Le sergent et le médium
« Alors, agression envers un innocent puis déclenchement d'une bagarre général, je veux dire, un mouvement collectif provoquant atteinte à l'intégrité de divers innocents dans un simple café restaurant en périphérie de Tokyo. En ajoutant les dégâts matériaux et le mouvement de panique sur une classe de primaire qui passait dans le coin, provoquant une violente crise d'asthme sur l'une des élèves qui dû aller à l'hôpital. » soupira le sergent de police. « Vous êtes madame Yaoyorozu Momo, n'est-ce pas ? »
« C'est exact. » répondit la concernée.
« Excusez-moi madame Yaoyorozu mais... » il inspira, « Qu'est-ce qu'il vous est passé par la tête ? »
Elle était là. Assis dans une salle d'interrogatoire. C'était Yaoyorozu Momo. Une femme magnifique, comme diraient beaucoup de personne. Elle était d'un calme et d'une intelligence à toute épreuve. Une citoyenne modèle. C'était le genre de personne à ne pas finir dans un poste de police. Pourtant...
« Comme on dit, il y a une première fois à tout... Non ? » répondit Yaoyorozu, nerveuse.
« Hilarant. Vraiment. » soupira-t-il. « Bon, passons à la procédure. Vous avez le droit de garder le silence, d'appeler un avocat et blablabla. »
« Attendez ! Vous ne m'avez même pas laissé le temps de m'expliquer ! » Yaoyorozu regarda l'homme qui commençait à se diriger vers la porte de sortie. Il se retourna vers la suspecte. « Laissez-moi vous dire ce qu'il s'est passé. »
...
Elle était assise dans un restaurant, mangeant tranquillement. C'était une journée banal et agréable. Enfin, c'était ce qu'elle pensait...
Un homme venait d'entrer dans le restaurant. Momo le regarda et eut comme un flash. Elle se dirigea vers celui-ci et l'interpella. « Ce que vous allez faire est mal ! » lui cria-t-elle.
« Mais de quoi parlez-vous ? » grogna l'homme, poussant la brune qui se trouvait devant lui. « Et puis, on se connaît ? »
« Là n'est pas la question ! Ce que vous allez faire est mal ! » insista-t-elle en lui agrippant fermement la manche de son manteau. L'homme se dégagea violemment de la poigne de Momo.
« Lâche-moi stupide femme ! » il la bouscula, la faisant trébucher sur ses pieds. Elle tomba au sol puis se releva et cette fois, la jeune femme prit l'homme par l'épaule pour le retourner, sans se soucier des clients qui la regardaient de travers. Momo, voyant que l'homme ne voulait pas entendre raison, lui donna un coup de pied. L'homme grogna de douleur et commença à la prendre par les poignets tout en l'élevant légèrement au-dessus du sol. Elle grimaça de douleur. « Tu vas le regretter salope ! »
Avant même que l'homme ne lui donne un coup de poing, un employé du restaurant intervint pour essayer de l'empêcher de la frapper. Mais ce fut cet employer qui prit le coup à sa place. Par reflex, il répliqua. L'homme qui tenait Momo la jeta sur le sol pour s'occuper du perturbateur. Elle tomba sur le sol et regarda la scène sans un mot. Une cliente du restaurant l'aida à se relever pendant qu'un autre appelait la police, leur disant qu'il y avait du grabuge au restaurant.
...
« Et c'est ainsi que cela s'est passé. » fini Momo.
Le sergent la regarda, perplexe. « Oui, d'accord. Mais vous êtes en train de me dire que vous assumez d'avoir commencé cette bagarre ? »
Elle fixa l'agent de police. « Techniquement non, je ne l'ai pas provoqué puisque que la bagarre a commencé avec l'intervention de cet employé. » Momo détourna le regard. « Et puis dans tous les cas cet homme allait commettre un meurtre... »
Le sergent de police haussa un sourcil. « Vraiment ? Dîtes m'en plus madame Yaoyorozu. Parce que, sans vouloir vous vexez... » il s'approcha de son visage, ce qui fit rougir légèrement la suspecte. « Je ne vous crois pas. »
Momo regarda sérieusement le sergent. Elle soupira puis reprit la parole. « Puis-je vous dire un secret, sergent... » hésita-elle ne sachant toujours pas le nom de l'homme qui se trouvait en face d'elle.
« Sergent Todoroki Shouto. »
« Oui, sergent Todoroki. » reprit-elle. « Voulez-vous approcher ? »
Le dénommé Todoroki resta silencieux mais approcha de Momo. Leur visage était si proche l'un de l'autre qu'ils pouvaient entendre leur respiration. « Je vous écoute, madame. »
Elle s'approcha doucement du bicolore, ses lèvres effleurant la coquille de l'oreille du sergent. Il frissonna doucement dû à la sensualité de la scène. Même la jeune femme pouvait le sentir puisque qu'elle avait elle-même frissonné. Elle prit une inspiration.
« Je peux voir l'avenir. »
Momo recula ses lèvres de l'oreille de Shouto et regarda ses yeux hétérochromes d'un air sérieux. Ils se fixèrent silencieusement. Le bicolore se recula pour s'asseoir sur la chaise qui se situait en face d'elle, à l'opposer de la table. Il s'y jeta dessus et posa sa main sur son visage. Il commença à trembler. Momo était confuse jusqu'à ce qu'il commence à parler. Ou plutôt, ricaner. Ricanement qui se transforma en un petit rire.
« Est-ce que vous vous foutez de ma gueule, Madame Yaoyorozu ? » son regard était froid. « Vous pensez vraiment que je vais vous croire ? »
« Je ne mens pas. »
« Alors prouvez-le moi. » lui répondit-il, en appuyant ses mains sur la table et en rapprochant une nouvelle fois son visage. « Dîtes-moi mon avenir, madame Yaoyorozu. »
Elle lui jeta un regard noir. « Ce n'est pas comme ça que ça marche, sergent. »
« Évidement. »
Alors qu'elle s'apprêtait à répliquer, elle eut soudainement un flash. Momo se mit à sourire puis regarda le sergent.
« J'ai quelque chose pour vous, sergent Todoroki. » commença-t-elle.
Il la regarda en haussant le sourcil. « Je vous écoute. »
« Un homme aux cheveux verts va venir vous annoncez qu'il y a un homme qui vous attend à son bureau. »
Todoroki regarda la femme d'un air ennuyé. « Mouais, y a mieux comme prédiction... »
« Je peux vous dire que vous ne serez pas content en voyant qui vous appel... »
Le sergent de police était perplexe suite aux mots de Momo. La porte de la salle s'ouvrit violemment pour laisser place à un homme aux cheveux verts. Il était de petite taille et avait des taches de rousseurs sur les joues. Todoroki le fixa, surpris. Il repensa à ce que lui avait dit Yaoyorozu. Il ne voulait pas y croire, ce n'était que de la chance. N'est-ce pas ?
« Todoroki ! Désolé de te déranger mais y a quelqu'un qui veut te voir. » Shouto fixa l'homme pendant plusieurs seconde, cela le rendit nerveux. « Il y a un problème Todoroki ? Pourquoi tu me fixes comme ça ? »
Il sortit de ses pensées. « Pour rien. Désolé Midoriya. »
Il se retourna vers Yaoyorozu qui le regardait innocemment, malgré le semblant de fierté qu'il pouvait lire dans ses yeux. Il soupira lourdement et se leva de sa chaise, se dirigeant vers Midoriya pour quitter la salle d'interrogatoire. Il se retourna vers la jeune femme assise, prédisant sa question. « Je reviendrais quand j'aurais fini. Entre temps, trouvez-moi une preuve de l'existence de votre 'soi-disant' don. » dit-il en quittant la salle avec un sourire narquois sur les lèvres, provoquant un léger mécontentement à Momo.
Midoriya ferma la porte après que Todoroki l'ai traversé. Les deux marchaient côte à côte dans le couloir. « Du coup, qu'est-ce qu'il y a ? Quel est le problème ? » demanda Shouto.
« Hé bien... C'est ton père, il... Il demande à te voir... » répondit nerveusement Midoriya sachant très bien quelle serait la réaction de son collègue à la mention de son père. Et comme il l'avait prédit, le bicolore abordait un air sombre à la mention de celui-ci. Le père de Todoroki Shouto, Todoroki Enji, était le capitaine du commissariat, il était donc le supérieur de Shouto, son fils, lui qui n'est que sergent.
« Qu'est-ce qu'il me veut ce bâtard ? » demanda-t-il froidement. Le ton sombre de sa voix fit trembler son ami qui était à ses côtés.
« Je-je ne sais pas ! Il m'a juste demandé de t'emmener à son bureau... »
Todoroki resta silencieux. Il n'avait pas vraiment envie de parler de cette personne et surtout parler à cette personne.
Une fois passer devant les bureaux de ses collègues, ils arrivèrent devant le bureau du capitaine. Midoriya jeta un regard à son ami avant de le laisser seul. Il prit une grande respiration puis ouvrit la porte du bureau. Devant lui se trouvait son père, toujours avec le même regard sévère qu'il connaissait depuis sa plus tendre enfance. Il referma la porte derrière lui puis s'assis sur la chaise qui se trouvait en face de son patron. « Shouto. »
« Tu veux quoi ? J'étais en plein interrogatoire. » répondit-il froidement alors qu'il croisait ses bras en signe d'exaspération.
« J'ai une enquête pour toi, Shouto. Et il semblerait qu'elle est un lien avec cette femme que tu interrogeais. » Shouto regarda son père d'un air surpris et troublé. « Mais j'en ai aussi une autre pour toi pour l'instant, on parlera de l'autre un peu plus tard. Il semblerait que cette femme soit le centre d'attention de Tokyo. »
Momo, qui était toujours dans la salle d'interrogatoire, avait maintenant un thé à la main. L'homme qui était venu chercher le sergent – Izuku Midoriya – était revenu la voir pour s'excuser de la faire patienter, lui donnant alors un thé vert au gingembre et au citron. Alors qu'elle sirotait sa boisson chaude, la porte de la salle s'ouvrit pour laisser entrer le sergent au cheveux bicolore qui n'avait plus ce regard intense qu'il avait juste avant.
« Madame Yaoyorozu, voulez-vous venir avec moi ? » sa question la surprit, ce qui était très visible sur son visage. Todoroki l'avait remarqué, mais ne dit aucun mot.
« Euh- oui ! Je suppose que oui ! Mais... Puis-je vous demander pourquoi ? » Elle était nerveuse mais essaya de rester calme.
« Il semblerait qu'un de vos amis ait eu un petit accrochage. »
Momo ne comprit même pas ce qu'elle faisait dans la voiture d'un officier de police. Le sergent Todoroki lui avait dit qu'un de ses 'amis' avait eu un problème, mais elle ne s'attendait pas à se retrouver sur une scène de crime ; encore moins celle de l'employé du restaurant, qui l'avait protégé de l'homme, qu'elle avait vu dans sa vision. Elle était sous le choc, et Shouto l'avait bien remarqué. « Vous allez bien ? » avait-il dit. Momo eut envie de rire. Comment pouvait-il rester aussi neutre devant une scène aussi barbare ?
L'employé du restaurant – Takeguchi Shiroe – avait été égorgé. Mais le tueur devait s'être amuser à le taillader comme une vulgaire poupée de chiffon. Le sang de la victime avait repeint les murs de son salon. En fait, il y en avait partout ; sur le canapé, la table basse, le tapis, partout. Momo avait envie de vomir. Elle plaça sa main sur sa bouche alors que ses jambes tremblaient. Elle se retrouva au sol, la main toujours devant sa bouche. Todoroki, en alerte, s'agenouilla à ses côtés. « Voulez-vous sortir prendre l'air ? » elle hocha la tête en réponse. Il la prit par le bras pour la remettre sur ses pieds. Elle s'accrocha à lui comme si elle allait s'évanouir. Elle ne put entendre ce que disait le sergent aux cheveux bicolore, toujours choquée. Tout ce qu'elle sut, c'est qu'il la traînait en dehors de l'appartement de Takeguchi. « Je suis vraiment désolé de vous avoir montré ça, mais je devais être sûr de quelque chose. »
Shouto était vraiment désolé et elle pouvait bien le voir. Elle lui répondit avec un sourire tremblant. Soudain, elle eut une sensation qu'elle connaissait bien. C'est là qu'elle sut. Elle savait qu'elle s'était embarquée dans une histoire bien plus grave qu'elle ne l'aurait imaginé. « Sergent Todoroki... »
Sa voix douce l'interpella. « Oui ? Il y a un problème ? »
Avant qu'elle ne puisse répondre, un officier de police vint vers eux. « Sergent ! Nous avons trouvé quelque chose ! » Ils se retournèrent tous les deux vers le jeune officier qui leur tendit un morceau de papier sur lequel il était écrit :
'Tu es la prochaine sur la liste, Yaoyorozu Momo.'
Todoroki était surpris, et Momo encore plus. Il lui jeta un regard puis il remarqua qu'elle avait des sueurs froides. Elle tremblait de plus en plus et des larmes se formaient aux coins de ses yeux. Le sergent de police qui était à ses côtés lui pris ses mains tremblantes, la forçant à relever la tête. Des larmes coulaient sur ses joues rougies tandis qu'elle regardait le bicolore. Son regard hétérochrome était intense. « Nous allons placer des officiers devant chez vous, ils assureront que personnes ne rentrent dans votre maison sans que vous en soyez informée. » Elle ne répondit qu'avec un hochement de tête et un petit sourire forcé. Il la prit dans ses bras, ayant de la compassion pour cette personne. Elle pleura en silence, ayant peur de mourir.
Momo était resté tout le reste de l'après-midi au poste de police. Todoroki lui avait demandé si elle avait des ennemis ou des personnes qui la voudrait, probablement, dans une tombe. Elle avait répondu comme quoi elle ne connaissait personne qui voudrait la voir morte, du moins, c'est ce qu'elle pensait puisqu'elle avait reçu une menace de mort sur une scène de crime. Il était impossible que le tueur sache que Momo allait être amener sur la scène en question. A moins que le tueur soit quelqu'un travaillant pour ou avec la police. Et encore dans ce cas-là, seul Shouto était en charge de Momo, donc il était le seul à connaître son identité dans le poste.
Il faisait nuit et Momo devait rentrer chez elle. Le sergent bicolore avait fini de se charger d'elle et avait conclu l'affaire du restaurant. Il ne lui dit rien dans les détails mais il lui avait assurée qu'elle ne risquerait rien, or mis un petit avertissement. Todoroki avait jugé bon de la laisser tranquille avec cette menace qui reposait sur elle. Ce dernier avait ordonné à un officier de ramener Momo chez elle et comme il lui avait dit, plusieurs officiers de police étaient poster devant sa maison. Elle se sentit un peu en sécurité. Momo rentra chez elle en remerciant les officiers qui allaient veillés sur elle cette nuit.
Une fois dans sa maison, Momo expira l'air qu'elle avait inconsciemment bloqué dans ses poumons. Elle était trop nerveuse pour se faire à manger, imaginant que le tueur est trafiqué sa gazinière et beaucoup trop fatigué pour faire quoi que ce soit. Momo se dirigea alors dans sa chambre mais arrivé dans les escaliers, elle entendit un bruit venant du salon. Ses pas la dirigèrent nerveusement vers la source de ce bruit mais en arrivant dans le salon, elle ne vit rien. D'un coup, les lumières s'éteignirent. Momo commença à paniquer quand elle sentit quelqu'un murmurer sensuellement à son oreille.
« Je vous ai trouvé, Yaoyorozu Momo. »
Todoroki était toujours à son bureau, finissant d'écrire son dossier sur l'affaire du restaurant. Midoriya lui avait dit au revoir un peu plus tôt dans la soirée, étant parti bien avant lui. Son père était parti lui aussi, à son plus grand plaisir. Le sergent bicolore était donc seul dans le poste de police. Cependant, il repensa à ce que lui avait dit Momo lors de son interrogatoire. Elle avait dit que l'homme qu'elle avait interpellé allait commettre un crime. Todoroki s'imaginait plusieurs scénario en tête mais pas un seul était logique. Mais dans tous les cas, si l'homme connaissait Momo Yaoyorozu, cela voulait dire...
Aussi rapide que l'éclair, Todoroki prit son manteau couru vers la porte pour se diriger vers sa voiture. Il démarra et à une vitesse incroyable, il roula vers la maison de Yaoyorozu. S'il n'arrivait pas à temps, alors Yaoyorozu Momo ne sera plus de ce monde.
Momo était attachée à son lit, en sous-vêtements, les jambes et les bras écorchés et saignants. Elle pleurait en silence alors que l'homme s'amusait à la taillader de part en part. Elle avait mal. Ça faisait mal. Non seulement elle ne pouvait pas appeler à l'aide à cause du bâillon qu'elle avait sur la bouche, mais en plus cet homme ne se dérangeait pas pour se rincer l'œil. Momo était dégoûtée d'elle-même. Son don ne lui permettait pas de lire dans son propre avenir et encore, ce ne serait que des choses insignifiantes.
Elle pouvait prédire la mort de quelqu'un qui se trouvait à proximité mais pas sa propre mort. Elle pouvait aussi lire dans le passé de quelqu'un de précis pendant un certain temps.
Son propre avenir était souvent flou. C'était en général des visions d'un avenir proche, le maximum étant de quelque mois.
Momo était vide. Mais, un grand claquement de porte, la fit soudainement redescendre sur terre. Elle entendait des voix et parmi elles se trouvait celle de son ravisseur ; les autres étaient inconnus ou elle n'arrivait simplement pas à les reconnaître. Des coups de feu se firent entendre et Momo était terrifiée ; elle tremblait. Le jeune femme ne savait pas combien de temps s'était écoulé depuis le grand claquement de porte et les hurlement, mais tout était silencieux. On pouvait entendre des bruits de pas venant vers la chambre où se trouvait Momo. Elle ne respirait plus, elle avait peur et, quand la porte s'ouvrit, elle reconnut la voix qui l'appelait. « Yaoyorozu ? »
Les larmes coulaient librement de ses yeux. Mais cette fois, ce n'était pas des larmes de tristesse, mais plutôt des larmes de joie. « Sergent... Todoroki ? »
Todoroki s'approcha du lit sur lequel Momo était attaché et posa sa main sur sa tête, caressant celle-ci doucement comme pour la rassurer. « Ne vous en faites pas, vous êtes maintenant en sécurité. »
« Comment saviez-vous que... »
Momo et Todoroki étaient assis à l'extérieur de la maison, devant la porte. L'ambulance n'allait pas tarder à arriver et le ravisseur avait été arrêté par Todoroki. Comme il lui avait promis, elle était en sécurité. Mais quand il l'eut détachée, Momo se rappela qu'elle n'était qu'en sous-vêtements et elle gifla Todoroki avant de se recouvrir de la couverture du lit. Le sergent bicolore avait encore la marque de la main sur sa joue gauche. « J'ai supposé que si le meurtrier de Takeguchi Shiroe vous connaissait, cela voulait dire qu'il savait aussi où vous habitiez. Je suis désolé de n'avoir pas réalisé cela plus tôt. »
« Ne vous en faîtes pas sergent Todoroki... Et puis, pourquoi devrais-je vous sermonner alors que vous venez de me sauver la vie. » Momo lui adressa un doux sourire. Todoroki la regarda silencieusement. « Merci beaucoup, de m'avoir sauvée. »
« Je ne fais que mon devoir, Madame Yaoyorozu. » répondit-il avec une légère fierté, qui donna à Momo une envie de le taquiner.
« Et bah alors Monsieur, on prend la grosse tête ? » demanda Momo en riant doucement. Todoroki se joignit à elle. Leur rire éclairait la dur soirée qu'ils venaient tous les deux de passer.
« D'ailleurs Yaoyorozu... J'ai quelque chose à vous dire et je sais que cela ne vous fera pas plaisir... »
Le ton sérieux du sergent lui fit vite comprendre que c'était quelque chose de grave. Elle ne dit rien mais le regarda alors que lui fixait ses pieds au sol. « Je vous écoute. »
« L'homme qui à tuer Takeguchi Shiroe était un célèbre tueur en série connue sous le nom de Dieu de la mort. Ce dernier a dit lors de son arrestation que 'la Ligue' ne sera pas content de vous savoir encore en vie. Savez-vous ce que c'est ? »
Momo le regarda abasourdie. Elle ne comprenait rien à ce qu'il se passait. « Non. Je ne vois pas ce que c'est... Le savez-vous ? »
« C'est le nom d'un très grand groupe de yakuza. La Ligue des Vilain, voilà comment ils s'appellent. Ce nom sonne tellement enfantin et pourtant... » Todoroki regarda Momo dans les yeux. « Êtes-vous sûr de ne pas les connaître ? »
« Non, absolument pas. Et je ne vois pas pourquoi cette 'Ligue' voudrait s'en prendre à moi... »
Le sergent Todoroki ne dit rien. Il souffla puis leva les yeux au ciel. L'ambulance en met du temps à arriver, pensa-t-il. « Aussi, je dois vous remercier de m'avoir permis de chopper ce mec. »
« Vous êtes en train de me remercier d'avoir été un appât ? » demanda Momo en fronçant les sourcils.
« C'est n'est pas ce que je voulais dire... »
« Je le sais très bien, sergent. » soupira Momo. « Aussi, je dois vous avouer quelque chose... » Shouto tourna sa tête vers Momo pour la voir sourire.
« J'avais déjà prédit notre rencontre. »
Le sergent bicolore rie doucement. « Si votre don est réel, alors dîtes moi ce que je veux vous proposer actuellement. »
A son tour, elle tourna son regard vers celui du bicolore. « Vous allez me dire que vous me proposez une sorte de poste temporaire comme assistante le temps que nous résolvons l'histoire avec La Ligue. » Todoroki lui répondit avec un rire discret tandis que l'ambulance arrivait enfin.
« Vous êtes vraiment terrifiante, Madame Yaoyorozu Momo. »
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