Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 2

C'est en sentant un souffle chaud contre mon cou que je me réveillais, oubliant pendant un temps mes repères. J'ouvris légèrement les yeux et maugréai légèrement. Je me contentai alors de caler un peu plus ma tête contre l'oreiller le plus confortable du monde. Toutefois, au bout de quelques secondes de plénitude, une pensée me rappela que je n'étais pas seul dans ce lit et que le fameux coussin était en réalité le buste de mon voisin. Mes yeux qui s'étaient refermés se rouvrirent en grand et je me figeai.

Dehors, la pluie battait toujours contre les carreaux, ne semblant pas vouloir cesser. À l'intérieur, je relâchai ma respiration, comprenant que Lenny était toujours en train de dormir, ses bras enlaçant ma taille et son souffle régulier. De l'autre côté, j'entendis la porte de mon colocataire s'ouvrir et se fermer en grinçant. Mon teint pâlit en sachant ce qu'il risquait d'arriver si FuryFuryus décidait d'entrer dans ma chambre en hurlant pour me réveiller comme il avait l'habitude de le faire.

Néanmoins, pour une fois, je semblais avoir de la chance.

« SOLIUUUUUUUUUUUS ?????? », beugla la merveilleuse voix crispante de mon fabuleux ami depuis le rez-de-chaussée.

J'enfouis mon visage de gêne dans le poitrail de mon oreiller temporaire, maudissant intérieurement de tous les noms cet homme qui squattait chez moi.

« Qu'est-ce que ? », maugréa un Lenny à moitié endormi.

Je levai ma tête vers lui et soupirai, exaspéré :

« Désolé, le réveil FuryFuryus est trop efficace.

- Ma foi... », marmonna l'hybride en baillant.

Les escaliers grincèrent subitement, montrant qu'une personne grimpait les marches à toute vitesse, sûrement quatre par quatre comme FuryFuryus en avait l'habitude, notamment en faisant le grand écart.

Je me défis gentiment alors de la poigne de l'autre personne et sortis du lit chaud pour affronter le froid de l'extérieur, quittant avec regret mon matelas douillet ainsi que mon chauffage ambulant et moelleux. Je me dirigeai ainsi vers la porte. Au moment de l'ouvrir, je fus tiré en arrière par quelqu'un tandis que la porte s'ouvrait en grand, manquant de peu de m'encastrer dans le mur avec la porte vu la violence dont on avait fait preuve.

« SOLIUUUUUUS J'AI FAIMMM !! QU'EST-CE QUE TU- », s'écriait un FuryFuryus à tue-tête avant de se figer devant la scène.

Je m'échappai de l'étreinte de Lenny, qui m'avait littéralement sauvé d'une catastrophe, et m'emportai :

« FURYFURYUS !! ÇA NE TE DIRAIT PAS D'OUVRIR UNE PORTE AVEC PLUS DE DOUCEUR ??? TU AS FAILLI M'ÉCRASER ! »

Mon ami, complètement éberlué, ouvrait et fermait la bouche sans arrêt.

« MAINTENANT, SORS DE MA CHAMBRE AVANT QUE MON POING NE FINISSE SUR TA FACE !! », menaçai-je en brandissant ma main.

Cela sembla le dissuader de répliquer puisqu'il fila ventre à terre hors de la pièce.

Toute ma colère retomba comme un soufflet et je poussai un long soupir de résignation. Une main vint donc me caresser gentiment le sommet de mon crâne.

« Merci Lenny, le remerciai-je sincèrement.

- Hmm », me répondit-il simplement, nonchalant.

Il enleva sa main et son regard se perdit dans le vide.

« Bon, allons manger tout de même. Est-ce que tu veux boire quelque chose Lenny ?, m'enquis-je, tandis que nous quittions la chambre et descendions les escaliers.

- Du thé aux ronces si tu en as, déclara le jeune homme en se frottant les yeux.

- Je dois en avoir je pense »

Nous arrivâmes dans la cuisine, là où FuryFuryus était déjà attablé, une tasse de thé au saucisson dans la main.

Mon nez fronça de dégoût en apercevant cette immondice de boisson.

Mon colocataire releva la tête à ce moment-là et ses yeux s'agrandirent de surprise.

« Hé mais c'est à moi ça !, s'insurgea un FuryFuryus outré, c'est mon pyjama !

- Oh pitié FuryFuryus, tu peux partager ?, soufflai-je, exaspéré.

- Peut-être veux-tu que je te les rende maintenant et que je me déshabille sur-le-champ ?, demanda Lenny en haussant un sourcil.

- Sûrement pas !!! Je ne veux pas vous voir nus !!, m'écriai-je, devenant aussi rouge qu'une tomate alors que mon ami s'étouffait avec sa propre salive.

- Pardoooooooon ??? Tu veux frimer c'est ça ??, s'exclama le fou furieux en se levant d'un coup et en venant se placer face à Lenny.

- Tu le penses vraiment ?, questionna l'hybride en mettant les poings sur les hanches, soutenant le regard de mon camarade.

- Ouais ! Je le pense vraiment. Et sache que je gagne largement !!, rétorqua l'autre, fier comme un paon.

- Non FuryFuryus, tu as plus de gras que de muscles, crois-moi, avouai-je, complètement abattu par la bêtise de mon colocataire, et s'il te plaît Lenny, ignore-le, ne rentre pas dans son jeu.

- Hein ?? Comment tu le sais ?? Attends, comment tu sais que je suis moins musclé que lui ?? », s'étonna l'andouille.

Un silence embarrassant prit place tandis que les deux me dévisageaient étrangement. Mon teint se mit à tellement rougir que je pouvais rivaliser avec un homard et je bafouillai tant que mes paroles étaient devenues complètement incohérentes. Finalement, je parvins à lâcher :

« Débrouillez-vous, je reviendrai quand vous vous serez calmés !! »

Et je fuyais la scène, me réfugiant dans la chambre. Je claquai la porte et me laissai glisser le long, mes joues cramoisies et ressentant une forte chaleur.

Ce FuryFuryus !! Pourquoi devait-il toujours poser les questions les plus gênantes ?

Je gémis de désespoir, ignorant comment expliquer la situation à Lenny.

Je ne l'avais absolument pas maté (juste un petit peu). C'était simplement parce que j'étais entré dans la salle de bains à ce moment, c'était la seule fois.

Toutefois, je n'eus pas vraiment d'instant de répit et quelqu'un vint toquer à la porte.

« Solius ? », m'interpela la voix de Lenny.

J'inspirai un bon coup, m'éventai un peu et me calmai rapidement avant d'ouvrir à nouveau la porte.

« Oui, c'est bon, ça va mieux », répondis-je en souriant.

Mon voisin pencha la tête sur le côté, peut-être légèrement confus par ma réaction.

« OK... Oublie... C'est juste... Non, rien..., marmonnai-je avant de me reprendre, je dois te faire un thé aux ronces non ? Allons-y ».

L'hybride ne dit mot et se contenta de me suivre en silence.

Nous descendîmes alors et je nous servis les boissons sous l'air contrit de mon ami.

« Solius, je- », tenta de me dire celui-ci.

Néanmoins, je l'ignorai et passai mon chemin, allant m'installer sur la table du salon pour prendre mon petit-déjeuner. Lenny me rejoignit et se contenta de manger et de boire son thé aux ronces en silence, percevant probablement ma mauvaise humeur.

« Soliuuuuuus, boude paaaaaas steuplééééé, supplia le pauvre homme, agenouillé à côté de ma chaise, désolééééé, je voulais paaaaaaas ».

Les froncements de sourcils de Lenny en disaient long sur ses pensées.

« Bon d'accord, mais ne recommence plus ou tu peux retourner dormir dans ta piaule, le menaçai-je.

- Promis, promis !! », jura le jeune homme en se signant d'un air ravi.

Je poussai un soupir, sachant pertinemment qu'il était au courant que je n'aurais pas le cœur de le mettre dehors, et encore moins sous un temps pareil.

Le reste du petit-déjeuner ne se déroula malheureusement pas dans le silence, mais sous la voix nasillarde de FuryFuryus qui chantait comme une casserole en faisant la vaisselle.

« Puis-je le tuer ?, souffla Lenny, serrant tellement fort son verre qu'on avait l'impression qu'il allait exploser.

- Non s'il te plaît, je ne veux pas nettoyer le sang sur le sol après », maugréai-je, sentant un mal de tête se poindre.

Ma réponse fit légèrement rire mon voisin, l'atmosphère se détendant après ma mauvaise blague.

« Merci Solius, remercia soudainement l'hybride, ayant en effet fini de manger, je vais rentrer, je pense.

- Comment ça ? Non, tu peux rester, lâchai-je, surpris, avant de me rappeler d'un détail en particulier, puis, tu m'as déjà dit que tu viendrais vivre chez moi à temps partiel quand tu m'as aidé à nettoyer.

- Tu t'en souviens ? », murmura Lenny, une émotion étrange dans les yeux, un petit sourire en coin.

J'avais l'impression que quelque chose l'avait touché, peut-être...

« Ah non !, s'indigna un FuryFuryus peu ravi, une éponge à la main, hors de question !

- FuryFuryus, je ne t'ai honnêtement pas demandé ton avis, alors retourne à tes tasses », soupirai-je.

Celui-ci retourna alors à ses casseroles tout en grommelant des jurons tous aussi fleuris les uns que les autres dans sa barbe qu'il n'avait pas.

« Dans ce cas, cela ne te dérange-t-il pas que je passe faire un tour chez moi pour récupérer quelques-uns de mes vêtements ?, s'enquit mon voisin.

- Non, pas de soucis, je vais nettoyer un peu en attendant ! »

Mon interlocuteur acquiesça avant de partir déposer ses affaires et les miennes à la cuisine, puis se dirigea vers la porte d'entrée. Je l'entendis se fermer, comprenant que mon voisin était sorti.

« BOOOOOOON, débuta mon colocataire, les mains sur les hanches, pourquoi il est là lui ??

- FuryFuryus..., marmonnai-je avant de pousser un long soupir de dépit, parce que...

- Parce que quoi ?

- Parce que j'en avais envie, rétorquai-je tout en nettoyant la nappe de la table.

- PFFFF, bien sûr ! Môssieur s'est senti charitable et a invité son voisin à dormir pour la nuit par pure bonté d'âme ! Tu veux pas inviter tout le quartier tant qu'on y est ??, ironisa mon ami.

- Ah vraiment toi..., soupirai-je, bon d'accord, parce qu'il avait peur du tonnerre ».

FuryFuryus me dévisagea pendant cinq longues minutes, semblant vouloir détecter le début d'une blague sur mon visage. Voyant que ce n'était pas le cas, il reprit, l'air incrédule :

« Nooooon ?? Vraiment ??

- C'est vrai. Ne te moque pas FuryFuryus, tu as bien peur des blattes comme moi. Lenny non d'ailleurs, expliquai-je en me souvenant de ce jour lorsqu'il avait attrapé un énorme cafard entre les doigts, me faisant frissonner de dégoût rien qu'au souvenir.

- Bon. Ok. Je le conçois. Je ne me moquerai pas d'une phobie après tout, déclara mon ami avant de revenir à un autre sujet, d'ailleurs où a-t-il dormi ? J'ai pris la seule chambre d'amis viable, les autres n'étaient pas prêtes. Il a dormi directement sur le sol ?

- Euh... Non, il a dormi avec moi », révélai-je le plus simplement du monde.

Un long silence s'écoula pendant un temps qui me sembla très long, les yeux de FuryFuryus s'agrandissant au fur et à mesure, tellement que j'eus l'impression pendant un moment qu'ils allaient sortir de leurs orbites.

« Vous avez fait quoooooooi ensemble ??, hurla mon ami, visiblement sidéré.

- On a seulement pris un bain et dormi ensemble. Il n'y a rien eu entre nous FuryFuryus !, répliquai-je.

- WHOAAAA, mais c'est tellement gay Soliuuus ! Je ne savais pas qu'il te plaisait autant !, se moqua le jeune homme.

- PARDON ?? NON MAIS OH ! JE NE- NON C'EST- Ne raconte pas n'importe quoi FuryFuryus ! Tu me fais honte ! », m'exclamai-je en devenant aussi rouge qu'une tomate.

Mon ami se prit la tête entre les mains, gémissant des choses que je ne comprenais pas, sûrement en train de me maudire comme à son habitude.

« Ah la la Solius, tu me déçois taaaant !, ajouta mon colocataire avec exagération.

- Pardon ??, enchéris-je, prenant une serviette et me mettant à frapper celui-ci.

- Oh !! Vous osâaaaaaates !! », s'écria un FuryFuryus battu, amplifiant son côté dramatique.

C'est sur ce spectacle que Lenny arriva, un air inintelligible sur le visage.

« Peut-être que je dérange ?, supposa celui-ci.

- Non, non, niai-je en le poussant hors de la cuisine, lançant le torchon sale au visage de FuryFuryus avant de me retrouver dans la salle à manger, sinon que dirais-tu de jouer avec FuryFuryus et moi ? J'ai trouvé divers jeux de société qui traînaient dans le grenier l'autre jour.

- Est-ce que tu sais au moins comment on y joue ?, gloussa l'hybride en me voyant galérer à ouvrir les boites.

- Euh... J'avoue que je ne connais pas ce genre-là... 'Le voleur de lait de chèvre' ? 'Poulets VS Chèvres' ? 'À la recherche de la carotte perdue' ??

- J'aime bien le deuxième, il est assez drôle ≈, remarqua mon voisin, un sourire malicieux sur le visage.

- Ah bon ? Comment on y joue alors ?, demandai-je en déballant le jeu et en sortant les pièces.

- C'est facile Solius ≈ Tu es affilié à un camp par des cartes, le camp des poulets appelés cynériens, ou celui des chèvres appelés tuyauriens. Tu dois expanser ton territoire après cela. Le premier à vaincre l'ennemi militairement ou économiquement gagne, m'expliqua le jeune homme en me montrant les différentes cartes et en dévoilant l'atlas devant moi.

- Oh. Mais nous sommes impairs, n'est-ce pas injuste pour celui qui est seul ?, m'enquis-je.

- Ne t'en fais pas, les joueurs impairs ont certains avantages que les autres n'ont pas. Le jeu est plutôt bien équilibré ne t'en fais pas, m'assura mon interlocuteur avec un grand sourire.

- Oh je vois, déclarai-je avant de me tourner en direction de la cuisine, FuryFuryus !! Quand tu auras fini de tout nettoyer, viens nous rejoindre !

- Veux-tu distribuer les cartes, Solius ?, me questionna Lenny.

- Euh d'accord, mais combien ?

- Dix chacun »

Ainsi débuta une journée de jeux, sous une pluie légère, FuryFuryus nous ayant rejoints en cours de route.

Nous jouâmes comme des fous jusqu'au soir, ne nous étant arrêtés que pour manger le repas du midi.

« Si tu veux pouvoir faire cette action Solius, il faut que tu joues cette carte d'abord, m'instruisit Lenny en me pointant du doigt les cartes concernées.

- Hmm », déclarai-je, bien trop concentré sur le jeu pour ne pas voir que nos épaules se touchaient et que mon voisin était collé à moi.

FuryFuryus, quant à lui, jusqu'ici focalisé sur son jeu, posa soudainement ses cartes sur la table, son menton sur sa main gauche et se mit à tapoter sur la table avec sa main droite d'un air blasé. Il leva un sourcil, semblant vouloir me faire passer un message que je ne saisis pas.

« Et moi ?, interrogea celui-ci d'un air misérable.

- Tu peux te débrouiller », lui répondit froidement Lenny.

Je poussai un soupir, affligé de constater que leur relation ne s'était pas améliorée le moins du monde.

« Et sinon, reprit mon ami en venant placer son menton sur ses mains, tout en nous regardant d'un air moqueur, ça va ? Vous voulez que je vous tienne la chandelle ? »

La délicatesse de mon colocataire n'avait d'égal que sa douceur, ainsi proche du zéro, et je me mis à rougir d'un coup devant sa remarque.

« Non merci, refusa poliment Lenny, n'ayant visiblement pas compris le sous-entendu, on y voit très bien. Pas besoin de bougies »

Et sur ces mots, il reprit ses explications, l'air de rien, sous le regard atterré de l'autre personne. FuryFuryus se frappa alors le front de dépit devant mon air déconfit et celui nonchalant de mon voisin.

« Non mais c'est pas possible ! Dites-moi que je rêve ! », se lamenta mon ami.

Il leva ensuite les yeux vers moi et changea brusquement de sujet :

« Solius ! Je crois qu'il ne reste plus de sel pour le repas de ce soir. Il faudrait aller en chercher ! »

Je fronçai les sourcils, complètement confus face à sa demande.

« Fais-le toi-même, répliquai-je.

- Oh Soliuuuus pitié, je fais le repas ce soir en échange, supplia celui-ci.

- Tu veux dire que tu réchauffes le plat que j'ai préparé ?

- Oui, c'est pareil, non ?

- Pas exactement..., soupirai-je.

- Alleeeeeez, Soliuuuuus, steuplééééé », mendia celui-ci.

Je poussai un long soupir puis acquiesçai.

« Veux-tu que je t'accompagne Solius ?, me proposa gentiment Lenny.

- Non, c'est gentil merci Lenny, je n'en ai même pas pour cinq minutes. L'épicerie n'est pas si loin. En plus, la pluie s'est calmée, je vais en profiter. À tout à l'heure ! », remerciai-je avant de me lever, de ramasser un manteau et de sortir avec le parapluie.

Peu de temps après le départ de Solius

« Bon, déclara FuryFuryus en se tournant vers Lenny, tous les deux en face-à-face, faut qu'on discute toi et moi.

- Pourquoi faire ?, interrogea son interlocuteur en haussant un sourcil.

- Parce que cela concerne mon ami. Allez, avoue, t'as des vues sur Solius ?

- Des vues ?

- Oui, enfin, tu m'as compris, marmonna l'hybride aux cheveux noirs, je veux dire, tu aimes Solius non ? »

Un très long silence prit place entre les deux, un air imperturbable sur leurs visages.

« Allo ?

- Je ne sais pas, répondit simplement Lenny en se mettant à fixer un mur, évitant le regard de l'autre personne qu'il n'aimait pas vraiment.

- Comment ça tu ne sais pas ??, lâcha un FuryFuryus éberlué.

- Qu'est-ce que l'amour ?, demanda celui aux cheveux blancs avec l'air le plus sérieux du monde.

- Hé bien... l'amour c'est... », bredouilla le jeune homme.

Des souvenirs de sa vie passée avec Tuyus lui revinrent en mémoire, lui permettant de trouver la réponse.

« L'amour... c'est quand tu te sens bien avec l'autre personne, quand tu arrives à être toi-même. Quand l'autre est honnête avec toi aussi. C'est quand ton cœur bat fort lorsque tu es à ses côtés, c'est lorsque tu as toujours envie d'être avec elle, lorsque tu es heureux, lorsque cette personne te fait rire. Parfois, tu finis par la désirer, par avoir envie d'un peu plus de contact avec elle. Voilà ce qu'est l'amour », murmura un FuryFuryus au cœur brisé.

Lenny l'observa d'un air étrange, avant que les traits de son visage ne s'adoucissent étonnamment.

« Et... cette personne, étais-tu bien avec elle ? Comment était-elle ?

- Je... Elle était incroyable ! Elle l'est toujours en soi, j'espère juste... qu'elle a fait son deuil et qu'elle vivra une vie épanouie sans moi. Je lui souhaite tout le bonheur du monde, souffla l'hybride, un sourire d'une extrême douceur sur son visage.

- Te serais-tu vu vivre une vie sans elle si tu n'étais pas mort ?

- Non, jamais. J'aurais... j'aurais voulu vivre avec elle... Je ne peux même pas dire qu'elle me manque... J'ai l'impression d'avoir perdu une part de moi-même... », murmura le jeune homme.

Lenny vit alors en lui plus que ce qu'il laissait transparaître. Lui aussi avait été brisé par la réincarnation finalement, ce vide que l'on ressentait lorsqu'on souhaitait penser aux êtres chers de notre vie antérieure.

« Une véritable malédiction », pensa l'hybride aux cheveux blancs.

« Je ne peux pas comprendre ce que tu ressens FuryFuryus, argua celui-ci, cependant, je comprends un peu mieux l'amour maintenant grâce à toi. Mais je ne suis pas sûr de ce que je ressens pour Solius. Je suis pris d'une grande affection quand je le vois, elle me dévore et me brûle, j'ai envie de le prendre dans mes bras et de rester avec lui...

- Ça s'appelle l'amour, crétin, l'interrompit FuryFuryus en reniflant d'un air méprisable.

- Crétin ? Tu as une façon admirable de présenter les choses, rétorqua Lenny en haussant un sourcil.

- Merci, je prends ça comme un compliment », clôtura le jeune homme.

Les deux se plongèrent alors dans un mutisme profond.

Et c'est dans cette ambiance pesante que Solius fit son entrée.

« Que s'est-il passé ici ?, m'enquis-je en déposant le parapluie et en posant le sac de courses sur la table, voyant les deux hybrides devant moi se morfondre.

- Rien », me répondirent les deux en chœur d'un air maussade.

Je clignai des yeux, confus.

Le dîner se déroula alors dans une atmosphère étrange, presque sous tension.

« Je vais me coucher..., déclara brusquement FuryFuryus en se levant de table, passez une bonne nuit.

- FuryFuryus ?, tentai-je, inquiet de savoir l'état de mon ami avant que Lenny ne m'attrape le bras.

- Laisse-le, il a besoin d'être seul », me dit-il.

Je le vis monter les escaliers puis disparaître de ma vue pour se rendre à sa chambre.

« Je vais au moins déposer quelques douceurs devant sa porte », affirmai-je en me levant à mon tour, ayant fini de manger, et en allant chercher quelques chocolats.

Je me rendis à l'étage, devant sa porte, et déposai les sucreries sur une assiette en plastique devant avec un petit mot de consolation. Toutefois, j'entendis quelque chose derrière. Je me rapprochai et des sanglots parvinrent à mon oreille.

Est-ce que FuryFuryus... pleurait ? Pourquoi ? Ce devait sûrement être à cause de Tuyus. Il gardait toujours tout pour lui cet idiot. Néanmoins, je n'avais pas le droit de m'immiscer dans sa vie intime. Tout ce que je pouvais faire était de lui montrer que j'étais là s'il souhaitait me parler de sa tristesse.

Je retournai dans le salon, seulement pour constater que Lenny avait déjà débarrassé la table et fait la vaisselle. La vitesse à laquelle cet homme pouvait faire les choses était à la fois impressionnante et terrifiante.

« Veux-tu te laver en premier Solius ?, me demanda mon voisin.

- Non, vas-y. J'irai après, je vais ranger la vaisselle pendant ce temps-là.

- D'accord », accepta l'hybride avant de se déplacer à l'étage.

Le reste de la soirée fut très silencieuse jusqu'à ce que je rejoigne mon lit après ma douche.

« Te voilà Solius, je t'ai attendu, constata le jeune homme, allongé dans mon lit en train de lire un livre.

- Euh, merci ? », répondis-je, légèrement incertain.

J'allais ensuite allumer la lampe sur la table de chevet, éteindre les lumières, fermer à nouveau les rideaux face à la pluie qui avait redoublé de plus belle et enfin me glisser dans le lit double, sous les couettes toutes douces.

Mon voisin continua la lecture de son roman, l'air de rien. Je me tournai alors vers lui.

« Quel est le nom de ce livre ?, m'enquis-je.

- Oh... Il se nomme 'Qui l'eût cru qu'un jour, une grande chèvre me renverserait ?' C'est marrant, j'ai l'impression de connaître les personnages, déclara l'hybride.

- C'est en effet un drôle de titre, fis-je remarquer.

- Sinon, je te conseille celui-ci Solius, affirma Lenny en me passant un autre roman à la couverture colorée, il se nomme 'Réincarnation d'une auteur schizophrène'. C'est drôle parce que le personnage principal a un prénom qui te ressemble beaucoup.

- Ah oui ? », fis-je, curieux tout en tournant les pages et en y jetant un coup d'œil.

Mon visage prit soudainement une teinte des plus rouges lorsque je tombais sur une scène... un peu osée...

« Il... Il est en effet très intéressant », balbutiai-je.

J'ignorais que Lenny avait de tels goûts ! En plus de lire des romans avec une romance entre hommes. Attends... vraiment ?

Le rire léger de mon voisin me sortit de mes pensées. Mais avant que je ne puisse réagir, il me reprit le livre des mains et le posa avec l'autre sur le meuble, puis éteignit la lumière.

« Bon, dormons. Il est tard »

Et sur ces paroles, il se coucha, le silence tombant lourdement. Pour ma part, j'étais épuisé et me tournai alors vers le mur, dos à mon voisin, tout en baillant, me laissant doucement emporter par le sommeil.

Toutefois, avant que je ne m'endorme, je sentis deux bras s'enrouler autour de ma taille et ramener mon dos contre un poitrail bien bâti. Mes joues rosirent malgré moi mais je demeurai silencieux.

« Solius... », souffla l'hybride à mon oreille.

J'hésitai à répondre, souhaitant juste dormir.

« Dors-tu ? », demanda l'homme.

Oui, je dors. Ne m'entends-tu pas donc ronfler ? Bien sûr que non !

Je m'apprêtais à lui lancer un « non » violent à la figure lorsqu'il me devança.

« Solius... J'ai longuement réfléchi... J'ignore si c'est vraiment le cas... Mais tu m'intéresses. J'aime ta personnalité, ta façon d'être, ta gentillesse... Je pense que je t'aime Solius... », m'avoua subitement Lenny.

Je me figeai. Je ne bougeai pas le moins du monde, m'interrogeant si j'avais bien entendu ce qu'il venait de me dire. Je paniquai alors, ne sachant quoi faire et je me contentai ainsi de faire le mort comme les opossums, ignorant quoi lui répondre.

L'étreinte autour de moi se resserra et je sentis le visage de mon homologue plonger dans mon cou.

« J'aurais dû avoir le courage de te l'avouer en face... Lorsque tu étais réveillé... », soupira le jeune homme.

Après cela, Lenny ne pipa mot. Bientôt, je sentis sa respiration se stabiliser, signe qu'il s'était endormi. Pour ma part, la confession était sans cesse ressassée dans mon esprit, m'empêchant de fermer les yeux. Cette nuit-là, le sommeil mit du temps à m'emporter. 

_______________________________

Coucou ! Qu'en pensez-vous ? Ok, j'avoue, je me venge un peu sur FuryFuryus haha ^^'. Mais vous ne pouvez vous en prendre qu'à _Tuyau_ ! C'est elle qui écrit son histoire comme ça, je ne fais que reprendre les bases. Puis, vous verrez, à la fin de son livre, vous viendrez lire ma fanfic tellement vous serez malheureux :'). Bref, au prochain chapitre, on a le tout mignon donc ça devrait aller mieux UwU. 

Au fait, Tuyau, désolé... Je crois que j'ai rendu les personnages trop OOC :'D. Je pense que Lenny a fini entre un Orias et un Fury mélangés (en même temps, j'ai dû mal à cerner son caractère beuuuuh). N'hésite pas à me dire ce que tu penses de ce Lenny qui a mangé des champignons hallucinogènes :'). 


Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro