Chapitre 5
Ceci est un bonus et certains événements diffèrent de l'œuvre originale.
_____________________________
Deux ans plus tard
« FuryFuryus !! », m'exclamai-je, furieux, faisant irruption dans le salon.
Ce dernier sursauta à mon appel et sauta sur ses deux pieds pour se remettre debout.
« Quoiiiiiiiii ????, enchérit-il de sa voix de crécelle.
- Espèce d'idiot !, le grondai-je alors que je me plaçais face à lui, tu veux bien arrêter de faire le pitre ?? Et en plus devant l'école ??
- Qu'est-ce que j'ai encore fait ??, s'insurgea celui-ci.
- Tu sais très bien ce que tu as fait ! Une des institutrices m'a rapporté que tu étais venu chercher Lya et Lims avec la camionnette repeinte !
- Bah quoi ? Je lui ai redonné un bel air ! Je suis un si beau peintre, se gargarisa mon ami avec fierté.
- Noooooon FuryFuryus.... Tu as peint des Lenny face très louches dessus ! Et je parle bien du kaomoji, renchéris-je avant qu'il ne m'interrompe pour sortir une blague, et le pire, c'est que tu pensais vraiment que ça allait passer ?? »
En effet, FuryFuryus avait eu la merveilleuse idée de venir chercher les deux enfants à l'école avec une camionnette blanche repeinte de ces émojis tout en prononçant à leur passage : « Les enfants, vous voulez monter dans ma camionnette ? ».
Heureusement que les autres Tuyauriens connaissaient bien FuryFuryus et ses blagues parfois douteuses, cela avait empêché un désastre de se produire.
Je poussai alors un long soupir de lassitude tandis que je me retrouvais à repasser de la peinture bleu ciel sur le véhicule. Je lâchai le seau et me dirigeai vers le cabanon pour en récupérer un autre, le cherchant pendant quelques temps. Puis y retournai avant de poser le sceau et de croiser les bras face au spectacle qui m'attendait.
Une chevelure blanche se tourna dans ma direction, tout sourire en m'apercevant, des taches de peinture sur tous ses vêtements, comme sur les miens.
« Oh Solius, j'ai remarqué que tu peignais la voiture, je me suis dit que je pouvais t'aider », s'expliqua Lenny, souriant avec un ton nonchalant.
Je me pinçai le nez, ne sachant quoi dire face à sa bonne volonté. Néanmoins, comme à son habitude, mon époux était véritablement trop rapide dans ses actions. J'avais à peine laissé la camionnette sans surveillance pendant cinq minutes environ et voilà que je la retrouvais toute bleue avec des nuages sur le haut des portières et sur le toit ainsi que des chèvres dessinées sur les portières.
« Ooooh Lenny...., soupirai-je, abattu face à la peinture enfantine, merci c'est gentil...
- Désolé... j'aurais peut-être dû-, commença-t-il.
- Non !! C'est bon, c'est déjà mieux que les immondices suspectes de FuryFuryus !!, enchéris-je, et euh, j'aime bien, c'est mignon ! »
Ma déclaration fit sincèrement sourire mon compagnon, devenu un peu plus expressif et souriant au fur et à mesure des années.
« Moi aussi je veux dessineeeeeer avec papa !! », s'exclama une petite voix, se précipitant vers l'hybride aux cheveux blancs avec des pinceaux.
Elle agita ses outils devant notre nez, fière de son coup, et ayant revêtu une robe légèrement abîmée par elle-même, sans craindre de la tacher.
« Pourquoi pas ?, lâcha alors Lenny, je n'ai peint qu'un seul côté, tu peux venir m'aider pour l'autre si tu veux »
Sur ces mots, il lui donna un petit sceau qu'il emplit de peinture. L'enfant sautilla de joie et se mit alors à traîner l'objet de l'autre côté puis à donner des coups de pinceau à sa hauteur.
Cette vision me fit particulièrement rire, voyant des taches de couleur se former sur son visage et ses vêtements, en accord avec les nôtres.
FuryFuryus finit par jaillir hors de la maison, lui aussi un pot de peinture à la main afin de se joindre au jeu familial, suivi de près par un Lims curieux qui se dirigea vers moi en trottinant sur ses petits pieds, son doudou de poulet serré dans ses bras. Il leva sa main vers moi et je le pris dans mes bras, le câlinant comme il le souhaitait.
Cette vision me fit chaud au cœur, me rappelant le long chemin parcouru en tant que parents. En effet, les premiers temps de l'adoption avaient été compliqués. Lya était une véritable enfant turbulente, difficile à gérer. Elle était toujours excitée et bavarde, épuisant même FuryFuryus, un véritable exploit. Lims était tout son opposé, toujours très calme et silencieux, peut-être même un peu trop pour son âge. Il avait fallu s'armer de patience pour s'occuper de Lya. Un souvenir assez amusant me revint en mémoire à cette pensée.
Ce jour-là, Lya avait cassé un vase. Toute penaude, elle s'était excusée et je l'avais envoyée dans sa chambre comme punition.
Lenny, fatigué, avait alors prononcé ces mots :
« Et si on la ramenait à l'Orphelinat ? »
Un silence de mort avait fait place à sa question.
En voyant l'air sérieux sur ce visage qui me fixait, je m'insurgeai :
« Lenny ! Voyons, bien sûr que non !
- Je suis sûr que y a encore une garantie sur l'enfant si on la ramène », se moqua mon ami, un air goguenard sur le visage.
Mon époux tiqua à cette mauvaise blague tandis que je foudroyais mon colocataire du regard.
« FuryFuryus, prends Lims avec toi et monte à l'étage », ordonnai-je alors que je plaçais le petit de force dans ses bras.
Celui-ci sembla vouloir protester mais mon regard noir l'en dissuada et il se précipita vers les escaliers en grommelant.
« Bon, Lenny, qu'est-ce que tu racontes ?, soufflai-je, confus de sa proposition.
- Je, hésita-t-il finalement après aperçu de nos réactions, je pensais que comme elle était intenable, je pensais que...
- Oh Lenny..., soupirai-je avant de venir m'asseoir à côté de lui et de prendre sa main dans la mienne dans un geste rassurant, les enfants ne sont pas des colis ou des cadeaux, tu ne peux pas les renvoyer au destinataire, simplement parce qu'il y a quelques problèmes. Lya n'est pas dangereuse ni méchante, elle est juste un peu espiègle. Mais je suis sûr qu'avec de la patience et de l'amour, on réussira à la calmer. Nous sommes là pour ça Lenny. Même si c'est dur, même si ça peut sembler insurmontable, il faut s'armer de courage et d'espoir pour les élever. Je suis sûr que tu finiras par aimer Lya, comme ta propre fille, donne-lui une chance, donne-toi une chance ».
Après ces paroles, je lui lâchai la main et le laissai plongé dans ses réflexions.
Lenny avait eu du mal à montrer son affection pour les enfants au départ, mais à force de persévérance de ma part, il avait fini par s'ouvrir un peu plus, lentement mais sûrement. Même encore aujourd'hui, il pouvait rester en retrait et se montrer un peu perdu face à certains débordements de tendresse dont pouvaient faire preuve les deux petits.
Je ris doucement en me remémorant tous ces souvenirs. Déjà deux ans écoulés... Lya s'était assagie et Lims avait appris à parler un peu plus, assurément à cause de ce moulin à paroles de FuryFuryus.
Lims me tapota la joue de ses petits doigts dodus, me ramenant dans l'instant présent, et je m'effarai de voir un van arc-en-ciel sous mes yeux, des nuages dispersés sur son toit et des chèvres broutant sur ses portières, avec un ciel aux couleurs toutes aussi invraisemblables les unes que les autres. Je soupirai de dépit, secouant ma tête de désespoir.
« Viens Lims, on va préparer le repas pendant que ces deux idiots finissent de dessiner n'importe quoi », lâchai-je avant de rentrer dans la maison, me dirigeant vers la cuisine pour préparer le dîner de ce soir.
Je posai mon fils sur la chaise de la cuisine, celui-ci prenant alors un crayon posé là par hasard et se mettant à écrire des gribouillis incompréhensibles. Je montai rapidement les escaliers, me changeai, et revins promptement, Lims n'ayant pas bougé de sa place. Je commençai alors la préparation du repas, tout en jetant des coups d'œil de temps à autre vers l'enfant de deux ans afin de le surveiller.
La porte d'entrée claqua et j'entendis la voix aigüe de mon ami depuis la cuisine :
« Je vais me doucheeeeeeeer, je suis peint de la tête aux pieds !!
- Tonton, tonton ! Je peux prendre ma douche avec toi ??, s'enquit la voix de Lya.
- Bien sûr !! Bien sûr !! Viens donc prendre une douche avec tonton Fufu ! », répondit ce dernier.
Des pas se firent entendre dans les escaliers grinçants, disparaissant à l'étage. J'ignorai le reste et continuai de me concentrer sur les pâtes qui cuisaient devant moi.
Quelqu'un se glissa brusquement derrière moi et deux bras s'enroulèrent autour de ma taille, m'attirant dans une douce étreinte. Un visage vint se nicher dans mon cou, y déposant quelques baisers chastes.
« Lenny, soupirai-je tendrement face à son affection, je suis en train de cuisiner.
- Pardon », s'excusa-t-il avant de relever la tête et de la poser sur mon épaule, ne me lâchant pas pour autant.
J'observai vaguement un instant ses manches, voyant qu'il s'était changé à la vitesse de la lumière. La vitesse à laquelle mon mari faisait les choses me terrifiait et m'impressionnait toujours autant.
« Papa, maman », appela la petite voix d'un enfant pas plus haut que trois pommes.
Lenny et moi nous tournâmes en même temps en direction de Lims qui tendait une feuille de papier à l'écriture illisible.
« Qu'est-ce que c'est Lims ? », demanda Lenny d'un air curieux.
Le petit pointa de la mine de son crayon des sortes de bonhommes bâtons mutants et déformés, justifiant son dessin.
« Là c'est papa », fit-il en montrant la grande figure.
Ensuite, il montra une figure bien plus petite que Lenny, juste à côté de lui.
« Là c'est moi »
Son crayon se posa ensuite sur une silhouette plus grande que lui mais plus petite que mon époux.
« Là c'est Lya »
Sa mine se décala sur une silhouette bien plus grande que Lya et lui, mais plus petite que mon compagnon.
« Là c'est maman »
Enfin, il pointa du doigt la dernière personne, plus grande que moi, aussi grande que Lenny.
« Et là c'est tonton Fufu. Et, et on se tient tous la main »
Il sourit alors gentiment, attendant notre approbation.
« Oooooooh Lims, c'est trop chou », fondis-je devant une telle mignonnerie de sa part.
Quant à Lenny, celui-ci me lâcha et se dirigea vers l'enfant, l'air complètement bouleversé. Il lui prit doucement le dessin des mains avant de l'observer d'un regard absent pendant quelques secondes puis de se tourner vers le petit.
« Merci Lims... », lui chuchota-t-il avant de venir le serrer dans ses bras, sa voix tremblant sous l'émotion.
Je regardai cette scène avec beaucoup de tendresse, arrêtant en même temps le feu sous le plat cuit. Lenny souleva l'enfant, le serrant comme jamais et celui-ci lui rendant son câlin.
« Il me ressemble tellement », murmura mon époux d'un air doux.
Je ne répondis rien, légèrement confus quant à son aveu, ignorant de quoi il parlait mais hochait cependant la tête, m'imaginant ceci dit pendant quelques secondes une sorte de bébé Lenny montrant un dessin, du bout de ses petits doigts, à un autre adulte et révélant deux figures qui se tiennent la main.
Je secouai la tête, trouvant mon imagination bien débordante.
« Le repas est prêt, annonçai-je en soulevant la casserole et en venant la placer sur la table déjà préparée par Lenny, FuryFuryus, Lya, à table !!! »
Les deux se dépêchèrent de descendre les escaliers à toute vitesse, Lya en courant, FuryFuryus sur les fesses.
« On est là !!, s'écria joyeusement la petite en venant s'installer à table.
- Je meurs de faim !!, renchérit alors mon ami en se frottant les mains et en mettant une serviette autour de son cou, tel un bavoir pour bébés, qu'est-ce qu'on mange ???
- Ce que tu auras préparé, répliquai-je en déposant les autres plats sur la table.
- Pfffff », bougonna mon colocataire.
Lenny nous rejoignit, tout en plaçant Lims sur sa chaise-haute, à côté de moi, avant de se placer de l'autre côté, en face de moi et à côté de Lya. FuryFuryus, en face de Lya et à côté de moi, tentait de piquer directement dans les plats avec sa fourchette d'un air affamé.
« Moi, je sais que ce sera toujours bon parce que, maman cuisine toujours bien », déclara Lya honnêtement de sa petite voix enfantine.
Je souris doucement à sa réponse, tout en donnant un coup de fourchette à la main voleuse de mon ami, faisant rire le reste de la tablée.
« Ouille !, lâcha-t-il sous le coup de la surprise.
- Attends que tout le monde soit servi, espèce de gros vilain », le menaçai-je avec ma louche, tout en en profitant pour déposer la nourriture dans les assiettes.
Ce dernier grommela de mauvaise foi, malheureux d'être le dernier servi.
Le repas se déroula donc dans la bonne humeur habituelle malgré les bougonnements de FuryFuryus.
« Au fait, repris-je brusquement, j'emmène Lims chez le médecin demain soir. Ses cornes sont trop petites pour son âge, cela m'inquiète.
- Tu t'inquiètes peut-être pour rien, Solius, répliqua Lenny, ses cornes poussent sûrement lentement.
- Dans le doute, il verra le docteur, on ne sait jamais.
- Très bien », concéda mon époux, tout en plaçant ses carottes dans l'assiette de sa fille.
Lya fit les gros yeux en voyant ça tandis que je poussais un long soupir face au comportement enfantin de son père.
« Pouah ! C'est injuste ! Chacun ses carottes papa !!, s'insurgea-t-elle en en profitant pour les remettre dans son assiette.
- Tu en as bien plus besoin que moi, remarqua Lenny en continuant son manège, les légumes se retrouvant magiquement dans l'assiette de sa fille.
- Maman... », supplia la petite en me regardant d'un air pitoyable.
FuryFuryus ricana devant le spectacle alors que je me pinçais l'arête du nez de dépit.
« Lya, mange tes carottes, Lenny, mange les tiennes et arrête de les mettre dans celle de ta fille. Pour la peine, tu vas en reprendre », tranchai-je tout en mettant une louche de ces légumes oranges dans son assiette.
Mon mari fit la moue sous l'air triomphant de l'enfant.
Après le repas, pendant que l'oncle esclavagisé faisait la vaisselle, j'en profitais pour aller coucher les deux enfants. Lenny et moi alternions, un soir sur deux, pour aller les faire dormir. Lims n'était pas très demandeur, au contraire de Lya qui était une vraie pile électrique.
Parfois, je me demandais si elle n'était pas la fille cachée de FuryFuryus...
J'ouvris la chambre, Lims dans mes bras, tandis que Lya se précipitait vers son lit, attendant son moment lecture du soir et notamment sur son conte préféré. La chambre de la petite, aux murs blancs, était plutôt spacieuse, les jouets rangés dans leur coffre et les vêtements dans les armoires. Après tout, Lenny et moi étions assez maniaques du rangement.
Je vins me placer à côté de ma fille, celle-ci me laissant de la place pour m'asseoir, mettant à ce moment-là Lims sur mes genoux. Elle me donna son livre, sautillant comme une puce sur le matelas, patientant difficilement.
Je pris le conte des mains et demandai :
« Tu ne t'en lasses pas ?
- Nooooon ! Il est trooop bien !! Lis-le-moi maman s'il te plaît !!, me pria celle-ci de ses yeux de chiot en venant se coller à moi, tout en agrippant mon pyjama de tardigrades avec ses petits doigts.
- D'accord, d'accord. Tu t'es bien lavé les dents et tu as bien fait tes devoirs pour demain ?
- Oui ! Promis !, jura-t-elle, un air sérieux sur le visage, sachant que ni Lenny ni moi ne plaisantions avec ce sujet, j'ai même pris ma douche et je suis en pyjama ! »
Je pouffai de rire face à son air grave, contrastant avec son visage rond et ses joues joufflues. Sa chemise de nuit, d'ailleurs, était en désaccord complet avec son faciès, entre sa couleur jaune moutarde et ses cactus chantant des étoiles dessus. Une lubie étrange achetée par Lenny et FuryFuryus. Ces deux-là avaient vraiment des goûts terribles en matière de mode. Heureusement que c'est moi qui habillais Lya pour l'école...
« Bon, très bien, concédai-je, viens, je vais lire »
La petite ne se fit pas prier et se glissa sous les draps, s'appuyant contre moi tout de même et sa main saisissant un bout de mon pyjama sur la jambe.
J'ouvris le livre au titre coloré, avec ses dessins chatoyants que je pouvais visualiser sans même les observer tellement mon cerveau les connaissait par cœur. Bientôt, je connaîtrais l'histoire sur le bout des doigts à force...
« Bien, alors, commençons... Il était une fois un chevalier qui vivait dans une forêt, la forêt des animaux perdus, au village Kiriki. On le surnommait le chevalier sans nom car personne ne savait ni d'où il venait ni son nom d'ailleurs. On le reconnaissait car partout où il allait, un chien blanc le suivait. Un souvenir de son père répondait-il quand on lui posait la question. Cet animal était particulier car il était doué de parole mais, au grand désespoir de son maître, était très bavard...* »
Je tournai doucement la tête au milieu de l'histoire vers l'enfant, la voyant complètement endormie. Je souris tendrement, déposai le conte sur la table de chevet, posai un baiser sur son front tout en lui souhaitant une bonne nuit puis me levai.
Je déposai ensuite Lims dans son berceau, dormant dans la chambre de sa sœur en attendant que sa propre chambre, encore en travaux, soit disponible et qu'il soit assez grand. Dans tous les cas, cela ne dérangeait pas le moins du monde Lya qui adorait prendre soin de son propre frère lorsque cela était nécessaire.
Le petit remua légèrement dans les draps et bailla longuement, finissant par s'endormir rapidement.
J'éteignis alors la lumière et fermai la porte de la chambre délicatement pour ne pas les réveiller.
Je me dirigeai finalement vers ma propre chambre, fatigué de ma journée. Heureusement, demain était vendredi ce qui signifiait juste après week-end et repos, et justement marché tous les samedis et balade en famille comme tous les dimanches. Il fallait donc que je m'attèle à la préparation du pique-nique dès demain soir, pour ne pas me retrouver débordé dès Samedi soir. J'eus mal au crâne rien que d'y penser.
Je secouai la tête, détachant mes longs cheveux et les lissant pour penser à autre chose. J'entrai dans la chambre pour tomber sur Lenny en train de se changer, encore une serviette autour de la taille, ses cheveux dégoulinants encore d'eau et ses muscles luisants, plus développés que la dernière fois encore grâce aux travaux des champs.
Je rougis fortement, devenant aussi rouge qu'un homard.
« Solius ≈, vint me souffler un Lenny charmeur à l'oreille, ses bras m'encerclant et me coinçant contre un mur, tu es toujours aussi mignon ».
Son rire chaud se répercuta dans mon cou, me provoquant des frissons. Je cachai mon visage derrière mes mains, bien trop embarrassé pour répliquer. Quoique... j'écartai légèrement mes doigts pour admirer la vue sur ses abdominaux placés juste devant mon nez.
« C'est tout à toi Solius, me déclara mon époux le plus simplement du monde, d'un air nonchalant, comme si c'était la chose la plus normale à déclarer.
- Tu es gênant Lenny... », marmonnai-je tout en me retenant de saliver devant son torse bien bâti.
Il sourit tendrement, venant m'enlacer brusquement avant de déposer un doux baiser sur ma joue.
« Qu'en dis-tu ? Tu voudrais ?, me demanda-t-il sincèrement.
- D'accord..., convins-je, le rouge sur mes joues s'accentuant encore plus.
- Oh Solius..., se moqua affectueusement l'hybride en enlevant doucement les mains de mon visage, depuis le temps qu'on est ensemble et tu continues de rougir comme si c'était ta première fois. Je t'adore »
Sa déclaration me fit intérieurement exploser, j'étais devenu tellement rouge qu'on aurait dit que j'avais pris un fort coup de soleil sur la tête.
« Arrête de parler ! Tu vas me faire fondre ! », lui lançai-je avant de plaquer mes lèvres sur les siennes pour le faire taire.
Mon époux garda son air nonchalant, un léger sourire et les yeux moqueurs, puis entama un long baiser langoureux entre nous deux. Cela eut pour effet de nous conduire vers le lit tandis que nos caresses se faisaient plus insistantes et intenses.
La porte s'ouvrit brusquement en grand, nous interrompant en plein milieu de notre activité alors que Lenny avait déjà entamé la deuxième et était prêt à passer la troisième(1).
« Solius !! J'ai fini la vaisselle !! Je vais me coucher et- », avait commencé un FuryFuryus tonitruant avant de se figer comme une statue de marbre sur la scène devant lui, les yeux globuleux et sa mâchoire se décrochant.
Je plaçai un oreiller sur ma tête, mort de honte, tandis que Lenny semblait vouloir VRAIMENT tuer FuryFuryus sur l'instant, une aura particulièrement noire l'enveloppant.
« J'AI RIEN VUUUU », s'égosilla mon idiot d'ami d'une voix étrangement aigüe avant de filer ventre à terre hors de la chambre tout en prenant soin de fermer la porte derrière lui.
Un silence de mort plana dans la pièce pendant quelques secondes avant que je ne vienne caresser le bras de mon mari pour calmer ses pulsions meurtrières. Il enleva l'oreiller de mon visage et souffla, agacé par l'arrivée impromptue de l'enquiquineur attitré de la famille.
« J'espère que les enfants n'auront pas été réveillés par sa voix crispante, murmurai-je, légèrement inquiet.
- Non, je ne pense pas. Lya a le sommeil lourd et Lims se rendort rapidement à son âge », enchérit Lenny, se détendant finalement.
Ses yeux qui étaient restés à fixer la porte, de peur que quelqu'un d'autre ne vienne interrompre notre moment privé, se détournèrent vers les miens.
« Bien. Et si on reprenait où nous en étions ?, se ressaisit-il.
- Hmm... d'accord... Mais pas trop, je dois être en forme pour demain, fis-je en détournant la tête, mes joues rouges.
- D'accord. D'ailleurs, si tu as besoin de légumes ou de fruits frais, n'hésite pas à me le dire. Vernon m'en donnera sûrement.
- La liste est sur la table de la cuisine, soufflai-je, baillant en même temps à l'idée de m'occuper du repas, avant de venir enlacer le cou de mon époux et de rapprocher son visage du mien, mais je n'ai pas la tête à ça. Fais-moi penser à autre chose Lenny.
- Hmm, d'accord », accepta-t-il nonchalamment, non sans un sourire doux affiché sur ses lèvres.
Le reste de la nuit se déroula secrètement entre les draps.
Pendant ce temps-là, au loin, une silhouette inconnue posait à nouveau le pied en Tuyauterie, revenant d'un très long voyage.
_________________________________
*Cet extrait provient de mon propre livre Le chevalier sans nom. J'adore faire la pub de mes propres histoires XD.
(1)Pour ceux qui demandent, il s'agit d'une « leçon de conduite ». Si vous aviez compris le sous-entendu sexuel, merci.
Coucou !! Alors, oui, j'ai décidé de rajouter deux chapitres suite à l'ajout d'un nouveau personnage dans l'œuvre originale (enfin, c'est plutôt qu'un nouveau chapitre sur lui m'a donné envie de le baffer).
Donc oui, ce personnage apparaîtra dans le chapitre suivant et normalement ce sera fini. Enfin... non. Il se peut que j'ajoute des chapitres selon mon envie et selon l'histoire originale, afin de combler ce vide en moi et cette tristesse T-T.
Bref, j'espère que vous avez aimé et on se retrouve pour le chapitre suivant UwU.
FF
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro