» chapitre 12
Arrivé sur le lieu de l'évènement, Chan fut guidé dans le parking afin de garer sa voiture. Une fois à la place qui lui avait été indiquée, il coupa le moteur. Son cœur battait la chamade et il se sentait quelque peu engoncé dans son costume noir. Il avait fait un effort tout particulier et avait même osé ajouter un nœud papillon rouge sur sa chemise sombre. C'était la seule petite touche de couleur qu'il avait accepté de porter. Ce n'était pas comme s'il avait été en mesure de refuser puisqu'il s'agissait d'un cadeau. Hyunjin le lui avait offert la veille, alors Chan n'avait pas eu le cœur à lui dire qu'il détestait porter ce genre d'accessoire. Il avait l'impression d'être ridicule avec ça, mais surtout, cela lui rappelait de mauvais souvenirs. C'était toujours ce que son père le forçait à mettre alors qu'il n'était qu'un gamin qui voulait juste être à l'aise. Se tenir droit, avoir des vêtements parfaitement repassés, ressembler à un petit adulte, voilà à quoi il avait été réduit chaque soirée où son père était invité.
— Je t'assure que t'es parfait.
Chan se détourna du miroir sur le pare-soleil pour observer Hyunjin à ses côtés. Ce dernier souriait, le regard pétillant, et il était magnifique dans son costume noir et doré. C'était un peu extravagant, mais il le portait à merveille. Cela lui donnait une carrure encore plus élancée et, avec ses cheveux blonds qu'il avait laissés légèrement humides, il ressemblait à un mannequin. Hyunjin était un jeune homme très plaisant à regarder. Mais il n'était pas seulement beau, il avait du charisme, ce petit truc en plus qui attirait l'œil et laissait n'importe qui captivé.
— Quand y allons-nous, Monsieur Bang ?
Chan se mordit la lèvre et ses yeux se dirigèrent vers la bouche de Hyunjin. Il avait une irrépressible envie de s'en emparer.
— Quand tu veux.
Sans s'en rendre compte, leurs visages s'étaient rapprochés. Leurs yeux se fermèrent, lentement, et leurs souffles chauds se mélangèrent. La tension qui émanait de leurs corps se fit de plus en plus électrisante. Ils s'attiraient, naturellement. Rien ni personne ne pouvait les empêcher de se rapprocher et, quand Hyunjin parcourut les quelques centimètres qui les séparaient, Chan se laissa aussitôt transporter. Son corps se détendit, ses muscles se relâchèrent les uns après les autres, son esprit s'apaisa. Il dirigea une main sur la joue de son partenaire pour la lui caresser tandis qu'ils s'embrassaient avec délicatesse. Leurs mouvements étaient presque paresseux, mais tellement agréables. D'habitude, ils étaient toujours dans l'urgence, dans le besoin de passer à la suite pour se donner l'un à l'autre. Là, dans cette voiture, ils ne pouvaient que s'embrasser, profiter de la présence de l'autre sans penser à aller plus loin.
Leurs lèvres se caressaient. Parfois, elles se séparaient pour mieux se retrouver. Le silence qui régnait dans la voiture fut brisé par les bruits humides de leurs bouches et de leurs langues qui se séduisaient. Hyunjin s'agrippa à la veste de Chan, et à cet instant, ils reprirent conscience de ce qui les entourait. Ils restèrent quelques secondes, front contre front, pour retrouver une respiration normale.
— J'adore t'embrasser, soupira Hyunjin.
Sa poigne sur le vêtement de Chan se défit.
— Et j'adore quand tu m'embrasses.
Hyunjin laissa un rire filer. Il planta un nouveau baiser sur les lèvres de Chan et se recula afin de se regarder dans le miroir. Il replaça ses cheveux, sa cravate, puis se racla la gorge. Chan resta immobile. Il se repassa en tête le baiser qu'il venait d'échanger et une explosion se manifesta dans son ventre. Il avait toujours du mal à comprendre comment Hyunjin pouvait lui faire ressentir toutes ces choses, à lui, celui qui se qualifiait comme hétérosexuel et qui refusait en bloc le fait qu'il puisse être autre chose. Pourtant, il devait se faire une raison. Hyunjin l'attirait, il lui plaisait, et il avait vraiment un attachement tout particulier envers lui. Il était incapable de mettre des mots dessus, mais c'était spécial. Il ignorait si c'était de l'amour ou de l'affection. Il n'avait jamais été amoureux de qui que ce soit, alors il ne savait pas ce que ça faisait d'aimer quelqu'un. Et l'inverse était tout aussi valable. Il ne savait pas ce que ça faisait d'être aimé.
Chan sortit de ses pensées quand le portable de Hyunjin émit une petite sonnerie.
— C'est ma boss, elle est devant et elle nous attend.
— Ok, on y va alors.
— Oui. Et t'en fais pas, ça va bien se passer.
Il acquiesça, mais il n'en était pas si sûr. Ils descendirent du véhicule et Hyunjin confia à Chan un carton d'invitation. Dans un silence pesant, ils marchèrent jusqu'à l'entrée du grand bâtiment. La construction était impressionnante, recouverte d'immenses plaques de métal et agrémentée de nombreuses lumières. Il donnait l'impression d'être dans un film de science-fiction. Une file d'attente de plusieurs mètres se tenait sur le côté du bâtiment, délimitée par des cordelettes rouges. Hyunjin adressa un signe de la main à une femme qui lui répondit une seconde plus tard. Chan papillonna des yeux. Il devait s'agir de sa patronne. Perchée sur ses hauts talons, elle donnait l'impression d'être géante. La robe crayon noire qu'elle portait lui dessinait une taille de guêpe. C'était une femme magnifique, le genre de femme que Chan aimait avoir dans son lit. Hyunjin s'avança vers elle et là, il se rendit compte qu'à côté de lui, elle était fade. Il déglutit et son cœur se mit à battre de manière déraisonnable. Il aimait les femmes, oui, mais quand Hyunjin était là, ce n'était pas pareil.
— Chan, je te présente Lee Sunmi, ma patronne.
Il força un sourire et s'inclina pour la saluer.
— Enchanté, je suis heureux de vous rencontrer.
— Moi aussi. Hyunjin m'a beaucoup parlé de vous et de vos tableaux.
Ses joues s'empourprèrent. Il ne savait pas si c'était parce qu'elle était intimidante ou s'il était flatté de savoir que Hyunjin parlait de lui. Sans doute un peu des deux. Hyunjin lui asséna une tape pour le faire revenir parmi eux et ils allèrent se placer derrière la file d'attente. Il discutait avec sa supérieure, ils étaient en grande conversation concernant un tout nouveau produit dont ils avaient décidé de faire la promotion dans leur magazine. Chan écoutait sans écouter. Il était un peu ailleurs, encore en train de se poser des questions. Sa vie était devenue étrange depuis un certain temps, depuis qu'il avait rencontré Hyunjin. Il était plus posé, il ne faisait plus la fête et il ne ressentait plus ce besoin constant de devoir oublier. Il ne se reconnaissait plus et en même temps, il avait la sensation d'être enfin lui-même. C'était agréable. C'était même reposant. Il peignait durant des heures et, même s'il était fatigué, il se sentait bien.
— Chan ? Tu viens ?
Hyunjin lui adressa un petit signe de la tête pour lui indiquer que les gens devant eux avançaient. Il tira sur sa veste pour qu'il les suive. Ils arrivèrent à l'entrée et montrèrent leurs invitations au vigile, puis passèrent le portique de sécurité. Chan crut suffoquer quand il pénétra dans le grand hall. C'était peut-être immense, mais la foule rendait l'endroit exigu. Son cœur s'accéléra, sa respiration aussi, et il serra les poings alors que ses paumes devenaient moites. Tout autour de lui tournait, les bruits étaient forts, les odeurs de parfums prenantes. Il déglutit et ferma les yeux un instant. Il sentit une main se glisser sur la sienne.
— Chan ? Tout va bien ?
Il lança un regard désespéré à Hyunjin. Il ne voulait pas l'inquiéter ou lui avouer qu'il était horriblement nerveux, mais il n'était pas idiot, il avait dû le voir.
— Tu es tout pâle, tu veux passer aux toilettes ?
— Je… je veux bien…
Hyunjin acquiesça et interpella sa patronne. Il lui annonça qu'il en avait pour quelques minutes et qu'ils la rejoindraient dans la salle de l'inauguration. Il conduisit Chan jusque dans les sanitaires et le fit s'appuyer contre le lavabo. Il peinait à respirer correctement et Hyunjin prit l'initiative de lui défaire son nœud papillon ainsi que les deux premiers boutons de sa chemise.
— Hé, respire, d'accord ?
— Je… Ok…
— Inspire lentement, bloque et relâche tout doucement.
Chan fit comme Hyunjin lui avait dit. Ce dernier le guidait en faisant la même chose. Quelques invités défilaient, mais, avec Hyunjin juste en face de lui, Chan n'y prêta pas attention. Il avait besoin de se calmer, de reprendre son souffle et de cesser de paniquer. Il lui fallut non loin de cinq minutes pour retrouver une respiration régulière et lente. Il sentait encore des fourmillements courir dans ses doigts, mais ils s'étaient atténués. Hyunjin attrapa une serviette en papier dans le distributeur et la passa très vite sous l'eau pour qu'elle ne soit pas totalement imbibée. Il l'appuya sur le front de Chan, puis sur ses joues et dans son cou. Il le laissa s'occuper de lui, parce que c'était tout ce qu'il était en mesure de faire. Il ne pensait pas se mettre dans des états pareils en revenant dans un endroit comme celui-ci. Les souvenirs de son enfance, de son adolescence, revenaient le hanter. Il comprenait pourquoi il n'aimait pas vraiment les contacts, pourquoi il avait du mal à voir des gens hors des soirées où il pouvait boire pour ne plus penser à la foule.
— Tu te sens mieux ?
— Je crois, oui. Merci Hyunjin.
— Je t'en prie. J'ai eu peur que tu tombes dans les pommes, t'étais vraiment blanc.
— Désolé...
Chan baissa la tête. Il n'aimait pas du tout se montrer ainsi, faible et vulnérable. Il avait l'impression que c'était une porte ouverte pour le faire souffrir. Profitant du fait que personne ne se trouvait là, Hyunjin passa une main sur sa joue pour la caresser. Il se pencha et lui donna un baiser sur le front.
— Ne t'excuse pas, ça arrive.
— J'aurais dû te dire que… que j'avais du mal avec…
Il se mordit la lèvre et ravala sa salive. Une horrible sensation était en train d'envahir sa poitrine et il voulait la réfréner plus que tout. Il ne pouvait pas se laisser aller de la sorte.
— La foule ?
— Oui, mais pas seulement. Tu sais, j'ai eu l'habitude d'aller dans ce genre de soirée à cause de mon père et… ça me rappelle juste de mauvais souvenirs.
Hyunjin fronça les sourcils et ses lèvres s'affaissèrent. Il intensifia ses caresses sur la joue de Chan.
— Excuse-moi, je savais pas.
— Tu ne pouvais pas savoir, c'est moi qui aurais dû t'en parler.
— Tu veux repartir ?
Il secoua négativement la tête. Il ne voulait pas repartir après tous les efforts que Hyunjin avait faits pour lui. Il ne voulait pas qu'il ait fait tout ça pour rien. Et puis, il devait bien affronter ses démons un jour ou l'autre. Fuir, ça n'était pas du tout la solution. S'il avait la chance de se faire exposer dans une galerie, il serait confronté au monde, il valait mieux qu'il s'y habitue d'ores et déjà. Hyunjin était près de lui, pour le soutenir, ça allait bien se passer.
— Tu me dis quand tu es prêt.
— Merci, Hyunjin.
Cette fois, il l'embrassa sur la bouche. Juste au moment où ils se détachèrent, un homme entra dans les toilettes et Hyunjin saisit le nœud papillon.
— Je vais t'aider à le remettre.
L'homme pénétra dans une cabine et Hyunjin gloussa. Il referma sa chemise et repositionna correctement le nœud avant de le recouvrir du col. Chan prit une grande inspiration pour se donner du courage. Il devait y retourner et tout faire pour se contrôler. Il devait penser à Hyunjin, au fait qu'il n'allait pas l'abandonner au beau milieu de la salle. Il serait à ses côtés, il n'avait aucune intention de partir. Ils trouvèrent la salle où se tenait l'inauguration. Le directeur de la galerie était en plein discours. Ils restèrent dans le fond de la salle en attendant qu'il ait terminé et qu'il permette aux convives d'aller se désaltérer et se rassasier. Certains avaient déjà des coupes de champagne à la main. Chan balaya les alentours des yeux, il y avait des personnalités plutôt extravagantes, des hommes vêtus de costumes excentriques, des femmes dans des robes de grands créateurs, avec des bijoux clinquants et des sacs hors de prix. C'était une ambiance que Chan n'appréciait pas, un monde surfait et hypocrite. Des applaudissements retentirent, il n'avait même pas remarqué que l'artiste avait pris la parole pour clôturer le discours.
— Ma boss est là-bas, on va aller la rejoindre. Ça va aller ?
Chan sourit.
— Oui, t'en fais pas.
Il n'en était pas convaincu, mais il n'avait pas le choix. Hyunjin avait tout mis en œuvre pour qu'il puisse rencontrer le directeur de la galerie, c'était une occasion à saisir. Il s'agissait de son travail, de sa carrière, ce n'était pas rien. Sunmi les accueillit avec un immense sourire et tendit sa coupe de champagne dans l'espoir de trinquer avec eux, mais ni Chan ni Hyunjin ne s'était servi. Elle appela un serveur qui vint leur proposer une coupe. Hyunjin en saisit une et Chan hésita. Ce n'était qu'une coupe. Une seule. Mais il savait qu'en l'acceptant, il laissait une porte ouverte à l'abus. Cependant, il ne se voyait pas refuser, alors il en saisit une mais se dit qu'il n'en boirait pas. Il trinqua avec Hyunjin et sa patronne, et alors qu'il tentait de les imiter, il bloqua sa respiration. Il essaya de ne pas tremper ses lèvres dans le liquide pétillant et, lorsqu'il baissa son verre, il reprit son souffle avec une grimace qu'il chercha à camoufler.
— Il n'est pas à votre goût ? demanda Sunmi.
— Si, bien sûr !
— Alors vous n'avez pas l'habitude de boire.
Chan haussa les épaules, un sourire collé au visage. Il se sentait mal. L'alcool et lui, c'était une relation malsaine et ça ne lui manquait de ne pas en boire, au contraire, cela lui avait fait beaucoup de bien.
— Monsieur Park est là-bas, je pense que c'est le moment pour aller le voir.
Hyunjin acquiesça et il incita Chan à venir avec eux. L'homme face à lui était plus petit et déjà d'un certain âge. Il avait une certaine prestance et avait l'air d'accorder une importance toute particulière à son style. La montre à son poignet laissait imaginer qu'il avait un sacré compte en banque et Chan eut beaucoup de mal à s'en détourner. Sunmi le salua, ils s'échangèrent un sourire et quelques banalités avant qu'elle ne se tourne vers les deux jeunes hommes avec elle. Elle présenta Hyunjin comme son employé et Chan comme un ami de celui-ci. Elle ajouta qu'il était le peintre qu'elle voulait lui faire rencontrer et l'homme le détailla des pieds à la tête.
— Bang Chan, c'est ça ?
— Oui, Monsieur.
— C'est donc vous le fameux peintre talentueux qui risque de faire des ravages dans l'industrie de l'art ?
Ses joues prirent une teinte rosée et il laissa échapper un rire. Il ne savait pas s'il était sérieux ou s'il se moquait de lui. Sa bouche était devenue sèche et il faisait tout ce qui était en son pouvoir pour contrôler ses tremblements. Sunmi et Hyunjin prirent la décision de s'éloigner.
— Je n'irais pas jusque-là…
— Il faut avoir un peu de fierté et d'ambition dans la vie si vous voulez vous imposer.
Chan lança un regard à Hyunjin pour trouver un certain soutien, ce dernier lui fit signe de foncer. Il s'éclaircit la gorge et tenta de sourire pour paraître plus sûr de lui.
— C'est bien parce que je connais Sunmi et que je lui fais confiance que j'accepte de faire une petite exception pour vous.
— Merci beaucoup, Monsieur. C'est vraiment très gentil de votre part.
L'homme lui donna une tape sur le bras pour qu'il cesse de s'incliner.
— Ça fait combien de temps que vous peignez ?
— Plusieurs années. J'ai commencé très jeune, peut-être avant le collège, mais… ce n'était pas terrible.
— Vous êtes allé dans une école ? Vous avez eu un mentor ?
Chan acquiesça. Il expliqua son parcours, mais préféra omettre qu'il était le fils d'un très célèbre peintre. Il s'était juré de ne plus jamais le dévoiler. Son nom lui avait déjà porté préjudice auparavant. Il était sans cesse comparé à son père et c'était insupportable. Il était moins ceci, plus cela, et il en avait assez que les gens le mettent en compétition avec lui. Il ne voulait pas qu'on prenne son père comme une référence pour son art. Il voulait qu'il soit jugé pour ce qu'il avait peint, qu'il soit reconnu pour son talent.
— Parfait, dit l'homme en sortant son portable. On peut fixer un rendez-vous pour que je vienne voir vos tableaux. Hm, disons jeudi prochain ?
— Oui, aucun souci.
Il donna son adresse à Monsieur Park qui la nota dans son téléphone, puis ils échangèrent leurs numéros. Tout s'était passé très vite, Chan était encore sonné. Il n'arrivait pas à réaliser que cet homme, ce directeur de galerie et grand amateur d'art, allait venir chez lui, dans son atelier. C'était complètement fou.
— Je vous dis à la semaine prochaine, Monsieur Bang.
L'homme lui décocha un clin d'œil et partit se mêler à un autre groupe de personnes. Hyunjin fut seul à revenir vers Chan. Ce dernier bascula la tête en arrière et expira tout l'air de ses poumons. Ses jambes étaient faibles, elles allaient vraiment finir par le lâcher.
— Alors, comment ça s'est passé ? J'ai vu que vous aviez échangé vos numéros.
— Je vais m'effondrer.
— Viens, on va aller faire un tour dehors.
Chan accepta volontiers. Il avait besoin de prendre l'air. Il avait dû transpirer comme ce n'était pas permis tant il avait stressé. Dans le parc de la galerie, ils marchèrent plusieurs mètres sans s'échanger un mot. Puis Chan s'installa sur un banc, Hyunjin l'imita.
— Hyunjin, vraiment, merci beaucoup.
— Arrête de me remercier pour tout et pour rien.
— J'ai décroché un rendez-vous.
Il écarquilla les yeux.
— Mais c'est génial !
— C'est grâce à toi tout ça. Si tu n'avais pas été là je…
Doucement, la main de Hyunjin se positionna sur la sienne. Elle était chaude et réconfortante. Chan était sur un petit nuage. Il se sentait bien, comme si tout était possible, que rien ne pouvait l'atteindre. La roue tournait enfin. Les évènements positifs s'enchaînaient et il retrouvait l'espoir de mener une vie plus heureuse.
— Ça me fait plaisir de t'aider.
— T'es pas obligé pourtant. Et tu le fais quand même. Pourquoi ?
— Parce que j'en ai envie et que je t'apprécie. J'ai envie de te voir réussir.
Son cœur loupa un battement. Pourquoi avait-il autant de chance ? Pourquoi Hyunjin se comportait de cette manière avec lui ? Il avait presque abandonné l'idée qu'il puisse être une personne mal intentionnée. Il lui avait plusieurs fois prouvé qu'il était bon et généreux, il voulait vraiment croire qu'il ne jouait pas un double jeu avec lui. Il était heureux d'avoir croisé sa route, même si leur début avait été un peu houleux. Alors il espérait que l'avenir soit tout aussi joyeux.
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