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6 - "La vie, ça craint"

Comme prévu, le lendemain, je suis chargée de m'occuper de Jo. Mes parents ont suggéré de rester à la maison, mais j'ai réussi à les faire changer d'avis. Hors de question qu'ils manquent encore un jour de travail par ma faute. 

Durant la matinée, mon frère se contente de dormir comme une souche. J'en profite pour faire mes devoirs et quelques recherches pour mon projet de Littérature, puis je passe un coup de fil à Liv pour lui assurer que je vais bien.

Jo passe une partie de l'après-midi à regarder des dessins-animés, tandis que je bouquine un peu et, vers seize heures, je lui propose de se rendre au parc pour goûter. Evidemment, le petit garçon ne peut refuser et se rue déjà dans le hall. Comme une vraie mère poule, je l'emmitoufle dans sa grosse doudoune et glisse un bonnet sur sa tête. Il neigeait encore la semaine dernière, je ne veux pas risquer qu'il attrape une pneumonie.

J'enfile mon propre manteau et mes gants, puis prends la petite main potelée de Jo dans la mienne et l'emmène au parc situé juste en face de chez nous. Quelques flocons de givre sont encore déposés sur les balançoires et le toboggan, mais ça n'empêche en rien mon frère d'y monter. Après lui avoir acheté des churros, je m'installe sur un banc et croise mes jambes dans l'espoir de me réchauffer. Après plusieurs minutes à surveiller Jo en train de descendre et redescendre le toboggan, je le vois se figer en haut de l'arcade et faire signe à quelqu'un au loin.

- Evy ! m'interpelle-t-il. Lyla arrive.

Je me redresse pour voir la petite brune courir gaiement vers mon frère. Elle trébuche plusieurs fois, mais arrive en haut du jeu sans encombre.

- Ils ont l'air contents de se voir.

Je sursaute à l'entente de cette voix grave si familière. Je relève les yeux et tombe sur Hunter qui me sourit. Il enfouit son nez dans son écharpe et glisse ses mains pâles dans les poches de son long manteau sombre avant de s'asseoir à mes côtés.

- Il fait pas chaud, hein ? fais-je remarquer.

- Non, en effet.

Je reporte mon attention sur les deux enfants qui rient sur le tourniquet. 

- Tu veux un churros ? proposé-je.

- Non merci.

Je me lève après un sourire et vais donner le sachet à Jo en lui demandant de partager avec son amie, puis me réinstalle sur le banc. Je suis plutôt contente de retrouver Hunter ici. On a bien sympathisé cette semaine et j'ai des fois l'impression de retrouver notre complicité d'antan. Evidemment, je sais que nous avons tous deux évolué, mais ça me fait tout de même plaisir de le côtoyer de nouveau. Je me dis que, sans ce projet, nous serions au même stade qu'en début d'année : à nous ignorer cordialement.

- Comment tu te sens ?

- Si tu fais référence à hier soir, ça va.

- Tu dois avoir une poisse phénoménale pour qu'il t'arrive autant de choses en moins d'une semaine.

Je glousse sans conviction.

- Tu as entendu les infos ?

- A vrai dire, Jo a monopolisé la télé toute la journée.

- Les médias et la police disent que cet homme n'a pas voulu nuire aux employés, mais que sa rage s'est concentrée sur les locaux. Il a détruit tout le quatorzième étage puis s'est enfuit avant que la police ne l'appréhende. Il a clairement fait comprendre qu'il accomplissait une sorte de vengeance et que ceux qui dirigeaient l'établissement allaient enfin savoir ce que ça faisait d'être traité comme de simples chiffres sur une feuille, et non des humains.

- Tu penses que ça signifie quoi ?

- Qu'un employé n'a pas dû apprécier d'être renvoyé et qu'il veut rendre la monnaie de sa pièce à Biopharma.

- Donc, ce serait un des employés renvoyés après mon accident ?

- C'est possible. Mon père travaille au commissariat du coin. Quand je lui ai exposé ma théorie, il n'a pas démenti.

- Alors ils ont une piste, comprends-je.

- J'ai vu les images de ce gars. Son canon, son armure, je ne pense pas que la police arrivera à le stopper facilement.

- Tu crois qu'ils devraient recevoir une aide extérieure ?

- On fait des centaines d'éloges sur les Avengers, mais tu les as déjà vus en vrai ? s'agace Hunter.

- Pour être honnête, non. J'ai bien vu Tony Stark à la télévision, mais durant l'attaque d'aliens à New York, j'étais en France avec mes parents pour un séminaire.

- Peut-être que ces gars en collants devraient un peu se bouger et venir faire quelque chose. 

- Ils ne peuvent pas être partout, rappelé-je.

- Je connais l'histoire de la Sokovie et tout ça, mais qu'est-ce qu'ils font des dizaines d'innocents qui meurent chaque jour ? Ils disent être des héros, or ils ne sont jamais là quand on a besoin d'eux. 

 - J'imagine qu'ils passent ce genre d'incident au second plan.

- Alors ils ne valent pas mieux que ceux contre qui ils se battent.

Le soudain éclair de colère qui passe dans le regard d'Hunter me fait gigoter sur le banc. Je ne pensais pas qu'il détestait les Avengers à ce point. Ce sont tout de même des héros, ce qu'ils accomplissent est au-delà de l'imaginable. On ne peut pas leur en vouloir de ne pas avoir le pouvoir de se dédoubler.

- Excuse-moi, se reprend Hunter en s'adossant au banc d'un geste las. Cette attaque m'a pas mal remué. Ces employés auraient pu mourir. Tu aurais pu mourir...

Je scrute le jeune homme, surprise. Se serait-il inquiété pour moi ? Je cherche son regard, en vain ; il garde la tête tournée vers sa petite soeur qui fait de la balançoire avec Jo.

- Des fois, j'aimerais aussi subir un genre d'expérience qui me ferait devenir plus fort. Ça me permettrait de protéger cette ville.

- Ce n'est pas ton rôle de protéger New York, tu n'es qu'un adolescent.

- Peut-être que c'est la raison pour laquelle je devrais pouvoir faire quelque chose. On est jeune, on a plus de recul, on grandit au milieu de ce monde de fou, dirigé par la violence.

- Je t'assure que moi aussi, si je le pouvais, je sauverais tout le monde. Mais c'est impossible.

Hunter soupire. De la fumée blanche s'échappe de ses lèvres rosées et forme un nuage dans l'air glacial. Il rejette sa tête en arrière puis ferme les yeux.

- La vie, ça craint...

Je remonte mes manches et scrute mes veines. Aujourd'hui, elles disparaissent sous ma peau. Tant mieux.

- La vie, ça craint, répété-je pour moi-même.

♦♦♦♦♦♦♦♦

En rentrant chez moi, je parcours des dizaines de sites qui m'en apprennent plus sur les évènements de la veille. L'homme qui a attaqué Biopharma est nommé "Steel Laser" par les médias et est qualifié de "gigantesque robot destructeur de matière". Il semblerait que son canon soit un propulseur de laser qui désintégrerait n'importe quelle matière et qu'il s'en est servi pour nuire à l'entreprise pharmaceutique.

Comme Hunter me l'a affirmé, la police interroge les trente employés licenciés après "l'incident de la salle d'expérience 125BH". Ils ont éliminé les quinze femmes puisque la voix détraquée qui sortait du masque du brigand était clairement masculine. Je referme mon ordinateur avec rage. Toutes ces personnes licenciées ont vu leur vie brisée par ma faute, parce que je n'ai pas su me débrouiller seule.

Je devrais en vouloir à Dean de m'avoir donné cette tâche, mais je ne peux m'en prendre qu'à moi-même. Si j'avais fait plus attention, rien de tout ça ne serait arrivé. Je fulmine tout en préparant le dîner. Mes parents ne vont pas tarder à rentrer. Jo est encore devant la télévision et j'en profite pour faire cuire des pâtes et de la viande. Alors que j'allume le gaz, et pose la casserole pleine d'eau dessus, une drôle de chaleur s'empare de mon bas-ventre. Je me retourne d'un coup et aperçois Jo, agenouillé sur le canapé, essayer d'attraper la télécommande posée sur la table basse. Je le vois pencher dangereusement vers le sol et ai seulement le temps de tendre la main et crier "attention" avant que mon frère dégringole et manque de se cogner violemment le menton contre le coin de la table. Pourtant, rien de tout ça ne se passe. Comme retenu par une force invisible, mon frère reste suspendu dans les airs, les mains posés sur une planche transparente.

Je me rue vers lui et le redresse pour l'asseoir correctement sur le canapé. Ses yeux sont écarquillés.

- Je voulais prendre la télécommande et je...

- Tout va bien maintenant. Reste assis.

Je lui tends la télécommande et secoue mon bras dans le vide à la recherche de la planche invisible, mais elle a disparu. Je déglutis difficilement puis jette un regard vers mon frère. Il a déjà oublié l'incident et zappe avec son précieux boitier.

Je retourne dans la cuisine et trempe mes pâtes. Mon coeur tambourine dans ma poitrine tandis que je me répète inlassablement les mêmes mots.

C'est toi qui a fait ça Evy.

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MOHHHH, j'ai adoré écrire ce petit rapprochement entre Evy et Hunter ! En plus je suis troppppp fière de mon gif ! Il concorde PARFAITEMENT !

Dites, je vais encore vous solliciter mais ça vous dit pas de trouver un nom de ship pour ces deux tourtereaux ? (A moins que vous ne les shippiez pas MDR) Le débat est ouvert, envahissez-moi de propositions et je choisirais celle qui sonne le mieux d'après moi ! ;)

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