Défi One-shot: Kidin
Alors, pour l'anecdote, une de mes amies IRL m'avait lancé cette sorte de défi pour le fun ! Le concept est sympa et je me suis éclatée à le faire ! En gros :
- J'ai reçu un thème: Eté
- J'ai reçu 5 mots à caser: soleil, livre, sadique, sapin et nuage
- On m'a bien gentiment laissé le choix du couple: j'ai choisi le Kidin ! c:
Et maintenant, je devais créer un One-shot avec ces conditions ! Ca va, elle n'a pas été trop dure avec moi, faut voir ce que je lui ai donné !
Donc voici ma création ! (La fin est totalement culcul-la-praline, mais un peu de niaiserie fait du bien de temps en temps. ~)
Bonne soirée, petits écureuils ! <3
« –Mais c'est pas vrai ! D'où ils me sont passés devant, eux ?! »
Bardin jeta d'un geste rageur sa manette Wii devant lui. Malgré ses efforts, sa patience était à bout. Ce jeu était juste une grosse arnaque ! Et dire qu'il avait dépensé plus de 40 euros juste pour se faire défoncer course après course par des ordinateurs minables !
Grommelant, il se leva et alla éteindre la télévision. Les images mouvantes colorées s'éteignirent dans un petit flash lorsqu'il pressa le bouton adéquat, et l'homme aux longs cheveux bordeaux put contempler son reflet sur le large écran à présent sombre.
Il soupira longuement. Ce n'était pas tant le fait qu'il ressemble à une fille qui le déstabilisait, ça non, c'était son style, après tout ! Mais pourquoi le monde avait-il des clichés aussi sexistes imprimé aussi profond en lui ? Le simple fait de porter les cheveux longs en étant un homme faisait qu'on le dévisageait à chaque fois qu'il mettait le nez hors de chez lui. On le contemplait, on le questionnait, on le remettait en question, ... Bardin ne comprenait pas toujours que l'on puisse juger quelqu'un ainsi, mais il était bien obligé de s'y faire.
Il secoua soudain la tête, chassant ses idées sombres. Tout n'était pas si noir dans sa vie ! Il y avait cet homme. Son homme. Son âme-sœur. Son reflet dans un miroir. Kid.
Ils s'étaient tous deux rencontrés dans une convention et s'entendu dès leurs premières paroles. Les deux jeunes hommes avaient notamment en commun une particularité qui les démarquait du reste du monde, d'une certaine façon... Bardin, sa féminité et Kid, un masque bleu à l'expression souriante qu'il portait presque tout le temps, et auquel il tenait comme à la prunelle de ses yeux.
Ils n'étaient pas comme les autres, et cela ne les en rendait que plus proches.
À présent, leur relation avait évoluée au point qu'ils s'aimaient comme si ils s'étaient toujours connus.
Mais là, en ce jour chaud de vacances d'été, Kid dessinait dans sa chambre, et quand il s'y mettait, il ne plaisantait pas ! Il pouvait y passer des heures entières sans se lasser. D'habitude, Bardin ne protestait pas : son amant réalisait toujours des choses magnifiques avec sa tablette graphique.
Seul bémol, aujourd'hui, Bardin s'ennuyait ferme. Au point qu'après un livre ou deux, des séances entières de réseaux sociaux et des jeux vidéo à gogo, il avait même fini par ressortir Mario Kart, ce jeu auquel il passait pourtant ses parties à rager contre la malchance qui le frappait. Mais à présent, l'homme à la chevelure rouge avait éteint la télévision, les yeux fatigués de sa lumière artificielle.
« Qu'est-ce que je me fais chier... »
Il jeta un coup d'œil envieux à la fenêtre du salon, et la frustration lui noua le ventre. Dehors, le soleil inondait de lumière les immeubles d'en face et de petits nuages blancs galopaient dans le ciel. Un temps des plus parfaits pour une petite virée en extérieur ! N'y tenant plus, il se dirigea vers le bureau de Kid, trépignant à chaque pas dû à l'énergie qui menaçait de déborder de son corps.
Bardin s'arrêta devant ladite porte. Il hésita un peu avant de toquer trois petits coups.
...
Bon.
Avec délicatesse, le jeune homme entrouvrit doucement la porte et risqua un regard dans la pièce. Il vit son amant penché sur son bureau, un casque sur les oreilles. Bardin grimaça en entendant la musique lui parvenir de là où il était. Kid devait avoir les oreilles défoncées, une petite sortie ne devrait pas lui faire de mal non plus !
Sur ses gardes, il décida de s'approcher stratégiquement, de manière à ce que son compagnon puisse le voir arriver du coin de l'œil. Eh oui ! Comme un peu tous les dessinateurs, son ami détestait être interrompu dans son travail. Et encore plus d'être pris par surprise !
Heureusement, son plan fonctionna car, arrivé à mi-chemin, Kid se tourna vers lui, surpris, mais pas fâché. Ce dernier coupa sa musique et descendit son casque sur ses épaules.
« - Bard' ? Tu voulais quelque chose ?
- Euh... ouais. En fait, il fait super beau, aujourd'hui, et je m'ennuie un peu... donc j'ai pensé qu'on pourrait peut-être... sortir se balader quelque part ?
- Ok ! Ça me va, comme plan ! »
Kid eut un sourire radieux en prononçant cette phrase. Son compagnon, lui, afficha une expression des plus surprise. De quoi ? Vraiment ?
« - Mais...euh...ça ne te dérange pas ? Je veux dire... tu es en plein dessin !
- Pourquoi est-ce que ça me dérangerais ? Je ne pas maniaque à ce point ! Et puis, continua-t-il en s'approchant de Bardin pour lui chuchoter à l'oreille, un sourire malicieux aux lèvres, comment pourrai-je refuser une demande de ma petite princesse rien qu'à moi ?
- A... Arrête de m'appeler comme ça, toi, c'est sadique ! Je suis pas une fille ! s'exclama l'autre en rougissant. Et... Et au lieu de dire des conneries, prépare-toi ! Je viens te chercher dans cinq minutes ! »
L'homme aux yeux azur lui assena une petite tape derrière la tête avant de se détourner et de s'en aller, l'air faussement boudeur. Kid se contenta de rouler les yeux au ciel, amusé. Le taquiner était devenu son quotidien. Il en fallait si peu pour le faire rougir, c'était trop mignon ! Pouffant, il se dirigea tout de même vers sa chambre afin de se préparer correctement.
' Ellipse du temps de voiture très chiant '
« C'est bon ! On y est ! »
Tout à fait réveillé, à présent, Bardin observa avec de grands yeux étincelants le paysage au dehors. Kid sourit en garant la voiture dans le parking prévu à cet effet : il avait choisi d'emmener son amant dans un parc assez éloigné de la ville pour éviter le plus de monde possible.
Le temps de trajet fut assez long : Bardin avait même fini par s'endormir sur le siège passager. Mais le plus âgé sentait que ça en vaudrait largement la peine. Une magnifique étendue verdoyante d'arbres et de lacs se tenaient devant eux.
Les deux jeunes hommes sautèrent du véhicule, inspirant cet air vivifiant avec vigueur. Puis ils firent la course jusqu'au bord du lac le plus proche, lancèrent des galets sur la surface de l'étang pour tenter des ricochets, jouèrent au foot, au frisbee, et ils finirent même par se rouler dans l'herbe comme deux gamins.
Lorsque le ciel crépusculaire commença à se teinter de douces nuances oranges, Kid emmena Bardin au pied d'un immense sapin au sommet d'une colline, après s'être achetés une glace chacun. L'odeur de la sève embaumait l'air, la température n'était ni trop chaude, ni trop fraîche, et les friandises étaient délicieuses, sucrées à point.
Ils étaient heureux. C'est vrai qu'une sortie en plein air de temps en temps était des plus agréables, autant pour le corps que pour le moral.
« - Regarde Kid, s'exclama Bardin, émerveillé. Les nuages sont tout roses, c'est tellement beau ! Et tu as vu la forme de celui-ci ?
- Lequel ? Tu parles du petit nuage, au fond ? Il ressemble à un cœur, c'est ça que tu voulais me dire ? rit le dessinateur aux yeux bruns, ému par la bonne humeur de son amant blotti contre son torse.
- Je suis sûr qu'il a été envoyé pour nous...
- Dame Nature approuve notre relation ! C'est romantique, comme ambiance, tu ne trouves pas ? »
Il avait fini sa phrase en murmurant, si bien que Bardin se retourna, un peu interloqué. Il sentit aussitôt les lèvres de Kid se poser sur les siennes. Ce dernier avait discrètement retiré son masque et posait à présent ses mains dans le dos de son amour, caressant sa longue et douce chevelure écarlate.
Bardin, lui, savourait la saveur si particulière des lèvres de Kid, mêlée au parfum du chocolat qui ornait le coin de sa bouche. Il approfondit le baiser jusqu'à ce qu'ils manquent d'air tous les deux. Ils se séparèrent à regret et se contemplèrent d'un regard doux, les yeux bleus glace se noyant dans les yeux caramels.
« - Je t'aime, Bard'... Ce nuage en forme de cœur est bien trop petit pour symboliser ce que ressent pour toi ! Le mien a ton visage gravé en lui. Il t'appartient !
- Tu le sais bien, que seul le tien m'importe ! Et saches que le mien t'appartient également. Je t'aime aussi, mon dessinateur à moi ! »
Et ils s'embrassèrent à nouveau, baignés par la lumière du soleil orange qui disparaissait à l'horizon.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro