Paillette
La petite dragonne, comme à son habitude sautillait sur place. Ses grands yeux innocents pétillaient pleins de vie. Elle avait été toujours ainsi. Une petite dragonne qui rayonnait, insouciante, qui répandait de la bonne humeur autour d'elle. Paillette étonnait même parfois ces congénères. Bien que leur espèce était connue pour être cette vivacité, la dragonette était exceptionnellement joyeuse. Personne ne l'avait jamais vu pleurer, râler, ou bien s'énerver, même pas sa mère. Paillette était tout simplement une dragonne joyeuse, qui vivait sa vie sans se préoccuper des soucis qui l'entourait. Cependant Paillette avait une particularité, quelque chose qui la différenciait des autres dragons depuis sa naissance : elle était capable de soigner n'importe quelle blessure, maux ou maladie. Et c'était cette spécialité qui allait bouleverser le monde dans lequel elle vivait.
Paillette, comme à son habitude, sautillait donc dans l'herbe verdoyante des collines. Le visage rieur, elle contemplait le paysage qui l'entourait. Devant elle, elle pouvait voir de grandes cascades qui se jetaient dans le vide. De gigantesque falaises laissaient apparaître ces grandes masses d'eau. Une épaisse brume entourait l'eau qui s'écoulait. Par moment, la petite dragonne pouvait apercevoir des arcs-en-ciel se former à travers ces gigantesques cascades.
La dragonette n'avait jamais quitté ses terres, elle ne savait pas ce qu'elle pouvait trouver en bas. Mais d'après sa famille, des espèces bien plus dangereuses et malsaines y vivaient. Elles se faisaient constamment la guerre. Paillette n'y croyait pas. Elle était persuadée que ce n'était que des légendes pour leur faire peur. Bien que les dragons soient capables de voler, très peu s'y rendaient. Les seuls qui avaient le courage de descendre, ne revenaient pas. Mais Paillette était une dragonne de nature très pétillante mais aussi très curieuse. C'est pour cela que chaque jour, l'envie d'aller explorer le monde d'en bas grandissait.
Un grognement sourd retentit tout à coup. Paillette releva la tête. Une gigantesque dragon volait loin dans le ciel. C'était le père de la famille. La petite dragonne agita rapidement ses ailes pour rejoindre ces camarades. Ils n'aimaient pas la voir si loin d'eux. Mais Paillette s'en moquait. Son fameux don lui était tout aussi futile que le fait qu'elle ne soit pas capable de cracher du feu.
« Tu ne dois jamais t'y rendre, » avait dit un jour un vieux dragon, qui l'avait surprise en train d'observer les chutes d'eau. Mais cela n'avait fait qu'attiser la curiosité de la petite dragonne. Elle savait qu'elle était particulière mais elle savait également qu'il y a bien longtemps des dragons comme elle, existaient. Ils étaient tout aussi capables de sauver et de soigner. Mais ces derniers avaient disparu en se rendant dans le monde d'en bas. Paillette rêvait souvent d'eux et voulait les rejoindre. Pour elle, s'ils avaient décidé de quitter le monde des dragons, c'est que celui du bas devait être d'autant plus paradisiaque. Et ça, elle en était persuadée.
Elle rejoignit ses frères et sœurs à tire-d'aile. Elle atterrit tant bien que mal et se roula dans l'herbe en riant. Sa sœur, Bubble, se mit à jouer avec elle. Dans ce monde-ci, Paillette était l'insouciance et la douceur incarnée. Jamais elle n'aurait fait du mal à une mouche, jamais elle n'aurait pu faire souffrir quelqu'un et pourtant, avoir la capacité de sauver, ne veut pas dire toute souffrance supprimée.
***
Un beau jour, alors que Paillette examinait les pétales d'une fleur qui venait de se déchirer, un bruit sourd retentit. La petite dragonne regarda autour d'elle. Elle n'était pas inquiète, elle ne connaissait pas la peur. Elle était juste curieuse. Ce bruit n'était pas ordinaire. Paillette lâcha la fleur, dont les pétales venaient de se recoller et quitta le champ fleurit discrètement. Elle s'envola doucement en direction du bruit sourd. La petite dragonne tendit l'oreille. Mais seul le chant des oiseaux parvenaient à ses oreilles.
Paillette voleta jusqu'au bord des falaises, curieuse. Le bruit qui venait de retentir provenait du bas. Alors qu'elle se penchait dangereusement pour percevoir vainement à travers la brume, des mugissements rendirent au loin. La dragonette leva les yeux. Elle ne semblait pas être la seule à l'avoir entendu. Paillette ne fit cependant aucun geste pour s'éloigne du bord. Le bruit sourd résonna à nouveau. Elle frémit. Cette sensation qui lui était bien étrange. Elle était curieuse certes, mais une sorte de méfiance s'était installée rapidement en elle.
Paillette plissa les yeux pour tenter d'apercevoir le monde d'en bas. Tout à coup, la brume se dissipa momentanément. Elle écarquilla les yeux. Un bout de terre lui apparut. Devant cette apparition soudaine, la petite dragonne se déconcentra un instant. La terre humide par les cascades la fit basculer en avant. Paillette glapit de stupeur et tenta de battre rapidement des ailes pour remonter dans les airs, mais en vain. Elle tombait dans le vide et une chute infernale commença. Paillette, par chance, fut prise dans une chute d'eau qui l'entraîna rapidement au sol. Sa chute put être ainsi ralentie, et sa vie sauvée.
***
Des voix, des bruits inconnus lui parvenaient mais il lui était impossible de devinez ce que c'était. Paillette papillona des yeux. Un être dépourvu de poils, qui semblait porté une fourrure d'un autre animal était penché sur lui. La petite dragonne se contenta de le dévisager curieusement. Il ne semblait pas bien méchant.
- Bist du eine Art Eidechse ? (Es-tu une sorte de lézard ?)
La voix de l'être la fit sursauter. Elle écarquilla les yeux sous la surprise. Qui était-il ?
- Es ist gefährlich, dort zu bleiben. (Il ne faut pas rester là, c'est dangereux.)
Paillette se laissa emporter par les pattes de l'étrange animal. Elle se vit trimbaler à travers une grande forêt. Un énorme bruit retentit tout à coup. La petite dragonne sentit le sol tremblé sous son porteur. Elle ouvrit les yeux, effarée. A travers les arbres, un énorme amas de terre venait d'exploser. Des flammes jaillissaient sur les arbres. Le cœur de Paillette n'avait jamais battu aussi vite.
L'animal l'emmena loin de cet étrange phénomène. Paillette ne comprenait pas ce qu'il se passait. Tout la lumière de sa maison ne paraissait pas exister ici. Elle surprit tout de même l'animal à la dévisager d'une douceur infinie. Elle comprit alors que la lumière n'était visible mais se tenait dans le cœur de chacun.
Paillette décida donc de le nommer Lumière. Son visage n'avait pourtant rien de tel. Il était sale, couvert de terre, de sang. Seuls quelques poils au-dessus de sa bouche ainsi que sur son crâne étaient visibles. Paillette se blottit contre lui, sereine. Elle avait confiance en lui. Elle ne doutait pas de lui, alors qu'elle venait à peine de l'avoir rencontrer
Des cris la firent ouvrirent les yeux. Elle découvrit alors de nombreux autres animaux comme lui.
- Was bringst du uns ? (Qu'est-ce que tu nous apportes ?)
Paillette dévisagea l'animal qui s'était approché puis elle regarda autour d'elle. D'énormes trous dans le sol terreux étaient visibles.
- Ist das das Essen für heute Abend ? (C'est le repas de ce soir ?) fit quelqu'un d'une voix bourrue.
La dragonette se redressa d'un bond. Bien qu'elle ne comprenait pas ce qu'ils disaient, elle pouvait percevoir la méchanceté. Elle resta interdite devant ce sentiment. Elle, qui n'avait connue que insouciance et bienveillance, voyait un tout autre aspect de ce monde.
Lumière s'enfonça dans l'un des grands trous. Une forte odeur la prit aussitôt aux narines. Elle vit de nombreux animaux comme Lumière, étendus sur le sol. Certains ne bougeaient plus. Paillette reconnut sans mal l'odeur de sang, mais cette dernière était présente, trop présente. La petite dragonne se mit à gesticuler dans les bras de Lumière et s'échappa de ses pattes. Elle le vit tenter de la rattraper mais elle se faufila entre les différents animaux qui peinaient à rester en vie.
Un cri d'agonie attira tout à coup son intention. Elle se mit à courir dans sa direction. La petite dragonne avait du mal à concevoir tous ces animaux blessés. Elle ne comprenait pas qui pouvait réaliser toutes ces horreurs. Les paroles de ces ainés lui revinrent alors en mémoire.
« Ce monde est l'enfer comparé au nôtre, tu n'y trouveras rien hormis mort et destruction. Ils sont tous fous là-bas... »
Paillette se précipita vers le cri du soldat blessé. Elle découvrit quelques animaux qui traînaient sur le sol l'un de leurs camarades. La petite dragonne n'hésita pas une seule fois. Elle se précipita vers sa tête qui semblait être au cœur de sa souffrance.
- Kleine Eidechse ! (Petit lézard !)
La dragonette bondit sur lui et se mit à sautiller sur son crâne. Les autres animaux tentèrent de la faire partir mais Lumière arriva à temps. Paillette continua de sautiller, un grand sourire fendait son visage d'ange.
- Schauen Sie ! (Regardez !)
Des milliers de paillettes semblèrent s'envoler du corps de la petite dragonne. Lumière et ses camarades regardèrent bouche-bée, le miracle se réaliser. La boîte crânienne du soldat se referma. L'éclat d'obus sortit de sa tête. La chair se reforma, le sang coagula, une nouvelle peau apparut et la douleur s'évapora. Et Paillette ouvrit les yeux et fit face à ses nouveaux amis.
Le soldat se releva hagard. La petite dragonne se retrouva transporter à travers de nombreux cris. Lumière la maintenait blottit contre son corps. Une douce sensation l'enveloppa. Ces soldats sentaient le bonheur et l'émerveillement. Paillette glapit de joie. Elle aimait ce sentiment. Elle ne voulait que jamais cela ne cesse.
Lumière avec ces camarades ne cessait de dire « Wunder ! Wunder ! ».
Elle ne savait pas ce que cela signifiait mais elle était persuadée que cela était dû au fait qu'elle avait sauvé cet animal. Et cela suffisait pour la rendre heureuse.
- Wir werden gewinnen ! (Nous gagnerons !)
Ce fut ces paroles qui furent le plus répétées durant la nuit qui suivit. Et à cet instant Paillette ne regretta pas son choix. Elle avait rejoint ce monde. Elle avait la capacité de le rendre meilleur, de rendre ces animaux heureux. Elle ne regrettait rien. Elle était au paradis.
Sur les jours, les semaines qui suivirent, Paillette découvrit un monde qu'elle ignorait. Elle comprit rapidement que deux clans se battaient. Cela la remplissait d'horreur et d'incompréhension. Mais dès que ces camarades revenaient, elle était là pour les rendre heureux. Elle les soignait et les sauvait. Plus les jours défilaient, plus un sentiment de bonheur et de sereineté imprégnait ces couloirs de terre. Et la petite dragonne aimait ça.
Cependant il arrivait parfois que certains ne reviennent pas. Cela la perturbait. Elle se demanda où ils avaient pu passer. Elle ressentit ainsi pour la première fois de la tristesse. Ils ne pourraient pas tous partager ce moment de bonheur.
Les jours se succédaient, les soldats et les victoires progressaient. Des grondements et des cris résonnaient toujours autour d'eux. Paillette avait fini par s'y accommoder. Elle supposait que ces animaux communiquaient ainsi. Seulement, une seule chose la dérangeait dans tout cet instant de bonheur, c'était Lumière. Il partait tout le temps avec ses camarades, et cela l'attristait de le voir s'en aller sans elle.
Petit à petit, Paillette perdit de son rayonnement. Fatiguée par tous les soins qu'elle procurait, elle était moins efficace. Un jour, alors que les camarades de Lumière rentraient pour une énième fois, la petite dragonne sentit une odeur différente. C'était Lumière.
Paillette laissa tomber le soldat qu'elle soignait et sortit pour trouver son ami. Elle traversa les conduits de terre, slaloma entre les objets qui trainaient et les soldats. Étrangement dans ce monde, elle avait découvert qu'elle était incapable de voler. Cela pouvait expliquer que les dragons n'aient pas pu revenir, il y avait bien longtemps.
Un soldat se faisait soutenir par d'autres. Elle sautilla jusqu'à lui et découvrit une profonde blessure à sa cuisse. La petite dragonne s'approcha d'elle. Comme à son habitude, des paillettes se déposèrent sur sa plaie qui cicatrisa doucement. Paillette sentit alors un sentiment d'épuisement l'envahir brusquement. Elle avait besoin de repos.
- Du bist mit Adolf fertig, aber nicht mit den anderen. Erledige deine Arbeit, Eidechse. (Tu en as fini avec Adolf, mais pas avec les autres. Fais ton travail, lézard.)
Sous le ton autoritaire du soldat, Paillette resta interdite. Elle comprit qu'il lui demandait de continuer. La petite dragonne, aussi naïve qu'elle était, émit des petits sons plaintifs pour montrer qu'elle voulait se reposer. Mais le soldat lui donna un coup de pied et répéta la même chose. Paillette roula sur le sol boueux. Une chose qu'il ne lui était jamais arrivé au paravant allait se produire. Elle se redressa vers Lumière pour lui demander de l'aide. Mais ce dernier, qui venait de se remettre de sa blessure, s'était détourné d'elle.
Une larme roula sur la joue de la petite dragonne. Le liquide salé arriva jusqu'à sa gueule. Paillette dévisagea ce phénomène étonnée. Une deuxième larme la rejoignit. Un sentiment qu'elle n'avait jamais senti jusque-là monta en elle. Ces soldats ne dégageaient plus le bonheur qu'elle avait cru percevoir au départ, mais bien autre chose. Ils étaient malveillants, même Lumière semblait se détourner d'elle. Paillette se sentit à ce moment, impuissante et démunie. Elle découvrit ainsi la trahison.
A partir de ce moment, sa vie prit une toute autre tournure. Et elle se mit à courir aussi vite qu'elle put loin de Lumière et de sa camarades.
***
La dragonne avait erré durant de nombreuses années à la recherche d'un dragon comme elle. Les animaux qui peuplaient ces terres étaient tous façonnés de mal et de corruption. Depuis, elle ne cherchait qu'à retrouver l'un de ces semblables. Son cœur pur s'était obscurcit. Elle n'était plus la Paillette insouciante de son enfance. Mais son but n'avait pas changé, il restait le même : sauver les êtres qui en avaient besoin.
Elle voyagea donc à travers le monde à la recherche d'un dragon. Elle rencontra de nombreux animaux et apprit peu à peu que tous n'étaient pas comme ceux qu'ils appelaient « humains ». Il y avait les oiseaux, les chiens, les renards, les poissons. Elle avait connu chacun d'entre d'eux. Mais elle utilisait moins souvent son pouvoir. Il engendrait beaucoup de bonheurs mais aussi du malheur. Et ça, c'était inimaginable pour la dragonne.
Un jour, après ces longs voyages et périples, après maintes rencontres, elle finit enfin par rencontrer Whal. Un vieux dragon qui s'était retrouvé avec la même capacité qu'elle. Il se trouvait au fond d'une grotte. Paillette avait grimpé les montagnes, traverser les forêts pour le trouver. A présent, elle se tenait, légèrement hésitante, devant la caverne.
Paillette finit par faire quelques pas à l'intérieur et s'approcha de lui doucement. Un sentiment d'excitation monta en elle. Elle le découvrait enfin.
Le vieux dragon avait les mêmes teintes qu'elle, en plus ternes. Son corps bleuté et ses taches roses lui étaient similaires. Même ces yeux, bien que fatigués, gardaient leur éclat.
- Paillette
L'intéressée leva subitement les yeux vers son camarade. Ce dernier la dévisageant mystérieusement.
- Ils sont cruels n'est-ce pas ?
Paillette ouvrit sa gueule pour lui répondre mais Whal ne lui en laissa pas le temps.
- A la fois si fragiles et si impitoyables.
Elle acquiesça doucement tandis que le vieux dragon se releva péniblement. Son instinct lui cria aussitôt de lui venir en aide, de déployer son pouvoir alors qu'il peinait à marcher. Mais le regard qu'il lui lança suffit à l'en dissuader.
- Le pouvoir de la Lumière pétille en toi...
Paillette approuva vigoureusement en souriant mais s'arrêta presque aussitôt en voyant son regard peiné.
- Il fut un temps où j'étais toi...
Whal souffla longuement, respirer semblait lui être difficile.
- Tu te poses alors la question si tu dois sauver autrui. Tu te demandes quelles conséquences aura ton geste...
Paillette le dévisagea surprise. Il décrivait parfaitement ces inquiétudes.
- Cependant tu finiras par t'interroger sur ton pouvoir et à qui le partager.
Whal esquissa un faible sourire avant de s'asseoir lourdement sur le sol froid.
- Cherche ton chemin et trouve ta voix. La Lumière a bientôt finit de moi...
Après ce bref échange, la dragonne comprit que son camarade commençait à être trop âgé pour ce monde. Elle réalisa enfin qu'elle n'avait aucun moyen de rentrer chez elle. Alors qu'elle tournait le dos au vieux dragon, elle leva les yeux vers le ciel bleu. Loin derrière, se trouvait sa famille.
Le cœur lourd, Paillette se détourna de la montagne et se mit à marcher inlassablement à travers les divers paysages. De nombreux sentiments s'echangeaient en elle. Elle était à la fois déçue, apeurée et contente de l'avoir rencontré. Whal était resté bien mystérieux dans ces propos - finalement comme tous les vieux dragons - mais elle en avait compris la majorité.
Marcher n'était guère agréable pour elle mais elle ne pouvait pas faire autrement. Dans son dos, ses ailes frémirent mais elle ne réussit pas à s'envoler. Ces dernières n'étant plus utilisées avaient gardé la même taille que lorsqu'elle était arrivée. C'est à dire que si même elle trouvait le moyen de rentrer chez elle, elle ne pourrait pas s'envoler. Et c'est ainsi qu'elle se résigna à débuter un nouveau périple, vers la lumière, pour sortir ce monde de sa perpétuelle noirceur.
***
A travers le bruissement des feuilles, un rire cristallin s'échappa d'une fenêtre. Ce rire se répéta plusieurs fois. Intrigué, un oiseau qui passait par là se posa sur le bord de la fenêtre. A l'intérieur, il aperçut un petit humain, pas plus grand qu'un arbuste. Ce dernier tenait dans ses bras un étrange animal.
L'oiseau pencha sa tête sur le côté, curieux. Un humain plus grand arriva tout à coup dans la pièce. Le volatile piailla de surprise et s'envola légèrement de la fenêtre.
Le jeune humain se remit à rire et serra davantage la créature dans ses bras. Sa mère lui ébouriffa le... crâne. L'oiseau fut étonné qu'un si jeune human n'ait pas de poils sur la tête. Mais il ne s'en formalisa pas et vit que l'humaine commençait à jouer avec lui.
Le volatile se reposa alors discrètement sur le bord de la fenêtre en espérant avoir quelque chose a grignoter. C'est alors que le rire cristallin retentit a nouveau. Pourtant l'enfant n'avait pas ouvert la bouche. L'oiseau se figea instantanément en voyant les yeux de l'étrange créature que tenait l'enfant quelques instants plus tôt. C'était une peluche.
Son oeil droit cligna rapidement si bien que les humains ne le virent pas. Mais l'oiseau s'en aperçut et criailla de terreur. Il s'envola à tire d'ailes dans le ciel.
Lorsque l'enfant prit sa peluche entre ses bras et qu'il la secoua un peu, quelques petites étincelles s'échappèrent et se déposèrent sur le sol de la chambre. L'enfant serra davantage sa peluche contre lui.
Ce doudou était sa Paillette, celle qui l'aidait à affronter les plus moments les plus durs, celle qui l'accompagnait durant son hospitalisation.
C'était tout simplement Paillette.
Et la vôtre se trouve également là, quelque part, dans l'ombre ou dans la lumière, prête à vous soigner.
Alors, si un jour vous voyez des petites étincelles illuminer votre vie, dites-vous que c'est votre Paillette qui veille sur vous.
🌸 A ma Paillette qui se trouve actuellement sur mes genoux... 🌸
***
Hellow ✨
J'espère que vous avez bien aimé déjà 😟
(Je stresse, j'ai l'impression de l'avoir survolée 🥲)
Cette nouvelle a été écrite pour le concours de Just_a_melody 😊
Prenez soin de vous 💙
Et surtouuut...
🇪🇸 ¡ Disfruta la vida ! 🇪🇸
🌸 Alouxx 🌸
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