
1 - "Je crois que le devoir m'appelle"
- Putain, mais c'est qui ce gars en collants ?
Hunter rit tandis que je m'effondre contre le dossier du canapé. Le brun m'embrasse sur la tempe et je me blottis dans ses bras en soupirant.
Depuis maintenant trois mois, Outbreak est la grande héroïne de New York. Après avoir terrassé Steel Laser, ma côte de popularité est montée en flèche, me plaçant numéro un des personnalités les plus aimées de New York. On compte sur moi pour livrer les malfaiteurs à la police et je dois dire que je ne fais pas mal mon boulot. Les rues de la Grosse Pomme n'ont jamais été si paisibles.
Mon identité est toujours secrète, seul mon fidèle assistant/petit ami sait que sous ce masque, se cache Evangeline Mulligan, une jeune lycéenne discrète et première de sa classe.
Même ma meilleure amie Olivia, dont j'ai jeté le père en prison il y a plusieurs semaines, n'est pas dans la confidence.
Celle-ci m'inquiète d'ailleurs. Depuis de nombreux jours, je la trouve déconnectée, pensive et irritable. Elle est loin de la rousse au tempérament de feu et toujours souriante. Elle a même largué son petit ami, Jesse Hardley, alors que je sais très bien qu'elle l'aime de tout son cœur.
Mais c'est le problème d'Evy, pas d'Outbreak. Pourtant, depuis quelques semaines, je me sens menacée en tant qu'héroïne. Alors que j'ai enfin appris le nom de toutes les fonctionnalités que possède la moto que Tony Stark m'a offerte - oui oui, Iron Man m'a offert une moto intelligente pour récompenser mes services et, une voix que j'ai nommée Caddie, m'apprend à l'utiliser - et que des petites filles commencent à enfiler une réplique de mon costume (ma tante m'a même avoué qu'un réalisateur comptait faire un film sur mes exploits), voilà qu'un stupide gars en collants bleus débarque et sauve des gamins d'un ascenseur tueur et retient les deux côtés d'un bateau tranché en deux à la seule force des bras.
- C'est Spider-Man, Evy, ils viennent de le dire.
Hunter rit de plus belle en voyant mon air renfrogné.
- Tu vas me dire que ce mec est une araignée ? C'est pathétique. Le pire de tout, c'est qu'il s'est battu aux côtés de Tony Stark, en Allemagne alors qu'il ne me l'a même pas proposé ! C'est Caddie qui me l'a dit.
- Et tu aurais été de quel côté ?
- Je suis Team Cap, tu le sais bien, mais là n'est pas le problème. Il n'a pas le droit de voler ma place.
- Tu es jalouse en fait ?
Bien sûr que je suis jalouse. Je suis censée être la seule héroïne de cette ville, celle qui fait le boulot des Avengers parce qu'ils sont débordés par leur petite guéguerre sur les Accords de Sokovie. Hors de question que cet arachnide me vole la vedette !
- Jalouse de ce danseur en tutu ? ricané-je.
- Il n'a pas de tutu.
- Ça ne saurait tarder ! Je déteste les araignées en plus !
Hunter glousse une nouvelle fois. Je redresse la tête pour embrasser ses lèvres. Comme à chaque baiser que nous échangeons - ce qui équivaut à une dizaine par jour - mon ventre se soulève et mon cœur palpite au milieu des papillons qui volettent dans mon corps.
Il faut dire qu'en plus d'être intelligent, drôle, attentionné et persévérant, Hunter est beau comme un dieu - à mon humble avis. Ses traits sont fins, il a une mâchoire bien dessinée, un long nez et de magnifiques yeux verts à reflets bleus. Sans parler de ses cheveux : une épaisse masse noir de jais toujours relevée sans qu'il ait besoin d'y mettre quelque chose dedans. J'adore y glisser mes doigts pour les décoiffer.
- Y a pas plus forte que toi Evy, souffle Hunter en callant son front contre le mien. Ce gars va vite le comprendre et remballer sa toile.
Je dépose un autre baiser sur ses lèvres, Hunter l'approfondit immédiatement et m'allonge sur le canapé pour déposer une traînée de baisers humides sur mon cou. Je glousse et frissonne quand une sonnerie retentit. Hunter se relève en soupirant et je grogne.
- Je crois que le devoir m'appelle, soufflé-je.
- Pour une fois, tu veux pas...
- Laisser des gens sans défense ?
- Mouais, t'as raison, vas-y. Mais on reprend après.
Je me redresse et dépose un bisou sur son nez.
- Promis.
Je vais récupérer le téléphone d'Hunter sur le plan de travail et prends connaissance de la mission du jour.
- Ok, braquage de la bijouterie Graff Diamonds, Madison Avenue à Manhattan.
Je tends le téléphone à Hunter et celui-ci tapote dessus pendant que je monte dans ma chambre.
- Faut une quinzaine de minutes pour y aller, me crie-t-il d'en bas tandis que j'enfile ma combinaison.
- J'y serai en 7, assuré-je.
Une fois parée, je prends la chaîne bleue posée sur mon bureau et descends en toute hâte, devenue maintenant Outbreak. Hunter me tend une oreillette et je l'enfonce dans mon oreille avant de l'embrasser et de me rendre dans mon jardin. Je vérifie que personne n'est dans la rue située derrière le muret qui me sépare de la civilisation, salue une dernière fois mon copain et saute par-dessus pour atterrir souplement sur le bitume. J'appuie sur les deux crans noirs de mon bracelet - spécialement offert et conçu par Tony Stark en personne - et celui-ci se déploie pour former ma chère moto adorée. Je dois dire qu'elle a changé ma vie, je me déplace deux fois plus vite et elle a tellement de capacités que je n'ai pas réussi à toutes les apprendre. Heureusement, j'ai ma fidèle assistante pour m'aider. D'ailleurs, sa voix s'élève au moment où je place le casque sur ma tête et que celui-ci enveloppe toute ma tête.
- Bonjour Evy.
- Salut Caddie. Braquage à la bijouterie Graff Diamonds, en route.
- Je calcule l'itinéraire le plus rapide.
Je m'engage sur la route et file comme une fusée entre les voitures, ne faisant pas attention aux feux et aux stop. Caddie m'indique le chemin tandis que j'accélère toujours plus. Il m'a fallu plusieurs jours pour me faire à la moto, mais je ne trouve pas ça compliqué surtout avec Caddie qui est à la fois mes yeux et mes oreilles.
- J'ai hâte que tu me refasses faire un tour à moto, me souffle Hunter à l'oreille.
- Quand tu veux Dillon, réponds-je avec un sourire. Des nouvelles des autorités ?
- Elles sont en route. Par contre... Evy, tu vas pas être contente.
- Quoi ?
- Un officier vient d'annoncer avoir vu Spider-Man voler au-dessus d'eux. Il semble se diriger vers Manhattan.
- Hors de question que cette araignée en collants me vole une affaire juste sous mon nez.
- Une affaire ? Tu parles comme mon père, plaisante Hunter.
- Il n'y a pas assez de place pour deux super-héros dans cette ville.
J'entends le brun soupirer à travers mon oreillette, mais n'y porte pas attention et mets les gaz. Je manque d'ailleurs de me faire percuter par un camion.
Quand j'arrive sur Madison Avenue, c'est le silence. Seuls les bruits habituels de la ville se font entendre. Au loin, je perçois quelques sirènes, mais il ne seront pas là avant dix bonnes minutes. Par contre, je n'en dirais pas autant de collants bleus. J'aperçois sa silhouette suspendue à une grue au loin. Je saute de ma moto et range en vitesse mon casque dans le siège avant d'appuyer sur le bouton sous la moto pour que celle-ci se change de nouveau en bracelet. Je jette celui-ci à l'intérieur de ma botte et m'engouffre dans la bijouterie. En effet, les deux vendeurs sont plaqués contre le mur du fond, derrière la caisse, les mains levées. Devant eux, un homme braque une arme pendant qu'il fourre les billets dans un sac. A droite comme à gauche, les deux autres braqueurs dévalisent les vitrines.
- Hé ! m'écrié-je.
Les trois malfrats se tournent vers moi et je manque d'exploser de rire. Ils arborent tous un masque d'écureuil pour cacher leur visage. Sinon, ils sont habillés de noirs. Je reconnais la silhouette d'une fille plus menue face à moi. C'est celle qui tient les vendeurs en joue.
- Partez, leur intimé-je.
Ceux-ci ont l'air soulagé que je sois arrivée, mais lancent tout de même un regard à leur agresseur.
- On bouge pas ! s'écrie-t-elle.
- On devrait peut-être se barrer, c'est Outbreak, chuchote celui à ma droite.
- Ta gueule, moi j'ai pas peur d'elle.
Sur ce, le troisième homme s'approche de moi et, de sa main valide, pose son arme sur mon front.
- Evy, ça va ? s'inquiète Hunter.
- A ta place je ferais pas ça, grogné-je.
Le canon froid tressaute sur ma peau quand l'homme enlève la sécurité. Mon cœur bat à tout rompre, mais je n'ai pas peur. L'énergie s'éveille dans mon sang, je ne vais faire qu'une bouchée de ces trois guignols. Trois... deux...
- Hé, salut les gars, lance quelqu'un dans mon dos. Vous allez gentiment baisser vos...
Le coup part.
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Après un Prologue plus que morbide (j'ai cru chialer en l'écrivant), on repart en fanfare avec la bonne humeur de notre chère Evy et de son fidèle partenaire Hunter !
Alors mes Outbreakers ? Quel verdict pour ce premier chapitre ? :*
Je tiens à dire que je suis super fière de ce que je vous prépare. Contrairement au premier tome, il y aura plus de moments de "flottements", un peu gentillets et drôles (je l'espère), ce ne sera pas centré sur le méchant tout le temps. Alors qu'au début, je n'avais aucune idée de ce que j'allais bien pouvoir vous raconter, les idées se sont enchaînées et maintenant j'ai un putain de canevas bien complet qui, j'espère, vous plaira. Je pense que ce tome sera plus "complet" si je puis dire que le premier et qu'on en saura plus sur les personnalités des personnages. J'essaierai de vous donner l'effet d'un vrai roman et pas seulement d'un film (quoi qu'un peu quand même mdr) et j'espère que vous le trouverez plus "complet". Sur ce, on se retrouve dans le chapitre deux ^^
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