille et qu'elle était la plus dangereuse, ils se sont focalisés sur elle.

- J'ai essayé de la couvrir. reprit le géant. Mais ils ont appelés du renfort et nous ont encerclés, je ne pouvais pas tout gérer, on a du battre en retraite. avoua-t-il honteux.

- Tilly nous a ouvert la voie. Mais ils l'ont attrapés dans un filet et-

- Qui sont-ils. se répéta Trafalgar dont l'expression semblait masquée par son bonnet.

- Des mercenaires... Je crois.

- Capitaine...

Une veine avait fait son apparition sur la mâchoire crispée du chirurgien, signe de son mécontentement.

Son silence devenait oppressant, d'autant plus pour ceux qui le connaissait.

Probablement était-il entrain de penser qu'il ne pouvait pas les laisser plus d'une heure sans qu'ils ne s'attirent des ennuis. Sûrement était-il également furieux qu'on ait pris ses hommes en traître.

Mais en réalité, il l'était d'autant plus de savoir que l'une des leur avait été enlevée. Et qu'en plus maintenant, il fallait aller la chercher.

Étonnement, cette fois la rage surpassait son épuisement. La lueur meurtrière dans son regard d'un métal glaçant en témoignait. Tous les membres de l'équipage présent dans la salle en eurent des sueurs froides.

De son côté, Tilly avait été emmenée à plusieurs kilomètres du Polar Tang, prise au piège dans un filet, elle n'avait pu que se débattre en espérant que Jean Bart et Ikkaku s'en soient tirés.

En attendant elle avait été trimballée à droite et à gauche, rapidement vendu puis ramené à celui qui avait orchestré tout ça.

Car oui, elle avait été la cible dès le départ.

Et maintenant, la voilà enfermée dans une cage accolée à plusieurs autres, sur un sol métallique à peine couvert de paille. Elle devina aisément se trouver dans un cirque. Jamais elle n'avait été autant humiliée de sa vie.

Et ce n'était pas finit...

Son voisin était un vieux lion fatigué qu'il la calcula à peine.

De l'autre côté, un espèce de tigre au poil noir rayé de gris, la fixait d'un œil mauvais.

Elle déglutit, intimidée par sa taille et ses yeux d'or.

- Ceci est un Tigre noir extrêmement rare, il fait ma fierté vois-tu. s'approcha un homme aux longues et fines moustaches rouges.

Le visage un peu carré, cicatrice sur la joue, monocle à l'œil gauche, un costume vert foncé très chic ponctuée de cravate et chapeau, de longues chaussures cirées. Cet homme n'était pas bien grand.

- Tu es également une espèce difficile à apprivoiser et pourtant je t'ai vu déambuler dans les rues docilement avec tes maîtres, sans laisse ni collier. Si ce n'est pas fabuleux. sourit-il en écartant ses bras l'air enchanté. Une perle pour ma collection, si tu obéis tu auras une place de choix au sein du cirque !

"Plutôt mourir !"

Tilly rugit, menaçante, montrant les crocs.

- Tutututu. Voyons ma jolie, ce n'est pas la bonne réponse... sourit-il avec amusement. Tu n'as pas le choix, tu vas m'obéir. assura-t-il d'un air bien trop joviale pour être sincère.

Comme si elle allait se laisser docilement faire, il pouvait se rincer !

- Déplacez la dans le dôme, nous allons commencer.

À ces mots, deux hommes, deux gros bras s'emparèrent de la cage avant de la transporter face à un couloir assez étroit où seuls les animaux passaient. Ce couloir grillagé menait droit à une très grande cage ronde. De l'autre côté,  Tilly pu remarquer de nombreux sièges en plastique rouges, jaunes et verts. Encore plus loin, tout autour, ce qui ressemblait fort à un chapiteau.

Oui plus aucun doute là dessus, elle se trouvait bel et bien dans un cirque.

- Aller avance ! ordonna l'un des baraqués en lui piquant l'arrière train avec une sorte de lance en bois.

Elle geint de douleur avant de grogner, contrainte à avancer et traverser ce couloir pour gagner la cage.

L'homme en costume semblait l'attendre.

Ce qui angoissa la blanche fut sans conteste le fouet à sa ceinture.

Mais après tout... Elle n'avait qu'à esquiver si jamais...

- Montre moi ce que tu sais faire ma jolie. Assis. ordonna-t-il fermement.

Tilly n'en fit rien, le fusillant du regard en même temps qu'elle avançait lentement le long des barreaux, tournant autour de sa proie, prête à en découdre à tous moments.

- J'ai dis... ASSIS ! hurla-t-il brusquement en claquant son fouet devant elle.

Mais la panthère l'esquiva aisément d'un bond, rugissant bruyamment, de nombreux plis sur son museau retroussé tandis qu'elle grognait. L'instant d'après il envoyait valser son fouet habilement dans sa direction de plus belle, puis une troisième fois et ainsi de suite, frustré de ne jamais l'atteindre.

Jusqu'à ce que la blanche saisisse une ouverture et ne bondisse dans sa direction, toutes griffes dehors.

Le moustachu les yeux écarquillés de stupeurs, s'écrasa au sol dans une tentative d'esquive désespérée.

Son monocle de brisa sur le sol poussiéreux.

Tilly ne perdit pas une seconde, elle fusa sur lui de nouveau, le plaquant au sol d'une patte fermement appuyée sur son torse.

Elle ne comptait évidemment pas le tuer, simplement montrer qu'il ne pouvait rien contre elle, et que jamais elle ne se laisserait dresser.

L'erreur.

Puisqu'elle lui laissa indirectement l'opportunité de l'enfermer de nouveau, il ne la laisserait jamais partir.

Il allait tout simplement changer de méthode.

Alors qu'elle affichait un air agacé mais supérieur, dressée au dessus de lui à le fixer les yeux dans les yeux, elle ne remarqua pas le fusil pointé dans sa direction, ainsi, la fléchette tranquillisante se planta directement sur son flanc alors que son prisonnier esquissait un sourire carnassier et satisfait.

- Je sais exactement ce que je vais faire de toi. avait-elle entendu avant de tomber dans les vapes.