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Chapitre 10

« Solius ? », m'appela une voix, m'extirpant du sommeil profond dans lequel j'étais plongé.

J'ouvris les paupières, tombant alors sur le visage doux et rassuré de mon époux.

« Je suis désolé de te réveiller au milieu de ta sieste Solius, mais tu m'avais demandé de ne pas te laisser trop dormir », expliqua-t-il tendrement.

Je baillai à m'en décrocher la mâchoire, me relevant dans le lit et m'étirant.

« Non, c'est bon, ça va mieux, marmonnai-je, les cheveux en désordre.

- Tu veux boire quelque chose ?, me demanda-t-il affectueusement.

- Hmm... Un chocolat chaud s'il te plaît, Lenny, agréai-je en me frottant les yeux.

- D'accord, je vais te le faire », affirma-t-il avant de déposer un doux baiser sur mon front et de sortir de la chambre, laissant la porte ouverte derrière lui.

Je finis par me lever, bon gré mal gré, me traînant misérablement avec mon ventre rond jusqu'au salon. Je m'affalai comme un hippopotame sur le canapé et m'allongeai, prenant toute la place.

La porte d'entrée claqua brusquement, me faisant sursauter, et un FuryFuryus sauvage en jaillit.

« Lennyyyyy !!, s'égosilla-t-il dans le salon à mon plus grand désespoir pour mes oreilles, est-ce qu'il te reste de la peintuuuuuure ???

- Arrête de hurler FuryFuryus, je t'entends très bien, le gronda mon mari en sortant de la cuisine avant de pointer du doigt le placard, tu en trouveras ici.

- Pourquoi de la peinture ??, m'étonnai-je alors que FuryFuryus le voleur s'enfuyait avec des pots en ricanant comme un diablotin possédé.

- Les enfants, Orius et lui repeignent la camionnette. La peinture commençait à s'écailler et cela permettait aux petits de faire une activité dehors, m'expliqua mon compagnon en m'amenant l'objet de mes désirs, tiens, ton chocolat chaud Solius.

- Merci Lenny », remerciai-je en saisissant la tasse avec envie et commençant à boire le breuvage avec délectation, y savourant chaque gorgée.

Je finis par me renfoncer dans le canapé, profitant de la fraîcheur du salon, comparée à la chaleur épouvantable de l'extérieur, ainsi que du calme et de la tranquillité de la pièce. Je me laissai alors bercer par la monotonie de mes journées, me contentant de dormir et de manger. J'étais devenu une sorte de gros chat dont tout le monde prenait soin. Je me mis à somnoler sur le divan, oubliant tout mon environnement jusqu'à ce que des bruits de pas précipités se fassent entendre.

« Maman !! Tu es réveillé !!, s'exclama Lya en se précipitant vers moi, couverte de peinture de la tête aux pieds.

- Non !! Misère, FuryFuryus !! Regarde ce qu'est devenue ma fille !! Un tableau de Picasso !!, fis-je en la retournant un peu partout, soulevant entre deux doigts ses mèches dégoulinantes de produits.

- Maman !! Câlin !, s'enjailla-t-elle avant que je ne l'empêche d'une main sur son front de m'approcher, faisant de même avec son frère dans le même état qu'elle qui me tendait ses bras.

- Sûrement paaaas !!, m'exclamai-je en les repoussant doucement, tant que vous ne vous êtes pas lavés, vous êtes bannis du canapé et de mes bras ! Hors de question d'avoir de la peinture partout dans la maison ! Allez, zou à la douche ! »

Les deux firent la moue en même temps avant de partir à toute vitesse vers l'étage, ayant sûrement l'intention de prendre un bain ensemble.

« Où est Lenny ?, gémis-je en m'essuyant les doigts dans un mouchoir, il faut que quelqu'un veille sur les petits pendant le bain.

- Il est parti Solius, m'annonça sérieusement FuryFuryus, dans le même état que mes enfants et Orius qui arrivait juste à côté, il est parti acheter du lait. Du lait de chèvre pour être précis.

- Pardon ??, lâchai-je en clignant des yeux face aux bêtises sans fin de mon colocataire.

- Non, c'est, euh, pas vrai Solius, réfuta rapidement mon meilleur ami en secouant la tête, FuryFuryus levant les yeux au ciel face à sa blague tombée à l'eau, il est parti travailler avec Vernon. Tu ne l'as pas vu partir Solius ? »

Je fronçai les sourcils, tentant de me rappeler mais seule la pensée d'avoir vaguement dormi m'effleura, comprenant que je ne l'avais tout simplement pas entendu quitter la maison.

« Oh noooon, maugréai-je avant de me lever avec peine, reposant ma tasse vide sur la table de la salle à manger, prenez la salle de bain d'en bas vous deux, je m'occupe des deux petits.

- Tu es sûr Solius ? Tu ne veux pas que je m'en occupe ?, proposa gentiment l'hybride aux cheveux argentés, je pourrais-

- Ce sont mes enfants, grognai-je en l'interrompant avant de me ressaisir promptement en apercevant leurs airs surpris, pardon, je suis un peu à cran. Je peux me débrouiller, c'est gentil, merci »

Et sur ces mots, je montai les escaliers d'un pas lent et traînant, entendant mon ami proposer un bain à deux à Orius en le taquinant. Celui-ci se mit à tousser avant de partir prendre sa douche tout seul en premier, plantant mon colocataire au milieu du salon, ne pouvant s'asseoir nulle part.

Je finis par arriver en haut des marches puis me dirigeai vers la salle de bains, apercevant les deux enfants en train de finir de se déshabiller.

« Maman ! Maman !, s'exclama Lya en sautillant sur place comme une puce, on prend un bain à trois comme avant ?? »

Je ris de sa proposition adorable, remplissant la baignoire d'eau chaude en même temps et en aidant Lims à finir de se déshabiller.

« Lya, ce n'est pas ce que je ne veux pas mais... disons que maman prendra trop de place, tu vois ?, refusai-je tendrement en pointant du doigt l'énorme bosse visible sous la chemise de nuit.

- Mais... On se fera tout petit, insista cette dernière, son frère hochant la tête à ses dires.

- Lya, Lims, je ne peux pas, même avec toute la volonté du monde, mais ne vous en faites pas, je vais rester à côté de vous pendant votre bain. Allez vous laver maintenant », ordonnai-je en plaçant un Lims récalcitrant dans l'eau.

Sa sœur finit par le suivre tout en boudant. Néanmoins, cela ne dura pas longtemps, réussissant à les divertir avec les jouets en plastique.

Au bout de plusieurs longues minutes éprouvantes pour moi, je sortis avec les deux enfants propres. Tous les deux se précipitèrent dans les escaliers pour se diriger vers le canapé. Je me contentai de les suivre à l'allure d'une tortue, sentant mes pieds douloureux.

« Maman, débuta Lims en s'approchant de moi alors que j'étais au pied des marches, un papier dans les mains et en me le tendant, j'ai changé mon dessin »

Je le pris de ses petites mains et le regardai avant d'éclater de rire.

« C'est adorable Lims !!, le félicitai-je en lui caressant les cheveux, je suis sûr que tout le monde va l'adorer »

Au même moment, Orius se dirigeait vers moi, grimaçant légèrement face à la voix de bariton dans l'air, qui chantait comme une casserole des airs d'opéra.

« Qu'il chante faux... Et sous la douche en plus..., avoua tristement mon meilleur ami.

- Laisse tomber, c'est FuryFuryus, ris-je avant de montrer le dessin de mon fils, qui semblait fier de ce qu'il avait fait, à l'hybride, regarde Orius, c'est toi ! »

Je pointai du doigt la dernière silhouette rajoutée. En voyant cela, mon ami fut d'abord surpris avant d'ensuite éclater en sanglots, remerciant entre ses larmes mon fils et moi.

Il fallut plusieurs minutes pour le calmer, finissant par prendre le dessin de mes doigts et par aller le raccrocher sur le frigo. Pour ma part, je me dirigeai vers le sofa et m'avachis dessus, laissant Lya et Lims se blottir dans mon étreinte devant la télévision. Orius nous rejoignit peu de temps après, se plaçant à côté de moi, Lims entre nous deux. Je posai ma tête, lourde de fatigue sur l'épaule de mon meilleur ami. Au plus grand malheur de tous, je me mis à pleurer de manière incontrôlable, ignorant moi-même la véritable raison de tout ce chamboulement. Orius tentait alors de me consoler sur son épaule, mes enfants également et FuryFuryus, sorti de la douche, en m'amenant toutes les friandises dont les placards pouvaient disposer. Je finis par pleurer silencieusement tout le reste de l'après-midi, sanglotant discrètement contre mon meilleur ami. Ce dernier semblait complètement perdu face à mes réactions plus improbables les unes que les autres.

Cet enfer dura jusqu'au retour d'un visage familier. La porte s'était ouverte et la figure de mon mari était apparue dans le vestibule.

« Que se passe-t-il ?, lâcha ce dernier d'un air légèrement perplexe.

- Solius pleure comme la sainte-madeleine », se moqua mon ami en haussant des épaules.

Lenny s'apprêtait à renchérir mais la masse lourde que j'étais l'en empêcha en me jetant dans ses bras.

« Lenny, tu m'as tellement manqué, m'éplorai-je comme une fontaine à larmes alors qu'il me resserrait dans son étreinte, nichant alors mon visage dans son cou, pouvant sentir son agréable parfum de cannelle.

- Hmm, ne t'en fais pas Solius, je suis là, me consola mon époux, un peu perdu face à ma réaction et à mon changement d'humeur aussi soudain, mais... je ne dois pas sentir très bon...

- Tu pourrais te rouler dans la terre que tu sentirais quand même la cannelle, enchéris-je en me laissant un peu plus câliner.

- Hum... D'accord... Est-ce que, dans ce cas, FuryFuryus, tu pourrais aller chercher du pain à la boulangerie à ma place ?, s'enquit mon compagnon.

- Ah ??? Mais c'est à une heure d'ici à pied !!, se plaignit mon colocataire.

- Ça te fera perdre un peu de poids alors, remarqua moqueusement mon partenaire en souriant.

- PFFFFFFFF, souffla d'un air agacé l'hybride dodu avant de partir chercher un sac et de se diriger vers la porte d'entrée, très bien j'y vais !

- Orius, accompagne-le s'il te plaît, encourageai-je mon meilleur ami.

- Je... D'accord Solius... », agréa le concerné timidement.

Il se leva et suivit FuryFuryus dehors, apercevant ainsi leurs silhouettes disparaître au détour d'un chemin par la fenêtre.

Je repoussai Lenny tristement avant de lui ordonner d'aller se laver, ne souhaitant pas finir couvert de terre par sa faute. Ma réponse le fit rire alors qu'il montait les escaliers pour partir se changer.

Je jetai un coup d'œil aux deux enfants, absorbés par le dessin animé qui passait à la télévision, concernant des poulets qui devaient se battre contre un ennemi commun pour sauver leur poulailler. Je levai les yeux au ciel, amusé de constater les similitudes entre mon ancien monde et celui-ci. Je retournai finalement auprès des petits, attendant que mon mari nous rejoigne.

Pendant ce temps-là

FuryFuryus marchait le long d'une rivière en équilibre sur les cailloux qui jonchaient son chemin, en direction du village. Derrière lui, Orius le suivait timidement, n'osant pas l'interrompre dans sa marche. Finalement, ce fut l'hybride aux cheveux argentés qui cessa son jeu et se retourna dans la direction de son ami, continuant son avancée mais en marche arrière.

« Alors... Orius, dis-moi, comment ça va en ce moment ?

- Hmm, ça va, agréa le jeune homme en hochant doucement la tête.

- Ça va mieux depuis que tu es arrivé ici ?

- Oui ».

Les deux continuèrent à marcher dans un silence pesant jusqu'à ce que FuryFuryus soupire lourdement.

« Dis... Orius... Je sais que c'est bizarre de te demander ça mais... J'ai besoin de savoir, débuta-t-il, un air chagriné sur le visage qui interpela son interlocuteur, Tuyus ? Comment... va-t-elle ?

- Oh..., lâcha le jeune homme avant de sourire tristement, hé bien... Pour être honnête... Au début, elle n'arrivait plus à sortir. Elle était comme moi, un fantôme. Mais... contrairement à moi... Je pense qu'elle a réussi à faire son deuil. Je... ne peux pas être très précis parce que je ne l'ai que très peu vue... Elle est seulement une des rares personnes à m'avoir rendu visite et avoir demandé de mes nouvelles à plusieurs reprises... Je sais qu'elle a juste réussi à retrouver un peu le sourire et à reprendre goût à la vie en partie... Tolys était à ses côtés pour ça et tout le monde savait qu'il l'aimait.

- Quoi ?? Tolys l'aime ???, s'écria un FuryFuryus choqué.

- Je... Je pensais que tu le savais !, s'étonna Orius avant de reprendre, mais ne t'en fais pas, je crois qu'elle n'a jamais vraiment tourné la page... Ou peut-être que maintenant oui... Je ne sais pas... Je ne suis plus là... »

Un long silence prit place, laissant le pauvre Orius dubitatif et mal-à-l'aise, FuryFuryus immobile au milieu du chemin et dos à lui dorénavant. Ce dernier se mit soudainement à rire au plus grand désarroi du plus petit, et se tourna dans sa direction, des larmes coulant en cascade sur ses joues.

« Je suis tellement pathétique, pleura-t-il alors qu'il tentait d'essuyer en vain les larmes qui ne cessaient de couler sur son visage, je suis à la fois triste et heureux pour elle ! Je suis vraiment égoïste ! D'un côté, je suis heureux qu'elle ait réussi à continuer sa vie et de l'autre, j'aurais aimé qu'elle se souvienne de moi... Je m'en veux tellement, Orius. Je fais croire que tout va bien, je joue le pitre depuis que je suis arrivé ici mais je suis toujours malheureux... Je suis profondément malheureux et jaloux. Oui, je suis jaloux du bonheur de Solius. Et je m'en veux pour ça, il... a tellement de chance, je suis à la fois heureux et en même temps jaloux de ne pas pouvoir avoir la personne que j'aime à mes côtés. Je ne peux même pas dire qu'elle me manque, je ne ressens qu'un trou vide à chaque fois que je pense à elle. Les souvenirs si colorés que j'avais d'elle s'effacent progressivement pour se teinter de gris, devenant fades et sans saveur à cause de ce manque que je ressens... Je ne sais plus quoi faire, je suis perdu, je me cache derrière le masque du pitre, comme un clown, je mets ce maquillage mais au fond, je le sais, je me sens... vide... tellement vide... je suis si pathétique... »

L'hybride s'effondra à terre, sanglotant sans s'arrêter sous le regard silencieux de son interlocuteur. Celui-ci, au bout d'un moment, finit par s'avancer et s'agenouiller près de lui avant de prendre une de ses mains dans la sienne et de l'autre essuyer quelques larmes.

« Tu n'es pas pathétique FuryFuryus, rassura le jeune homme d'une voix douce et tendre, ses oreilles baissées et ses yeux chaleureux, je te trouve très courageux. Tu as accepté de mettre de côté ta douleur pour avancer et aider Solius. Tu as préféré sacrifier ton bonheur au profit de celui des autres. Tu te persuades que tu peux accepter leur douleur afin qu'ils ne souffrent plus, même si cela sera bien plus douloureux pour toi. Tu dis être jaloux de Solius, et tu l'es peut-être un peu, mais au fond, c'est seulement parce que tu désires être aimé à nouveau. Tu veux juste être aimé FuryFuryus. Mais tu l'es déjà, tu l'es déjà... Tu es déjà aimé FuryFuryus. Peut-être pas par ceux que tu désires le plus, comme Tuyus, mais par d'autres...

- Alors... tu... ne me trouves pas pathétique ?, murmura un hybride complètement brisé, exposant sa vulnérabilité pour la première fois à quelqu'un.

- Non, pas le moins du monde. Non seulement, tu as toujours été courageux mais me révéler tout ça revient à faire preuve d'un grand cœur également. Je suis heureux que tu te confies à moi FuryFuryus, si cela peut me permettre de t'aider et de partager un peu ta douleur, consola Orius en triturant légèrement le bracelet de fleurs desséchées à son poignet d'un regard nostalgique avant de le reporter à nouveau sur son ami, et même si tu étais pathétique FuryFuryus, qu'y a-t-il de mal à être faible de temps à autre ? Je... Je ne suis pas le meilleur exemple de courage... J'ai été profondément lâche, j'ai fui la réalité parce qu'elle m'était trop douloureuse... Mais toi, FuryFuryus, tu l'as toujours affrontée. Et je trouve ça admirable »

Les yeux du jeune homme brillaient en regardant l'autre. Et pour la première fois de sa vie, FuryFuryus vit Orius et cet éclat dans son regard, le même que celui que Tuyus lui accordait autrefois. Pour la première fois, il redécouvrait quelqu'un, une autre de ses facettes. Et pour une fois depuis si longtemps, il sentit une douce chaleur l'envahir et une paix profonde en lui, comme s'il avait enfin pu se débarrasser des derniers regrets qui l'enchaînaient à son passé qui le torturait depuis si longtemps. Il se découvrait enfin libre de tout remords et de tout chagrin... et peut-être d'aimer... un jour.

« Je peux ?, demanda-t-il soudainement, surprenant son interlocuteur.

- Oui ? », accepta l'autre avec réticence, ignorant ce que l'hybride aux cheveux argentés souhaitait faire.

FuryFuryus se rapprocha brusquement et enlaça le plus petit, posant sa tête sur son épaule. Des larmes coulèrent sur ses joues, cependant, cette fois-ci, elles étaient synonymes de joie.

« Merci Orius... Merci... Merci de m'avoir libéré de mon fardeau », remercia-t-il sincèrement.

Le plus jeune ne dit rien et se contenta de sourire timidement, lui rendant son étreinte. Ils restèrent lovés ainsi l'un contre l'autre pendant quelques minutes avant de se séparer légèrement. Le plus grand rougit, légèrement gêné face à toute la scène qu'il avait causée.

« Hum, désolé pour tout ça, s'excusa-t-il, embarrassé.

- Ce n'est rien, ne t'en fais pas. Tu sais, s'il y a bien une chose que j'ai apprise de Solius, c'est qu'il sera toujours là pour nous et on sera toujours là pour lui. Nous pouvons compter les uns sur les autres, le rassura son ami.

- Tu as raison », agréa l'hybride en souriant doucement.

Le bruit d'une sonnette se fit soudainement entendre et ils virent passer à côté d'eux en coup de vent le laitier. Ce dernier sourit avant de faire un clin d'œil malicieux en lançant un joyeux :

« Bonjour les amoureux ≈ »

Il disparut aussi vite qu'il était apparu, laissant les deux lurons complètement confus et désarçonnés par la situation incongrue.

« Bon, on a du pain à acheter. On a du pain sur la planche haha... Allons-y ou Solius risque encore de me poursuivre avec une fourche !, s'exclama alors FuryFuryus en se relevant et en s'époussetant légèrement puis en tendant sa main au jeune homme, tu viens ?

- Oui », accepta en souriant sincèrement Orius et en saisissant la main qui lui était tendue.

Les deux continuèrent alors leur chemin, gardant étonnamment leurs doigts entrelacés, l'avenir leur laissant peut-être une chance pour réparer ensemble leurs cœurs brisés.

De l'autre côté

« LENNY !!! », hurlai-je depuis la salle de bains en m'y précipitant dehors.

Le concerné accourut à la vitesse de la lumière, fou d'inquiétude face à mon appel tragique. Je lui pointai du doigt le miroir et me mis à sangloter.

« Regarde comme je suis devenu gros !! »

Je me précipitai dans son étreinte tandis que mon époux avait repris un air nonchalant sur son visage, teinté d'un léger sourire.

« Tu n'es pas si gros Solius. Et c'est seulement à cause des bébés, tenta-t-il de me rassurer.

- Mais je suis affreux !!, m'éplorai-je, comment peux-tu aimer un être aussi abominable que moi ??

- Même si tu devenais aussi énorme qu'une armoire Solius, je t'aimerai encore », me consola-t-il en venant m'enlacer un peu plus et déposer un baiser sur le sommet de mon crâne.

Je ne dis rien, me laissant simplement bercer par l'étreinte chaleureuse et protectrice de mon mari. Néanmoins, hélas, ce bonheur ne dura que quelques minutes, une douleur sourde m'assaillit au niveau de mon ventre et je me mis à gémir de désespoir.

« Lenny, lâchai-je, quelque chose ne va pas...

- Quoi donc ?, s'inquiéta de suite ce dernier en reculant légèrement.

- Je..., bégayai-je avant de sentir un étrange liquide entre mes jambes, oh... Lenny, aide-moi, je crois que je viens de perdre les fameuses eaux.... »

Le visage de mon époux devint plus livide que d'habitude. Il ne pouvait pas être plus pâle à ce stade.

« Ce... Ce n'était pas prévu pour tout de suite mais... Je vais de suite t'amener jusqu'au lit et je vais appeler le docteur Polti », déclara mon compagnon.

J'acquiesçai, ne pouvant rien répondre tandis que la panique grimpait en flèche face aux contractions et à la douleur qui m'assaillaient.

Il me souleva alors dans ses bras et me porta jusque dans la chambre où il me déposa sur le lit. Heureusement, il avait son portable sur lui, ce qui lui permit d'appeler plus facilement le médecin.

Les voix me parurent soudainement lointaines, fermant les yeux face à la douleur sourde qui m'étreignait. Je me perdis finalement dans une sorte de brouillard, ne percevant plus distinctement les sons et l'environnement autour de moi. Je sombrai ainsi dans l'inconscience la plus totale.

Ellipse

Je rouvris finalement les yeux, clignant des paupières face à la confusion qui m'envahissait. Les contractions avaient complètement disparu, néanmoins une douleur sourde persistait dans mon corps entier, comme s'il était complètement engourdi. La lune était haute dans le ciel, une brise fraîche me caressant la joue. Je baissai ma tête pour apercevoir un tube planté dans mon bras et relié à une perfusion. Je constatai également que j'étais toujours en chemise de nuit et finis par observer les alentours.

« Lenny ? », appelai-je faiblement, ma voix totalement rauque.

Aucune réponse ne me parvint et je restai ainsi simplement allongé sur le lit dans ma chambre, n'osant pas en sortir à cause de la souffrance trop importante que je ressentais à chaque fois que j'essayais de bouger mon corps.

La peur s'accapara de moi, les pires scénarios me traversant l'esprit.

« Est-ce que... j'avais perdu nos bébés ? Ou... étais-je mort une énième fois ? », me murmurai-je.

Des pensées sombres et morbides inondèrent mon cerveau de toutes les possibilités inimaginables. Heureusement pour moi, ce moment ne dura pas longtemps puisque la porte s'ouvrit et une figure familière fit son apparition.

« Solius !!, s'exclama Orius, un air visiblement soulagé sur son visage, malgré les cernes dessus.

- Orius, enchéris-je, je... que s'est-il passé ? Que t'est-il arrivé ?

- On a eu terriblement peur ! Selon Lenny, tu t'es évanoui si soudainement ! On avait peur que tu ne te réveilles pas !, m'expliqua-t-il en s'approchant de moi, me tendant un verre d'eau, j'allais venir remplir ta perfusion mais ce sera plus facile maintenant que tu es réveillé.

- Merci, le remerciai-je en lui prenant le récipient et en en buvant le contenu d'une traite, puis en me tournant à nouveau vers mon meilleur ami, maintenant que s'est-il passé ? Combien de temps suis-je resté inconscient ? Comment vont mes bébés ? Où est Lenny ? Que-

- Doucement Solius, m'interrompit mon ami en venant s'asseoir sur le bord du lit à côté de moi et en prenant ma main pour la caresser doucement afin de me calmer, récupérant le verre et le posant sur la table de nuit, ça va aller, respire. Pour te rassurer, tes bébés vont parfaitement bien. Lenny les a juste emmenés avec FuryFuryus pour une visite médicale à l'hôpital, selon les conseils du docteur Polti, afin de vérifier qu'ils sont en bonne santé.

- Je vois, merci..., soufflai-je, rassuré par cette information.

- Quant au reste... Je n'étais pas là et le médecin, ne réussissant pas à te réveiller, a dû te faire une césarienne. Après avoir, euh, accouché, en quelque sorte, des petits, tu as été emmené à l'hôpital directement. Heureusement, tu as pu être stabilisé et on a pu te ramener, me raconta patiemment mon ami, une douleur dans les yeux face au souvenir.

- Attends, mais combien de temps ?, demandai-je avec peur.

- FuryFuryus t'aurait sûrement dit dix ans pour la blague. Mais je te rassure, tu es resté inconscient une semaine entière Solius. On avait tous peur que tu ne te réveilles pas... Je vais d'ailleurs de ce pas aller prévenir Lims et Lya, dis-moi si tu souhaites à manger peut-être ? Tu n'as été nourri que par perfusion ces derniers jours.

- Non c'est bon, je n'ai pas faim pour l'instant », refusai-je gentiment en secouant la tête.

Mon meilleur ami quitta la pièce, me laissant seul pendant quelques minutes, réalisant l'horreur de la situation. Je décidai finalement de repousser toutes ces pensées sombres hors de mon esprit et me concentrai sur les pas précipités retentissant dans le couloir, la porte de la chambre s'ouvrant sur mes deux enfants.

« Maman !! », s'exclamèrent-ils en même temps.

Ils coururent à toute vitesse vers moi avant de monter sur le lit puis de s'avancer en hésitant vers moi.

« Venez dans mes bras », les invitai-je en les écartant légèrement.

Ces derniers ne se firent pas prier alors qu'ils venaient se blottir doucement dans mon étreinte, pleurant à chaudes larmes. La silhouette d'Orius se dessina dans l'embrasure de la porte, n'osant visiblement pas nous déranger.

« Tu peux venir aussi Orius », l'enjoignis-je.

Celui-ci craqua et vint juste se placer à côté afin de poser sa tête contre mon bras, un air de chiot battu sur le visage.

« Maman, maman !, reprit brusquement Lya, tu dormais tellement ! On avait tellement peur que tu dormes pour l'éternité ! Tu nous as manqué maman !

- Oui maman, tu nous as manqué, et à papa aussi, continua Lims, et il faut être câliné pour être consolé »

Et sur ces mots, les deux s'accrochèrent un peu plus à moi comme des koalas. Je me contentai alors de les rassurer tendrement par des paroles consolantes et en déposant des baisers sur leurs crânes.

Nous restâmes dans cette position tous les quatre, discutant simplement de toutes les banalités du quotidien pendant mon absence. Je me surprenais moi-même, aimant véritablement l'ordinaire de ma vie, ne voulant y changer pour rien au monde. Du bruit se fit soudainement entendre dans le hall d'entrée, nous interrompant dans ce moment intime. Orius se leva et quitta la pièce, certainement pour rejoindre les autres.

Quelques minutes s'écoulèrent avant que des pas précipités, encore une fois, ne se fassent entendre et que Lenny fasse irruption dans la chambre.

« Solius ! », s'exclama-t-il en se dirigeant à toute vitesse vers moi.

Il s'approcha de moi et me prit tendrement dans ses bras.

« J'ai eu tellement peur, tellement peur de te perdre, me confia-t-il dans un murmure tremblant.

- C'est bon, je vais bien, le rassurai-je alors qu'il s'éloignait légèrement.

- Papa ! Il faut montrer à maman nos petits frères !!, lâcha Lya en repoussant le bras de son père pour que celui-ci la voit.

- Oh oui Solius, attends, je les ai laissés avec FuryFuryus et Monsieur Perceval, je reviens, m'avoua-t-il avant de se lever et de repartir promptement.

- Le pire duo, marmonnai-je en pensant aux deux lurons qui devaient être en train de garder MES bébés.

- Maman, maman, comment ils s'appellent nos petits frères ?, s'enquit ma fille.

- Papa a déjà donné leurs noms, tu n'écoutais pas Lya », remarqua mon fils en s'appuyant contre moi.

La petite se contenta alors de tirer la langue à son frère d'un air boudeur, ce qui me fit rire doucement.

Mon époux revint juste à ce moment-là, deux paquets enveloppés dans ses bras, suivi de près par FuryFuryus, Monsieur Perceval et Orius. Bien du monde s'était rassemblé dans cette maison.

« Au fait Solius..., débuta mon compagnon d'un air hésitant, je voulais garder la surprise mais...

- Mais quoi ?, lâchai-je, impatient et tendant déjà mes bras pour récupérer mes deux bébés.

- À vrai dire, tu n'as pas donné naissance à deux petits mais à trois... », confessa mon partenaire.

Un long silence s'étira dans la pièce alors que mon teint pâlissait à vue d'œil, Lenny se rapprochant de moi pour s'asseoir au bord du lit.

« Félicitations Solius, reprit FuryFuryus en gloussant comme un dindon, tu es une belle vache à lait, ou plutôt une chèvre à lait.

- Je ne t'ai pas demandé ton avis, espèce d'âne !, grognai-je en retour tandis qu'Orius s'avançait dans la pièce, le dernier petit dans ses bras.

- Ne t'en fais pas Solius, me consola Lenny en plaçant un premier bébé dans mes bras, grâce à FuryFuryus et Monsieur Perceval, j'ai pu acheter toutes les fournitures nécessaires.

- Hum, toussota l'humain avant de détourner la tête d'un air embarrassé, je souhaite simplement que mes petits-enfants soient bien éduqués...

- Vous auriez pu éviter d'acheter autant de livres et de peluches quand même, fit remarquer mon colocataire en haussant des épaules, un sourire moqueur sur le visage.

- Je tiens à préciser que les livres sont une source de savoirs extrêmement riche, quant aux peluches et aux livres de coloriage, des études montrent que les enfants apprennent mieux de manière ludique. Et... je ne souhaite pas répéter les mêmes erreurs qu'avec Lenny..., expliqua-t-il savamment, sa dernière phrase prononcée dans un murmure presque honteux.

- Ce sont des bébés, s'insurgea presque mon ami en roulant des yeux, vous allez faire quoi ? Leur lire du Shakespeare au berceau ??

- J'ignore qui est ce Shakespoire, toutefois, ce que je sais, c'est que la connaissance commence dès l'enfance, ce qui n'a pas été votre cas à mon avis, rustre ignorant », termina Perceval d'un air hautain.

Je décidai d'ignorer les deux lurons qui s'étaient engagés dans une bataille verbale et me concentrai plutôt sur le premier petit bout d'chou dans mes bras. Il ressemblait trait pour trait à Lenny, même cheveux, même peau pâle, et mêmes petites oreilles toutes douces et pelucheuses. Ce dernier ouvrit légèrement les yeux, de la même couleur que ceux de mon époux, aussi vides et blancs que les siens, avant de bailler et de se rendormir.

« Comme tu le souhaitais Solius, celui-ci se nomme Alosius et son frère jumeau Onyx, déclara mon partenaire en me montrant l'autre qui dormait dans ses bras, copie conforme de son frère et de son père, sous les yeux curieux de Lya et Lims qui touchaient de manière incertaine la joue d'Alosius dans mon étreinte.

- Misère, j'ai donné naissance à des clones de Lenny, grimaçai-je avant de lâcher un petit rire, mon mari riant également de ma remarque.

- Si ça peut te rassurer Solius, Soleil te ressemble bien plus, s'interposa Orius en venant s'asseoir de l'autre côté, me plaçant le bébé dans l'autre bras disponible.

- Soleil ? », lâchai-je, confus.

Je regardai le bébé placé contre moi et constatai qu'il était maintenant mon clone, même chevelure, même peau et mêmes oreilles. Leurs cornes n'étaient d'ailleurs pas le moins du monde visibles, poussant certainement pendant leur croissance.

« Lenny... Quel nom farfelu tu lui as donné..., grommelai-je alors que le concerné souriait nonchalamment.

- Je trouvais que ce prénom lui correspondait bien », expliqua ce dernier en caressant la joue du petit concerné.

Le dénommé Soleil ouvrit alors les yeux et les dévoila, de la même couleur que ceux de Lenny, d'un blanc profond. Il se mit à babiller et à tendre ses petits bras vers moi.

« On dirait que quelqu'un a faim, gloussa mon compagnon.

- Que... Comment les as-tu nourris d'ailleurs ??, m'inquiétai-je.

- Au lait de chèvre. Mais maintenant que tu es réveillé, ils vont pouvoir directement prendre ton lait », enchérit mon partenaire.

Plusieurs regards se tournèrent dans ma direction. Orius fut le seul à réagir normalement par rapport aux deux autres.

« Je... Je vais sortir, déclara-t-il avant de fuir l'endroit à toute vitesse.

- Solius, je peux avoir de ton lait ?, me demanda alors sérieusement FuryFuryus, un Perceval plongé en pleine réflexion à côté de lui.

- Et puis quoi encore ??, m'énervai-je, non, jamais de la vie ! Va boire ton lait de chèvre en biberon !!

- Meuh Solius, persista mon ami.

- Les enfants, accompagnez Monsieur Perceval dans le salon s'il vous plaît, maman a besoin d'intimité pour nourrir les enfants, au moins la première fois », ordonna doucement Lenny.

Les deux petits hochèrent la tête et descendirent du lit sagement, chacun prenant une main de l'humain et le guidant hors de la chambre, celui-ci toujours perdu dans ses pensées, sûrement en train de remettre encore une fois en question toute la biologie tuyaurienne. Quant à FuryFuryus, heureusement, Orius surgit à nouveau avant de l'attraper par le bras et de traîner l'hybride réticent hors de la pièce, fermant la porte derrière eux.

Un calme prit place et je détournai le regard, gêné.

« Allons Solius, tu n'as pas besoin de faire le timide devant moi, j'ai déjà tout vu, ronronna un Lenny amusé avant de soulever le haut de ma chemise de nuit.

- Ça reste très embarrassant quand même...., marmonnai-je.

- Regarde plutôt au lieu de faire ton timide », m'encouragea-t-il alors que je sentais une traction sur ma poitrine.

Je jetai un coup d'œil au bébé qui prenait le lait, appuyé contre moi, et un sentiment chaleureux m'envahit face à la scène adorable qui se déroulait sous mes yeux.

Une fois que Soleil eut fini, Onyx et Alosius firent de même. Je posai alors ma tête contre l'épaule de mon époux et souris doucement.

« Merci Lenny, je suis heureux, lui affirmai-je.

- Non, merci à toi Solius, merci d'être entré dans ma vie, merci pour tout ce que tu as fait pour moi », me remercia-t-il avec beaucoup de douceur.

Il se pencha vers moi et posa tendrement ses lèvres sur les miennes, entamant un baiser lent et langoureux entre nous, nous laissant juste dans cet espace intime qui n'appartenait qu'à nous.

Pour rien au monde, je ne changerai ce que j'avais fait. Je ne regrettais pas mes choix et j'étais heureux de la vie que j'avais devant moi, entouré de tous ceux que j'aimais profondément, dans une famille que j'avais fondée.

Peut-être, ma seule curiosité aurait été de savoir ce qui se serait passé si je n'avais pas décidé d'inviter Lenny chez moi ce soir d'orage...Qui sait si, dans un autre univers, nous avions fini ensemble et heureux ?

Ou peut-être le hasard nous destinait-il toujours à nous retrouver... pour le mieux. 

FIN

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COUCOUUUU !! C'est normalement bien la fin ! Après, rien ne m'empêchera de publier des extras ou même d'autres chapitres encore selon l'avancée de l'histoire originale UwU. Je suis contente de OTC et de l'évolution des personnages ! 

Que pensez-vous de la relation entre Orius et FuryFuryus ? Oui, je sais... dans cette version, ils ont effectivement au moins 10 ans d'écart, hum... C'est pour ça que je laisse leur relation implicite UwU et possible mais pas forcément affirmée XD. 

La famille est au complet hihi ! Même ce pèquenaud de Perceval a changé (et c'était pas gagné pourtant). 

Que pensez -vous des bébés ???? Je n'ai pas moyen de les dessiner et les picrew ne leur rendraient pas hommage malheureusement :'(. Alors, si quelqu'un souhaite les dessiner, je suis preneuse ! (Demandez juste la permission à _Tuyau_ dans le doute, c'est son histoire à l'origine). Mais j'espère que vous aimez les triplés hihi, deux mini-Lenny et un mini-Solius/Lenny UwU. 

Voilàààà, j'espère que cette histoire vous a plu et que la fin vous convient ! Ça a été un réel plaisir de l'écrire et cathartique pour moi, car cela m'a permis de me détacher de certaines œuvres... moins joyeuses XD. Bref, si vous avez des incompréhensions, n'hésitez pas, j'essayerai de corriger ^^. 

On se retrouve dans une autre histoire en tout cas et merci encore d'avoir lu <3.

FF

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