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11 - "Attends, reste"

J'y croyais tellement. Je pensais réellement que ce braquage était la renaissance d'Outbreak. Que je renaitrais enfin de mes cendres après des mois d'inactivité. Au début, l'adrénaline m'a secouée si fort que je me suis sentie plus vivante que je ne l'ai été ces dernières semaines. Mais tout m'a été arraché.

Quand j'ai croisé ces trois Vandales, l'arme braquée sur leur otage, j'ai souris malgré moi, pensant leur donner une dérouillée. Or, quand j'ai tendu les mains vers moi, prête à sentir l'énergie circuler dans mes veines, rien ne s'est produit. Comme je le redoutais, mes pouvoirs ont disparu et Outbreak avec eux. 

Allongée dans le lit d'hôpital dans lequel on m'a mis dès la fin du braquage, j'attends que Tony ait terminé son coup de fil et qu'il vienne me dire quand est-ce que je sortirai de cet enfer. J'entends presque ma mère supplier Stark de me ramener à la maison à l'autre bout du fil. Tony assure que je vais bien, mais qu'il vaut mieux attendre le week-end pour que je prenne l'avion. Ma cuisse est dans un sale état, néanmoins je ne sens plus rien avec la dose de morphine que m'ont prescrit les médecins. 

Tony raccroche enfin et me sourit. Je suis un peu dans les vapes, mais je sais qu'il est présent depuis mon entrée à l'hôpital. Il s'en veut énormément de m'avoir envoyée dans cette mission. Il se creuse également les méninges depuis des heures, pour comprendre le pourquoi du comment. 

Peter et lui en ont longuement discuté dehors. Je n'ai pas suivi et me suis même endormie avant, or ils avaient l'air perdu. 

Je voulais reprendre du poil de la bête. J'étais enfin prête à laisser le passé derrière moi et à avancer, à remonter en selle et à accomplir mon devoir, aux côtés de Peter. Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour mériter un tel cauchemar ? Est-ce une façon pour l'univers de me punir de mon meurtre ? Ne mérité-je plus ces dons du ciel qui faisaient de moi Outbreak ?

Une larme coule sur ma joue et je soupire presque imperceptiblement. Je suis tellement fatiguée. Peter entre dans la chambre et tend un sandwich à Tony, mais je m'endors avant qu'il n'ait pu dire quoi que ce soit.

♦♦♦♦♦♦

A mon réveil, Tony et Peter sont toujours là. Ça me fait plaisir de les voir, malgré tout je n'ai pas le cœur à sourire. Le reste de la soirée, j'enchaîne les mouvements mécaniques : je mange la bouffe dégueulasse de l'hôpital, essaie de convaincre les garçons de rentrer, soupire quand ils refusent, puis écoute les infirmières me rassurer sur mon état. D'après elle, je guéris miraculeusement vite. Ma gorge se serre quand je comprends que j'ai toujours un métabolisme étonnement accéléré. Alors pourquoi diable mes pouvoirs ne réapparaissent pas ? 

Habituellement, je devrais mettre un petit mois pour guérir totalement et pouvoir remarcher, mais avec le pouvoir de mes cellules, Tony estime que je ne sentirai plus rien dans une quinzaine de jours. En attendant, nous devons convaincre les médecins de me laisser sortir. Cependant, Anthony Stark est le roi de la persuasion et une signature sur quelques formulaires et un ou deux chèques pour renflouer les caisses de la clinique ont suffi pour qu'on accepte ma sortie le lendemain. Tant que la plaie ne sera pas cicatrisée, je devrai me déplacer en fauteuil puis en béquilles et laisser ma jambe se reposer. 

Pas de souci, je ne compte pas jouer les héroïnes avant longtemps. 

Aux alentours de vingt-trois heures, Tony tombe de sommeil et se glisse sous les draps du lit vide qui occupe ma chambre. Avec Peter, nous regardons une émission débile depuis plusieurs heures. Un véritable marathon qui me détend, mais ne chasse pas mes idées noires. Me confronter à la réelle perte de mes pouvoirs est comme recevoir une gifle en plein visage. 

Je détourne les yeux du présentateur et soupire longuement.

- Tu es fatiguée ? demande Peter en s'approchant avec sa chaise.

Je lui offre un demi-sourire et secoue la tête. 

- Non, ça va. C'est la morphine qui m'amorphe un peu. 

Peter me lance un regard vraiment inquiet. Il m'a sauvé la vie dans cette banque et je lui en suis vraiment reconnaissante, or je me sens également terriblement vulnérable, faible. Comme une pauvre princesse en détresse, tout ce que je ne souhaite pas être. 

Je frissonne quand il pose sa main sur la mienne. Sa chaleur m'apaise et une boule se forme au creux de mon estomac. Même dans l'obscurité, je le trouve très beau, j'ai l'impression qu'auprès de lui, rien ne pourrait mal aller... et pourtant.

- Ce n'est pas grave Evy, on trouvera une solution. Tu es forte.

Je déglutis et ravale mes larmes. La colère s'empare alors peu à peu de moi.

- C'est juste que, après tout ce que j'ai fait... perdre mes capacités comme ça, ça me met tellement en colère. J'ai tué quelqu'un et quoi ? Juste après, tout disparaît pour ne laisser aucune trace ?

Peter serre ma main dans la sienne. 

- Arrête de te torturer avec ça. On doit absolument avancer, tourner la page. Et puis, tu l'as tué pour sauver New York, pas parce que tu étais manipulée ou je ne sais quoi. 

Je rejette la tête en arrière et souffle un bon coup. 

- Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire...

- Moi aussi j'ai haï de toutes mes forces l'homme qui a tué mon oncle Ben, avoue Peter. Je ne parle pas beaucoup de lui, mais je te jure que si ce mec n'était pas en prison, je lui ferais la peau.

- Je te l'ai déjà dit, je ne t'en veux pas.

Je redresse la tête pour qu'il lise dans mes yeux que je suis sincère. 

- Ce n'est pas toi qui l'a tué Peter, c'est moi. Au moment même où je l'ai laissé entrer dans ma nouvelle vie d'héroïne.

Peter retire vivement sa main, choqué par mes propos.

- Je t'interdis de dire ça, Evy. C'est moi qui ai tué Hunter. Je lui ai jeté cette putain de voiture au visage, il est mort parce que j'ai été faible. 

Les images de la mort d'Hunter me reviennent à l'esprit et les larmes affluent dans mes yeux. 

- Je vais aller me chercher à boire, dit Peter, visiblement encore bouleversé par cette constatation. 

Il se lève, mais je le rattrape par la main.

- Attends, reste.

Le jeune Parker se retourne, ses traits s'adoucissent.

- Reste avec moi Peter, s'il te plaît. 

Après un moment d'hésitation, il acquiesce et s'apprête à se rassoir dans la chaise. Or, je m'écarte un petit peu pour lui laisser de la place dans mon lit. Ma blessure me fait grimacer, mais je veux vraiment le sentir près de moi. J'ai envie de lui dire d'arrêter d'hésiter et de se glisser dans mon lit, mais il ne m'en laisse pas le temps. Il retire ses chaussures et soulève délicatement les draps pour s'installer. Son souffle chaud soulève les mèches de mes cheveux et je lui souris. Il essaie de se faire tout petit parce que je suis obligée de rester sur le dos. Néanmoins je caresse sa jambe avec la mienne, encore valide. Peter attrape ma main et dépose un baiser dessus, mes joues s'échauffent, nos visages sont très proches, mais encore une fois, je ne peux pas céder à la tentation, c'est trop tôt. 

Alors je m'endors, bercée par la respiration du jeune Parker, appréciant la chaleur de sa peau contre la mienne. 

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BWAHHHHH PETEVY ! PETEVY ! PETEVY !


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