Acedia, l'impassibilité de Leonis
Je me permets de parler au début pour vous conseiller d'écouter la musique en média pour mieux se mettre dans l'ambiance...Bonne Lecture !
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Lundi 14 juillet
"Voilà, Alioth s'est donné la mort, quelle terrible nouvelle", pensa alors le cousin du malheureux. Leonis regardait le corps sans vie de son cousin. Il songea juste qu'il avait toujours été faible et ne correspondait pas à la fierté et à la noblesse des Avon, et maintenant, il était mort. En effet Alioth et Leonis ont toujours joué en compagnie d'Alice, ils riaient, pleuraient, mangeaient ensemble. Il était encore dans ses pensées lorsqu'il vit une petite fille aux cheveux sombres lorgner les anciennes photos d'Alioth. Il s'aprocha alors d'elle et la questionna d'une voix rude et inexpressive :
- "Que faites vous ici Eléonore ?" La jeune fille se retourna et le regarda de ses yeux de lave bouillonante, elle sourit alors, pleine de malice et lui répondit :
"- J'ai parlé avec Alexis, saviez-vous qu'il aimait la glace straciatella ?" Dès lors que Leonis eût entendu ses paroles, une pointe d'agacement vint échauffer ses oreilles. Il prit un moment pour se ressaisir et lui lança, une lueur mauvaise aux yeux:
- "Avec tout le respect que je te dois, qu'est ce que ça peut me faire ?!" La jeune fille parut choquée, mais un sourire éclaira son visage et elle partit plus loin.
Leonis n'aimait pas la comtesse, ni sa fille d'ailleurs, mais selon certains ce n'était pas une raison pour mal se comporter. Lui avait toujours la flemme de penser à tout cela et ne se contentait que de répondre de manière franche et il s'en fichait de savoir si cela blessait quelqu'un.
La cérémonie exécutée, la troupe se dirigeait vers le cimetière, guidée par le curé du village. Le Père Bombène songeait encore à cette vague de morts; il savait que quelque chose se passait. Il avait prié, supplié le Seigneur que d'autres cas comme Élisabeth ne se reproduisent pas, mais malheureusement, le paradis restait silencieux.
Arrivés au cimetière, Les endeuillés menèrent le bois mortel au mur des Avons, où siégeait déjà les deux arrières grands-parents de Leonis. Le cercueil fut glissé dans l'espace noir du tombeau. Sélène et Yvonne, les deux cousines d'Alioth, pleuraient à chaudes larmes dans la robe de leur mère. Lorsque la cérémonie fut terminée, une femme attendait les Avon à la sortie, une femme élégante qu'on reconnaîtrait entre milles : La Comtesse. Celle ci, comme avec Elisabeth, présenta ses condoléances à la famille, Vincente aquiesca. Francesca continua en leur proposant un repas au manoir.
Vincente accepta, il y a bien longtemps, elle avait mangé avec la première Comtesse di Cesena, elle s'en souvenait et le racontait souvent à Alioth...Mais c'était terminé à ce moment là.
En rentrant Leonis et sa soeur passèrent devant la colline de Golgotha. Jadis sur cette colline, se dressait trois croix majestueuses, enveloppées dans un petit bosquet. Maintenant s'y érigeait l'immense manoir de la Comtesse. Leonis le regarda d'un air mauvais, Alice remarqua et lui dit :
-"Tu sais, tu n'est pas le seul à soupconner la Comtesse...je n'aime pas son air de suffisance, mais par contre, sourire alors que nous avons perdu Al', ça je ne lui pardonnerai pas !". Elle se mit à sangloter, Leonis la consola. Il songeait qu'il était trop fatigué pour penser à Alioth. Au moment même où cette pensée traversa son esprit, il repéra quelque chose à la fenêtre du manoir, elle disparut aussitôt, il aurait juré voir une chevelure longue,presque aux relfets roses...
Jeudi 17 juillet
En allant au cimetière, Leonis passa devant la demeure de l'Agent Luve, il remarqua que des voitures de police et une ambulance étaient parquées là. Le jeune homme s'approcha et vit alors, au bord des larmes, l'Agent Royo. Il se rapprocha , à la limite des bandes jaunes et aperçu un corps, recouvert d'une toile blanche.
Il entendit la malheureuse se lamenter en appelant son ami, récemment mort : l'agent Luve. Le glas tinta alors, encore, le trépas d'un habitant.
Il se mit alors à courir, pour atteindre le cimetière, comme si le Démon avait infiltré son corps. il arriva. Il s'avança alors vers le mur des Avon et y déposa des roses bleues. Bizarrement il manquait le réceptacle tenant le bouquet sur la plaque. Pourtant il y était après l'enterrement...
Après le repas, Alice, Adam, et Leonis firent une promenade, du moins c'est ce qu'ils avaient dit à leurs grand-parents, en réalité ils allaient chercher des informations et la lettre de suicide d'Alioth, enfin cela n'intéressait qu'Adam et Alice, Leonis les accompagnait juste. En arrivant près du poste, Leonis les quitta, il avait vu un magasin replié sur la ruelle et comme cette lettre ne l'intéressait pas, il y entra. Alice appuya sur la sonette du bureau, et là une femme aux joues creusées et aux cheveux blonds ternes les accueilla. Elle avait les sclères rouges et des sillons brillants sur ses joues, son costume était mouillé de larmes. C'était L'Agent Royo. Elle les invita à entrer et leur demanda le motif de leur visite, Alice répondit, avec une pointe de tristesse, à ses questions
Elle les laissa s'asseoir à son bureau. Le poste de police était ancien, les fenêtres formaient des bouches béantes sur l'extérieur, on les avait ouvertes pour tenter de laisser rentrer le peu d'air frais de dehors. Alice leva les yeux et vit le plafond orange dont la peinture se décrépissait et le moisi y chassait les couleurs. Elle s'assit sur une chaise en bois vétuste en face du bureau. Les autres lieux de travail étaient collés les uns aux autres et s'organisaient un cercle autour du seul ventilateur du poste. L'agent s'éclaircit la gorge et sortit des tiroirs grinçants de son bureau la lettre de suicide d'Alioth.
Alice saisit le papier d'un blanc pur, arraché d'un de ses cahier de dessin et commença à la lire à haute voix:
Chère Famille:
Je suis désolé d'en venir à ça, mais j'ai besoin, j'ai besoin de mourir, je veux quitter ce monde, le quitter à jamais.
Ce monde n'est pas celui que l'on croit, c'est L'Enfer. Les gens que l'on croise dans les rues ne sont que pour nous des ennemis potentiels. Le monde a commençé à se méfier de lui-même.
Alors laissez-moi, laissez-moi partir de ce monde où ami ou même votre propre famille peut vous trahir.
Je ne vous demande même pas de me pardonner juste, laissez-moi.
P.S. : dites à Sélène et Yvonne qu'elles devront se trouver un autre "professeur" préfèré.
A la fin de la lecture, Alice était bouleversée, des larmes ruisselaient sur son visage. Adam s'était réfugié dans les bras de sa cousine.
Ailleurs, Leonis revenait en courant du magasin. Lorsqu'il trouva enfin Alice et Adam, sortant du poste, la lune était haute dans le ciel. Les rues du village étaient sombres, bien qu'éclairées par les feux épars des lampadaires. Les chats errants allaient et venaient sur le trottoir, aucune présence ne se faisait ressentir. Rien ne pouvait troubler le silence de trépas du hameau. On aurait pu dire que le village retenait son souffle, comme le calme avant la tempête.
À la maison, "Nonna" comme ils l'appelaient leur avait préparé le repas. Ils mangèrent dans la salle à manger qui était en réalité le poulailler de leur arrière grand-mère aménagé. La Nonna, de son accent intraitable et d'un ton mêlant inquiétude et regret, leur posa "la" question :
- "Alors ? Pourquoi ?"
-"Aucune idée, il ne dit rien."fit alice, lasse
Vincente se mit alors à sangloter et à répéter "Quel Bakkala !". Pour l'une des premières fois, l'image de matrone qu'avait entretenue Vincente s'estompait, pour laisser place, à une grand-mère meurtrie par la mort d'un de ses petit-fils, aussi nombreux qu'ils fussent.
Étant obligés d'aller se coucher, Alice et Leonis remontaient la rue vers leur maison de vacances. En effet ils logeaient dans l'ancienne maison de leur grand-oncle, alors que leurs grand-parents séjournaient dans la maison de leur arrière grand-mère. En passant près d'une des rues, Leonis jura qu'il avait vu quelqu'un. En réalité c'était un chat. En se couchant Leonis songea à toutes choses étranges qu'il avait vécu depuis le suicide d'Élisabeth. Aussi étonnant que cela puisse paraître, tandis qu'il se rappelait de certaines choses floues, les souvenirs lui revenaient peu à peu en mémoire. D'un coup il se souvint d'une chose qu'il avait vécu. Cette chose l'horrifiait. "Comment était-ce possible ? Une telle chose n'existe pas.....Impossible....." à mesure que ces mots quittaient sa bouche, cette image lui paraissait de plus en plus irréelle. Au final il se convaincu que ce n'était qu'un rêve...
La vérité était tout autre.....ce souvenir était bien réel, mais quelque chose dans son esprit refusait d'avouer ce souvenir comme vécu.
Vendredi 18 juillet
Le jour était finalement venu, le soir plutôt, lorsque toute la famille Avon (ou du moins ce qu'il en restait) était invitée à dîner chez la Comtesse.
Ceci énervait au plus haut point Leonis, qui ne supportait pas celle-ci, avec ces airs de mijaurée et son impassibilité face aux différentes morts. Alors qu'il cogitait, une idée germa dans son esprit. Et lui ? Qu'en était-il de son impassibilité ? Des regrets submergèrent Leonis, qui maintenant prennait conscience de ses actes et de sa paresse. Il réalisa. Il s'en était fiché de la mort d'Alioth. Des larmes perlaient au coin de ses yeux, et il regrettait amèrement ce qu'il avait fait, du moins, ce qu'il n'avait pas fait. Il se sentit coupable longtemps durant. Il avait nié l'existence de son cousin, celui qui pourtant jouait avec lui, celui qui aimait faire des débats inutiles avec lui. Il l'avait perdu et il s'en fichait, ça il ne se pardonnerait pas.....Et Alioth non plus ne lui pardonnerait pas
Le mont Calvaire, tel qu'ils l'appelaient, était une petite colline surplombant le village. Les buissons s'y étaient installés depuis longtemps. Les champs d'à côté se meutrissaient, secs et infestés par les grillons. Sur le monticule se dressaient trois croix, rappelant le Golgotha et la piété exemplaire du village. Mais tout cela avait été bouleversé par la Comtesse, en un an, un magnifique manoir de style néoclassique avait été mis sur pied, les murs d'une teinture brique, se morcelaient de bandes blanches décorées avec goût. Le bâtiment s'élevait haut, avec à peu près cinq étages. La façade avant se trouvait à l'arrière de la route, d'abord encadré par un magnifique parc, où les buissons verts étonnaient ceux qui avaient la chance de s'approcher de la propriété.
La famille Avon, maintenant composée de Leonis, Alice, Adam et leurs grands-parents: Vincente et Antoine, s'avança vers la propriété. Un majordome de noir vêtu les accueilla, il les conduisit à la porte du manoir, passant par le jardin de chrysanthèmes et de glaïeuls. Arrivés à l'entrée, ils soufflèrent d'admiration. Les ventaux de la porte étaient décorés d'or et enchâssés de somptueux corbeaux. Il était clair que le manoir avait dû coûter cher, très cher. Dans le hall les statues et les tableaux hors de prix se multiplaient. La Comtesse Francesca apparut alors, accompagnée d'Éléonore et de Mr Wilde. Elle descendit alors avec la grâce d'un lépidoptère. Elle arriva au niveau de Vincente et lui souhaita la bienvenue dans sa propriété, celle ci répondit avec noblesse et lui fit une révérence. Ce que les autres membres exécutèrent sans rechigner, tous...sauf un....Leonis ne salua pas la comtesse. Éléonore s'approcha alors de lui et le fixa de ses yeux couleur crépuscule et lui murmura d'une voix mauvaise:
-Que fais tu insolent ?! Prosterne toi simple humain !
Leonis était tellement choqué qu'il le fit, sans même le savoir. Il fixa pourtant la fillette d'un regard noir, celle-ci ricana, heureuse de sa prouesse.
Francesca, de son côté observa ce jeune rebelle, il était beau et insolent, tout ce qu'elle aimait.
Le moment de passer à table était venu, le majordome les conduisit alors à la grande salle à manger. La salle paraissait dénuée de plafond, au milieu se tenait une immense table en bois d'aulne, recouverte d'une nappe blanc crème, parsemée d'argenterie. Le majordome prit la parole et annonça le menu d'une voix mielleuse. Apparement le repas en serait un grand.
Après le florilège de plats tels que du poisson et de la viande...la Comtesse demanda à Mr. Wilde d'amener les digestifs. Il devait déjà être tard et le croissant céleste était haut dans le ciel. Le maître d'hôtel amena des limoncello, puis les versa dans des verres glacés. Leonis se leva, il voulait aller aux toilettes, Mr Wilde lui indiqua le chemin. La véritable raison se révéla être que celui-ci voulait visiter.
Au détour d'un couloir, Leonis eu un pressentiment, il se mis à frémir, ses sens étaient en alerte, des sueurs froides commençaient a perler sur sont front, tandis qu'il commençait à entendre des bruits de pas...c'était impossible, il ne devrait y avoir personne de plus dans ce manoir ! La peur étreignait Leonis comme un sorcier maléfique à mesure que les pas se rapprochaient. D'un coup alors que les bruits s'arrêtèrent, la lumière s'éteignit. La peur arracha à Leonis un cri, il était paralysé, de son front coulait une goutte de sueur, des frissons lui parcourèrent l'échine. Un autre cri retentit, devant lui.....des prunelles rouges le fixait intensément. Leonis courut vers l'interrupteur et l'enclencha et la lumière revint. Il se rendit alors compte que ces "prunelles" étaient en réalité des bougies.
Lorsqu'il revint à la table, le majordome l'avertit que les lumières s'éteignaient parfois, sans que l'on ne le veuille. Un sourire traversa son visage alors qu'il prononça ces mots.
Quelques temps après, la discussion se porta sur le deuil de la famille. La comtesse arbora un regard effronté et posa une question qui réveilla la colère de Leonis: "Pensez vous vraiment qu'Alioth s'est suicidé ? Commenca alors un débat inutile qui ne fit qu'énerver Leonis. Celui-ci sortit alors du manoir et de la propriété en courant poing serrés.
En revenant Leonis s'arrêta à la Fontaine des Lamentations, une fontaine construite il y a bien soixante-dix ans, en béton, sans aucun artifice. Autour d'elle trônait la forêt silencieuse le jour. La nuit, celle-ci émet des gémissements lugubres, on raconte même que des fantômes se désaltéreraient avec l'eau de cette fontaine. Un jour La Nonna serait descendue jusqu'à cette fontaine de nuit et elle y aurait vue une jeunne fille aux cheveux de jais. On raconte que celle-ci serait morte tuée par son amant.
La nuit était calme, les grillons chantaient doucement, la pâleur de la lune laissait les silhouettes des montagnes se deviner à travers l'obscurité de la nuit. La fontaine émettait un doux clapotis, se confondant avec les murmures du vent dans les arbres fins. Une odeur fraîche parsemait l'air. On aurait pu dire que la nuit retenait son souffle, comme le calme avant la tempête. Leonis était adossé contre la fontaine, observant le firmament clair, il frissonait peu, ce qui n'était pas habituel, car à cause de la canicule, il fasait bien plus chaud la nuit qu'auparavant.
Soudain, un bruit se fit entendre derrière Leonis. Il se retourna et la vue lui glaça le sang: un jeune homme se tenait devant lui, Leonis le reconnut aussitôt, bien qu'il avait nettement changé. Sa peau avait blanchi, ses cheveux aussi. Ses yeux avait une lueur menaçante, dans la nuit on pouvait les croire rouges. Il portait une sorte de veste grise avec un jean déchiré. Il arborait une expression mauvaise, traduite par son sourire carnassier. Le garçon s'adressa à Leonis d'une voix amusée : "Alors comme ça on ne me reconnait pas ?". Leonis l'avait reconnu, mais il était impossible pour lui d'admettre qu'il se trouvât devant lui...C'était impossible...Alors Leonis remarqua enfin comment tout ce qu'il avait vu ne pouvait que prouver la présence de celui qui se tenait devant lui. Alors devant aucune réponse, le mystérieux garçon s'avança et lança un regard terrible à Leonis. Ce qui se passa par après ne lui revint pas en mémoire. Il ne se souvenait que d'une vive douleur au cou.
Lundi 21 juillet
Leonis se sentit mal, pendant deux jours, il délirait, il assurait l'avoir vu. Les médecins pensait à la folie. Le 20 juillet, il se suicida en se pendant. La famille était acculée, ils avaient perdu un autre membre. Alice était inconsolable, elle avait perdu son frère.
En revenant de l'enterrement, toute de noir vêtue, elle s'arrêta pour saluer au bar un ami de la famille, Aristide Villemères, un journaliste du coin. Il discutèrent un peu de cette affaire étrange. Depuis longtemps les deux avaient remarqué que quelque chose ne tournait pas rond. Passant par là, l'agent Laetitia Royo, se permit de s'asseoir près d'eux et le débat reprit de plus belle, Royo apportant son avis sur les attaques animales, soi disant la cause de ces meutres. Il mirent le doigt sur la grande question: Pourquoi des suicides ET des meurtres ? Les trois arrivèrent à la conclusion que l'enquête avait passé à côté d'un élément important. Les trois complices décidèrent alors de s'unir pour faire éclater la vérité, étant donné que le bureau de police ne prennait pas l'affaire au sérieux. À partir de ce moment-là, la vérité serait sur le point de surgir...
Mardi 22 juillet
Il ouvrit les yeux, il était entouré de fleurs, il se croyait au paradis, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il était enfermé dans une boîte, un cercueil. Il paniqua, il essaya de gratter le bois à s'en arracher les ongles et à s'en déchirer l'épiderme. Mais à chaque blessure, la peau se refermait presque immédiatement. Il essaya pendant longtemps. Alors soudainement, il sentit qu'on le portait. Il fut posé. Le cercueil s'ouvrit et devant lui se tenait la Comtesse, souriante de toutes ses dents. Elle annonça : "Bienvenue dans ta nouvelle vie, Leonis. Tu es maintenant l'un des nôtres..."
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Voilà...j'espère que ça vous a plu, maintenant la vérité commence à se révéler...Qu'est il arrivé à Leonis....? Si l'envie vous prend, vous pouvez voter...
N'oubliez pas d'aller voir les oeuvres des talentueuses Klarouille02 et Antahoshi, à bientôt pour la suite !
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