Ira, L'enquête de l'agent Luve
Notes du 2 Juillet - 22h40
Alors que je faisais ma ronde, rue de Rome, je croisai alors Elisabeth Regina Rosello, fille de Giselle De Nonzie et d'Émile Rosello. Sa maison ne se trouvant pas à proximité, je l'abordai avec politesse, pour lui demander ce qu'elle faisait ici à une heure si tardive. Comme elle semblait désorientée et un peu sous ébriété. Je décidai de l'emmener au poste de police, ce que je fis.
Je lui fis passer un éthylotest et à mon étonnement, celui-ci affichait zéro, je pris l'initiative, pour détecter des substances, de lui faire passer un test de dépistage de drogues, celui-ci affichait "None". Sous conseil de ma coéquipière : Agent Royo, je lui posai une série de questions. Ayant l'air absente, elle ne répondit qu'à la moitié. Voici l'enregistrement ci-joint
AGENT LUVE: Que faisiez-vous dehors à une heure si tardive, si loin de chez vous, Mademoiselle Rosello ?
ELISABETH ROSELLO:(ailleurs) ...
AGENT LUVE: Dois -je vous répéter la question ?
ELISABETH ROSELLO: (à moitié réveillée) Vous me parliez, Agent Luve?
Il lui répéta la question
ELISABETH ROSELLO:Je rentrais chez moi, j'ai été chez la comtesse, qui......, qui...
Après cette fin de phrase, elle sembla choquée et convulsée, elle mit son visage dans ses mains et commença à pleurer.
AGENT LUVE: Je crois que nous allons arrêter là.
Après cet évènement mineur je la ramenai chez elle, dès qu'elle avait passé le seuil, ses parents vinrent et l'embrassèrent, lui demandant où elle était passée. Je repris donc ma ronde, après être allé chercher ma coéquipière
Le village était calme, vers 00h00, on avait pu entendre une bagarre de chats.En passant près de la fontaine des lamentations, nous avions repéré des bouteilles par terre, sans doute des ivrognes.
Mais en passant près du manoir, nous avions vu une silhouette sombre, nous nous étions arrêtés et ce fut le majordome de la comtesse, Mr. Wilde, qui nous invitait à prendre le thé de minuit. En effet la bâtisse était encore allumée, nous avions refusé et il tint à peu près ces mots: "De toute façon nous nous reverrons, plus vite que vous ne le pensez".
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Notes du 6 Juillet - 17h58
Nous recevions à 17h58 un appel d'urgence signalant la découverte d'un corps à la villa Rosello. Je fus stupéfait, un mort à la villa Rosello ne pouvait signifier qu'un meurtre ou un suicide.
Nous arrivâmes à la scène de "crime", et nous vîmes alors Alexis Pescala, ami d'Elisabeth, bégayer des paroles incompréhensibles. Lorsqu'Alexis arriva enfin à prononcer des mots corrects, il cria qu'Elisabeth était partie le laissant seul.Agent Royo décida alors d'appeler alors une ambulance pour lui, celle-ci n'arriverait que dans une heure, compte tenu de la distance et de la situation de Touves. Je rentrai alors dans la bâtisse, qui était infestée de mouches et puait la mort. Je montai et trouvai alors Elisabeth ou plutôt ce qui en restait : un cadavre en putréfaction avançée. Cette vue pourrait en dégoûter plusieurs. Je m'avancai alors vers son bureau (rouge bien évidemment) je trouvai alors une lettre. Le papier était jauni et contenait des auréoles claires, elle avait donc pleuré ? Le texte est ici retranscrit.
Cher parents, cher proches, cher ami
Je suis désolée de partir si tôt, j'aurais aussi voulu vivre une vie pleine et épanouie, ne m'en voulez pas. Même si je suis mineure, je contrôle encore mon droit de mort, je décide de le prendre maintenant et me pendre, si, par malheur ma nuque ne se brise pas avec la hauteur,j'ai prévu un couteau. Je le planterai dans ma chair sans aucun regret, plusieurs fois même s'il le faut, jusqu'à ce que je quitte ce monde rempli de comères et d'hypocrites.
Je me tournai alors vers le cadavre, pour vérifier les "dires" de la lettre. En effet, elle s'était bien plantée le couteau plusieurs fois dans le ventre. Je suppose que ça doit être moins douloureux que la suffocation. Si je pus émettre une pensée: Elle était très déterminée à mourir. Suite de la lettre
Je suis encore désolée, mais je suis obligée le faire: je suis arrivée à un point de non retour. Pardonnez-moi, ne comprenez pas, c'est tout ce que je vous demande.
À Dieu, mes parents, mes proches, mon ami.
À l'évidence c'était un suicide, mais je pris la décision d'ouvrir une enquête, après tout un suicide dans village comme ça, n'était pas chose anodine. Je retournai au poste avec ma coéquipière.
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Notes personelles - 19h08
Je ne savais pas comment, mais cette histoire me tracassait. Un suicide à Touves, c'est une chose qui ne devait pas arriver. Ce village n'est rempli que des mêmes familles depuis sa création, que de gens simples et bon vivant, attendant la mort libératrice au crépuscule de leur âme. Enfin je restai un moment pour réfléchir, et attendre les résultats des analyses, envoyées plus tôt à l'université de Chârtres, chef-lieu de la province de Chârtres. Tandis que je reçus un fax, m'avertissant le retard des analyses.
Je rentrai chez moi, mon doute et mon tracas s'étaient transformés en colère.En rentrant, je faillis renverser trois ou quatre chats par inattention. Dès que j'eus posé un pied chez moi, je me défoulai sur mon punching -ball, pour évacuer la nervosité et la colère, si bien que je l'avais troué. Encore un.
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Notes du 5 juillet - 08h34
Un cadavre avait été découvert, au bord de la rue Dante, gisant sur le sol. Je m'y rendis immédiatement avec Royo, lorsqu'arrivés, je découvrai le corps. Heureusement que c'était dans une rue peu fréquentée, il avait été, si je pus dire, violenté.
Il se trouvait être une personne âgée, un homme d'une soixante d'années, que je reconnaissai être M. Antone. Le corps était sur le flanc, les yeux grands ouverts de stupeur. Sa peau était parsemée de traces de griffes. J'aurais été rassuré s'il ne présentait pas des morsures partout. Une particulière attira mon attention, au cou. Elle était plus étendue que les autres. Je supposai alors qu'elle avait été fatale. En effet la morsure semblait avoir traversé l'aorte. La victime se serait vidée de son sang rapidement, mais la question était : " Pourquoi, si la victime était morte, aurait-on continué à la mutiler ?" Mon attention se porta alors sur Mme Antone, encore choquée.
L'Agent Royo s'en occupa alors, tandis que je récoltais des informations: Mme Antone avait vu sortir son mari vers 22h, pour sa promenade nocturne, lorsqu'elle, au loin, entendit un cri. On ne trouva rien sur le corps, si ce n'est que des poils d'animaux, on en déduisit donc une attaque animale.
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Notes personnelles - 10h09
Cela me turlipinait. Des loups ou que sais-je à Touves ? Cela me paraissait impossible, je me me souvenais encore des moments passés dans la forêt avec Laetitia, à rire et à se cacher. Tout ce temps était révolu, maintenant elle s'est perdue dans le sérieux, traumatisée par une perte terrible. Ceci me rappela alors à quel point je n'ai rien pu faire à Chârtres pour cette affaire de meurtre, j'avais en effet frappé par colère le présumé meurtrier. Je n'avais jamais véritablement pu avoir le fin mot de l'histoire: on m'avait puni en me mutant à Touves pour six mois.
Après ma besogne faite, en retournant au poste, je décidai alors de prendre le reste de ma journée. Alors que je rentrai chez moi, grommelant et enervé, je rentrai alors dans un homme, celui-ci portant plusieurs paquets, les lâcha tous, mais avec une dexterité parfaite, il les rattrapa tous sans exception. Je fus stupéfait, jusqu'à ce que je remarquai que c'était Mr. Wilde, le majordome en queue-de-pie de la comtesse. "Eh bien vous m'avez surpris, Agent Luve, vous m'avez presque fait tomber mes paquets importants de l'épicerie". Je m'excusai alors et il continua : "Pendant que je suis là, laissez moi vous accompagner chez vous " Il me montra d'un coup de tête sa voiture, une belle.
Il m'ouvrit la portière côté passager pour ensuite s'asseoir à la place conducteur.Décidement il devait être un parfait majordome. Une question tourna dans ma tête: Que faisait-il ici, alors qu'il devait certainement servir la comtesse? Je la lui posai et il eut un rire narquois et me répondit que Madame aimait faire une longue sieste la journée. Étrange... Lorsque nous arrivâmes chez moi, il me regarda de ses yeux perçants et m'annonça d'une voix avenante : "Seriez vous libre Jeudi 10 pour le thé de minuit au manoir ? La comtesse se languit de vous voir...."J'acceptai, désireux d'en savoir plus sur "Madame"
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Notes du 10 juillet - 16h50
Une enquête avait été ouverte, quatre morts sont à dénombrer, avec les mêmes signes que M. Antone : différentes lacérations, multiples morsures et section de l'aorte, pauvres sont-ils. On n'avait rien trouvé pour l'instant, en effet l'affaire pataugeait. Nous avions abandonnés l'idée de Madame Emile Rosello, on avait trouvé un de "ses" cheveux sur la scène, mais il s'est avéré que son alibi était inargumentable: elle travaillait de nuit, lorsque les crimes avaient eu lieu, à l'hospice.
Encore aujourd'hui, un autre corps avait été découvert, celui-ci contrairement aux autres, se situait à l'intérieur. Ce qui nous amènerait peut-être une piste...
Lorsque nous arrivâmes à la scène je fus stupéfait de remarquer que la victime se trouvait être Arno, l'aîné de la famille De Nonzie. Je fus si accablé qu'Agent Royo dut me retenir de frapper quelque chose. Pourquoi les jeunes devaient-ils mourir avant nous ?! Il était par terre, il a dû mourir il n'y avait pas très longtemps. Quelle horreur, agoniser dans sa chambre. Il avait craché des litres de sang, hémorragie supposais-je. Il avait dû souffrir, il avait encore les yeux révulsés et la bouche ouverte comme s'il criait.
Lorsque le médecin - légiste arriva, qu'on avait dépéché de venir depuis Chârtres à cause du nombre de victimes, il le déshabilla. Mme Amélie De Nonzie ne le supporta pas. Le médecin fit alors son rapport, d'après celui-ci, Arno serait mort d'une hémoragie cérébrale et des organes internes, couplée à un éclatement du myocarde. Il précisait encore des traces de morsures, mais plus anciennes. Cela m'énervait à un tel point que je perdis tous mes moyens et le frappai de colère, lorsqu'enfin je repris mes esprits je m'excusai et fus suspendu, jusqu'à nouvel ordre, je recevrai des faxs m'informant de la situation. Je rentrai alors voyant encore rouge
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Notes personnelles - 17h56
Voilà, j'avais écrasé un chat, de rage peut-être. Je ne me retournai pas pour voir son petit corps meurtri, trop bouillonnant et presque cruel. Tandis que j'arrivai chez moi, Mme Antone me demanda des nouvelles et je l'envoyai se faire voir, je l'entendis pleurer mais peu m'importait. À peine avais -je poussé la porte que je donnai un coup si fort dans mon punching-ball qu'il brisa un bibelot se trouvant de l'autre côté de la porte. Je le frappai jusqu'à ce que je me rappelle de l'heure. J'avais rendez-vous chez la comtesse pour le thé de minuit
Je m'habillai vite, élégamment. Tandis que je sortais de ma maison, Mr. Wilde m 'attendait dehors avec une moue de satisfaction, les yeux fermés et la bouche esquissant un sourire. Il m'anonça:"Vous êtes l'invité ce soir, il est normal que je vienne vous chercher, My Lord". Je fus surpris à cette appelation, moi, un Lord ?
Le manoir de la comtesse était immense, couleur brique aux tuiles blanvhes, avec des tourelles parcourant la facade avant. Sous le manteau nocturne, il paraissait retenir son souffle depuis que j'étais à peine entré dans la propriété. Je me devais de l'avouer, la bâtisse avait dû coûter une petite fortune. Le majordome, étant sorti de la voiture, me montra la voie de ses doigts fins enveloppés dans des gants de soie blancs. Arrivés à l'époustouflante entrée, encadrée de corbeaux majestueux à l'effigie de crapauds et de boucs, la comtesse nous attendait là, dans une robe évasée blanche avec des reflets dorés.
Elle paraissait satisfaite, même suffisante, sa face de reine, aux yeux lycoris, nous regardait tels ses vassaux. Un sourire éclaira son visage majestueux, "Agent Luve, je suis bien aise de vous rencontrer. Bien que vous sachiez certainement mon nom, je préfère me présenter en bonne et du forme. Je suis Francesca Desideri Dandini, Comtesse de Borèlle et voici ma fille: Eléonore Diane Dandini". Une petite fille de l'âge d'Alexis, surgit du dos de Madame. Elle semblait malicieuse et rieuse. Elle avait hérité des yeux de sa mère. Ses cheveux noirs charbon, noués en couettes, réfléchissaient la lumière de la lampe du porche. Ils constrastaient d'ailleurs avec son ensemble d'un blanc immaculé: une veste et jupe de soie.
Elle nous invita alors à rentrer, Mr. Wilde s'éclipsa préparer le thé. Le manoir était somptueux, les murs, richement décorés, étaient accompagnés de multiples tables sortant du 17ème siècle. En réalité, le manoir lui même "sortait" de l'époque victorienne et de la monarchie absolue de Louis XIV, un doux mélange d'époques. Tandis que nous arrivions dans le grand salon, aux murs rouges et aux tapisseries des Gobelins. Madame s'installa dans un divan violet, je fis de même. Le majordome arrivait alors, avec un chariot où se tenait une théière blanche avec deux tasses assorties, "Porcelaine de Sèvres "pensai-je, dessus se trouvaient aussi des biscuits à l'anis. Il s'arrêta, il mit sa main paume contre coeur et énonça: "Nous avons, cette nuit, un Darjeeling de printemps aromatisé à la bergamote de premier choix, autrement appelé Earl Grey Impérial de MARIAGE FRÈRES, accompagné de biscuits à l'anis des alpes. Nous espérons que ce choix vous conviendra, laissez-moi servir M. Luve." Alors qu'il versait le thé, je pus mieux observer le visage de ce majordome presque parfait
Il avait le visage fin, une bouche androgyne et des yeux bruns amusés, voilés par des lunettes rectangulaires. Tous ses détails étaient embellis par des cheveux chocolat noir .Sa peau blanche luisait presque à la faible lumière du feu de cheminée. Un costume queue-de-pie noir et un gilet gris l'habillaient, tout ceci "surmonté" d'une cravate noire, enroulant son cou fin tel un serpent. Il versait le thé avec une telle confiance, ses manières ne laissaient place à aucune hésitation. Je fus littéralement impressioné par sa perfection. Surprenant mon état de transe, la comtesse se mit alors à vouloir faire la conversation,je l'accompagnai alors, le temps passa alors avec un telle rapidité que lorsque six heures sonna, je fus surpris tout autant que la comtesse. Elle conclua alors par: "Au plaisir alors, Agent Luve, je suppose que vous devez vous en aller. Travailler ?" " Non, non, j'ai été suspendu Madame, excès de colère,disent-ils", répondis-je , la comtesse arbora alors un visage étonné.
Lorsque je rentrai chez moi, je croisai alors Alexis, qui venait de s'éveiller, il me demanda comment allait l'enquête, et je lui répondait , en gros, en ne mentionnant que l'attaque animale, il n'avait pas besoin de savoir pour Arno... À la maison , je m'effondrai alors, épuisé par le manque de sommeil, ou y avait il autre chose ? En passant la main sur mon poignet qui se trouva douloureux , je remarquai alors des piqûres d'insectes. Étrange...Comme anémié, je sombrai alors dans un sommeil plus que profond.
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Notes personnelles - 15 juillet- 19h09
Toujours suspendu, j'attendais dans mon lit, je n'avais la force de bouger, mon corps était endolori, ma respiration irrégulière, j'avais des crises d'angoisse, je me sentais comme partir.Quel horrible sentiment d'impuissance, pour moi, un policier. Rester cloîtré comme ceci, chez moi, alors que les cadavres et les morts se multiplaient. Car oui il y avait d'autres morts à dénombrer. Le village mourrait, c'était le mot, il mourrait empoisonné par la confusion et la corruption.
Plusieurs étaient morts. D'après les faxs, ils avaient les mêmes signes post-mortem et étonnament, les victimes n'étaient que des gens agés, ce qui est surprenant. Les jeunes gens qui sont morts, eux ne sont que des suicidés ou des accidents et divers maux terribles, en effet quelque chose se tramait dans ce village. Alors qu'à ma grande surprise, on toquait à ma porte, je me levai alors avec toute la peine du monde, on aurait dit qu'on me vidait de mon énergie chaque jour.les douleurs étaient terribles, aux piqûres, la peau me lancinait, comme si un venin létal, s'étalait dans mon organisme, mangeant chaque partie de mon être, se léchant les babines du festin qu'il avait sous la main.
Celle qui s'était déplacée pour venir me voir, n'était autre que ma coéquipière, Agent Royo. Un sourire faible éclaira mon visage, alors qu'elle se rendit compte de mon état maladif avançé. Elle me prit dans les bras avec une facilité qui montrait ma faiblesse. J'émettai alors un son qui semblait un râle, un seul mot qui fit alors frémir les oreilles d'Agent Royo : " Laetitia". Depuis combien n'avais-je pas appelé ma coéquipière par son prénom ? Ses yeux bleu océan cillèrent, il étaient remplis d'images du passé ; les promenades en forêt avec son ami Vincent et la terrible mort foudroyante des ses parents, à la cause inconnue. Elle se reprit et avec une voix mélangeant l'amertume, le deuil, la nostalgie et la colère, elle cria alors avec une force incommensurable sa peine, sa colère, sa douleur et sa frustration : "Vincent Henri Luve ! Combien de fois devrais-je te dire de ne pas m'appeler comme ça !" Elle ravala un sanglot, "Tu sais ce que ce nom signifie non ?, alors arrête, tu sais très bien à quel point il m'est douloureux de penser à ce moment. De toute façon, j'étais venue pour te réconforter, mais je crois que tu vas te débrouiller tout seul !" Elle tourna les talons et dans un souffle, elle murmura : "Pour ta gouverne, Alioth s'est suicidé et on a fermé la forêt à cause des prétendus loups."
Cette nouvelle me frappa tel un pieu dans le coeur, "Encore un" soupirai-je, désespéré. Alors que j'étais adossé à la porte je ressentais la chaleur comme jamais. J'entrepris alors de me promener. En me promenant, je ne savais où j'allais, mais mes jambes me conduisaient au cimetière comme si j'étais inévitablement attiré par lui. Aux portes, mon sang ne fit qu'on tour, au fond je crus voir quelqu'un, sûrement mon imagination. Le cimetière paraissait vivant, ce qui pouvait être étrange. Les tombes au premier rang resteraient sempiternellement tordues et vieillissantes, alors que je m'avançais vers la croix sombre, envahie de roses, trônant au milieu des murs, contenant les cercueils, j'entendis des bruits, je n'étais donc pas seul... Les murs élevés aux feux membres des différentes familles semblaient m'enfermer dans une prison macabre, comme gardiens des morts. La peur me prit comme la mort prend la jeunesse de ce village, violemement. J'avais envie de me recroqueviller ici et de mourir de peur. Des yeux m'observaient et me jaugeaient, mêlés aux lanternes rouge sang des murs. Les portraits impassibles des plaques funéraires semblaient se rire de moi. Le sang battait dans mes tempes, accélérait mon propre coeur, me faisait couler des larmes froides sur le front et le dos.
Essayant de me relever dans ma frayeur, je me retrouvai devant la croix, qui me toisait de ses yeux fleuris. Lorsque je me retournai,je me figai, le sentiment de tomber de haut me pris, mon sang se glaça,un frisson parcourut toute mon échine, une peur indescriptible s'empara de moi, un homme, devant moi. Les gouttes traversaient mon visage, aussi gelées qu'un cadavre. Il était là, il était là, je ne cessai de me le répéter, en ayant le doux espoir que ce n'était qu'un rêve, mais non j'étais bien devant quelque chose qui me faisait soulever le coeur, me donnait des envies suicidaires, tellement la peur était intense. Cette chose se tenant devant moi était iréel, impossible. Il portait des bottes noires à semelles épaisses, un jeans usé et un sweatshirt gris. J'ai eu du mal à le reconnaître, mais lorsque ceci fut fait, tout mon corps fut pris de convulsions incontrôlables. C'était impossible, ce visage ne pouvait être là, c'était impossible. Alors le visage sourit avec toutes ses dents de manière mauvaise et ses yeux s'éclairèrent d'une lueur meurtrière, je ne bougeai plus, comme s'il n'allait pas me voir. Alors il s'approcha et sous l'effet de la peur, je m'évanouis.
Je me réveillai dans mon lit, haletant, je crus même que je ne pouvais plus bouger, ce qui était le cas. C'était comme si j'étais en train de mourir à petit feu. Mes forces me quittèrent et me je rendormis dans une léthargie sinistre. Le lendemain je remarquai une douleur terrible à la nuque. Il se trouvait d'autres piqûres. Se pourrait-il que.....
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16 juillet
Je n'ai plus de forces, je me meurs, un poison s'infiltre dans mes veines, je me meurs..........J'ai un revolver......
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Ce journal fut jeté dans la cheminée par une silhouette mystérieuse, entrée par la fenêtre, après avoir regardé une dernière fois celui qu'il avait vu dans le cimetière. La personne sourit de toutes ses dents à la vue de ce cadavre. Finalement il avait réussi. Il sortit alors par la fenêtre laissant le pauvre Agent Luve, là, troué à la tête. L'enquête n'allait donc jamais se terminer ?
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Merci d'avoir lu ce chapitre, le prochain arrivera bientôt,je l'espère.Il sera focalisé sur Leonis.....bientôt l'intrigue se révèlera et vous saurez quel mal ronge Touves....
Au plaisir de vous revoir et merci encore d'avoir lu et j'espère qu'il vous aura plu.
N'hésitez pas à aller voir les magnifiques oeuvres de Klarouille02 et d'Antahoshi 😁
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