Chapitre 9 : That's what being famous is
Ce jour-là, il n'y avait rien qu'Ace désirait plus au monde que de dormir. Comme prévu, il avait retrouvé Marco chez lui la veille au soir, après que le blond eut rendu visite à son père. Ils avaient célébré tous les deux le retour de voyage d'affaire de Marco. Ce dernier en avait profité pour lui faire regretter son affront lorsqu'il lui avait raccroché au nez la fois précédente. Sans entrer dans les détails, Ace savait que son cul se souviendrait encore longtemps de sa punition.
Il était rentré chez lui assez tard, regrettant presque de ne pas avoir finalement accepté la proposition de Marco de rester dormir chez lui. Il n'avait pas tardé à se coucher, encore moins à s'endormir. Il était vraiment épuisé. Il n'avait pas besoin de se lever tôt le lendemain, car il ne travaillait pas. Il pouvait profiter de plusieurs longues heures de repos sans s'inquiéter d'arriver en retard.
Malheureusement, Sabo en avait décidé autrement.
-Ace, l'appelle-t-il tout en le secouant. Ace, réveille-toi !
Le brun grogna de mécontentement, mais finit par ouvrir les yeux, se redressant péniblement. La seule raison pour laquelle il n'avait pas encore envoyé bouler son frère, c'était parce qu'il avait senti l'urgence dans sa voix. Il se frotta les yeux, essayant de se concentrer. Il était encore bien trop fatigué pour gérer la situation, mais Sabo n'avait pas l'air de s'en soucier alors qu'il collait un magazine people sous le nez.
-Regarde la première page, ordonne-t-il.
-Depuis quand tu t'intéresses aux potins ?
-Je m'en fou des célébrités. Mais là c'est grave !
-De quoi tu parles ? Et ça ne pouvait pas attendre ? Je suis crevé...
-Crois-moi, ce qu'il y a dans ce magazine sera plus efficace que tout le café du monde pour te réveiller.
Avec une plainte marmonnée à voix basse, Ace céda et prit la revue que Sabo continuait d'agiter devant ses yeux. Dès que son regard se posa sur la couverture, lisant le gros titre, il sentit la panique monter en lui. Il devait reconnaitre que son frère avait raison : la situation était grave et il était parfaitement réveillé désormais.
-Ce n'est pas possible... Comment...
-Apparemment, vous avez été suivit.
Sur la couverture se trouvait une très belle photo de Marco et lui à l'aéroport. La main du blond reposait sur ses hanches, alors qu'il l'embrassait sur la joue. Juste en-dessous était inscrit en grosses lettres un titre accrocheur pour l'article : « Marco Newgate en couple avec un jeune inconnu ». Ace se rendit à la première page, apercevant d'autres photos de lui et Marco. Il y en avait d'autres à l'aéroport, notamment une où il embrassait Marco de son plein grès. Les autres avaient été prises à son travail, devant chez le blond et dans le bar où ils étaient sortis avec Thatch et Sarah.
Visiblement, les journalistes les avaient pris pour cible depuis un long moment et les avaient bombardés de photo sans qu'ils ne s'en rendent compte. Ils affirmaient dans cet article que Marco et lui sortaient ensemble et qu'ils se voyaient régulièrement. Leur comportement chaque fois qu'ils se voyaient les avait sans aucun doute confortés dans leur hypothèse. Ace savait que tout le monde allait y croire, lui-même trouvant qu'ils ressemblaient à un couple sur ces clichés.
Mais ça ne l'arrangeait pas que tout le pays pense comme lui.
-La bonne nouvelle, soupire Sabo, si on peut dire ça comme ça, c'est qu'ils ne savent pas pour le « contrat ».
-J'aurai dû faire plus attention...
-Ça n'aurait rien changé. Ils l'ont même suivi jusque chez lui. Il n'y avait aucune chance que vous ne vous fassiez pas prendre.
-Qu'est-ce qu'on va faire ?! La situation ne va pas tarder à dégénérer et si jamais ils viennent ici...
Ils furent interrompus par l'arrivée précipitée dans la chambre de leur plus jeune frère Luffy. Le jeune garçon avait l'air alarmé, se mettant à crier des mots à toute vitesse. Le fait qu'il tentait de reprendre son souffle en même temps fit que ses deux frères ne comprenaient absolument rien. Du moins, jusqu'à ce qu'ils parviennent à distinguer un mot dans les gémissements de Luffy : « journalistes ».
Ce qu'Ace craignait s'était déjà produit. Ils l'avaient retrouvé.
-Merde, grogne-t-il.
-Ils veulent entrer, explique Luffy. Ils sont à la porte et ils veulent te parler.
-Pas question qu'on les laisse entrer !
Ace bondit hors de son lit, se précipitant dans l'entrée. Il trouva Zoro qui s'appuyait contre la porte, ordonnant à tous ceux qui se trouvaient derrière de partir. Bien qu'il eut envie de demander ce que Zoro faisait là, et pourquoi il était à moitié nu, Ace se dit que ce n'était pas le moment. Au moment où il le rejoignit, le téléphone se mit à sonner et il l'attrapa, prêt à décrocher.
-Tu ne devrais pas répondre, intervient Sabo.
-Je vais leur dire d'aller se faire foutre. Ils ne peuvent pas rester ici.
-Est-ce que je dois aller les menacer, propose Zoro.
-Je viens aussi, s'exclame Luffy.
-Pas question ! Vous restez ici !
Les deux eurent beau se plaindre, Sabo refusa de céder. Les journalistes n'étaient pas assez stupides pour enfoncer la porte. Il fit le tour de la maison pour tirer les rideaux de toutes les fenêtres, voulant à tout prix empêcher que ces idiots puissent prendre des photos d'eux. Pendant ce temps, Ace décrocha la téléphone. Sans surprise, la personne à l'autre bout du fil ne tarda pas à se présenter comme travaillant pour un grand magazine de presse à scandale.
-J'aurais quelques questions à...
-Je n'ai pas l'intention de m'exprimer à ce sujet, vous perdez votre temps.
-Mais...
-Laissez-nous tranquille ; ma famille et moi. Je n'hésiterais pas à appeler la police si ces journalistes restent devant chez moi !
Il raccrocha immédiatement, espérant avoir été assez clair. Malheureusement, il en fallait plus pour décourager les journalistes dehors. Ace savait qu'ils allaient finir par se lasser, mais ils allaient surement rester là pendant plusieurs heures avant de que ça n'arrive. Il préféra débrancher le téléphone, avant de se tourner vers ses frères, leur adressant un regard d'excuse.
-Je suis désolé. Je ne pensais pas que les choses allaient aussi mal tourner.
-Ce n'est pas grave, répond Luffy en haussant les épaules. Tu ne pouvais pas savoir.
-C'est à eux de s'excuser, grogne Zoro en désignant la porte. Ils sont bruyants et collants.
-On va régler ce problème, le rassure Sabo, comme d'habitude.
Marco était quelqu'un de très connu et surtout très convoité. Il n'avait pas eu la moindre relation, et ne s'était jamais retrouvé au cœur d'un scandale. Maintenant que les journalistes avaient enfin découvert un élément de sa vie privée, ils n'allaient pas lâcher aussi facilement. D'autant plus que cette relation était particulière. Marco sortait avec quelqu'un de normal, inconnu du grand public. Ils allaient tous vouloir des détails sur leur histoire.
-Tu devrais rester à la maison tant qu'ils sont là, déclare Sabo. Et ensuite, il faudra faire profil bas jusqu'à ce qu'ils passent à autre chose.
-Moi qui ne voulait pas vous impliquer dans mes affaires...
-On va gérer, sourit Luffy. On a connu pire !
Cette déclaration ne rassurait pas vraiment Ace, puisque le pire qu'ils avaient connu étaient aussi à cause de lui. Mais il se força à sourire malgré tout. Il était heureux de pouvoir compter sur ses frères dans ce genre de situation. Il s'excusa aussi auprès de Zoro pour l'avoir mêlé à tout ça. Ce dernier lui assura qu'il s'en moquait. Il n'avait pas peur d'affronter des paparazzis un peu trop entêté et il n'hésiterait pas à le faire si Luffy le lui demandait.
Ace partit se réfugier dans sa chambre, jetant un coup d'œil par la fenêtre en prenant soin de ne pas être vu. Il poussa un soupire de désespoir en voyant les journalistes s'installer confortablement, visiblement prêt à rester ici pendant des heures sans bouger. Tout cela allait sans doute leur mettre leurs voisins à dos. Ils vivaient dans un immeuble et en restant là, les journalistes allaient déranger tout le monde. Se laissant tomber sur son lit, Ace fixa le magazine comme s'il pouvait le désintégrer s'il le regardait assez fort et assez longtemps.
Comment les choses avaient-elles pu tourner au drame aussi vite ?!
Il lu encore et encore l'article, une désagréable sensation dans l'estomac. Ses photos allaient lui causer bien des problèmes, mais il savait que ce serait certainement pire pour Marco. Les journalistes s'étaient permit de faire des suppositions pas très flatteuses à son sujet, cherchant à provoquer un scandale. Leur différence d'âge servait de base, et le fait qu'ils ne venaient pas du même monde aussi. Ils accusaient même Marco de profiter de lui, peut-être même en le payant pour avoir sa compagnie.
Heureusement qu'ils ne savaient pas qu'ils étaient liés par un contrat pour avoir des relations sexuelles d'un certain genre. La situation serait encore pire.
Marco était devenu un vieux pervers riche et malhonnête, et Ace un jeune garçon naïf et stupide, prêt à tout pour de l'argent. Il avait soudain très envie de sortir de la maison et d'enfoncer son poing dans leurs visages à tous. Mais ça ne ferait qu'empirer la situation. La seule chose qu'il pouvait faire, c'était de s'en prendre au magazine. Il se mit donc à le déchiqueter en petit morceau, se défoulant sur se torchon remplit de bêtises, tout en écoutant les hurlement des journalistes dehors, que Zoro et Luffy avaient entreprit d'asperger d'eau avec un tuyau d'arrosage.
Ace espérait que Marco n'aurait pas d'ennui, et surtout qu'il ne serait pas en colère contre lui.
***
En arrivant au travail, Marco ne s'était pas encore rendu compte dans quelle merde il se trouvait. Il avait au moins pu constater que c'était l'anarchie.
Il avait été assailli de journaliste en sortant de chez lui, sur tout le trajet, et même devant le grand bâtiment de l'entreprise. Les paparazzis avaient heureusement été repoussé par la sécurité à l'entrée. En arrivant à son bureau, Marco avait vu ses frères courir partout, hurlant des ordres tandis que les téléphones ne cessaient de sonner. Il aperçu alors Thatch qui venait dans sa direction, l'expression fermée, ce qui n'était vraiment pas bon signe.
-Te voilà enfin.
-Qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi les journalistes me collent depuis ce matin ? Et pourquoi tout le monde panique ?
-Vient, je vais t'expliquer.
L'attrapant par le poignet, Thatch le tira dans son bureau, refermant la porte dans une tentative d'avoir un peu de silence pour qu'ils puissent discuter sans devoir crier. Il récupéra ensuite un magazine et le tendit à Marco, lui disant de lire l'article en première page. Le blond s'exécuta et comme Ace, il comprit rapidement la situation en apercevant la couverture. Il lu silencieusement l'article, observant les photos, avant de jeter la revue sur le bureau avec agacement.
-C'est pas vrai...
-Ils veulent ton avis, explique Thatch. Ils nous bombardent d'appel. On fait ce qu'on peut pour étouffer l'affaire.
Ce qu'ils cherchaient maintenant, c'étaient des aveux. Ils voulaient que Marco et Ace confirment leur hypothèse, qu'ils leurs disent s'ils sont bel et bien en couple, depuis combien de temps et comment ils en étaient arrivés là. Ils étaient avides de détails mais Marco n'était pas près de leur en donner. Ce n'était pas pour rien qu'il n'avait rien révélé sur sa vie privée jusque-là. Il passa une main dans ses cheveux nerveusement.
-J'espère qu'Ace ne sera pas en colère contre moi. On s'était mis d'accord ; notre relation ne devait pas impacter nos vies.
-Appelle-le et voit avec lui. Vous devez gérer ça ensemble.
Thatch lui donna une tape réconfortante sur l'épaule, avant de quitter le bureau, le laissant seul. Il avait encore des choses à faire. Marco viendrait les aider une fois qu'il aura rassuré Ace. Une fois son frère parti, le blond ne tarda pas à prendre son téléphone, appelant son amant. Il espérait qu'il ne serait pas énervé contre lui au point de refuser son appel. Heureusement, ce ne fut pas le cas, puisqu'il décrocha très rapidement.
-Marco ! Je suis content de pouvoir te parler !
-Ça me rassure que tu me dises ça... Comment ça se passe de ton côté ?
-Pas très bien. Les journalistes sont postés en bas de l'immeuble. Au moins, ils n'essaient plus d'entrer.
-Je suis désolé que les choses aient aussi mal tournées.
Il y avait deux raisons pour lesquelles Ace avait hésité à signer ce contrat avec lui : il ne voulait pas mêler sa famille à ses histoires et il craignait que le statut de Marco ne leur cause des problèmes un jour. Cette situation était l'exemple même de ce qu'il voulait éviter. Sans parler du fait que cet article était vraiment peu flatteur, autant pour l'un que pour l'autre.
-Je ne t'en veux pas, si c'est ce qui t'inquiète, le rassure Ace. Je craignais plutôt que toi tu sois en colère.
-Pourquoi le serais-je ?
-Je n'ai pas été très prudent. Si j'avais fait attention, on n'en serait pas là.
-On est tous les deux à blâmer, et de toute façon, désigner un coupable est inutile à présent.
Ça ne changerait pas grand-chose à la situation. Ils auraient dû s'attendre à ce qu'un jour, ils se fassent surprendre. Ils avaient été si heureux de se revoir après près de deux semaines de séparation, qu'ils n'avaient pas été capable de se retenir de montrer de l'affection en public. Rien que de repenser aux photos dans le magazine suffisait à faire rougir Marco. Il devait pourtant rester concentré.
-Qu'est-ce qu'on va faire, demande Ace.
-Je vais tout arranger, le rassure Marco. Reste discret et agit normalement. Laisse-moi gérer le reste.
-Je suppose que l'on ne doit plus se voir pendant quelques temps.
Le ton triste d'Ace fit se serrer le cœur de Marco. Ça ne lui faisait pas plaisir non plus, mais ils n'avaient malheureusement pas trop le choix. Se revoir maintenant ne ferait qu'alimenter les rumeurs. Ils devaient rester discret et ils n'avaient pas besoin que d'autres photos d'eux soient prises.
-C'est ce qu'il y a de mieux à faire pour toi. J'ai l'habitude des journalistes, mais tes frères et toi...
-On tiendra le coup, ne t'en fait pas.
-Mais qui sait combien de temps ça durera.
La porte du bureau s'entrouvrit légèrement et Edward Newgate apparut, lui adressant un petit signe discret de la main. Il voulait lui parler. Marco devait mettre fin à cette conversation mais pas avant d'avoir calmer les inquiétudes d'Ace. Un doux sourire s'étira sur ses lèvres alors qu'il s'efforçait de parler d'une voix rassurante.
-Ça ne durera pas longtemps. Je vais m'en occuper, ne t'en fait pas.
-Je te fais confiance.
-Bien. Je vais te laisser, je dois...
-Attends !
Marco se tut, surprit. Ace l'avait interpelé d'un ton implorant, comme s'il y avait une urgence. Ce qu'il voulait lui dire devait être important, et pourtant il n'y eut entre eux qu'un lourd silence. Ace n'avait pas pu s'empêcher de le retenir, mais il se retrouva incapable de parler. Que voulait-il lui dire ? Lui-même ne le savait pas vraiment. Il avait la gorge nouée comme s'il voulait pleurer.
-Qu'est-ce qu'il y a, insiste Marco.
-Non... Rien. Appelle-moi quand tu pourras.
-Je te le promets.
L'appel prit fin, laissant Ace seul avec ses regrets.
***
Quelques jours se sont écoulés et malheureusement, la situation n'avait pas évolué. Malgré tous les efforts de Marco pour faire taire les rumeurs, et malgré le fait qu'ils ne se voyaient plus, les journalistes continuaient de tout faire pour obtenir des aveux de leur part. Apparemment, cette soudaine distance entre eux représentait pour eux une preuve qu'ils avaient quelque chose à cacher. Le fait qu'ils aient raison n'aidait pas vraiment.
Cette situation épuisait grandement Ace et ses frères.
-Est-ce que tu vas bien ?
Ace releva la tête, apercevant l'une de ses collègues qui le fixait avec inquiétude. Il tenta de la rassurer d'un sourire, mais à ses sourcils froncés, il comprit qu'il n'avait pas été très convaincant. Il avait réussi à retrouver un semblant de liberté. Les journalistes ne pouvaient pas se permettre de camper devant chez lui et il avait profité de leur départ pour retourner travailler. La jeune femme s'approcha de lui, et c'est à ce moment-là qu'il remarqua ce qu'elle tenait dans la main.
-Ça ne s'arrange pas du tout, avoue-t-elle à regret.
-Ce ne sont que des conneries !
En manque de détails et de preuve, ils continuaient de raconter des mensonges sur Marco et lui, les humiliant et les insultant. Il savait qu'il ne devait pas se laisser gagner par la colère, mais c'était de plus en plus difficile. Il voulait que tout cela cesse, qu'ils puissent revenir à ce qu'ils étaient avant. Il ne voulait pas que Marco continue de souffrir à cause de lui.
-Si seulement je pouvais tout réparer.
-Ace, tu ne dois pas...
La porte de la supérette s'ouvrit brusquement, et ils purent entendre plusieurs personnes se mettre à parler d'une voix forte. Depuis le fond du magasin, Ace aperçut toute une équipe de journaliste que ses collègues tentaient de repousser. Il fit un pas, prêt à s'avancer pour aller s'occuper d'eux lui-même, mais une main sur son épaule l'attrapa fermement, le tirant en arrière.
-Cache-toi !
-Je vais m'occuper d'eux !
-Tu ne feras qu'empirer les choses. On va se charger de les faire partir. Je viendrais te chercher quand ils seront tous parti.
Sa jeune collègue le supplia du regard, le poussant vers la réserve. Ace se retrouva comme privé de ses forces. Il n'avait pas envie de se battre avec elle, alors il accepta et partit se cacher. Il ferma la porte à clé avant de s'appuyer contre elle, essayant d'entendre ce qu'il se passait. Il entendit les journalistes interroger ses collègues à son sujet, et ces dernière leur expliquer qu'il ne travaillait pas aujourd'hui. Elles mentaient, mais ils avaient dû la croire car les voix commençaient à s'éloigner.
Il ne pouvait pas sortit tout de suite. Il devait attendre que l'on vienne lui assurer qu'il ne risquait plus rien. Appuyant sa tête contre la porte derrière lui, il fixa le plafond tout en essayant de calmer les battements frénétiques de son cœur. Il sentait une terrible migraine venir, et la fatigue se faisait de plus en plus forte. Ça lui faisait mal de le reconnaitre, mais le vieux avait raison.
-Ça ne peut pas continuer comme ça.
En apprenant les rumeurs qui circulaient sur Marco et Ace, Garp l'avait appelé et ils s'étaient à nouveau disputés. Il l'avait accusé d'être responsable de tout cela. Comme si Ace avait voulu que ça se passe comme ça. Il avait tout fait pour l'arrêter. Il avait échoué, mais il s'efforçait de tout régler. Il faisait de son mieux. Pourquoi ça ne suffisait jamais ?
Il fut tiré de ses pensées par la sonnerie de son téléphone, et il s'empressa de décrocher en voyant qu'il s'agissait de Marco.
-Marco ! J'ai cru que tu ne me rappellerais jamais...
-Ace, pourquoi tu ne m'as pas dit ce qui se passait ?
Il n'y avait pas de reproche dans sa voix, mais une véritable inquiétude. Marco savait que les journalistes ne s'étaient pas contentés d'attendre tranquillement qu'une occasion d'obtenir des infos se présente. Ils en étaient venus à harceler Ace et ses frères et il ne pouvait pas laisser faire une telle chose.
-Tu es au courant...
-Ils te suivent partout. Tu aurais dû m'en parler.
-Tu as déjà tellement à faire. C'est toi leur cible principale ! Tout ce qu'ils osent dire sur toi...
Marco ne put s'empêcher d'être touché, même s'il se sentait aussi coupable. Ace n'avait rien dit, avait essayé de tout supporter sur ses propres épaules, parce qu'il était inquiet pour lui. Son jeune amant payait pour ses erreurs. Il s'était montré incapable de gérer la situation comme il le fallait, et maintenant ils en payaient le prix.
-Je suis désolé Ace. J'ai été idiot.
-Ne dit pas ça. Je sais que tu fais ce que tu peux.
-Mais je me suis trompé. Je n'ai pas fait ce qu'il fallait. Ton grand-père avait raison...
-Quoi ? Tu lui as parlé ?
-Oui. Il m'a appelé. C'est lui qui m'a expliqué ce que tu étais en train de vivre.
Comment il avait obtenu son numéro, c'était un mystère. Mais au moment où il lui avait expliqué qui il était, Marco avait su qu'il ne pouvait échapper à cette conversation. Alors il l'avait écouté l'accuser, lui dire tout le mal qu'il faisait à Ace et à ses frères. Garp lui avait ordonné de trouver une solution, affirmant que c'était à lui de le faire et à personne d'autres.
-Je sais ce que je dois faire maintenant. Je vais tout régler Ace, je te le promets.
-Non ! Attend, je ne veux pas...
-On ne sera pas séparer Ace. Je ne te laisse pas partir. Tu es à moi, ne l'oublie pas.
Garp ne l'avais pas appelé uniquement pour lui dire de régler cette histoire avec les paparazzis. Il voulait aussi qu'il cesse de voir Ace. Il ne savait pas quelle genre de relation ils avaient, mais il avait sans doute une petite idée. Il n'aimait pas en tout cas, mais Marco avait été très clair avec lui. Il tenait à Ace et il ne voulait pas lui faire de mal.
Mais il était hors de question qu'il renonce à lui.
Cela sembla suffire à rassurer Ace. La seule chose qu'il craignait si Garp parvenait à entrer en contact avec Marco, c'était qu'il parvienne également à le convaincre de ne plus le voir. Mais ce n'était pas ce qu'il voulait. Heureusement, Marco était aussi têtu que lui et il lui avait fait comprendre qu'ils allaient continuer à faire ce qu'ils voulaient. Maintenant, il pouvait se reposer entièrement sur lui.
-Je te fais confiance Marco.
Dès qu'il eut raccroché, Marco se tourna vers l'autre personne qui était avec lui dans la pièce. Thatch avait patiemment attendu qu'il finisse sa conversation. Dès que leurs regards se croisèrent, il se leva, prêt à accomplir n'importe quelle mission que son frère jugerait bon de lui confier.
-Qu'est-ce que je dois faire ?
-Organise-moi une interview. Dit que l'on veut parler de notre nouveau contrat. J'en profiterai pour remettre ces incapables à leur place.
***
-Ace, cri Luffy. Ace, vient vite !
-Je ne suis pas sourd, grogne Ace. Qu'est-ce qu'il y a ?
-Marco passe à la télé !
La seconde suivante, Ace sautait sur le canapé, causant presque à Zoro un arrêt cardiaque. Le jeune homme lui jeta un regard agacé avant de s'installer confortablement sur les genoux de Luffy pour reprendre sa sieste. Du moins, ce devait être son projet, mais le jeune homme était si excité qu'il n'arrêtait pas de bouger. Il devait se faire une raison ; il ne pouvait plus dormir.
-Vous êtres trop bruyants, se plaignit-il.
-Depuis le temps, réplique Sabo, tu devrais y être habitué.
-Chut, ordonne Ace. Ça va commencer.
Un duo de journaliste, un homme et une femme, s'adressaient à la caméra, se présentant brièvement avant de dire quelque mot au sujet de Marco. Puis ils se tournèrent vers ce dernier, échangeant avec lui sourire et politesses. Ace ne pouvait quitter le blond des yeux. Il le voyait rarement en costume, mais ça lui allait vraiment bien.
Ils commencèrent alors à discuter du nouveau contrat que l'entreprise avait réalisé avec cette entreprise très influente. Le contrat pour lequel Marco avait dû partir près de deux semaines en voyage d'affaires. Pendant une bonne partie de l'émission, ils ne parlaient que de ça. Luffy poussa un soupire d'ennui, s'appuyant contre Zoro tout en gémissant.
-Quand est-ce que ça devient intéressant ?
-Tu t'attendais à quoi dans ce genre d'émission ?
-Je voulais qu'il dise à tout le monde qu'il est amoureux d'Ace !
-Arrête de rêver, proteste Ace. Il ne dira pas ça !
Sabo leva les yeux au ciel. Étaient-ils incapables de cesser de se disputer à ce sujet ? Il était pourtant évident que le jour où Marco le dira, ce ne sera pas à la télévision. Un homme tel que lui saura se montrer plus romantique. Avant que cette dispute ne puisse aller plus loin, ils furent interrompus par l'apparition à l'écran d'une photo qu'ils connaissaient bien maintenant : celle qui montrait Ace et Marco à l'aéroport, et qui était à l'origine de tous leurs problèmes.
-Seriez-vous d'accord pour répondre à quelques questions au sujet de cette photo, demande en souriant la jeune journaliste en charge de l'interview.
-Je ne peux pas maintenir le mystère plus longtemps, plaisante Marco.
Sa réponse sembla les satisfaire. Ils étaient heureux d'être ceux qui allaient obtenir des explications de sa part. Ace s'efforça de ne pas se laisser gagner par la panique. Marco avait la situation en main, et il allait tout remettre en ordre. Il devait croire en lui. Sabo remarqua son inquiétude et lui tient doucement la main, essayant de le rassurer.
-Tout se passera bien, lui promet-il à voix basse.
-Il y a une question que tout le monde se pose, déclare le journaliste. Qui est ce jeune homme sur la photo et quelle est la nature de votre relation ?
-C'est son futur mari, s'exclame Luffy.
-Tu veux que ton frère t'étouffe avec un coussin, le réprimande Zoro.
-Mais c'est vrai ?
-Ce n'est pas pour autant qu'il faut le dire.
-Fermez-là vous deux, soupire Sabo.
Luffy fit semblant de bouder, marmonnant qu'il était convaincu d'avoir raison de toute façon. Zoro se contenta de hausser les épaules, reportant son attention sur la télévision. Il avait beau prétendre n'en avoir rien à faire, il était quand même un peu intéressé. Ace n'avait pas prêté attention à leur conversation, les yeux rivés sur Marco. Le blond avait longuement fixé la photo, un petit sourire tendre aux lèvres alors qu'il se tournait vers les journalistes pour répondre.
-Il s'appelle Portgas D Ace. C'est un ami très précieux pour moi.
-Un ami, insiste la femme. Vous semblez très proches.
-Comme je vous l'ai dit, ce contrat a été difficile à conclure. J'avais besoin de réconfort et de soutien. Ace a été là pour moi. Sa présence m'a aidé à tenir le coup.
-Il est important pour vous.
-Oui. Je tiens beaucoup à lui, même s'il n'y a rien de plus que de l'amitié entre nous. Je sais que je peux me confier à lui. Notre différence d'âge et de statut n'y change rien. Il peut me comprendre, me voir tel que je suis vraiment.
Ace sourit, son cœur battant la chamade. Les paroles de Marco étaient si sincères, et elles reflétaient ses propres pensées. Le blond était tout aussi important pour lui. Marco racontait comment ils s'étaient rencontrés, donnant des explications sur chacune des photos qui avaient été prises, mais Ace n'y prêtait plus attention. Il se sentait soudain plus léger, comme libéré d'un immense poids.
-Merci d'avoir répondu à nos questions, s'exclame la journaliste.
-Ce fut avec plaisir.
-Nous nous retrouvons demain avec un nouvel invité spécial...
Sabo éteignit la télévision et tous ressentir un immense soulagement. Après ça, ils pouvaient être sûr d'être tranquille. Une histoire d'amitié aussi banale n'intéresserait plus aucun journaliste. Il faudrait peut-être encore quelques jours pour que les rumeurs disparaissent complètement, mais ils étaient définitivement tirés d'affaires maintenant. Marco avait tout arrangé.
Il avait tenu sa promesse.
-Tu devrais l'appeler, sourit Sabo.
Ace acquiesça et disparut dans sa chambre. Il devait remercier Marco pour tout ce qu'il a fait. Il ferma doucement la porte, coupant les cris de joies de Luffy et les plaintes de Zoro face à l'excitation de son petit-ami. Ils auraient tout le temps de fêter ça plus tard. Pour le moment, il voulait un peu de silence. Il saisit son téléphone, faisant de son mieux pour ignorer ses mains qui tremblaient alors qu'il composait le numéro qu'il connaissait par cœur. Tout irait bien maintenant.
Marco et lui n'allaient plus être séparés.
J'avais hésité à mentionner Sarah, pour qu'elle dise des trucs aux journalistes, mais finalement je ne l'ai pas fait. Elle a fait assez de mal comme ça et je ne voyais pas ce qu'elle pourrait faire de plus.
J'ai eu du mal à écrire ce chapitre parce que je le trouvais pas très intéressant. Je n'avais pas envie de l'écrire et au final je ne l'aime pas. Au moins, j'ai rajouté un peu Zoro dedans ! Le prochain chapitre sera beaucoup mieux et je suis sûr qu'il vous plaira !
A bientôt
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