18.81
« Je t'embrasse dans mes rêves. »
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« - Tu vois Chan, c'est dans cet état que j'ai été tout mon été, par ta faute. »
L'australien avait relevé la tête, ses yeux rouges avaient croisés ceux peinés de Minho. Ils en étaient donc là, deux ridicules amants qui ne savaient plus gérer leurs émotions.
Minho avait soupiré et s'était agenouillé devant Chan, posant une de ses mains sur son avant bras afin de ne pas tomber.
« - Comment as-tu su que je me trouvais ici ?
- Je n'en étais pas sûr, mais je voulais savoir. »
Ils ne détachaient pas leurs regards l'un de l'un, Minho ne voulait plus souffrir. Et bien qu'il lui ait fait autant de mal que possible, il ne voulait pas que Chan souffre non plus. Alors, il avait passé sa main de libre sur la joue de son aîné, voulant essuyer ses larmes. Les rôles s'étaient échangés. Là où Chan avait toujours été le meilleur dans leur relation, là où Chan avait toujours su réconforter Minho du mieux qu'il pouvait, Minho venait de le remplacer.
« - T'es quand même un sacré connard Chan. »
Il soupira et essuya sa deuxième joue alors que l'australien ne pouvait détacher son regard du sien. Chan souffrait tout autant que lui de cette trahison qu'il avait fait, et ça faisait culpabiliser Minho. Mais n'était-il pas la victime de l'histoire ? Pourquoi devrait-il s'en vouloir alors qu'il n'avait rien fait ? Non, il devait arrêter de se rabaisser et de se voiler la face ainsi. Chan l'avait trompé, et c'était uniquement et simplement de sa faute et de celle de Hyunjin.
« - Je m'excuse tellement Minho... De t'avoir trompé, de t'avoir menti, de t'avoir trahi.
- Surtout si c'est pour m'accuser de t'avoir quitté par la suite.
- Désolé... J'avais bu. »
Minho soupira et s'assit complètement sur le sol, face à Chan qui n'osait qu'à moitié le regarder.
« - Voilà où on en est par ta faute. Il y a un an on se trouvait probablement au même endroit, entrain de s'embrasser et de se dire à quel point on s'aimait, mais t'as tout gâché et maintenant on se retrouve à pleurer sous les gradins qui ont marqués notre histoire. »
Chan savait tout ca, il savait qu'il était le problème.
« - Je t'aime encore Minho. »
Minho se mordit la lèvre, il ne voulait pas le savoir. Il aurait préféré ne jamais le savoir. Parce que si Chan l'aimait encore, il continuait de voir l'idée qu'un jour ils seraient de nouveau ensemble. Minho était faible, et Minho ne voulait pas se remettre avec lui si c'était pour souffrir par la suite.
Minho était faible et amoureux, mais son amour pour Chan était loin d'être aussi faible q lui, bien au contraire. Il était puissant, tellement puissant.
« - Ne me dis pas ça.
- C'est la vérité.
- J'ai pas envie d'avoir des sentiments pour toi Chan, laisse-moi croire qu'il n'y aura plus rien. »
Chan le regardait, entièrement cette fois. Le Minho qu'il avait devant les yeux n'avait plus rien à voir avec celui qu'il avait connu.
« - Je t'aime. »
Le cœur du plus jeune se serra. Il avait essayé. Oui, ça n'avait duré qu'une journée, mais il avait essayé de ne pas pleurer pour Chan. Il avait essayé de ne plus l'aimer.
Comment pouvait-il ne plus aimer Chan, c'était impossible. Il l'aimait bien trop pour cela.
« - Ca va trop vite.
- Je sais...
- Qu'est-ce qui me prouve que tu m'aimes encore ?! Que tu ne me referas pas le même coup ?! »
Il avait commencé à hausser la voix, et cette dernière s'était cassée sous la douleur qu'il ressentait. Chan l'avait brisé.
C'était trop pour lui.
Il s'était relevé, prêt à partir, le remerciant pour ses excuses qu'il acceptait, mais qu'il devait partir maintenant.
Mais Chan s'était relevé presque aussi vite et avait rattrapé son bras avant qu'il ne soit trop loin, il n'avait pas terminé.
« - Attends Minh-
- Quoi encore ?! »
Il était énervé. Chan venait de voir une larme couler sur sa joue, il ne voulait pas qu'il le voit ainsi. Qu'il le voit aussi faible par sa faute.
« - Est-ce que tu accepterais qu'on se revoit en dehors du lycée pour essayer de revenir sur de bonnes bases ? Marmonna Chan d'une traite. Je veux dire, au moins en tant qu'amis. »
Minho avait simplement tirer son bras de l'emprise de la main de Chan avant de se murmurer un petit « Je vais y réfléchir » et de partir.
Pourtant, son cœur battait à mille à l'heure, et il savait déjà que trop bien qu'il n'avait pas à réfléchir, la réponse était déjà toute trouvé.
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