Passé Tissé
Sans' POV
Je regardais toujours le visage inanimé de Papyrus. Mes larmes refusaient d'arrêter de couler. J'attendais des minutes, des heures, mais rien n'y faisait.
Papyrus n'allait pas se réveiller.
Je me relevai péniblement et tournai le dos au corps de mon frère.
Je ne voulais pas le regarder, ça me faisait trop mal.
Je repartis le coeur lourd.
Je passai à travers Waterfall et ne vis que des corps entourés de pixels.
À Snowdin, c'était le même spectacle mais la scintillante neige blanche était devenue grisâtre et le merveilleux silence était remplacé par des bruits mécaniques et répétitifs.
Je regardai mes pas et les traces qu'ils faisaient dans la neige. Je voulais me distraire et m'échapper de cette douleur atroce. Mais je ne trouvais aucune distraction alors que je sentais mes larmes se former à nouveau.
J'essayais désespérément de ne pas éclater en sanglots.
Mes pas étaient de plus en plus lents et mes jambes se mirent à trembler. Je m'arrêtai sur place et finis par tomber à genou.
J'éclatai finalement en sanglots et mes pleurs résonnèrent dans l'espace vide et inhabité. Je criai le plus fort possible et espérai que le simple fait de laisser mes émotions sortir pouvait me faire me sentir mieux. Bien sûr, je savais que cela n'était pas aussi simple mais j'avais encore envie d'y croire comme un enfant naïf.
Je criai les même mots encore et encore. Ma voix craquait sous l'émotion.
Je voulais simplement partir très loin et ne jamais revenir. Je voulais que cette souffrance s'arrête, je voulais que ma vie s'arrête. Mais je ne pouvais pas me mentir à moi-même. Je ne voulais pas mourir, j'avais peur de mourir. Je voulais juste que tout cesse.
Je tremblais incontrôlablement et sentais la neige froide sur mon corps. Je regardais ce qui restait de Snowdin, impuissant dans la situation actuelle. Je ne pouvais rien faire à part attendre que la mort vienne me prendre, moi aussi.
Soudain, des petites fenêtres pixelisées apparurent. Je fus pris par surprise et me relevai. Je m'approchai d'une d'entre elles et regardai avec précaution à travers celle-ci.
Le même paysage de Snowdin s'offrait à mes yeux mais cette fois, la vue était différente. Au lieu du simple plafond en pierre du Underground, je pouvais voir le ciel. Mais pas un ciel normal, c'était l'espace. Des milliards d'étoiles scintillaient dans une galaxie baignée de couleurs roses, violettes, bleu foncé et noires. C'était magnifique.
Soudain, une voix forte retentit. Deux squelettes marchaient à bon pas sur un petit chemin entouré de sapins verdoyants.
Je regardai à travers plusieurs fenêtres et le même spectacle s'offrit à moi encore et encore.
Ils étaient tous heureux et vivaient leur vie sans aucun problème. J'avais l'impression que j'y étais aussi même si je pouvais clairement voir qu'un autre moi était à ma place. Toute cette situation me rendait confus.
Je passai plusieurs d'entre elles avant de m'arrêter devant une en particulier.
Le monde était blanc, il n'avait pas l'air d'y avoir de commencement ni de fin. Mais au loin, je pouvais apercevoir une maison. Le domicile était entouré de verdure et d'arbres.
Soudain, la vision se rapprocha des objets isolés dans ce monde blanc.
Un petit squelette était assis sur l'herbe en face de la maison et peignait tranquillement. Il faisait danser gracieusement le pinceau rempli de peinture sur la toile encore à moitié blanche.
Il portait une petite jaquette brune à manches courtes et un pull noir dessous. Des marques bleu turquoise se dessinaient sur les manches du pull noir. Il portait aussi un short marron, des pantalons noirs accompagnés de marques turquoise similaires à son pull et une ceinture brune à laquelle étaient accrochés plusieurs bouteilles de peinture et des pinceaux. Il avait des petites chaussures marron et brunes et des gants beiges. Il avait une tâche d'encre sur la joue et il avait une pupille turquoise dans l'oeil droite et une étoile dorée dans l'oeil gauche. Il avait l'air coupé du monde, comme si rien ne pouvait l'atteindre dans sa petite bulle de création. Il avait un chaleureux sourire sur le visage qui représentait bien sa satisfaction et son bonheur.
Je soupirai longuement et détournai les yeux. Juste à côté de moi se trouvait encore une autre fenêtre, mais celle-ci était bien plus grande. Je m'approchai lentement et vis le même monde blanc que celui de la fenêtre précédente. Mais cette fois, tout était vide.
Je rapprochai ma main de la fenêtre. Je ne savais pas ce que je faisais mais une pensée au coin de ma tête me poussa à réaliser cette action. Je traversai la fenêtre avec ma main.
Ce fut à ce moment-là que tout bascula, je ne pouvais plus sortir ma main et une force me tirait vers l'avant. Je me débattis désespérément et des pixels se formèrent autour de moi. Je n'arrivai pas à me dégager et mon bras entier se fit aspirer.
Je cédai et entrai dans la fenêtre.
Je tombai dans le noir complet. Des étranges lueurs blanches me passaient à côté et des codes apparaissaient partout.
Je me tins le crâne et fermai les yeux. J'avais atrocement mal à la tête et des cris retentirent. Je sentais mes larmes se former aux coins de mes yeux et celles-ci s'évaporaient dans l'air. J'avais peur d'ouvrir les yeux et les cris qui résonnaient me faisaient trembler de peur. J'avais l'impression que ça n'allait jamais se terminer. Je tombai très bas et je ne semblais pas pourvoir m'arrêter. Je n'en pouvais plus.
Je me mis à crier de toutes mes forces. Les voix se turent mais je n'arrêtai pas.
Soudain, je touchai violemment le sol. J'étais cloué sur place, je ne pouvais pas bouger. Je rouvris lentement les yeux et vis un sol blanc. Je tentai de me lever mais mes bras tremblaient continuellement.
Après plusieurs minutes, je réussis enfin à m'asseoir et commençai à regarder les alentours.
Il n'y avait rien. Tout était blanc. Il n'y avait même pas d'horizon ni quoi que ce soit. Je regardai avec inquiétude les environs et me demandais comment j'avais pu me retrouver ici. Pour une raison que j'ignorais, je ne me souvenais de rien du tout.
'Qui suis-je?'
'Pourquoi étais-je là?'
'Que s'était-il passé?'
Ces questions tournaient en boucle dans ma tête.
Je regardai mes mains. Elles étaient noires, rouges et jaunes.
Je portais une veste noire, un t-shirt rouge, des shorts noirs avec des bandes bleues sur les côtés et des pantoufles noires.
Je détournai le regard et vis une paire de lunettes rouges sur le sol. Je les pris entre mes mains et les observai minutieusement. Je finis par les mettre.
Des jours passèrent et toujours rien. Il n'y avait personne. Je voulais désespérément que quelqu'un vienne me chercher. Mais plus le temps passait et plus mon espoir se faisait petit. Peu importe si je criais, si je pleurais et si j'appelais à l'aide. Rien ne se passait.
J'entendais des voix. Elles me chuchotaient des choses. Au début, j'avais l'impression que quelqu'un jouait avec moi, mais je me rendis vite compte que ces voix étaient dans ma tête. Elles me disaient que je pouvais partir si je voulais. Elles disaient que j'en avais le pouvoir. Je ne comprenais pas ce qu'elles voulaient dire mais j'essayais de le découvrir.
Pendant plusieurs jours, j'essayais de trouver une sortie à cet endroit. Je marchai longtemps, très longtemps. Mais j'avais l'impression de ne pas bouger du tout.
Après plusieurs heures de marche, j'aperçus quelque chose au loin. Je me mis à courir et vis des dessins sur le sol. De la peinture était éparpillée partout ainsi que des pinceaux et autres matériaux de dessin. Je marchai dans les alentours mais ne vis personne.
Je soupirai longuement et baissai la tête.
Soudain, je sentis une sensation étrange et ma main commença à me brûler. Je fronçai les sourcils et sortis ma main de ma poche. Ma main se mit à produire une lueur étrange. Soudain, une sorte de portail apparut devant moi. Je restai bouche bée et regardai à travers. Je vis un petit chemin enneigé et des sapins verdoyants de l'autre côté. Une joie immense m'envahit. J'entrai avec précaution dans le portail et posai mes pieds sur la neige. Je pouvais sentir la belle neige blanche crisser sous mes pieds. Un immense sourire apparut sur mon visage. J'étais enfin sorti.
Je respirai lourdement et mis mon capuchon. Je commençai à marcher lentement à travers la forêt accompagné par un silence. Je retrouvais enfin un village appelé Snowdin et de la population. J'étais un peu mal à l'aise et je pouvais sentir le regard des autres sur moi. Je tournai la tête et vis un homme lapin me regarder bizarrement.
Je détournai vite la tête et continuai mon chemin. J'avais l'impression qu'ils me jugeaient. Je commençai à hyperventiler et m'arrêtai brusquement. Ma vision devint soudainement bleue et je sentis quelque chose couler sur mes joues. Ma vision était couverte par des pixels et j'avais l'impression de ne plus avoir le contrôle sur mes propres gestes. Et tout devint noir. Je pouvais entendre des cris partout mais je ne pouvais rien voir. Je ne sentais plus mon corps.
Puis, tout s'arrêta. Je n'entendais plus rien. L'air était lourd et j'attendais que ma vision s'éclaircisse. Une fois ma vision nette, je ne vis rien d'autre que de la poussière. Les maisons dans les alentours étaient détruites et tous les monstres avaient disparu. Je baissai les yeux et vis mes mains couvertes de poussière. Des fils bleus étranges semblaient sortir de mes doigts. Je détournai les yeux et vis mes lunettes sur la neige. Je les pris entre mes mains et les mis dans la poche de ma veste noire.
Je me sentais étrangement vide. Je ne ressentais ni peur, ni angoisse. Au contraire, je me sentais bien.
Je me mis à réfléchir longuement.
Puis, un sourire cynique apparut sur mon visage. Je me retournai et continuai mon chemin en prenant bien soin d'écraser la poussière sur mon passage.
J'avais passé des années dans cet univers blanc. Je savais que le temps avait sûrement fait des ravages sur moi mais je ne supportais pas que les premières personnes que je croise me regardent avec mépris.
Je passai Snowdin et rencontrai de nouveaux monstres dans les Waterfall.
Je fis alors quelque chose qui me surprit. Je lançai mes fils sur un monstre et ceux-ci attrapèrent l'âme du monstre. Je levai les yeux et mon regard croisa celui du monstre totalement terrifié.
J'avais sa vie entre mes mains et je ressentais un sentiment de supériorité.
Je me mis à sourire et le monstre se mit à trembler. Je serrai les fils petit à petit et laissai la personne se débattre et me supplier devant moi. Je pouvais l'entendre crier de douleur et je ne fis que resserrer ses liens. Puis, son âme se brisa en petits morceaux et le corps du monstre tourna en poussière.
Je pouvais ressentir le pouvoir entre mes mains. Avec ce pouvoir, je n'avais pas besoin de bonheur. Je me sentais vide et cela me faisait un bien fou. Je ne pouvais plus supporter la souffrance et le simple fait de voir ces autres personnes souffrir avec moi me donnait un sentiment de soulagement. Je n'étais apparemment pas le seul à ressentir la douleur, les autres aussi pouvaient le faire dans leur joli monde tout rose.
Je me mis à rire comme un maniaque. Je continuais à marcher d'un bon pas et appelais les autres à se montrer.
J'écrasais chaque fleur que je croisais et détruisais chaque personne que je voyais.
Je passai à côté d'une rivière à l'eau turquoise et jetai un coup d'oeil à mon reflet. J'avais des marques bleues qui descendaient de mes yeux comme des larmes. Je frottai mes joues mais les marques ne partirent pas. Je soupirai et haussai les épaules.
Cela n'était pas très important.
Une fois mon travail accompli, je repartis de l'univers et retournai dans le monde blanc. Je m'assis sur le sol et descendis mon capuchon. J'avais toujours un grand sourire sur mon visage et je jouais tranquillement avec mes fils comme si rien ne s'était passé.
Je sortais régulièrement pour aller détruire un univers ou deux. Au fil du temps, je commençais à me souvenir des bons endroits et des erreurs à détruire à tout prix.
Je commençais à me demander si je devais me donner un titre. Je commençais à avoir la réputation de destructeur des univers. Une bonne partie des mondes connaissaient mon existence mais aucun d'entre eux ne savaient mon nom. Moi-même, je ne savais pas mon nom et je décidai de m'en donner un.
Error.
J'avais trouvé un prénom qui allait résonner dans la tête de mes victimes lorsque je réduirais leur pauvre petit corps frêle en cendre. Après tout, ce nom me représentait bien, je n'étais qu'une erreur dans le monde.
J'étais à présent Error le destructeur des univers et j'allais tout faire pour garder ce titre.
Les univers ne cessaient pas de réapparaître. Je les détruisais un par un mais ils revenaient par la suite. Mais j'avais tout de même l'impression que les personnes étaient à chaque fois différentes.
Je ne savais pas qui ou quoi faisait apparaître ces univers mais je voulais le découvrir.
Un jour, je faisais une ronde habituelle dans un univers et commençai à détruire des choses par-ci par-là.
Quand soudain, j'entendis la voix la plus agaçante que je n'avais jamais entendue:
- Oh! Je t'avais encore jamais vu avant!!
Je me retournai et vis un petit squelette portant une écharpe beige. Il avait un immense attirail composé de brun et de beige et un grand pinceau était visible dans son dos. Il avait un sourire de demeuré sur le visage. Mais il y avait quelque chose à propos de ses yeux qui me perturbait. Une pupille turquoise et une étoile dorée représentaient ses yeux.
Je fronçai les sourcils et laissai cette pensée parasite de côté.
- T'es là pourquoi?
Demanda-t-il avec un voix remplie d'excitation.
Il avait l'air d'un hyperactif qui avait pris une dose dangereuse de sucre.
- Je suis là pour faire mon travail alors dégage!
Il cligna quelques fois des yeux et répondit avec un sourire.
- Tu travailles sur quoi?
Je grognai et fus très tenté de le prendre avec mes fils. Sa voix me perçait les oreilles et sa manière enfantine de chantonner les phrases me rendait malade.
- Je vais détruire ton univers et tuer toute ta famille gamin!
Il cligna à nouveau plusieurs fois des yeux. Ce gosse était très lent.
Puis, il répondit en riant:
- Ok! D'abord, c'est pas mon univers! Ensuite je ne suis pas un gosse, je suis un adulte! Et pour finir, je peux pas te laisser faire ça...
J'étais surpris par sa réponse. S'il n'était pas de cet univers, cela voulait dire qu'il pouvait aussi voyager à travers le multiverse. Et j'étais très surpris d'entendre qu'il était en fait un adulte.
Je me mis à rire et dis:
- Et pourquoi demi-portion?
Il gonfla le torse et sortit le pinceau de derrière son dos avec facilité.
- Parce que je suis Ink! Le protecteur et co-créateur des univers alternatifs!
Mon sourire tomba. Il était la personne qui ne cessait pas de recréer ces erreurs.
Un sourire cynique apparut sur mon visage et j'envoyai mes fils dans sa direction. Il esquiva avec facilité et se mit à rire.
- Wow! Je savais pas que tu pouvais faire ça! C'est cool!
Je grognai à nouveau et lui jetai d'autres fils. Je l'attrapai par les bras et par les jambes et le soulevai dans les airs. Je préparai d'autres fils pour attraper son âme mais celle-ci ne sortit pas. Je fronçai les sourcils et le regardai bizarrement. Il ne semblait même pas en colère ni envahi par la peur. Il me regardait juste avec un sourire sur le visage et un sourcil levé. Soudain, son corps se décomposa et passa entre mes fils comme de la peinture. Je restai bouche bée quand une main se posa sur mon épaule.
- Fais attention avec ça! Tu pourrais blesser quelqu'un!
Je me mis grogner à nouveau et me dégageai de son contact.
- Ne me touche pas demi-portion!
Il semblait encore avoir un sourire même après mes insultes. J'avais l'impression que tout cela n'était qu'un jeu pour lui.
Cette fois, j'utilisai mes Gaster Blasters et il fut pris au dépourvu. Il prit son pinceau et créa un mur avec de l'encre. Le laser de mon Gaster Blaster ne passa pas. Je me téléportai derrière lui et le surpris avec mes fils. Je le tirai et le jetai violemment de l'autre côté. Il tomba lourdement au sol et roula quelques mètres avant de s'arrêter. Je marchai tranquillement vers lui alors qu'il essayait de se relever. Il tenta de prendre son pinceau mais je le pris de justesse et le lançai plus loin. Je le pris par les pieds et le frappai continuellement sur le sol.
Son crâne se mit à se craqueler et je pouvais entendre le bruit de ses os se briser sous le choc. Je le lançai dans les airs et il fit un vol plané avant de s'écrouler sur le sol. Il tremblait violemment et une bonne partie de ses os devait déjà être brisée. Son pinceau n'était qu'à quelques mètres et il essaya de l'atteindre en se traînant par terre avec ses bras. Il tendit le bras pour prendre sa précieuse arme mais j'écrasai sa main sous ma pantoufle. Je me baissai et l'attrapai par le cou. Je le soulevai et regardai avec satisfaction son pathétique regard à présent marqué par la douleur. Je souris et serrai l'étreinte que j'exerçai sur son cou.
- Une dernière parole?
Il voulut dire quelque chose et ouvrit la bouche mais je serrai sa gorge et l'obligeai à se taire. De l'encre commençait à couler aux coins de sa bouche et des larmes noires se manifestèrent dans ses yeux.
Je me mis à sourire et répétai:
- Alors? Tu n'as rien à dire?
J'appréciais le voir souffrir et son état était à présent au delà de mes espérances.
Il me regarda une dernière fois et fit une chose que je n'eus pas le temps d'éviter. Il me donna un grand coup de pied dans la cage thoracique et je le lâchai. Il tomba au sol et je me mis à genou. Je me tins les côtes et tentai de crier quelque chose à travers la douleur qui nouait les mots dans ma gorge. Il tituba vers son pinceau et le prit entre ses mains. Je levai la main et essayai de l'arrêter mais il créa un portail et partit dedans avant que je ne puisse faire quoi que ce soit.
Je fronçai les sourcils et créai à mon tour un portail. Puis, je repartis en me tenant les côtes.
Des années passèrent et j'eus plusieurs rencontres avec Ink. Il ne semblait même pas se souvenir de notre première rencontre et reprenait les choses comme un jeu. Il y eut plusieurs combats mais je découvris qu'il pouvait en fait se battre. La bataille n'avait jamais de gagnant et un de nous arrivait toujours à s'enfuir.
Nous étions des ennemis mortels.
Mais au fil du temps, les choses changèrent. Un jour, j'eus à nouveau une rencontre avec Ink mais au lieu de simplement laisser les choses couler comme les dernières fois, il essayait de résoudre le conflit avec des mots.
Après chaque bataille, il finit toujours par me tendre la main en signe de trêve que je refusai catégoriquement de faire.
Il changea de comportement et devint une personne responsable. J'étais surpris et très intrigué. Et je décidai de trouver pourquoi.
J'avais préparé un plan pour le faire lâcher prise et celui-ci fut bien trop efficace.
Une fois que les mots étaient sortis de ma bouche, il semblait dévaster. Il me regarda avec des yeux que je n'avais encore jamais vu avant. Je pris avantage de son moment de faiblesse mais il ne se releva pas.
Un nouveau sentiment m'envahit soudainement. De l'inquiétude?
Je commençai à m'inquiéter. Je commençai à me préoccuper de la personne que je détestais le plus.
Après plusieurs minutes d'inactivité, il se releva et créa un portail. Puis, il me dit:
- C'est vrai Error, je n'ai jamais sauvé un seul univers de ma vie.
C'est PATHETIQUE n'est-ce pas?
Il repartit me laissant seul dans le Void avec mes pensées.
Puis, une question que je me souviens m'être posée à moi-même me revint en tête. Après toutes ces années, j'avais découvert tant de choses. J'avais découvert que j'étais destiné à être le tueur en série du multiverse. J'avais découvert tant de choses sur mon futur et ma vie présente mais rien à propos de mon passé.
Cette même question qui trottait des années dans ma tête fut finalement perdue parmi les nouvelles que je me posais.
- Qui suis-je?
Note:
Yay! Un nouveau chapitre de 3533 mots. Le plus long chapitre que j'ai jamais fait!
Je suis désolée pour le retard mais j'avais quelques problèmes. Je vous remercie d'être aussi patient et j'espère que le chapitre vous plaira!
FlyingSpace16
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