PDV Lisa :

Au milieu du champ de pierre d'Epictale, l'élève et le mentor se préparaient à affronter un adversaire disons... Coriace.

Moi : ...On est vraiment obligé, Epic ? Chuchotai-je au squelette violet, position de combat appliquée et sabre jaune en mains.

Epic : C'est impératif, p'tite Bruh ! Affirma celui-ci. Sur le champ de bataille, le combat en équipe est un critère des plus importants. Mais pas d'inquiétude, je ferai gaffe à ne pas te Gaster blasteuriser.

Moi : C'est pas ça qui m'inquiète...

Error : Bēn åłørs, c'ęst pøūr åūjøurd'hūi øū pøūr dęmåin ? S'impatienta notre opposé quelques mètres plus loin.

Je soupirai. Depuis qu'Error avait conclu sa trêve avec Ink, ses expéditions destructrices dans les AU's étaient devenues bien moins sportives. Il existait dans le Multivers une pluralité d'univers vieux, d'univers inachevés et oubliés, gris, inanimés, dont la subsistance ne tenait qu'à un fil. C'était ceux là que le marionnettiste visait. Il n'y rencontrait pas de résistance ou à peine, et pouvait les effacer sans avoir à tuer qui que ce soit. Comme cela ne suggérait pas grand exercice, il s'était proposé de s'entraîner avec nous afin de ne pas se laisser distancer par le peintre question puissance. Et vu la tête qu'il tirait quand il se battait...

Je pris une grande inspiration. Bon. Allez, Lisa, déterminée !

Moi : Allons-y ! Lâchai-je alors, enjouée. On va te pulvériser !

Epic : Bien dit, Bruh !

Error souffla, amusé. Epic était peut-être égal à lui niveau puissance brute, mais il suffisait d'une seconde d'inattention pour que le squelette d'ébène emprisonne nos âmes. Il fallait donc un maximum de concentration.

Sans crier gare, le marionnettiste sauta en l'air et, déjà enjaillé, invoqua une bonne rangée de Gaster blaster glitchés. Nous nous téléportâmes hors de portée de leur tirs avant qu'ils n'aient pu nous roussir les poils. Seulement... Peu importe l'endroit où nous étions, ils savaient où nous trouver pour nous balancer leurs rayons de la mort.

Coincée entre galipettes et téléportations, je tordais le cou afin de trouver une solution, sinon ce manège ne s'arrêterait pas et on gaspillerait nos forces inutilement.

J'apparus donc pile devant le marionnettiste, dans l'angle mort de ses Gasters, et lui assénai un coup de sabre. Celui-ci le contra aisément avec un os. S'enchaîna alors un duel au corps à corps pimenté de quelques tirs ravageurs et d'attaques d'os çà et là. Esquive attaque, esquive, attaque, tir, esquive, attaque, esquive, attaque, esquive, tir, attaque.

À un moment où il évita un de mes nombreux assauts je levai ma main en avant et le projetai en arrière avec le Blue Attack. Cela l'entraîna à un point où les têtes d'os d'Epic l'attendaient pour le "Gaster blasteuriser". Un grondement retentit, et des volutes de fumée se déployèrent, perturbant ma vision. Ou était Error ?

Il apparut tout à coup devant moi. La scène défila au ralenti. Je pouvais le voir sortir ses fils de ses orbites avec un sourire fou à lier, en projetant ses câbles vers mon âme.

Ce fut sans compter Epic, qui, au dernier moment donna un magnifique coup de pied dans la face du squelette d'ébène et le fit s'envoler à plusieurs mètres au dessus du sol. Mon mentor se réceptionna alors à mes côtés.

Moi : Merci. Fis-je simplement pour ne pas perdre mon souffle.

Epic : C'est ça le travail d'équipe ma p'tite Bruh. Déclara-t-il de son éternel clin d'œil. Eh, si tu lui montrait tes Gaster blaster spéciaux ?

J'opinai, enthousiaste, pendant qu'Error se tenait prêt au loin. Je tendis ma paume et une tête d'os bestiale apparut, mélange de la magie de mon collier et de la magie de mon âme. De ses orbites s'échappait de la vapeur jaune et de sa gueule sortit un rayon de cette même couleur qui se précipita sur Error.

Le squelette glitché, insouciant, se téléporta juste sur le côté pour l'éviter. Seulement, étant fait de la même magie que les lances d'Undyne, le laser ricocha sur la pierre et le frappa de plein fouet dans le dos avant qu'il n'ait pu contre-attaquer. Il se reprit vite mais de nouveaux rayons s'ajoutèrent à celui-ci, l'attaquant de toute part et de manière imprévisible.

Epic : Bien joué, Bruh ! Me félicita l'œil zébré.

Nous nous téléportâmes ensemble vers le marionnettiste et l'attaquâmes à deux contre un dans une coordination qu'on pourrait qualifier de presque parfaite. Nous lui portâmes différents coups entre sabres, poings, blasters, pieds, pendant qu'il répliquait par ses fils et par ses os, tout ça dansant entre les rayons destructeurs de mes têtes osseuses.

Nous étions à forces plus ou moins égales quand à un danmé moment le coude d'Error percuta sans le faire exprès mon pauvre nez qui n'avait rien demandé. Je fus expulsée de la bataille et contre un rocher au loin.

Error : Øh mērdę ! Désøłé Łiłį...! S'excusa-t-il, confus en continuant d'esquiver les attaques d'Epic.

Moi : ...c'est pas grave Erry......! C'est pas grave...... Grimaçai-je en essuyant mon nez qui saignait avec un mouchoir, sonnée.

Parce que oui, le nez était un point assez sensible chez les humains.

Aïe.

Le duel entre mon mentor et mon squelette d'ébène était vraiment impressionnant. Ils commençaient tout les deux à déployer de plus en plus de puissance, provoquant de violentes rafales de magie.

Error : Bøn... Soupira finalement le marionnettiste. Çå cømmēncę à bįēn fãįre tøūt çå.

Il se concentra un moment, puis en seulement quelques secondes il détruisit toutes les attaques d'Epic avec ses fils, se téléporta derrière lui, s'empara de son âme et le tira vers le haut d'un coup sec puis lança ses câbles sur moi, me ligota les poignets et me tira vers lui. Tout les os, les blasters, les débris de pierre et autres trucs qui tenaient en l'air dans l'ivresse de la joute tombèrent d'un coup sur le sol, annonçant la fin du combat.

Error : Ęt vøįłà ! Conclut le squelette d'ébène, pas peu fier.

Mes poignets retenus vers le haut au niveau de ma tête par ses câbles bleus électrique, je toisais Error, un peu vexée d'avoir perdu si facilement. Il n'avait même pas l'air essoufflé.

Moi : Ouais, t'as gagné, bravo...! Marmonnai-je. Tu peux me libérer, maintenant si c'est pas trop demandé ?

Pour accompagner mes paroles, je tirai un peu sur mes étreintes pour lui rappeler que j'étais toujours attachée. Ce geste sembla lui donner une idée stupide. En tout cas assez stupide pour afficher un sourire espiègle et placer son visage à deux centimètres du mien.

Error : Jē tę lībèrę à cøndįtīøn qūę tū mę dønnę ūn båįsēr~ Imposa-t-il, désinvolte.

Moi : Hein ??! Maieuh...!! C'est du chantage !!! Contestai-je, rouge de gêne.

Error : Ålłēz, qūøi, j'åį gãgné, j'åį bįēn lę drøįt à mã pētįte récømpēnsę ! Insista-t-il, joueur, en m'amenant contre lui et en levant mon menton de son doigt.

Moi : Rhaaaaa !

Je soupirai et lui lançai un regarde braise, comme pour donner mon accord. Il ricana, satisfait, et approcha alors lentement ses dents de mes lèvres. Elles allaient se toucher quand, épargnée de l'emprise des fils sur mon âme, je pus invoquer un couteau dans chaque main et couper mes liens avec, me téléporter derrière lui et lui donner un furieux coup de coude à l'arrière du crâne.

Error : Aïeuh ! Couina le squelette d'ébène en se frottant la tête.

Moi : Non mais ça va pas la tête ?! Tu sais que je déteste ça, Error ! On ne me la fait pas, à moi !

Je croisai les bras en boudant. Je n'avais jamais apprécié les attitudes de gros forceur, même si je savais qu'avec le marionnettiste c'était surtout pour rigoler.

Error : Désøłééééé... Gémit-il.

Je soupirai, puis, décidée à lui rendre la pareille, je saisis le col de son manteau pous l'amener vers moi.

Moi : Tu sais que tu n'as pas besoin de faire ça pour que je t'embrasse. Soufflai-je sur un ton aguicheur, ce qui le fit bleuir.

«Chacun son tour, Erry !» Songeai-je en déposant mes lèvres sur ses dents.

Il se laissa faire, puis me serra contre lui en m'enlaçant de ses bras protecteurs.

??? : Vous. Êtes. Trop. Mignons. Fit une voix amusée au dessus de nous.

Nous levâmes la tête.

Moi : Epic ?? M'exclamai-je en virant au cramoisi.

Le fait que le squelette violet était toujours attaché en l'air par les câbles d'Error et que par conséquent, il nous observait depuis tout à l'heure, m'avait totalement échappé.

Epic : C'est tellement adorable, je vous shiiiiiiiiiiiiiiiiiiiippe ! S'écria-t-il, exagérément hystérique.

Error : Dégågē, Ēpįc... Grogna le marionnettiste, agacé.

Epic : Je ne demande pas mieux, Bruh mais j'ai l'âme légèrement emprisonnée par tes fils. Souligna l'œil zébré. Et moi je suis d'accord pour te donner plein de bisous partout pour que tu me libères si tu insistes ^3^ ! (Il fit des bruits de baiser exagérés.)

Je cachai mon visage dans l'écharpe d'Error, morte de honte. Le squelette d'ébène, beugua furieusement, virant au bleu marine. Il claqua des doigts, tirant sèchement le moqueur vers un portail menant à l'anti-void.

★★★

Étant donné que je devais rejoindre les Star Sans, j'avais laissé Error et Epic regarder Undernovela tranquilles dans la dimension blanche. Oui, ils pensaient que je n'étais pas au courant, les idiots. Enfin... Je passai un portail menant au seuil du QG et entrouvris la porte. Des cris résonnaient déjà dans le couloir. Apparemment, ça grognait fort là dedans.

??? : Non, non et non !!! Aujourd'hui Sans reste à la maison ! Hors de question qu'il aille risquer sa vie dans un univers alternatif combattre des clones psychopathes !

??? : Ca... Calme-toi, l'ami !

À l'instant où j'entrai dans le salon, Ink et Dream étaient en train de se prendre la tête avec Honey, le Papyrus d'Underswap et frère de Blue. Sentant ma présence, ils tournèrent la tête dans ma direction, visiblement embêtés.

Le grand squelette, en m'apercevant, me fusilla de ses orbites avant de sortir de la maison furieux, sans prendre le temps de dire bonjour ou au revoir et en me bousculant au passage.

Il silence pesant s'installa, où le protecteur et le maître des songes fixaient leurs pieds d'un air gêné.

Moi : Qu'est-ce qu'il se passe avec Honey au juste ? M'enquis-je au bout d'un moment pour combler l'espace sonore. Vous pouvez m'expliquer ?

Ink : Beeeen... Fit le peintre en échangant un regard hésitant avec le petit squelette.

Dream : En fait... Répondit celui-ci, Honey devient de plus en plus récitent à l'idée que Blue soit un Star Sans.

Moi : Quoi ?? Pourquoi ?

Enfin... Ce métier n'était pas sans risque, évidemment, mais squelette bleu était pourtant un membre depuis plus longtemps que moi, il avait l'habitude ! En plus qu'il n'y avait jamais eu de problème avec lui auparavant.

Ink : Assieds-toi, on va t'expliquer. soupira le squelette coloré en m'indiquant le canapé.

Une fois ceci fait, il commença son récit.

Ink : Comme tu le sais, à Underswap, Sans a la personnalité de Papyrus et comme tout Papyrus qui se respectent, il rêvait de rejoindre la garde royale au temps où il était encore dans l'Underground. Mais... Puisque ce que les monstres sont désormais libres, la garde royale a fermé. Et... Pas besoin de te dire qu'il avait attrapé... disons un petit coup de blues.

J'acquiesçai, l'encourageant à poursuivre. Je voyais encore Papyrus d'Outertale me raconter ses rêves de grandeur perdus, allongé sur le toit de sa maison à regarder les constellations.

Ink : Alors... Le jour où on lui a proposé de rejoindre les Stars, tu peux bien sûr te douter qu'il en a sauté de joie. Un groupe de héros qui combattent le mal, tout ça tout ça... Honey était assez inquiet mais il a finalement accepté qu'on le prenne en charge. Seulement... Il savait que contrairement à la garde royale, ce "travail" était bien plus dangereux.

Il marqua une pose. Ses pupilles prirent une teinte verte et un contour incertain, signifiant son embarras.

Ink : Tu as du remarquer la façon dont il t'a fusillé du regard, tout a l'heure. C'est parce qu'en fait... Il sait bien que tu as, disons... Que tu t'es attirée la foudre des Bad Guys. Et il sait aussi que depuis l'assaut sur Outertale ils sont bien plus actifs qu'avant. Il pense que c'est devenu trop dangereux pour Blue.

Moi : Oh...

Je massai mon bras, confuse. C'était vrai qu'en ce moment les Bads enchaînaient les attaques dans les AUs.

Moi : Alors... c'est de ma faute si Blue ne peux plus...

Dream : Non ! Me détrompa vivement le maître des songes avant que je ne dise une bêtise. Rien de tout cela n'est de ta faute, d'accord ? Blue est un grand squelette, maintenant. Il a l'âge de trouver sa voie, et il a toujours fait un excellent travail en temps que Star Sans. C'est... C'est vrai qu'il est un peu insouciant et un tantinet innocent, mais c'est un dur à cuire et il sait se battre quand la situation le lui oblige !

Ça, j'en étais témoin. Ça nous était déjà arrivé de nous entraîner ensemble. Il était plutôt coriace.

Moi : Oui mais...

Ink : Ce n'est pas la première fois que les Bad Guys sont motivés à mettre le bazard, c'est juste que... Cette fois-ci ça s'est fait remarqué. Ajouta Ink.

Dream : Honey s'inquiète juste énormément pour son frère, mais au fond il sait que Blue est conscient des dangers qu'il court.

Ink : Malheureusement, il a peut-être la personnalité de Sans mais il reste un Papyrus, il a de l'autorité sur lui...

Moi : On... On pourrait faire lui faire comprendre que Blue est capable de se débrouiller par lui-même. Non ? Lui montrer qu'il est assez fort et responsable pour être un membre des Star Sans à part entière.

★★★

Honey : Comment ça ? S'étonna le Papyrus d'Underswap. Vous voulez que je laisse Sans s'en aller pour une mission dans un univers avec uniquement le sac à embrouille pour le protéger ?!

Dream : Écoute au moins ce qu'on a à te dire !

Je laissai Honey et Dream débattre dans le salon des frères squelettes et grimpai les escaliers pour rejoindre Blue et Chara dans la chambre de cette dernière. Lorsque j'arrivai, ils étaient tout les deux en train de jouer au jeu du mimétisme. L'humaine gesticulait dans tout les sens pour essayer de faire comprendre au pétillant squelette bleu ce qu'elle imitait.

Blue : Euh... Un super-héros ? Non, un garde royal ! Attend euh... Alphys ! C'est ça ?! Proposait-il en voyant Chara mettre un pied sur une chaise et les poings sur les hanches avec un sourire en réalité plus arrogant que héroïque.

Elle secoua la tête et étira son sourire, qui se faisait à présent crâneur.

Blue : Euh... Je sais ! C'est Ink quand il réussit à cuisiner quelque chose !

Elle secoua une nouvelle fois la tête, plus fort cette fois et fit semblant d'avoir un objet dans la main en transformant son sourire crâneur en sourire méchant. Maintenant elle ressemblait plus à la Chara d'Undertale que je rencontrais dans les routes Génocide qu'autre chose. Elle se mit alors à se dandiner comme pour dire «c'est moi le meilleur».

Moi : Killer, c'est ça ? Me manifestai-je dans leur dos.

Blue se retourna tandis que la petite, égayée, me pointa du doigt pour confirmer.

Blue : Lisa ! S'extasia-t-il. Tu vas bien ? Le magnificant Sans et son amie l'humaine jouons au jeu du mimétisme !

Moi : Je vois ça. Souris-je en accueillant Chara dans mes bras.

Elle était tellement mignonne que j'avais envie de lui prendre les joues, c'était adorable !

Moi : Tiens, j'ai quelque chose pour toi. Lui dis-je en tendant le sac que j'avais sur moi. De la part de Sugar Plum.

En entendant ce nom, l'humaine sauta de joie. Elle fouilla dans le sac en papier et en sortit quatre flacons et un truc qui ressemblait à une pipe. L'étrange objet dans une main et une des fioles dans l'autre, elle m'interrogeait du regard sur ce qu'elle devait en faire.

Moi : Il m'a dit que tu devais plonger ça dans le liquide et souffler dedans après.

Elle ouvrit donc le flacon et y trempa l'espèce de pipe, puis la porta à sa bouche et souffla doucement. Une bulle de savon commença à apparaître à l'extrémité et à grossir de plus en plus.

Blue : Wouaaaaaaaaa ! Lâcha Blue, les yeux illuminés.

La bulle devint bientôt aussi grosse qu'un ballon de foot et s'envola dans la pièce. La petite, enjouée, se leva pour la rattraper. La bulle fonça sur elle et s'éclata sur le bout de son nez. Elle lâcha un rire infantil pendant qu'une odeur de lavande flottait dans la pièce.

Moi : Apparemment il y a plusieurs parfums. Expliquai-je en lui donnant les autres flacons. Tu veux essayer ?

Enthousiaste, elle prit toutes les fioles et s'installa sur son lit pour souffler les autres bulles. J'étais vraiment attendrie de l'attention maternelle que portait Plum pour la petite. Depuis leur mésaventure à Underlust, ils avaient tout deux créé un lien profond. Je me tournai ensuite vers le Sans bleu pour lui demander :

Moi : T'as envie de partir en mission, aujourd'hui Blue ?

Des étoiles s'ajoutèrent aux pupilles bleues du petit squelette.

Blue : Évidemment ! Pourquoi ? On va quelque part ?

Moi : Oui ! Juste toi et moi, on ira régler un compte aux Bad Guys !

Blue : Oh... Euh... Papyrus est d'accord ? Parce s'il n'est pas d'accord, je ne crois pas que je puisse y aller...

Comme il ne paraissait pas confiant, j'essayai au mieux de le motiver.

Moi : Eh ! Tu es bien le mangnificiant Sans, pas vrai ?

Blue : Ou... Oui, bien sûr ! Je suis le plus grand des petits squelettes ! Se reprit-il fièrement.

Je lâchai un petit rire. Soudain, la porte s'ouvrit en grand et le maître des songes entra en abordant un grand sourire.

Dream : Négociations réussies ! Annonça-t-il, satisfait. Vous partez tout de suite !

Blue bondit en poussant un cri de victoire.

Blue : En avant, Lisa !!!

Il n'avait pas plus tôt dit ça qu'une énorme bulle de savon s'éclata sur sa cavité nasale. Il se tourna vers Chara qui lui adressait un sourire amusé, tandis que dans la pièce planait à présent un fort parfum de myrtille.

★★★

Blue : C'est marrant... Fit remarquer le pétillant squelette. Aller en mission sans Dream ni Ink, c'est... ça me fait comme si je partais à l'aventure !

Nous étions dans la prairie autour du QG. Blue se comportait comme un enfant qui allait faire du camping sans ses parents. À croire qu'il était vraiment en sur-protection. J'hochai la tête, joyeuse. D'après Dream, trois squelettes de main de son frère convoitaient un objet, une chose importante à Oceantale. Lorsque j'avais voulu me renseigner sur la nature de cet objet, et pourquoi Nightmare voulait le récupérer, il s'était contenté de nier et de détourner la conversation. Bizarre...

Moi : C'est parti ! Déclarai-je en ouvrant un portail. Cap vers l'île d'Oceantale !

Blue : Ouais !!!

Je fonçais dans la brèche, m'attendant à fouler le sol de corail. Malheureusement, à peine y eus-je mis mon pied que celui-ci rencontra le vide , et surtout, pour mon plus grand malheur : la gravité. Je fus tirée brusquement vers le bas dans un cri de surprise et plongeai maladroitement dans l'eau salée.

Engloutie sous la mer, je battai furieusement des pieds et des mains pour remonter à la surface, paniquée. Je regardai tout autour de moi et constatai que j'étais en plein milieu de l'océan, ballottée par les vagues.

Moi : Mais qu'est-ce que...

Je fus interrompue par une volée d'eau qui m'éclaboussa le visage, causée par la chute de mon coéquipier. Blue émergea lui aussi et nagea vers moi, déconcerté.

Blue : Qu'est-ce que nous faisons là là ?! Cria-t-il pour couvrir les bruits de la marée. Lisa, t'avais pas dit qu'on arriverait directement sur l'île ?!

Moi : Bah... Si, je ne comprends pas !

Tout en essayant de garder la tête hors de l'eau malgré que je ne nageais pas très bien, je réfléchis de mon mieux pourquoi du comment. Ce n'était pas normal que je n'arrivais pas à créer de portail menant vers l'île. Soit mon médaillon avait un problème (ce ne serait pas la première fois), soit quelque chose nous contraignait à nous y joindre manuellement, un enchantement ou autre chose. Ce qui nous compliquait la tâche vu que nous étions désormais en plein milieu de l'océan. Nous pouvions évidemment rentrer et demander de l'aide aux autres... Mais c'était admettre que Blue et moi n'étions pas capable de remplir cette tâche seuls. Il fallait qu'on y arrive par nous-mêmes.

Une ombre se dessina soudain autour de nous, refroidissant l'eau déjà bien glacée dans laquelle on baignait. Je dévisageai Blue qui me faisait face, sans comprendre. Il écarquillait les orbites, affolé, le regard pointé derrière moi, puis sous nous pieds.

Blue : Lisa attention !!!

Trop tard. À peine eut-il prononcé ces mots qu'un large filet venu du dessous nous accueillit entre ses mailles comme on attrapait des papillons, puis nous amena au responsable de l'ombre qui planait au dessus de nous, un gigantesque vaisseau trois mâts.

Nous étions l'un contre l'autre, pris comme un banc de poissons à gesticuler dans tout les sens pour nous dégager. Ne supportant pas l'oppression que nous offrait les mailles et le ruissellement de l'eau amère et glacée dans mon dos, je lâchai râles en essayant de l'équilibrer un peu.

??? : Voilà de drôle de poissons, qu'on a pêché, les gars.

?? : Eh, y a une humaine là-dedans !

???? : Allez prévenir le capitaine !!!

Lassée de me tortiller dans tous les sens, j'invoquai un petit couteau pour couper les liens qui nous maintenaient en l'air. Nous tombâmes lourdement sur le plancher de bois. Ce qui ressemblait à des pirates ne tardèrent pas à nous encorder et nous ligoter solidement autour du grand mât.

Moi : Elle commence super bien notre mission dis donc... Commentai-je, blasée.

Blue : Qu'est-ce qu'on peut faire ? Me demanda le squelette bleu, inquiet.

Moi : Pour l'instant, rien. Répondis-je à voix basse. On attends voir ce qu'ils nous veulent.

Ce n'était pas une bande de loups de mer qui allaient nous arrêter. Cependant peut-être n'étaient-ils pas des forbans sanguinaires, auquel cas mieux valait la jouer passive pour l'instant.

L'équipage était composé de monstres en tout genre, tous armés jusqu'aux dents. Ils se tenaient fièrement en nous observant comme si nous avions un tas de pièce d'or sur nous. Certains faisaient des commentaires, d'autres se contentaient de nous pointer du doigt.

Soudain la porte de la cabine s'ouvrit dans un claquement sourd et deux ombres en sortirent. La première, la plus grande, se mit sur le côté pour laisser la plus petite avancer royalement. La première était un grand squelette vêtu d'un costume rouge et la deuxième était vêtue d'un costume bleu avec des fissures au crâne et un vrai bandeau de pirate.

Papyrus : Faites place au grand Papyrus et à son frérot Sans ! NYEHEHEHEHEHEHE ! Fit le grand squelette comme s'il pensait que c'était lui qu'on disait être le capitaine à la place de son frère.

Le loup de mer s'arrêta juste devant nous et porta sa main à son chapeau.

Sans : Heya, moussaillons. Salua-t-il d'une voix rauque de pirate. Ravi de vous accueillir à bord.

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Et oui, c'est le retour des petites aventures dans les AUs ^^ ! (J'avoue ça m'avait manqué, les formats qui se suivent ça va bien cinq minutes)