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10 - "Bientôt, Outbreak prendra vraiment vie"

Je pousse la porte de l'atelier de ma tante. A chacune de nos visites, Maman lui répète qu'une alarme ne serait pas de trop, mais tante Helen lui répond à chaque fois que nous vivons dans un pays libre et que, de toute façon, personne ne sait que son atelier est situé ici.

C'est d'ailleurs également pour ça qu'elle ne s'enferme jamais, même quand elle y travaille. Sa naïveté me surprendra toujours.

L'atelier de ma tante peut paraître très désordonné de part les tissus entassés un peu partout, ses commandes accrochées sur tous les murs et ses croquis éparpillés sur le sol, pourtant, d'après elle, il n'y a pas mieux organisé.

- Excusez-moi, ce n'est pas une boutique.

J'imagine que tante Helen répète cette phrase une vingtaine de fois par jour, pourtant elle y met à chaque fois le même enthousiasme, comme si ça ne l'agaçait pas qu'on entre ici comme dans un moulin.

Le son de la machine à couture emplit la pièce. Je m'approche de la table devant laquelle elle est assise et pose une main sur son épaule.

- C'est moi tante Helen.

Ma tante se retourne, un grand sourire sur le visage. Ses épais cheveux roux lui retombent devant les yeux tandis qu'elle se lève pour me serrer contre elle. Son parfum me rappelle beaucoup son appartement, qui respire toujours l'encens et les herbes aromatisées.

- Evy, chérie. Je suis ravie de te voir. Comment tu vas ?

- Super, et toi ?

- Comme tu vois, je suis en plein processus de création.

- C'est pour un nouveau film ?

- Oui, ne me demande pas de t'expliquer le synopsis, ce genre de choses ne m'intéresse pas.

- Je sais, tata.

- Tu es venue pour me demander quelque chose j'imagine ?

- Mais non, je...

- Ne me mens pas Evangeline. Si tu viens me voir sans ta mère, c'est que tu as besoin de moi.

Je grimace, gênée. Pourtant, tante Helen ne s'arrête jamais à ce genre de détail. Elle s'éloigne pour aller chercher un croquis par terre, puis revient s'installer derrière sa machine à couture.

- Alors, de quoi as-tu besoin ? D'argent ?

- Pas du tout ! m'indigné-je. Ce n'est pas mon genre de quémander de l'argent.

- Tu devrais vu le tas de ferraille dans lequel tu roules, ma puce.

Je lève les yeux au ciel. Ma tante devrait apprendre à tenir sa langue de temps en temps. Surtout qu'elle se moque de mon pick-up à chaque fois qu'elle le voit. A chaque fois !

- Bon, j'ai besoin que tu me donnes du tissu. J'ai... un projet en bio, je dois fabriquer un costume ultra résistant, mais très souple et dans lequel on est à l'aise. Tu as déjà fait des costumes de super-héros pour un de tes films ?

Ma tante ne pose aucune question, apparemment ce projet lui semble très plausible.

- Les professeurs ne savent plus quoi inventer, soupire-t-elle en se dirigeant dans l'arrière boutique.

Mon cœur bat la chamade, j'espère qu'elle ne va pas trop insister. Si elle me voit porter les vêtements qu'elle me confectionne, elle me démasquera à coup sûr.

Tante Helen me demande de la suivre dans une pièce adjacente. Des dizaines de rouleaux de toutes les couleurs sont empilés près de boites de rangement en bois, aux imprimés ethniques.

- Ce sont les tissus les plus résistants que j'aie. Ils ne se déchirent pas, sont rarement salis et se lavent à l'eau. C'est ce que j'ai utilisé pour le dernier film de super-héros. Ils sont chers, c'est bien parce que c'est toi Evy. Essaie quand même de ne pas trop en prendre.

- T'en fais pas, juste ce qu'il me faut.

- Tu as besoin de mon aide pour le confectionner ?

- Non, t'en fais pas. Je me souviens de tous les cours que tu m'as donnés. Maman a toujours sa machine à coudre et puis, je m'aiderai d'Internet.

- Internet nuit aux cerveaux des jeunes, rappelle-t-elle.

- Les professeurs veulent absolument qu'on le fasse nous même. On n'a le droit à aucune aide, mens-je une nouvelle fois.

- Très bien, mais tu sais que je peux t'aider si besoin.

- Super tata, t'es géniale.

Je l'embrasse sur la joue et attends qu'elle soit repartie pour débuter ma recherche. Je sors discrètement le croquis que j'ai fait en cours d'Anglais hier et le regarde attentivement. J'ai déjà une idée très précise de ce que je veux. Heureusement pour moi, je trouve les teintes de bleu et de violet que j'imaginais : barbeau et glycine pour le costume et le masque, et safran pour les bottes et les gants.

Je fouille ensuite dans les boites et déniche du fil de nylon. Je fourre le tout sous mon bras et me dirige vers la sortie en espérant que ma tante ne voie pas ce que je lui ai piqué.

- Je te rapporte les restes quand j'ai fini, merci tata !

- Bisous ma chérie, passe le bonjour à tes parents et à Jo.

Je passe la porte et resserre mon manteau contre moi quand le froid me mord le visage. Je jette tout à l'arrière de mon pick-up et rabats la bâche pour être sûre que rien ne tombe, mais surtout pour que personne ne voie ce que je transporte.

Je démarre le moteur et me frotte les mains. Il est plus de dix-neuf heures, je suis déjà en retard. J'embraye et m'engage sur la route, heureuse de mes trouvailles. Bientôt, Outbreak prendra vraiment vie.

♦♦♦♦♦♦♦♦

Je passe la première nuit à découper les patrons de mon costume dans les tissus et à le tester. Tata ne mentait pas, c'est de la très bonne qualité.

Le lendemain, je décide de me refaire quelques films de super-héros pendant mes heures de libre. Liv me cherche partout dans le lycée, alors je décide de m'enfermer dans les toilettes. Je n'aime pas la laisser en plan comme ça, mais c'est seulement pour aujourd'hui.

Après avoir regardé deux ou trois films, je me rends compte qu'il me faut un moyen d'intercepter les communications de la police pour que je connaisse les emplacements des voyous avant tout le monde. Je peux également patrouiller tous les soirs, mais c'est compliqué en pick-up et New York est une grande ville.

Il faut que je trouve quelqu'un de doué en informatique et capable de pirater les postes de police sans poser de questions. Par chance, mon lycée est rempli de gars dans ce genre. A la pause déjeuner, j'ai deux heures de battement et décide de rentrer chez moi pour récupérer de l'argent et continuer mon projet. J'en oublie même de manger. Je reçois un texto de Hunter qui me demande si on peut se voir jeudi pour s'entraîner à l'oral. Je lui réponds rapidement par l'affirmative et vérifie l'heure à l'occasion. C'est déjà le moment de retourner au lycée. Encore deux heures et je pars à la chasse au hacker.

Après les deux longues heures de cours qu'il me reste, je me rends à la bibliothèque et, plus particulièrement, au coin informatique. Quand j'entre, je ne suis pas surprise de voir que certains ordinateurs ne servent pas à faire des recherches pour faire des devoirs, mais qu'ils arborent une page sombre sur laquelle s'étale une suite de lettres et de chiffres. Je n'ai plus qu'à choisir mon homme.

Je scrute l'assemblée et tombe, par surprise, sur Hunter. Celui-ci ne m'a pas remarquée, il a un casque vissé sur les oreilles. Quand je pose le regard sur l'écran de son ordinateur, je me rends compte que lui non plus ne fait pas ses devoirs. Hunter serait un as de l'informatique ?

Je me mords la lèvre. Le plus simple serait de lui demander directement ce que je veux. Son père est dans la police, il a sûrement accès à son compte et de plus, ça m'étonnerait qu'il me fasse payer son service. Sauf qu'il poserait beaucoup trop de questions et je ne me vois pas lui sortir le bobard du siècle. Je ne suis pas assez douée pour le mensonge.

Je me dirige donc vers un grand dadais boutonneux dont les lunettes touchent presque l'écran. Je veille à ce que lui seul me remarque, chose qu'il fait rapidement. Je le vois déglutir quand je le salue. Il bafouille, je pense que parler à des filles, voire à des gens tout court, ne doit pas être dans ses habitudes.

- Ecoute, murmuré-je en m'approchant de lui jusqu'à l'entendre respirer fort. J'ai besoin de ton aide. Mais tu ne devras me poser aucune question et ne le répéter à personne.

Je dépose une liasse de billets sur la table et les glisse dans sa main.

- Cinquante dollars, ça te va ?

Il hoche frénétiquement la tête, visiblement au bord du malaise. Je lui expose alors ma requête. Au début, il hausse un sourcil, mais je lui offre mon plus beau sourire et il se met à taper sur son clavier. Au bout de plusieurs minutes, il me demande d'une voix rauque.

- Tu as une clé USB sur laquelle je peux transférer les données ?

J'acquiesce et sors ma clé de mon sac avant de la lui tendre. Il la glisse dans la tour centrale et télécharge tout le réseau dessus.

- Je pourrais assister à toutes les communications depuis chez moi ?

- Ouais.

- Et c'est intraçable ?

- Intraçable.

- Ok, merci mon pote, je te revaudrai ça.

Je pose une main sur son avant-bras et lui lance un clin d'œil pour appuyer mes propos, puis m'éclipse hors de la bibliothèque. Ce mec ne dira rien, je l'ai vu dans ses yeux. Et je pense qu'il est tellement abruti par les écrans qu'il ne fera jamais le rapprochement avec Outbreak.

En rentrant, je me rue dans ma chambre et regarde plusieurs vidéos pour voir comment confectionner des bottes et des gants à la perfection. J'utilise les semelles de mes vieilles bottes et tente de coudre le tissu, comme je peux. Fière de moi, j'expose ma confection devant mon nez. C'est parfait.

Soudain, quelqu'un toque. Je sursaute et jette la botte sous mon lit.

- J'arrive ! lancé-je en fourrant la machine et le reste du tissu dans mon armoire.

J'ouvre ensuite la porte, à bout de souffle. James se tient sur le pas de la porte. Il a les yeux rivés au sol et n'a même pas remarqué l'état dans lequel je me trouve.

- Evy, j'ai quelque chose de très important à te dire.

Je m'assois sur le lit, appréhendant énormément le sujet de la discussion de mon beau-père. James semble mal à l'aise, il ne cesse de triturer ses doigts et passe constamment une main dans sa poche, qui forme d'ailleurs une bosse étrange.

- Je... je vais demander ta mère en mariage.

J'ouvre la bouche puis la referme, incapable de dire quoi que ce soit. Je suis tellement surprise que je reste immobile.

- Je sais très bien que, depuis ton père, elle ne croit plus trop en l'amour, mais ça va bientôt faire cinq ans qu'on est ensemble, et je suis plutôt sûr de moi. Enfin, je pense...

- Tu vas lui faire ta demande quand ?

- Vendredi, le jour de notre anniversaire. Tu... tu es d'accord ?

- Pour que tu te maries avec maman ? Bien évidemment James, c'est génial.

Je me lève et le serre dans mes bras. Le pauvre a le cœur qui palpite.

- Je... merci Evy, ça me fait plaisir que tu acceptes que j'entre officiellement dans ta vie.

- T'es le meilleur beau-père du monde ! Tu t'occupes de moi, tu rends heureuse maman, que demander de plus ?

James est entré dans ma vie très simplement. Maman le qualifiait d'abord d'un simple ami, mais je n'étais pas dupe. Je l'ai rapidement apprécié, il est très attentionné et loin d'être aussi égoïste que papa. Il fait rire maman, il m'adore et il m'a donné un super petit frère. Je suis d'ailleurs étonnée qu'il n'ait pas fait sa demande il y a bien longtemps.

James m'offre un sourire soulagé puis décide de redescendre. Je suis toute excitée après la révélation de mon beau-père. Je m'empresse d'envoyer un texto à Liv et en oublie pendant plusieurs minutes que je m'apprête à devenir une vraie héroïne et que la vie banale de petite adolescente américaine est terminée pour moi. Je décide pourtant de laisser le costume de côté pour le reste de la journée et essaie de rattraper mon retard scolaire. Je m'entraîne même pour mon oral de Littérature jusqu'à le connaître sur le bout des doigts.

Néanmoins, incapable de laisser mon oeuvre de côté, je passe une partie de la nuit à avancer sur le costume et m'endors au petit matin, épuisée.

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Franchement j'aimerai beaucoup remercier mes Outbreakers parce que vos commentaires me font extrêmement plaisir vous ne vous rendez pas compte à quel point ! Je me rends compte que mon histoire vous plaît et c'est ce qui compte. Vos avis sont toujours agréables et drôles, je prends un énorme plaisir à vous répondre. Je poste seulement pour avoir le plaisir de les lire ^^ C'est la première fiction que je poste régulièrement et, à partir de maintenant, je fonctionnerais toujours comme ça parce que j'adore répondre à ceux qui lisent régulièrement et qui suivent les aventures au présent. Je sais que, quand on voit que la fiction est terminée on ose moins commenter car on pense qu'on répondra pas donc je comprends que cette fiction ait plus de fidèles que les autres.

C'est trop de bonheur, alors les prochaines fictions, je les écrirai également entières avant de les publier et j'espère que ces commentaires chaleureux et plein de bonnes intentions vont continuer à affluer !

Encore merci :')

P.S = Désolée si j'ai pas été très compréhensible, c'est l'émotion qui a parlé mdr


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