❇️ Pandora ❇️
Je sentais, contre mon dos, le sol humide coller mes vêtements à ma peau. Lentement, j’ouvris les yeux. Le noir complet. Il m’était impossible de voir quoi que ce soit. Le corps encore endolori, je levais la main dans l’espoir de l’apercevoir, mais rien. Où pouvais-je bien être, pour me retrouver dans une pareille pénombre ? Rapidement après, ce fut l’odeur ambiante qui me laissa sans voix. Une odeur chaude et familière mais pas agréable pour autant.
Alors que je me redressais lentement, j'essayais de rassembler ma mémoire. Quelle était la dernière chose dont je me souvenais ?
Je marchais sur le chemin boisé pour quitter le palais, tout était normal. Le bal avait fini tard. La pleine lune brillait haut dans le ciel, l’air était frais, mais il faisait bon. Seulement tout se stoppa peu avant que je ne prenne le chemin du village.
Était-il possible que je me fusse perdu dans les bois ?
Je tâtai le sol humide, mais rien en lui ne pouvait me laisser penser à de la terre ou des feuilles. Il était aussi tiède qu’un animal et pourtant aussi humide et gluant qu’un poisson fraîchement pêché. Ce fut alors que je compris ce qu’était cette odeur métallique que je sentais. La nausée me prit et je me mis à avancer comme je pouvais dans l’espoir de trouver une échappatoire à ma situation.
Alors que je me dépêchais dans ces ténèbres gluantes, mes mains heurtèrent un mur, puis ce qui me semblait être une poignée. Sans plus réfléchir, voulant à tout prix sortir de cet espace sanglant, je l’actionnai.
Une porte s’ouvrit, et une lumière puissante m’aveugla un moment. Lorsque je fus de nouveau capable de voir, je jetai un rapide coup d'œil d’où je venais. C’était encore pire que ce que j’avais imaginé. Moi qui pensais giser sur un tas de corps encore chaud, victime de malfrats, j’étais loin d’imaginer l’horreur dans laquelle j’avais été enfermée. Le sol n’était que chair et muqueuse violacée, suintante d’un liquide rougeâtre et odorant. Elle remontait contre les murs du fond, pulsante et visqueuse. Elle englobait tout ce qui avait pu se trouver à sa place. Mais bien qu’affreuse, cette vision ne fut pas ce qui me choqua le plus. Au fond, au centre, se trouvait une jeune femme, ou devrais-je dire une enfant. Elle ne devait pas avoir plus de treize ans. Mais bien que visiblement encore en vie, elle se laissait dévorer par ces chaires voraces. Ses propres muscles se faisant lentement dissoudre par le liquide suintant.
Horrifié, je ne perdis pas une seule seconde et me précipitai hors de cet enfer puant.
Alors que mes pas hâtifs me guidaient loin de cette porte, je pris conscience que je ne me trouvais nul par d’autre que dans le palais lui-même. Je reconnus la salle de bal. Grand parquet ciré, moulures dorées et brillantes, grands miroirs scintillants reflétant les flammèches mourantes des chandeliers aux pampilles de cristal. Je fis quelques pas, puis tournais sur moi-même. La porte avait disparu et j’étais étrangement seul. Je sentis la nausée me reprendre et la tête me tourner. Je fis une petite pause en me tenant au mur. Les images morbides et dégoûtantes de plus tôt resteraient gravées à jamais sur mes paupières.
“ Il y a quelqu’un ?” demandai-je en m'avançant vers les fenêtres. Les grands rideaux de satin rouges étaient tirés si bien que je dus me glisser derrière pour voir à travers la vitre. Dehors, les jardins dormaient en cette douce nuit d’été. La lune était toujours aussi haute dans le ciel et pendant un instant je doutais avoir quitté le palais. Peut-être m’étais-je simplement endormi dans un coin et mon aventure de plus-tôt n’était que le fruit de mon imagination. Un rêve trop réaliste.
Je quittais la fenêtre pour m’avancer dans la salle à la recherche d’un collègue domestique capable de me renseigner, mais aussi de me rassurer. Seulement, la grande pièce était vide.
Je me dirigeai vers le couloir quand j’entrevis une silhouette sur le balcon. Je me stoppai et m’avançai vers elle.
“ Excusez-moi ?”
La silhouette ne bougea pas, alors je m’approchai un peu plus. La lumière blanche de la lune éclairait sa tenue d’apparat. C’était un homme richement vêtu, de nombreux bijoux tombaient sur son poignet. Dans ses cheveux étincelaient de nombreuses pierres précieuses. Et ce fut grâce à ce détail que je compris de qui il s’agissait.
Lee Minho, duc de Mirfold. C’était un homme terriblement puissant qui, disait-on aurait pu gouverner sur tout l’empire s’il n’avait pas choisi de servir la couronne. Nombreux comptaient sa beauté et sa richesse. Mais il était aussi connu pour sa froideur et son dédain. Sa réputation d’être intransigeant voire tyrannique le précédait et l’empereur lui-même redoutait ses visites. De nombreuses rumeurs couraient à son sujet. Était-il humain ? Étais-ce un des mages perdu ? Pourquoi n’y avait-il toujours pas de duchesse de Mirfold malgré toutes ses fiancés ? Certains disaient qu’il était un démon se repaissant de la chair de jeunes femmes qu’on lui offrait en mariage. D’autres croyaient encore qu’il était un ange inquisiteur venu juger les humains. Mais dans tous les cas, tous le craignaient et l'admiraient.
Alors que mes yeux glissaient sur son dos, je me figeais. Je me souvenais que trop bien de ce qu’il s’était passé quelques heures plus tôt.
Je servais les invités de Son Altesse en boisson et petit-fours quand le Duc me demanda de le suivre sur ce même balcon. Ne pouvant refuser un ordre venant d’un quelconque noble, je me vis contraint de le suivre. Une fois seul, il avait glissé sa main sur ma joue et avait vanté ma beauté imparfaite, me comparant à un bouton de rose. Il avait plongé ses yeux étrangement noirs dans les miens et alors que je sentais la peur et l’angoisse s'emparer de mes tripes, je l’avais repoussé. Certes, je n'étais qu’un serviteur, mais je n’allais pas me laisser tripoter sans rien faire. Étonnement, il ne s’énerva pas et se contenta de me sourire un peu plus. Puis, d’une voix glaciale, il avait murmuré :
“ Voyons Félix, nous savons tous les deux que j'obtiens toujours ce que je désire."
Repenser à ces mots me fit frissonner d’effroi. Ils étaient empreints d’une vérité malsaine.
Face à son dos, il ne me fallut pas longtemps avant d’opter pour la fuite. D’un geste rapide je fis demi-tour et m'empressai de déguerpir. Mais il apparut, là, face à moi. Comment avait-il fait pour se déplacer aussi vite sans que je ne le voie ? Je n’en avais aucune idée mais il était bien là. Ses yeux sombres me perçant de par en par, je sentis la peur et l’angoisse grandir en moi. Il n’avait rien fait, n’avait rien dit mais quelque chose en lui me hurlait de fuir.
“ Où penses-tu t’enfuir, Félix ? dit le duc. N’es-tu pas heureux de me revoir ?”
Un large sourire déforma ses lèvres teintées et mes jambes se mirent à courir en direction de la porte menant aux cuisines. Dans la précipitation je m'écrasai contre le bois, le tâtant à la recherche de la poignée. Je jetais un coup d'œil pour voir où il se trouvait. Il n’avait pas bougé et me regardait d'un drôle d’air.
Je soulevais la clenche et poussai la porte, seulement, je me figeai. Le couloir de pierre était à l’envers. Le sol au plafond et la gauche à droite. Paralysé face à ce non-sens, je me sentis défaillir. Je reculai d’un pas quand je percutai quelque chose de chaud. Un souffle humide se glissa dans ma nuque et alors que je réalisais que cette fragrance de rose et de violette était celle du Duc, une paire de mains se posa sur mon ventre.
À ce contact, mon estomac se retourna et je me jetai dans ce couloir insensé.
Je m’attendais à sentir le bois du plafond contre mes pieds, mais le couloir n’avait pas plus de sens que de substance et ce fut dans une chute impromptue que je fus jeté. Je sentais mon corps chuter à une vitesse hallucinante. Je ne pouvais même pas crier. Mon souffle était coupé par le choc, et les larmes de terreur qui perlaient de mes yeux restaient derrière moi telles de petites perles tristes. Je n'eus pas le temps d’observer où ma chute me menait. J'espérais simplement que ma mort fusse rapide et sans douleur. Je ne savais depuis combien de temps je chutais, mais la distance parcourue aurait dû suffire à m’achever.
Soudainement une forte lumière apparue sous mes pieds et en un flash aveuglant, je fus englouti par cette masse d’un blanc violent au souffle glacé.
Lorsque je rouvris les yeux, je me trouvais au cœur de ce nid glacé. Autour de moi, du blanc. Un blanc meurtrissant, blessant mes yeux de son intensité. J’étais debout mais il n’y avait ni ombre ni limite. Je me trouvais ainsi enfermé dans le plus blanc des papiers.
Je poussais un cri déchirant m’y brisant la voix. Je sentais le souffle râper contre ma gorge, le goût du sang dans ma bouche, la douleur des poumons comprimés. Mais aucun son ne parvint à sortir. Sans plus réfléchir, je me mis à avancer dans ce vaste néant sans jamais rencontrer le moindre obstacle.
Je m'efforçais de marcher bien que mes jambes furent prise de tremblements incontrôlés. Une douleur telle de petites aiguilles enfoncées dans mes articulations me tiraillait et je ne pouvais m’arrêter. Je continuais de marcher, avançant péniblement dans ce non-lieu. Arrivant au bout de mes capacités physiques, je trébuchais sur le vide et tombais. Mais quand bien même je dus toucher le sol, je me retrouvai debout à nouveau, contraint à la douleur, ne pouvant prendre la moindre pause. Et je devenais fou. Rien n'avait de sens, de direction et la douleur était éternelle et sans répit. Cependant, malgré tout ça, je cherchais toujours une sortie, une échappatoire.
“ Combien de temps vas-tu encore te battre ?” résonna la voix du Duc dans le creux de mon âme.
Je me figeai et devant moi apparut comme de l’encre noire versée dans un verre d’eau. Elle glissa lentement sur un sol imaginaire avant de remonter en volutes gracieuses. Bientôt, je devinai le duc dans les formes et il surgit de cet amas noir et voluptueux.
Il tendit une main froide vers moi et je sentis ses doigts glisser sur la peau de ma joue.
“ Voyons Felix… Suis moi. Je suis le seul à pouvoir te sauver.”
La pulpe de ses doigts aussi froids que la glace trouvèrent leur chemin jusqu'à mon cou et il redessina ma jugulaire. Je ne pouvais rien. J’étais sa poupée, perdu entre ses doigts. J’essayais de résister. Je concentrais chaque parcelle de mon corps à le fuir mais c’était impossible.
Soudainement, il me saisit par le cou. Je sentais parfaitement ses ongles se planter dans ma nuque. Son visage s'approcha de moi. Je ne voulais pas. Je sentais son souffle contre mes lèvres et sans que je ne puisse rien, ses lippes vermeilles se pressèrent contre les miennes. Son baiser avait un goût immonde, un goût de mort.
Une vague de dégoût se prit de moi, et contre toute attente, je pus poser mes mains sur lui. Il était bien plus physiquement présent qu’il ne l’avait jamais été et je compris, sans savoir comment, que c’était le moment ou jamais. Je mordis violemment sa lèvre inférieure puis le repoussais de toute cette force nouvelle qui me gagnait. Cette force puisée dans mon aversion pour son être.
Il recula et essuya le sang étrangement sombre coulant de sa bouche.
“ Amuse-toi bien dans mon univers.”
Tout à coup, le monde se mit à trembler et telle une page se consumant lentement, le blanc se dissipât, laissant entrevoir une forêt plongée dans la nuit. Mais les derniers mots du Duc m’avaient échappé comme du sable entre les doigts.
Rapidement, je sentis tous mes sens s’éveiller. La brise douce et fraîche jouant contre ma peau, la lueur réconfortante de la lune, l’odeur des bois humides, le sol terreux sous mes pieds. Étais-je finalement sorti de cet enfer ? La douleur et l’angoisse s’étaient envolées, je me sentais étrangement léger. Seul restait le goût fétide du baiser que m’avait volé le Duc.
Très vite, j'ai reconnu le chemin du village. Je m'élançai sur la route avec une joie nouvelle. Seulement, quelques mètres plus loin, se tenait une jeune femme accroupie, elle pleurait. Sans réfléchir, dans un état presque second d’avoir enfin retrouvé cette liberté feinte, je m’approchais d’elle.
“ Que se passe-t-il mademoiselle ?”
Je m’accroupis à ses côtés essayant de capter son regard. Seulement ses mains cachaient son visage.
“ Madame ?”
Je posai une main timide sur son dos, une pointe d’angoisse triturant mes entrailles. Alors qu’elle sanglotait sans me prêter la moindre attention, des bruits s’élevèrent des fourrés. Je tendis l’oreille et reconnus des murmures. Dans le lointain j’entendis des plaintes et mon sang se glaça. Jamais je n’avais été libéré.
“ O-Où suis-je ?” marmonnai-je à ma seule attention. Mais la femme, jusque-là indifférente, se tourna vers moi.
“ FUYEZ ! hurla-t-elle.”
Mais je ne pouvais bouger. J’étais pétrifié. Horrifié par son visage de folle. Ses yeux étaient écarquillés, son rictus, forcé, et son regard vide de toute vie. De grosses larmes coulaient de ses yeux, mais rapidement ses sanglots se transformèrent en un rire nerveux et tonitruant. Je me redressai d’un bon et reculai. Elle m’imita en s’arrachant les cheveux et jappant comme un chien face à plus fort que lui, elle disparut dans les bois sombres.
Une main trop froide glissa dans mon dos et son souffle s'écrasa à nouveau contre ma nuque.
“ Doit-on en arriver là Félix ?”
Doucement, comme dans un rêve, la forêt se dissipa, et encore, je fus projeté dans un néant. Face à moi, un miroir. Dans le reflet de ce dernier je pus me voir, indemne, heureux et en pleine santé. Cependant, rapidement, mes traits se déformèrent et j’éclatai en sanglots. Mon corps s’amaigrit et alors que mes mains atteignaient mes cheveux pour les tirer, je me vis rire aux éclats, la même folie dans les pupilles que la femme plus tôt.
Pris de panique, je reculais d’un pas. Je pouvais entendre le rire inhumain sortir de cette bouche qui devait être la mienne. Non, je ne terminerai pas ainsi, pensais-je en reculant d’un autre pas, puis encore un, mais mon pied ne toucha pas le sol et je me sentis chuter en arrière. Mais cette chute ne dura guère longtemps. À peine eu-je le temps de réaliser que je tombais que mon dos rencontra le sol en un choc qui me coupa le souffle.
Lorsque j’ouvris les yeux, j’étais allongé dans une boîte. Une boîte de bois, tel un cercueil. Autour de moi s’élevaient des murs de terre et je pouvais voir, quelques mètres plus haut, le ciel d’un bleu étincelant. Était-ce ma porte de sortie ?
Le ciel s’assombrit soudainement et un frisson me parcourut. Tout se passa très vite et je ne pus réagir. Une dernière planche, cette planche que je ne voulais pas voir vint clore cette boîte et je me retrouvais enfermé, tel un mort. Mais je ne l’étais pas !
“ LAISSEZ-MOI SORTIR !” hurlai-je dans l’espoir que quelqu’un m’entende. Je criais à plein poumon en tambourinant contre le bois. J’y usais la voix, les ongles et les pieds. Je frappais dans tous les sens espérant, priant pour que je ne finisse pas ainsi. Je sentais l’odeur de la terre fraîchement retournée alors que cette dernière recouvrait peu à peu le coffre dans lequel on m’avait enfermé. Le peu de lumière qui subsistait disparu, et alors que je m’épuisais en mouvements inutiles, je me sentis défaillir. Je manquais d’air et mes gestes se firent de moins en moins pesants. Bientôt, je ne pus plus bouger le moindre muscle. Je m’asphyxiais et sentais ma conscience se dissiper lentement. Était-ce donc ainsi que je mourusse ? Je ne voulais pas abandonner. Je voulais vivre. Je voulais, une nouvelle fois, sentir l’air frais emplir mes poumons.
Je rassemblais mes dernières forces et murmurai ce qu’il voulait entendre : “ Je vous en supplie… Sauvez-moi… Sauvez-moi et je ferais tout ce que vous voulez.”
J’étais sincère.
J’ignore si ce sont mes mots ou autre chose qui changèrent les choses, mais soudainement, le cercueil se brisa et l’air emplit mes poumons. Je me sentis flotter quelques instant avant que mes pieds n’entrent en contact avec le sol. Ce fut à ce moment que la gravité reprit ses droits et m'accabla de sa lourdeur. Étrangement, bien qu’affamé, assoiffé, et épuisé, autant physiquement que mentalement, il me restait assez de force pour me tenir debout. Le dos voûté, les jambes tremblantes, mais debout. J’ouvris de lourdes paupières pour regarder où le Duc m’avait encore déposé, car tout était clair à présent. Il était mon bourreau. Il était maître de ces lieux étranges et il était le seul à avoir le pouvoir de m’en sortir.
À mesure que ma vision s’éclaircit, je découvris une clairière éclairée par les rayons orangés d’un soleil mourant. Face à moi, une grande porte de pierre en ogive. Elle s’élevait sur près de trois mètres, mais elle se dressait contre le vide. Aucun bâtiment. Seulement cette porte.
“ Que dois-je faire” soupirais-je, à bout. Mais pour toute réponse, j’eus droit à un cri. Surpris et effrayé, j’élargis ma vision. Je n’étais pas le seul près de cette porte. Autour d’elle se trouvaient neuf jeunes femmes. Je reconnus celle de plus tôt, avec ses yeux de folle, en train de crier en se tenant la tête. Elle tournait en rond ne se souciant guère de ses pieds sanglants. Mais les autres n’étaient pas dans de meilleurs états. Une d’elles grattait inlassablement le sol avec ses doigts, les nerfs à vif. Une autre courait sans cesse dans les arbres, les percutant de plein fouet pour recommencer de plus belle. Et toute allaient de leur folie. Je crus vomir en remarquant la petite de la première salle. Elle était assise dans l’herbe et se dévorait le mollet comme s’il s’agissait là d’un vulgaire aileron de poulet. Elle se repaissait de ses propres chaires sans ciller.
C’est alors que tout devint limpide. Neuf promises, neuf fiancés, neufs mariages non conclus, neuf femmes. Elles n’étaient autre que les promises du Duc. Je reconnus dans les traits d’une folle, la Marquise de Bonair, et dans ceux d’une autre la fille cadette de la famille Ming.
“ Voici la sortie”
Minho apparut face à la porte et tendit une main vers moi.
“ Si tu souhaites sortir de ma boite de Pandore, prends ma main. Je te guiderai.”
Impuissant, je me mis à pleurer. Je ne voulais en aucun cas être sien, mais ma vie en dépendait. Or je ne voulais encore moins mourir, ou pire, finir comme l’une de ces femmes.
J’avançai d’un pas chancelant et glissai lentement mes doigts contre la paume de sa main. Je vis la porte s’ouvrir d'elle-même et le Duc me prit contre lui.
Ce qui advint par la suite m’est inconnu. À peine avais-je senti son corps contre le mien, mes forces me quittèrent et je sombrai dans un sommeil profond. La seule chose qui resta claire fut les mots qu’il prononça d'un ton triomphant : “ Enfin miens ”.
❇️FIN❇️
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