Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 17 : Too far from you

La semaine qui venait de s'écouler était la plus longue et la plus insupportable qu'Ace n'ait jamais vécu. La culpabilité le rongeait. Il dormait à peine la nuit, guettant le moindre appel ou message de la part de Marco. Chaque fois qu'il fermait les yeux, il revivait leur dispute encore et encore, avant de finalement se réveiller en pleurant. Tout ce qu'il voulait, c'était pouvoir revoir Marco et essayer de se faire pardonner. Mais le blond restait dans un silence total.

Les trois frères vivaient toujours chez leur grand-père, et Zoro passait la plupart de son temps avec eux. Ace avait quand même reprit le travail. Il pensait que ça lui permettrait de se changer les idées, de ne plus penser à cette terrible dispute pour se concentrer sur ce qu'il avait à faire. Mais ça ne fonctionnait pas aussi bien qu'il l'espérait. Ses collègues avaient tout de suite compris que quelque chose n'allait pas et il leur avait tout raconté au sujet du contrat, de Randy, de Marco, de l'incendie et de la dispute.

Aucune d'entre elles ne l'avaient jugé pour ses choix, et elles s'étaient efforcées de le réconforter au mieux. Ace leur en était reconnaissant, même s'il ne se sentait pas vraiment mieux. Pouvoir leur en parler était un soulagement, mais même elles n'arrivaient pas à faire disparaitre ce poids dans sa poitrine. Il n'arrivait même plus à sourire, et il avait conscience de plomber un peu l'ambiance avec sa mauvaise humeur.

-Je suis désolé, bredouille-t-il. Je vous embête avec mes problèmes.

Il n'y avait pas grand monde dans le magasin. C'était une journée calme où il avait beaucoup de temps pour se laisser dévorer par de sombres pensées. Il reçut une petite tape sur la tête en réprimande par une de ses collègues qui leva les yeux au ciel.

-Tu n'as pas besoin de t'excuser. On a tous des moments où on ne se sent pas très bien.

-Ce n'est pas pour autant que je dois pourrir votre semaine à vous aussi...

-Ce n'est pas le cas ! On te soutient et on est toutes persuadées que Marco et toi allez vous réconcilier !

-J'aurais aimé être aussi optimiste.

Il reprit son travail, ne voyant pas ses collègues échanger un regard attristé. Elles avaient fait de leur mieux pour l'aider, sans succès. Ace était complètement déprimé. Les seuls moments où il retrouvait un peu d'énergie, c'était quand une certaine personne venait le voir. Quand on parle du loup... La clochette du magasin sonna soudainement, annonçant l'arrivée d'un client. Mais lorsqu'Ace releva la tête, comprenant de qui il s'agissait, il fonça pour l'accueillir.

-Thatch, appela-t-il.

-Salut Ace.

Thatch avait l'air encore plus épuisé que la veille. Il avait pris l'habitude de venir tous les jours pour donner des nouvelles de Marco. Il lui assurait que le blond allait bien, même s'il refusait toujours de le voir et de lui parler. Il continuait de travailler, même si tous ses frères avaient compris que quelque chose n'allait pas. Thatch leur avait expliqué la situation, et leur avait promit de régler les choses lui-même.

Malgré ses efforts, il n'y était pas encore parvenu.

Il parlait avec Marco, s'efforçant de le convaincre de revenir sur sa décision. Ce dernier refusait toujours, et parfois il ne voulait même pas aborder le sujet. Il passé la plupart de son temps tout seul, et Thatch savait qu'il ne faisait que se ressasser de mauvais souvenirs de cette époque à l'orphelinat. Thatch savait que seul Ace pouvait l'aider désormais, et le jeune homme était prêt à le faire. Il ne leur restait plus qu'à convaincre Marco, et ça lui faisait mal au cœur de voir l'espoir disparaitre des yeux d'Ace chaque fois qu'il lui disait que le blond avait refusé.

-Alors, demande Ace d'une voix hésitante.

Thatch lui fit signe de le suivre et ils sortirent du magasin pour discuter.

-Comment va-t-il, reprend Ace. Il est toujours aussi mal ? Est-ce qu'il t'a parlé ? Il fait toujours des cauchemars ? Est-ce qu'il m'en veut encore ? Est-ce qu'il est d'accord pour me parler ?

-Doucement. Je ne peux pas répondre à toutes tes questions en même temps.

-Je suis inquiet ! Il ne me répond pas ! Je lui envoie toujours plein de messages et j'essaie de l'appeler ! Il ne répond pas !

Le brun acquiesça. Il savait bien tout cela. Chaque fois qu'ils se voyaient, Ace lui assurait qu'il ne laissait pas tomber, lui montrant les dizaines de messages qu'il envoyait à Marco, ainsi que les appels. Tous sans réponses. Ace voulait que Thatch comprenne qu'il n'avait pas abandonné son frère, et qu'il avait bien l'intention de se faire pardonner pour le mal qu'il a fait. Comme Thatch avait besoin d'une preuve. Il était le mieux placé pour voir tous les efforts d'Ace.

-Il va bien, le rassure-t-il. Mais ses cauchemars continuent. Des flash-back de son passé lui reviennent.

-Pourquoi ne se repose-t-il pas ?

-Il s'est plongé dans le travail pour ne plus penser à toi. Tu lui manques beaucoup.

Des larmes apparurent dans les yeux d'Ace alors qu'il baissait la tête.

-Alors pourquoi il refuse encore de me voir...

Thatch sentit son cœur se serrer un peu plus à cette vision. Si Marco pouvait le voir, il abandonnerait tout pour venir ici, pour le prendre dans ses bras et le réconforter. Mais en l'absence de son frère, c'était à lui de faire de son mieux pour rassurer Ace. Il vient ébouriffer ses cheveux affectueusement, s'efforçant de sourire.

-Ce n'est pas ta faute. Il a juste besoin de temps.

-C'est faux. A cause de moi, il pense qu'il est dangereux.

-Ace...

-Tu dois lui dire qu'il n'est pas un monstre ! Il ne faut pas qu'il pense ça de lui !

Il avait beau être d'accord, Thatch savait que c'était plus compliqué que ça.

-Tout le monde s'inquiète pour lui, mais il n'écoute personne. Même moi...

-Alors laisse-moi le voir et je le lui dirai ! Moi, il m'écoutera !

Ace s'accrocha à lui, le suppliant. Marco voulait n'en faire qu'à sa tête, et il ignorait les inquiétudes de ses frères. Mais Ace savait que ce serait différent avec lui. Marco l'écouterait. Ils avaient un lien particulier tous les deux et tout ce qu'Ace demandait, c'était une chance de le sauver. Mais à nouveau, ses espoirs furent brisés.

-Attends encore un peu, et tu pourras le voir.

-Mais ça fait une semaine que j'attends !

-Je sais mais... J'ai peur qu'il ne soit pas prêt à te revoir tout de suite.

Thatch craignait d'empirer les choses si Ace tentait de voir Marco sans que le blond n'ait donné son accord. Dans son état, il valait mieux ne pas forcer. Ils risquaient de le faire paniquer au lieu de le rassurer. Évidemment, ça ne plaisait pas à Ace, mais il n'avait pas d'autres choix que de prendre son mal en patience et faire conscience à Thatch.

-Dit-lui que je l'attends. Et tient-moi au courant.

-Bien sûr.

***

Une semaine s'était écoulé et pourtant Marco ne se sentait pas mieux. Ace lui manquait terriblement. Il n'avait qu'une seule envie : sauter dans sa voiture, se rendre chez Garp, braver la colère de ce dernier et prendre Ace dans ses bras. Il voulait s'excuser, lui dire à quel point il regretter de lui avoir fait du mal et à quel point il l'aimait, même si le jeune homme ne ressentait pas la même chose. Mais il ne pouvait pas faire ça, car il finirait par le blesser à nouveau, par aller trop loin.

Chaque jour il devait lutter et c'était de plus en plus difficile.

Marco en était venu à détester rentrer chez lui. Être seul dans cet appartement, en proie aux souvenirs... Mais il ne pouvait pas prendre le risque de laisser qui que ce soit être près de lui dans ces moments-là. Pas tant qu'il ne sera pas sûr de ne plus être un danger pour autrui. Ce soir-là pourtant, la sonnerie du téléphone vient briser le silence glacial. Le blond avait une petite idée sur l'identité de celui qui tentait de le joindre.

-Thatch, soupire-t-il.

Il attrapa son portable, prêt à répondre, mais heureusement il vérifia la numéro avant de décrocher. Contre toute attente, ce n'était pas son frère appelait. Il resta figé sur place, le regard fixé sur les quelques mots qui apparaissaient sur l'écran, avec la photo d'un jeune homme : « Portgas D Ace ». Il mourrait d'envie de décrocher, mais s'il le faisait, il ne pourrait plus lutter. De toute façon, avant qu'il n'ait pu prendre une décision, l'appel fut coupé.

Quelques minutes plus tard, il recevait un message sur sa boite vocale.

-Salut Marco. C'est Ace... Enfin, je pense que tu t'en doutes.

Un petit rire nerveux suivit cette phrase et Marco ne put se retenir de sourire légèrement. Ace restait fidèle à lui-même et c'était en quelque sorte un soulagement. Il allait bien, c'était rassurant. Il y eut un petit instant de silence avant que le brun ne reprenne la parole.

-Thatch vient me voir tous les jours. Je le harcèle pour avoir de tes nouvelles. Il doit en avoir marre à force.

-Ça c'est impossible, murmure Marco.

-Je m'inquiète pour toi, tu sais. Tout le monde s'inquiète pour toi.

Marco entendit le sanglot dans la voix d'Ace. Le jeune homme ne mentait pas, c'était une évidence. Il s'en voulait de lui causer autant de douleur. Même si leur séparation était pour son bien, il savait que ce ne serait pas facile. Il y eut un autre silence, Ace s'efforçant de ne pas fondre en larmes. Quand il parla à nouveau, il avait un ton confiant.

-J'ai compris que tu n'étais pas prêt à me parler. Je vais te laisser tout le temps dont tu as besoin.

-Ça peut durer longtemps, pense Marco. Tu ne devrais pas...

-Je veux vraiment te revoir Marco. Je refuse d'accepter que ce soit fini. Je ne t'en veux pas et tu ne devrais pas te sentir coupable non plus. Tout est ma faute.

Si les évènements de ce soir-là n'étaient pas très clairs pour Marco ; Ace, lui, s'en souvenait avec précision. Le blond n'avait absolument rien fait. La marque rouge à son poignet avait disparu depuis longtemps. Ace ne pensait pas une seule seconde que Marco pourrait lui faire du mal à l'avenir. Il arrivait toujours à se contrôler et il s'était promit de ne plus lui dire de choses aussi affreuses. Si Marco lui laissait une chance, il s'assurerait de ne pas la gâcher.

-Je regrette ce que j'ai dit. Je ne le pensais pas et ça t'a fait souffrir. Je suis sincèrement désolé.

Marco secoua la tête. C'était inutile, il ne lui reprochait rien.

-Je sais que c'est difficile, mais il ne faut pas sombrer à nouveau. Accroche-toi et quand tu seras d'accord, je viendrai m'excuser correctement et je t'aiderai.

Sa voix était si rassurante. Marco faisait de son mieux pour ne pas abandonner. Savoir qu'Ace était là pour lui, ça le rassurait et le terrifiait à la fois. Il avait besoin de lui mais ne pouvait se résoudre ni à le voir, ni à l'abandonner. Ce tumulte de sentiment le faisait se sentir vivant. Plus vivant qu'il ne l'avait été ces sept dernier jour.

-Tu peux faire confiance à tes frères pour t'aider. Et quand tu le voudras, je reviendrai à tes côtés. Je continuerai d'attendre. Je n'abandonnerai pas parce que je...

Ace s'interrompit brusquement. Marco n'y prêta pas trop attention, se disant que le jeune homme avait à nouveau du mal à parler à cause des sanglots. Lui-même tentait de retenir ses larmes, la gorge serrée. Finalement, Ace laissa échapper d'une petite voix suppliante.

-Je ne veux pas te perdre. S'il-te-plaît, ne lâche rien.

Le message prit fin avec un bruit assourdissant dont l'écho sembla résonner dans la pièce pendant de longues minutes. Marco regarda l'écran éteint de son téléphone, le cœur lourd. Il serra les poings, la mâchoire crispée pour tenter de retenir ses pleurs ; en vain puisqu'il éclata en sanglot. Il se laissa glisser au sol, prenant sa tête entre ses mains.

-Tu me manques tellement...

***

Ça faisait un mois maintenant qu'Ace avait laissé un message à Marco et son état n'avait cessé de se dégrader depuis. Il semblait de plus en plus abattu chaque jour, ce qui inquiétait sa famille. Ils avaient tout tenté pour le rassurer, sans succès. Il était inconsolable parce qu'il restait toujours sans nouvelles du blond. Il lui avait promis d'attendre et il comptait bien le faire, mais c'était terriblement long et de plus en plus insupportable.

Ace n'avait pas essayé de contacter Marco à nouveau depuis cet appel. Cependant, il s'était assuré de demander régulièrement de ses nouvelles à Thatch. Il avait également demandé au brun de dire à Marco qu'il n'abandonnait pas, que même s'il ne l'appelait pas il se souciait de lui et attendait qu'il revienne. Il avait confiance en Thatch et il savait qu'il le ferait. Mais chaque fois qu'il lui posait la question, la réponse était la même.

-Il n'est toujours pas prêt.

Ace commençait sincèrement à penser que Marco ne voudrait plus jamais le revoir.

-Il ne faut pas perdre espoir, insiste Luffy. S'il voulait couper les ponts définitivement, il te l'aurait dit !

-C'est vrai, acquiesce Sabo. Il ne te laisserait pas souffrir comme ça.

Marco n'était pas le genre de personne qui mentirait ainsi. Jamais il ne ferait ça à leur frère et ils étaient tous les deux persuadés qu'il était incapable de renoncer à Ace. En fait, même Garp et Zoro étaient prêt à le parier. Si Ace commençait à douter, ce n'était pas le cas d'eux quatre. Ils s'étaient donnés pour mission d'empêcher le jeune homme de perdre espoir. Et quand Marco serait prêt à le revoir, tout allait rentrer dans l'ordre.

-D'après son frère il commence à aller mieux, dit Garp. Il t'appellera sans doute bientôt.

-Je préfère ne pas trop y croire, soupire Ace.

Il était épuisé. Le jeune homme enfouit son visage entre ses mains, essayant de calmer les battements frénétiques de son cœur. L'inquiétude et la culpabilité le rongeaient. Savoir que Marco allait de mieux en mieux l'apaisait un peu mais lui-même était à bout de force. Son corps ne supportait plus la fatigue qu'il endurait à cause des cauchemars qu'il faisait inlassablement. Marco lui manquait et il avait besoin de lui plus que jamais.

-Ace, l'appelle doucement Luffy. Je voudrais te demander quelque chose.

Le jeune homme fredonna, l'invitant à poser sa question.

-Est-ce que tu es amoureux de Marco.

Sabo, Garp et Zoro guettèrent la réaction d'Ace avec un peu d'appréhension. Le brun ne parlait jamais de ce qu'il ressentait. Depuis Randy, il s'était interdit de tomber amoureux et quand on lui posait la question, il se mettait en colère. Ils craignaient que ça ne recommence. Pourtant, Ace ne réagit pas à la question, restant immobile et silencieux de longues secondes avant de finalement relever la tête.

-Ouais. Je l'aime.

Son plus grand regret était de ne pas le lui avoir dit.

Il en avait eu envie, à deux reprises, de le lui avouer. Quand il s'était rendu compte de ses sentiments, il avait prévu de le dire à Marco et de lui proposer de se mettre en couple tous les deux. Mais le jour-même où il voulait passer le cap, Randy était revenu et tout s'était enchaîné. Il avait eu si peur, et il avait perdu le courage et la confiance en lui pour tout dire à Marco. La deuxième fois, c'était lorsqu'il avait laissé ce fameux message au blond.

« Je t'aime » est devenu « Je ne veux pas te perdre ».

-Je me suis bêtement laissé convaincre par Randy de ne pas le faire. J'ai tout gâché...

-Il n'est pas encore trop tard pour le lui dire, le contredit Zoro.

-Peut-être que Marco acceptera de te revoir si tu lui avoue tes sentiments, propose Luffy.

Pour Ace, ça semblait difficile à croire, mais il n'arrivait pas à écarter totalement l'hypothèse que Luffy ait raison. Mais ne risquait-il pas d'aggraver l'état de Marco s'il le faisait ? Il n'eut pas le temps d'y réfléchir plus longtemps car son téléphone se mit soudain à sonner. Il fut surpris de constater que c'était Thatch qui tentait de le joindre. Il comprit immédiatement qu'il se passait quelque chose et il s'empressa de décrocher.

-Thatch ?! Que se passe-t-il ?

-C'est notre père. Il a eu une nouvelle crise, plus grave que les autres fois. Il est à l'hôpital.

Ace se figea. Il n'avait vu Edward Newgate qu'une seule fois mais il aimait beaucoup le vieil homme. Savoir qu'il était à l'hôpital l'inquiétait beaucoup. Il sentait bien que Thatch était désespéré, et ce devait sans doute être le cas pour tous ses autres frères. Thatch reprit alors la parole.

-Je t'en supplie Ace, il faut que tu viennes. C'est Marco, il ne va pas bien...

-J'arrive ! Je fais aussi vite que je peux !

-D'accord...

Le jeune homme raccrocha, les mains tremblantes. Il attrapa sa veste, expliquant brièvement aux autres ce qui se passaient. Il s'apprêtait à ouvrir la porte, lorsqu'une main sur son épaule l'arrêta. Il leva la tête vers Garp, qui secouait la tête avec désapprobation, sa propre veste en main.

-Tu n'es pas en état de conduire. Je vais t'y emmener.

-Nous venons tous, affirme Sabo.

Ace les remercia d'une voix tremblante et ils coururent vers la voiture, direction l'hôpital.

***

L'hôpital était bruyant, pourtant Marco ne percevait plus aucun son. Ils avaient un dîner de famille de prévu et cette fois-ci il avait accepté d'y aller. Leur père n'était pas très en forme, sans doute à cause de beaucoup de stress qu'il avait accumulé. Il avait voulu se retirer pour dormir, mais lorsqu'il s'était levé, il avait fait une nouvelle crise. Marco n'avait plus aucun souvenir de ce qui s'était passé après ça.

Lui et ses frères se trouvaient dans la salle d'attente, espérant avoir bientôt des nouvelles de l'un des médecins. Depuis qu'il s'était laissé tomber sur cette chaise, il s'était comme déconnecter de la réalité. La seule chose à laquelle il pouvait penser était qu'il était coupable. Son père s'était inquiété pour lui et ça avait permit à la maladie de reprendre le dessus.

Marco serra les poings de rages, enfonçant ses ongles dans la paume de ses mains. Il était prisonnier d'un tourbillon de reproches, de souffrance, de tristesse et de peur. Il était incapable de s'en défaire. Si jamais son père venait à mourir, qu'allait-il devenir ? Il ne pourrait pas continuer sans lui. C'était lui qui l'avait sauvé de ceux qui lui faisaient du mal. Lui qui l'avait tiré de cet orphelinat et qui lui avait offert une vraie famille. C'était son père.

S'il mourrait par sa faute, il ne s'en remettra jamais.

Tout lui échappait. Il n'avait plus le contrôle de rien. Comme si toute sa vie partait en morceau. Il avait perdu Ace et maintenant il allait perdre son père. C'était trop dur et ça faisait mal. Il voulait que cette douleur cesse, qu'elle disparaisse pour toujours. Il en avait assez de souffrir. Il n'avait plus assez de force pour supporter tout ça. Les voix de ses frères tentant de lui parler lui semblaient si lointaines. Il avait la gorge nouée, le privant de toute capacité de paroles. Il n'avait même plus la force de bouger. Puis une voix se fit entendre par-dessus toutes les autres, plus forte qu'elles.

-Je suis là maintenant. Où est-il ?

-Ace ?

Il releva la tête, et le retour à la réalité fut brutale. Tous les sons lui parvinrent d'un seul coup, l'étourdissant quelques secondes. Ses frères le regardaient, l'ayant sans doute entendu murmurer le prénom du jeune homme. Marco les ignora, cherchant Ace des yeux. Il y avait beaucoup de monde à l'hôpital, mais il finit par apercevoir le brun. Il était aux côtés de Thatch et il venait dans sa direction, le reste de sa famille derrière lui. Leurs regards se croisèrent et Marco cessa de se battre.

-Marco, murmure Ace.

Dès qu'il entendit son nom, le blond se leva et parcourut la distance entre eux en quelques pas rapide. Tous le regardaient avec appréhension, se demandant ce qu'il allait faire. Serait-il en colère contre Ace d'être venu alors qu'il ne voulait pas le revoir ? Ace, lui, semblait sûr de lui, sûr de ce que Marco voulait. Avant même que le blond ne l'ait atteint, Ace tendit les bras et Marco s'y précipita avant d'éclater en sanglot. Le jeune homme le serra contre lui de toutes ses forces, luttant contre ses propres larmes qui menaçaient de couler.

-Tu es là... Tu m'as tellement manqué...

-Toi aussi tu m'as manqué. Je suis avec toi maintenant. Ça va aller.

Cette scène attendrissante avait ému tous ceux qui y avaient assistés. Mais ils avaient rapidement compris que les deux amants avaient besoin d'un peu d'intimité. Garp avait entraîné Luffy, Zoro et Thatch vers les chaises pour s'assoir et attendre des nouvelles d'Edward Newgate. Sabo avait dit à Ace d'emmener Marco dehors pour prendre l'air et se calmer un peu, avant de les suivre. Le jeune homme parvient à convaincre Marco de le suivre et ils allèrent s'assoir sur un banc devant l'hôpital.

-Merci d'être venu, alors que je te repousse depuis plus d'un mois.

-Je t'ai dit que je serai toujours là pour toi. Et moi aussi je m'inquiète pour ton père.

Marco lui adressa un petit sourire et lui prit la main, la serrant doucement.

-Je suis content que tu sois là.

-Moi aussi. Je voulais m'excuser pour...

-Ce n'est pas la peine. J'ai reçu ton message et je l'ai écouté.

Ace sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Marco n'avait peut-être pas répondu au message qu'il lui avait laissé, mais ça n'avait pas d'importance. Il l'avait bien reçu et il avait entendu tout ce qu'il lui avait dit. Ses excuses lui étaient parvenues. Il se sentait soulagé d'un poids.

-Je ne te reproche rien, lui assure Marco. De mauvais souvenirs me sont revenus et...

-Tu avais besoin de temps. Je comprends.

-J'avais si peur de perdre le contrôle, de te faire du mal. Je me sentais perdu.

-Tu ne m'as rien fait ce jour-là, je te le promets. Tu ne serais jamais capable de me blesser.

Marco se redressa, tirant doucement Ace pour qu'il vienne à nouveau se blottir contre lui. Tout cela n'avait été qu'un malentendu, et il lui faudrait encore un peu de temps pour laisser ces peurs derrière lui. Mais une chose était sûre, il ne voulait plus être séparé d'Ace. Surtout pas en ce moment. Tendrement, il vient l'embrasser sur la tempe.

-Désolé. Tu dois me prendre pour un imbécile qui change tout le temps d'avis.

-Eh bien... Tu ne m'as jamais dit clairement que tu ne voulais plus jamais me revoir. J'ai pensé que peut-être c'était ce que tu voulais mais... Je pense qu'au fond tu ne pouvais pas t'y résoudre.

Un petit rire échappa au blond.

-Tu me comprends si bien...

-On ressentait juste la même chose.

Un silence confortable s'installa entre eux. Une pensée traversa l'esprit d'Ace. Peut-être était-ce le bon moment pour enfin avouer à Marco ce qu'il gardait pour lui depuis si longtemps. Il avait le courage et la confiance nécessaire pour lui dire ses sentiments. Il leva les yeux, observant longuement Marco, et il en eut la certitude. Ce n'était pas le moment pour ça. Edward Newgate n'était pas tiré d'affaires. Chaque chose en son temps. Il pourrait le lui dire plus tard.

Maintenant, ils avaient la vie devant eux, et plus aucun obstacle pour les séparer.

Je l'ai fini assez rapidement, sans doute parce qu'il est plus court et qu'il était beaucoup plus facile à écrire que le précédent.

Vous êtes nombreux à m'avoir demandé quand le passé de Marco serait enfin révélé. Vous l'attendez avec impatience et ça me fait vraiment plaisir ! Certains détails sont donnés tout au long de la fiction mais je sais que vous voulez la vraie histoire, avec plus de précisions.

Le chapitre 18 conclue cette fiction. Mais le dernier chapitre est le 19, qui s'appellera "Marco's past". Vous avez sûrement compris en quoi consistera ce chapitre...

A bientôt pour la suite !

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro